Uchronie F1 – Et si le GPDA devenait le seul interlocuteur des équipes ? (partie 4)

Certains agents comme Steve Robertson, agent de Kimi Raikkonen, protesteront. Son pilote est remplacé sur le champ par une jeune pilote ayant accepté de faire partie du nouveau syndicat : le NGPDA. Lors du Grand Prix de France la fronde a été telle que 70% du plateau a été remplacée durant l’été meurtrier. Le début d’une autre dérive économique.

Prenant 20% de chacun des contrats Flavio Briatore cumule une fortune massive, avec le concours des actionnaires et petits porteurs, qui souhaitent que la discipline reste unifier et tende vers un modèle d’organisation. Cet ensemble représente essentiellement les intérêts des équipes depuis l’introduction en bourse de Singapour de 30% du capital par le CVC Capital Patners. Les intérêts convergent.

En 2017, un coup de force, porté par des pilotes majeurs comme Sébastian Vettel et Lewis Hamilton, multiples champion du monde et bien aidé par leurs agents, gérant les intérêts personnels et non sportif de leur carrière, lance la révolte. Ce noyau contourne le syndicat GPDA dirigé par Flavio Briatore,  en utilisant des agents commerciaux et non sportif et demande son abolition. Une première proposition de réduction de la commission à 10% sera un échec et la menace de grève sera réprimée par la FIA de la même manière qu’en 1982. Les amendes pleuvent sur plusieurs millions d’euros. Le conflit sera sanglant et durera six mois. En Janvier 2018, Briatore tentera l’impossible pour sauver son système. En effet, seulement 20% des pilotes touchent le salaire maximal alors qu’une grande majorité touche seulement 200.000 euros l’année. Sous les coups prolongés des agents indépendants, ayant créé une association commune nommée : FMU, pour Formula Management United.

Les gros salaires menacent de quitter la discipline. Dans un communiqué cinglant Flavio Briatore indique que pour quitter l’association le dédit est fixé à 15 millions d’euros. Astronomique pour les petits salaires, comme pour les gros qui sont déjà fortement limité par le plafond de 5 millions d’euros. Les pilotes rebelles verront leurs émoluments gelés durant de long mois et certain ne seront d’ailleurs jamais payés.  Un total de 35 millions d’euros s’envole en fumée. Les deux seules solutions pour sortir de cette situation seront radicales. De nombreux pilotes annoncent des précontrats en IndyCar Séries ou subitement leur retraite. La pression monte à son paroxysme et logiquement la situation se détendra entre toutes les parties.  L’homme d’affaire italien accepte de baisser sa commission à 15% et augmente le cap salarial à 8 millions d’euros, avec le concours des maîtres de la FOTA. Un compromis qui est loin d’être défavorable pour lui et pour les pilotes. Une situation qui réduira aussi à néant tous les projets d’agent indépendants qui se formaient autour des pilotes rebelles. L’accord signé, certains pilotes se passent alors complètement d’agent-consultant pour négocier seul leur salaire auprès des patrons d’équipes.  Le lock-out a été évité de peu pour la seconde fois.

En 2021, à 71 ans, Flavio Briatore annonce qu’il cède sa place à la tête du GPDA à Fernando Alonso. La logique de l’affrontement n’est plus. Cela ne signifie pas que le syndicat unique soit moins actif. Il évolue et devient plus pragmatique, comme le démontre la première déclaration de l’ex pilote espagnol lors de son introduction : « J’ai décidé de choisir mes combats pour le syndicat. La clé pour nous est de resté unie. Je crois que les gars, pour l’essentiel, s’intéressent à ce qui se passe. Je ne crois pas que nous soyons dans une logique d’individualisme. Le syndicat ne va pas que s’occuper des stars, mais de tous les pilotes de Formule 1. J’ai confiance en son action. »

Le syndicat de pilote a réussi sa transition…




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