Jean Todt, comme Mosley en plus subtile

Jean Todt continu sa communication autour du projet de budget plafonné en Formule 1. Après avoir introduit le moteur V6 Turbo, malgré son surcoût important, le président de la Fédération International de l’Automobile est convaincu qu’il pourra imposer l’idée du plafond. A la fois pour les équipes et les motoristes. Pour cela, Jean Todt cite régulièrement Max Mosley dans son combat lors de son dernier mandat. Le mandat du changement.

En réalité être président de la FIA est un mélange entre politique et acte. Les frontières sont floues entre les deux, mais l’ensemble peu être décrypté facilement. Par exemple, Jean Todt parlait récemment du prix des moteurs turbo, estimant qu’ils étaient très coûteux mais qu’à l’avenir ce sera plus restrictif. Comment Max Mosley a forcé la main aux constructeurs à l’époque ? Simplement en introduisant Cosworth, après avoir donné l’idée d’un moteur standardisé. En 2008, un constructeur comme Renault fournissait Red Bull Racing contre un chèque de 12 millions d’euros. En 2010, Cosworth arrive avec les trois nouvelles équipes contre un coût de 6,5 millions d’euros. En plus de la réduction du nombre de moteur, c’est le prix qui a chuté, passant à 8 millions de moyenne. Si Mosley n’avait pas forcé la main et montré l’exemple, les équipes auraient toujours payé plus leur moteur. Car c’était un commerce très juteux.

Autre idée autour des budgets plafonnés. Mosley en parle depuis 2007. Il y a eu plusieurs propositions qui ont tous échoués. L’ancien président de la FIA a donc forcé la main et a proposé en 2009 des budgets de 32 (puis 48 millions) millions d’euros pour les nouvelles équipes et un règlement libre ! En échange la FOTA a proposé des budgets allant autour de 50 millions à l’horizon 2017 avec un barème dégressif. Le RRA a posé ses bases à partir de là. Mais pour en arriver là, Max Mosley a osé introduire quatre nouvelles équipes (USF1 étant mort née avant de courir), qui étaient toutes basée sur le business model du budget plafonné de 48 millions. Un sacrifice utile.

Ces deux reflets de l’histoire sont importants pour les trois prochaines années car Jean Todt souhaite continuer la réforme qu’il a entreprit dans son précédent mandat. Il est entendu que les moteurs V6 Turbo actuel ne seront disponible qu’autour de 10 millions d’euros à l’horizon 2017 et nous entendons des rumeurs sur Cosworth depuis 15 jours désormais. De plus, il est intéressant de voir qu’une ou deux équipes doivent venir en F1 en 2015, l’année de l’introduction du budget plafond. Moins brut que Mosley, Jean Todt est un peu plus subtile, mais les méthodes pour faire passer les idées sont les mêmes. La différence principale étant qu’aujourd’hui les équipes et constructeurs ne sont plus dans l’idée du conflit mais du compromis d’avenir.




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