Alors que le monde regarde discrètement le Venezuela. Le pays est au bord de la faillite et emporte son bijou national dans sa chute. PDVSA.
La situation dans l’ancien pays d’Hugo Chavez est délicate. Le prix de l’essence à la station depuis 17 ans est au même prix de 11 centimes d’euros le litre de Super. Le Diesel est encore moins cher. Un prix unique au monde. Mais ce dernier pourrait augmenter de 150 à 250% dans les prochains mois, car avec 56% d’inflations le pays est en crise économique et les dirigeants du pays ont le souvenir de l’année 1989, ou le prix avait augmenté à la pompe et que le bilan avait été de plusieurs centaines de morts. Mais, le gouvernement de Caracas ne voit pas d’autre moyen de sortir de ses difficultés.
Car l’autre revers du pouvoir en place est PDVSA, un géant au pied d’argile. Il stock actuellement 300 milliards de barils en réserve au Venezuela. Soit plus que ce que dispose l’Arabie Saoudite sur son sol. Mais la situation du pays ne permet pas au pétrolier d’aller plus loin. En 2006 la production était de 3,3 millions de barils/jour, elle est de 2,5/2,75 millions de barils jour, en 2013. Loin des 5,8 millions annoncés. Dans le détail la réalité est assez étonnante. plus de 500.000 barils jour partent à l’exportation dans 16 pays. 250.000 servent à payer une dette de 80 milliards de dollars contracté auprès de la Chine. Et le reste sert à la consommation locale (soit plus de 600.000 barils) ou stocké. Imaginez qu’un Vénézuélien consomme jusqu’à 4 fois plus qu’un Français en essence. Sans parler des barils clandestin qui causent une perte annuelle de 12 milliards de dollars, selon plusieurs économistes locaux. Pour être clair, 52% de la production de PDVSA dégagent de l’argent pour Caracas. Argent qui est redistribué dans le social et l’achat d’avion de combat, au détriment de son développement d’avenir, selon Zeit.
En Février 2014, PDVSA a annoncé qu’elle avait un mois de retard dans le paiement des produits chimiques pour le raffinage et la nourriture de la cantine des ouvriers, selon les informations de Theglobeandmail. La situation depuis le début de l’année est difficile et la production baisse de semaine en semaine. L’objectif secret est d’augmenter le prix à la pompe, au prix d’une révolte accentuée dans la rue. Mais en cas d’échec de la manœuvre politique, c’est une entreprise qui devra réduire certain de ses investissements.
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