Note du Mardi – La F1 et son image mondiale
Alors que la signature de Carlos Sainz chez Ferrari en 2022 a permis d’évaluer une possibilité de développement de produits dérivés pour la Scuderia Ferrari. En parallèle, McLaren venait de perdre un partenaire, mettant en lumière une cruelle réalité.
La société mobile chinoise OnePlus a confirmé il y a quelques jours qu’elle avait mis fin à son partenariat avec l’équipe McLaren. Sans réellement expliquer la raison. Mais elle est assez facile à comprendre : les ventes des deux téléphones (OnePlus 6T McLaren Edition et le OnePlus 7T Pro McLaren Edition) n’ont pas été à la hauteur et la synergie souhaité n’a jamais existé.
En parallèle notons que OnePlus avait signé un accord avec Disney, afin de produire des éditions spéciales de ses téléphones en Inde. Qui à la différence de ceux McLaren, ont été des conceptions spécifiques et uniques. Si la société chinoise ne dévoile pas de chiffre de vente, nous savons que le 5T Star Wars a été un succès important et le 6 Avengers Edition a surpassé les deux téléphones McLaren et de loin.
Un problème d’image
Souhaitant miser sur la vitesse et maximiser sur l’aspect de la communauté (qui est la force majeur de la marque chinoise), OnePlus et McLaren pouvait sur le papier se rencontrer fin 2017. A l’époque, la start up chinoise visait plus d’un milliard de chiffre d’affaire et les 2 milliards avant 2020. L’accord devait rapporter environ 15 millions d’euros par an pour McLaren (donc environ 150 millions d’euros pour OnePlus soit 250.000 exemplaires environ). Un beau projet qui ne pouvait que progresser avec un modèle économique puissant pour Wooking. Mais la réalité a frappé : McLaren n’a tout simplement aucune reconnaissance de marque en dehors de la Formule 1.
C’est un constat cruel. OnePlus misait sur son accord avec l’équipe de Woking pour investir le marché européen, mais elle a décidé de faire marche arrière en avril avec 80% de réduction de ses effectifs. Un signe. Plus troublant, malgré des centaines de millions de fans dans le monde, la Formule 1 est quasi inconnue aux Etats-Unis et en Inde (qui sont les deux gros marchés de la marque chinoise). Pire, elle n’est qu’une affaire de spécialistes et ne touche plus vraiment la masse, hormis Ferrari qui reste unique dans l’univers de la F1 et éventuellement Lewis Hamilton. Mais, McLaren et les autres équipes n’existent pas réellement hors du cadre.
Un problème que devra résoudre Liberty Media à l’avenir, afin de permettre aux équipes de séduire de nouveaux sponsors.