View – Pastor Maldonado, comme Pedro Diniz

« Je ne sais pas si (ma décision de changer d’équipe) est bonne ou mauvaise pour les résultats, nous avons besoin de courir pour le découvrir. La saison est longue, nous verrons. » explique Pastor Maldonado sur Autosport. Tout en précisant que son passage de Williams à Lotus était la meilleure décision qu’il ait jamais prise. Une déclaration qui était similaire à celle qu’avait donnée Pedro Diniz dans l’Auto Hebdo durant l’hiver 1999 lors de son passage d’Arrows à Sauber. Contraste entre deux pilotes qui sont considérés pour leur même « talent ».

Lorsque Pedro Diniz débarque en Formule 1 chez Forti en 1995, ses soutiens sont alors estimés à 20 millions de dollars. Le brésilien signe à la surprise général avec Tom Walkinshaw et Ligier l’année suivante en échange du soutien de ses précieux sponsors. Les deux hommes continueront leur aventure chez Arrows en 1997 et 1998. Avant que Peter Sauber ne propose un volant compétitif à Diniz en échange de ses 10 millions de dollars. Important pour le budget du team suisse. Après deux saisons, le brésilien développe un accord avec Prost GP et ce sera le début de la fin. Il quittera courant 2001 le paddock.

Il est assez étonnant de voir que la carrière de Maldonado ressemble à celle de Pedro Diniz. Signant chez Williams alors une équipe irrégulière. Il remporte la victoire en Espagne en 2012 avant de sombrer l’an dernier en fond de grille. De la même manière, TWR et Ligier/Arrows ont amorcé un déclin malgré une belle performance de Panis en 1996 et la quasi victoire de Damon Hill lors du GP de Hongrie en 1997. 1998 sera catastrophique avec le moteur TWR V10 et la monoplace de John Barnard trop technique. Comme l’a été la monoplace Williams de Mike Coughlan l’an dernier pour Maldonado.

Arrive donc Lotus pour le vénézuélien. Une opportunité sur le papier car l’équipe a terminée 4ème du championnat du monde des constructeurs, avec plusieurs podiums et une victoire au palmarès. Mais, sa contribution au budget de l’équipe Lotus représente environ 10% du total. Comme lorsque Diniz a signé chez Sauber (pour les mêmes raisons que Maldonado chez Lotus), en apportant son obole qui représentait 12% du budget de l’équipe.

La suite pour Maldonado ? Une saison 2014 médiocre et une saison moyenne en 2015 chez Lotus et l’idée que le pétrolier PDVSA achète une part du capital de l’équipe d’Enstone en court de route. Comme Peter Sauber l’avait proposé fin 1999 à Pedro Diniz. En vain.

Il y a 15 ans maintenant, Flavio Briatore avait lancé la maxime suivante. Le pilote le plus riche du paddock est Michael Schumacher. Le second est Pedro Diniz. Une maxime qui est fortement d’actualité pour Maldonado aujourd’hui.

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