
L’argent et les technologies de pointe peuvent-ils garantir la victoire sur la piste ? C’est en tous cas ce qu’on cru beaucoup d’équipe de Formule 1 avec leurs installations météo. Mais, plus la technologie est sophistiqué, moins elle est efficace face à l’instinct. Mais elle permet d’avoir un argument pour l’erreur…
Ross Brawn, patron de l’équipe Mercedes, l’a avoué après le Grand Prix de Malaisie. Les grandes équipes utilisent trop la technologie météo et pas assez le bon sens et l’intuition. L’affaire remonte lors de la course précédente en Australie. A la radio, l’équipe Red Bull annonce à ses pilotes une forte pluie, au moment ou Jenson Button s’élance des stands avec des pneus slicks, pour remporter la course. L’équipe autrichienne c’est donc trompée et a perdue la course dès ce moment précis. Idem pour McLaren et surtout Ferrari lors de la Q1 du GP de Malaisie la semaine dernière. Basée sur des données erronées. Mercedes a limité la casse avec ses pilotes en 16ème et 14ème place. Mais cela représente l’échec de la technologie.
L’histoire ne dit pas si Red Bull a eu aussi des données erronées et contraires, mais depuis le Grand Prix d’Australie, le doute est permis. Toutefois, Ross Brawn l’avoue : « Nous avons appris une leçon là, parce que nous avons cru la technologie. Le radar météo était si définitif qu’il n’y aurait pas de pluie pour le reste de la session (…) Si nous continuons avec la technologie, nous avons quelques choses à blâmer. » Le mot est désigné.
En effet, si une machine prend une décision, et que cette décision est fausse, cela reste du ressort de la machine et non de l’homme. Toutefois, si l’homme prend une mauvaise décision, il devra assumer l’erreur, et donc la honte. Ce qui signifie qu’aujourd’hui en Formule 1, la faute n’est de personne et le succès de tout le monde.
A l’origine la technologie en Formule 1 était accueillie avec enthousiasme et révélatrice d’une discipline forte. Un pas en avant. Aujourd’hui cette même technologie sert de prétexte à l’erreur, une dérobade d’excuses en désignant du doigt un prestataire. La technologie devient politique. Le début de la fin…
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