L’émission Auto Critique sur Eurosport, en plus d’être d’une longueur de propos abyssale, dénote d’un certain favoritisme et d’un « anti bourdaitissme » chronique.
Trois phrases sur la performance de Bourdais, résumée à son accrochage avec Massa. Mais le reste ? Rien. Sébastien Bourdais a fait sa meilleure course de l’année, dominant son équipier allemand, incapable de mettre les deux pneus avant dans le même endroit durant tout le week end. Et surtout, fait majeur, cette course Japonaise ne c’est pas déroulée sous une pluie battante, comme à SPA et Monza.
De plus, alors que l’on souligne le brio de Fernando Alonso, qui a gagné à la régulière une course qu’il n’aurait jamais dû gagner. Car la seule manière régulière dont le double champion du monde a procédé est d’avoir doublé Kubica dans les stands. Mais dans de vraies circonstances de course, il aurait terminé 5ème derrière Felipe Massa. Car la vérité est là, la R28 a encore bénéficier d’un coup de chance de course. Rien n’a progressé depuis la mi saison.
Alors couvrir d’or un pilote vainqueur et accusé de poissard un pilote français qui a réalisé une course solide et régulière, est troublant. La connivence et les rapports Journalistes/équipes sont en jeu. Dire du mal d’une équipe est mauvais pour les exclus relatives. Bourdais lui n’apporte rien, il est juste pilote dans une équipe italienne soutenue par une boisson méchante qui fait mal à la santé.
Kazuki Nakajima, par exemple de comparaison, très tendre au volant d’une Williams a été reconduit pour 2009, alors qu’il n’a rien démontré en termes de performance durant toute l’année. Alors Sébastien Bourdais a lui aussi toutes les chances dans la logique. Mais la logique sportive, médiatique, et commerciale se mêle à la politique et rien n’est moins sûr. L’argument de la rentabilité immédiate tue les pilotes. Il faut être performant dès la première année, alors que tout le monde sait bien qu’il faut deux ans. Après tout, Felipe Massa en 2002 et 2004 n’était pas si performant que cela face à Heidfeld et Fisichella et pourtant il se bat pour le titre en 2008, Idem pour Kubica qui l’année dernière était nulle part et qui cette année est performant. Bref pour juger d’un pilote il faut qu’il fasse deux années.
Lancer des rumeurs sur Bourdais n’est pas une bonne chose, faire des pétitions non plus, ce n’est pas à vous lecteurs de vous mobilisez, c’est à nous médias de faire le constat d’échec d’une communication atone autour du pilote français. A la fin de l’année je vous expliquerais un épisode triste autour d’une idée que j’avais eu pour aider la communication de masse autour de Bourdais, inspiré de Lewis Hamilton, et qui a été abandonnée.
Bourdais mérite d’être en Formule 1, il l’a démontré à SPA, surtout à Monza dans l’anonymat et enfin au Japon. Qu’il confirme en Chine, ce pilote est une perle talentueuse et je n’ai pas la prétention de changer le monde, contrairement à ce que certain de ses fans pensent de moi. J’inspire ce que je pense sur un pilote que j’aime beaucoup.
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