L’avenir des sites de Formule 1

L’information change sur Internet et tout va très vite. Ce billet est très différent des autres car il ouvre d’une réflexion sur l’avenir des sites d’informations sur la Formule 1 et même sur l’information de la Formule 1.

Rupert Murdoch l’a dit, la presse papier va mourir d’ici 2018. Certes l’annonce venant d’un analyste en mal de publicité aurait été moqué, mais là nous parlons d’un homme qui dirige NewsCorp (FOX, Myspace etc…) un empire de 65 milliards de dollars et propriétaire de 200 journaux dans le monde (dont The Sun, Wall Street Journal etc.…). Le milliardaire pense que l’information sera sur Internet et qu’elle sera payante, mais aussi gratuite.

Réflexion intéressante lorsqu’on rapporte cela sur la Formule 1. Le monde de la presse écrite dégraisse massivement et la F1 n’est plus vraiment une priorité des rédactions. Sachez qu’il faut 45.000 euros (hors salaire journaliste) pour payer le déplacement de ces reporters du paddock tout les ans. Sauf que pour trois articles par GP, le calcul n’est pas vraiment rentable.

Alors la presse pour vendre lance des rumeurs. Toujours plus invraisemblable d’ailleurs. Mais le net reste le parent pauvre de l’information. Ce blog d’ailleurs, alimenté depuis 2005 par votre serviteur, d’abord seul, puis avec de multiples sources, ici et là, est une énigme. L’audience suit (merci à tous) mais certains cerveaux alimentés par TF1 (oups) souffre encore d’être heurté par la lecture (parfois avec des fautes oui je l’avoue) de certains billets qui peuvent déstabiliser.

Reste que ce blog, quoi qu’en disent mes détracteurs (et ils sont nombreux croyez moi) est bien coté et mes sources fiables. Certes mes analyses sont parfois perfectibles, mais c’est une passion au quotidien et j’ai au moins le mérite de ne pas avoir un mode de pensé équivalent à la masse de la population. (Toujours ce fameux temps de cerveau disponible…)

L’avenir de l’information de la F1 sera-t-il sur Internet ? Je pense que oui. Les sites d’informations vont évolués, et évoluent déjà d’ailleurs. Une guerre de l’information contre la communication est en marche. Car la majorité des sites de formule 1 sont des sites de communications et non d’informations, voir de réflexions. Depuis 1994, la F1 évolue, politiquement, économiquement mais aussi dans son image.

Sur Internet, l’avenir de l’information sur la F1 sera divisé en deux catégories : Les médias citoyens et les sites indépendants.

Les sites amateurs, souffrent et souffriront toujours de leur image. C’est psychologique, on n’y peut rien. Dans notre pays, seul les journalistes ont le droit de donner de l’information. Mais il faut juste savoir une chose. Ces journalistes sont bien alimentés par des personnes comme vous et moi non ? En faite c’est juste une chaine qui se brise, ne plus avoir d’intermédiaire entre nous et le média. Voilà pourquoi je pense que les sites amateurs doivent évoluer vers le média citoyen. Agoravox voir Sportvox sont de belle réussite, et un site américain qui fonctionne sur le même principe cartonne, (voir ici).

La deuxième catégorie est les sites indépendants. Des sites qui ont une opinion, qui ne font pas de communication et qui revendique une indépendance éditoriale pour satisfaire l’information de ses lecteurs, toujours plus avides de nouvelle. A la manière des Rue89, Médiapart, voir Bakchich, la prochaine génération de site sera peut être payante et gratuite à la fois. Car l’information coute chère à produire. Il ne faut pas l’oublier aussi.

Une réflexion de fond que je vous demande, car le monde de l’information sur Internet va changer et l’ère du tout gratuit menacé sur le moyen terme.

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One Response to L’avenir des sites de Formule 1

  1. Anonyme dit :

    Bonne analyse de la situation Marc. Le chiffre retenu pour les frais engendrés par une saison de F1 est exact. La presse écrite et plus particulièrement la presse francophone se contrefout de plus en plus de la F1. Le Monde envoyait il y a peu un représentant sur qq grands prix, on a vu les difficultés que rencontre cette année Lionel Froissart à Libération pour la couverture des grands prix lointains. Quant à la presse quotidienne régionale, elle renonce à tout,pas seulement la F1. Même les sports dits populaires tel le foot et le rugby sont traités à minima, les journaux se contentant des sèches dépêches d’agences qui, pour être utiles, n’apportent pas la valeur ajoutée que les lecteurs payants sont en droit d’attendre. Ne reste en France que l’Equipe qui connaît elle aussi de graves soucis de diffusion avec l’an passé une chute des ventes proches de 10% sauf erreur de ma part. La presse écrite va effectivement bientôt mourir mais en France, elle creuse sa tombe depuis longtemps et se retrouve maintenant aux mains de financiers pour lesquels seules comptent les économies à court terme au détriment de l’investissement dans le vrai journalisme. Un mot dont ils ne connaissent même pas la signification. Résultat, la plupart des journaux français offrent aujourd’hui une information nationale, internationale et sportive identique à celle que l’on trouve dans les gratuits, sauf qu’ils la font payer!!! Cela ne peut pas durer très longtemps. Nous sommes effectivement à une époque charnière où le net va prendre le pas en attirant vers lui une partie de la manne publicitaire selon le defré de qualité et de fidélité des sites. Cela va être intéressant à suivre.

    José Carron

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