La F1, un sport d’assisté

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Assisté la F1 financièrement ? Peut être en effet. C’est du moins le désir de la FOTA. Plus loin que le mémorandum de 2007 les équipes ont besoins de l’argent de Bernie Ecclestone pour survivre, plus qu’avant.

Une belle évolution de 12,5% pour les accords de 1997 à 25% dans la révision de 1998 et enfin 50% depuis 2007, les négociations des répartitions des droits FOA/FOM gérés par des Accords Concordes, ont été menés bon train. Aujourd’hui les teams se répartissent à dix, 650 millions de dollars de quoi faire vivre.

Hors la FOTA demande toujours plus. Lors de la pseudo fronde de Genève en début Mars, l’organisation souhaitait une augmentation substantielle des droits, passant ainsi de 50% à 60%. Prétextant que la crise était passée par là et qu’ils souhaitaient honorer leurs contrats 2012, mais qu’il fallait y mettre du siens. Une sorte de chômage partiel des constructeurs garantis sur un temps par Bernie Ecclestone. Un projet qui ne choque pas outre mesure les constructeurs mais qui choque Ecclestone « Est-ce que je vous demande une part de votre bénéfice annuel moi ? » avait t’il rétorqué en 2002 au patron de Daimler d’alors.

Dénoncer ses subventions est mal venu par les temps qui courent. Ecclestone l’a compris mais a pourtant décidé de geler d’une année l’apport inscrit dans le mémorandum, prenant en otage une FOTA qui en demande toujours plus. Cela crée une relation ambigüe entre les deux parties. Entre discours des uns et l’acte de l’autre. Ce que nous savons c’est que Ecclestone distribuera la même somme en 2009 qu’en 2008, soit un manque à gagner de plusieurs dizaines de millions de dollars pour les équipes tant que leurs signatures ne sera pas au bas d’un Accord Concordes avenir. Mais pour le moment avec la réduction des coûts il n’y a pas péril en la demeure et le moment est bien choisi pour l’argentier.

Pour le reste, à savoir la réduction des coûts, le travail sera très lourd et important. Utopique même car malgré un changement de réglementions en 2009, les voitures vont plus vite encore que celle de l’année dernière. Un échec pour la FIA qu’il faudra assumer en temps venu et que la FOTA semble se donner un malin plaisir à ridiculiser. Ne parlons pas des « copies » proscrites en 2007, qui sont devenue plus courante qu’un changement de pneu depuis 18 mois.

Il y a bien cette innovation de répartir les droits TV à égaliter. A la manière des sports US. Mais là encore le deal prévoit 12 équipes et non plus 10, comme avant et maintenant. Un manque à gagner de quelque millions de dollars qui ne sera pas du goût de tout le monde et qui se transformera en manœuvre politique et économique proche de la stratégie de l’échec pour les nouveaux venus. Le prix de la répartition restera un facteur important et déterminant.

Quand au prochain Accord Concorde, la fin des plans décennaux et quinquennaux est à prévoir. L’idée consiste à réduire de trois ans et mettre sur pied un système puissant ou les constructeurs sont parties prenante à tous les niveaux. Le fond de soutient aux petites équipes un temps soumis, d’après un projet 2003 d’aide similaire, aura fait long feu. Question de conjoncture. Telle qu’elle est envisagée, la perfusion a été conçue pour durer. Au point de devenir une addiction

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