Renault et la crise économique

La crise étouffe les constructeurs européens et japonais présent en Formule 1. L’Association des constructeurs européens annonce une baisse des ventes de 26% en Novembre, hier les constructeurs français ont tous été admis à l’audience de l’Elysée, pour se voir entendre les mêmes arguments du président de la république entendu lors de son discours du 6 Décembre. Le temps presse et la contradiction est forte.

En effet, les constructeurs français demandent plus d’argent pour leur secteur de Recherche et Développement, voir même une aide globale pour survivre. Mais alors que l’année 2008 se terminait sur une difficulté, Renault annonçait, pour surtout convaincre son pilote double champion du monde, une hausse de son budget de 30%. Mais à l’heure ou l’action en bourse du groupe français à chuté de 82% sur une année, et que l’aumône auprès de l’état est avoué, l’annonce semble être remise en question.

Marca, le quotidien espagnol, aime raconter des histoires, quelque fois intéressantes, d’autres fois désinformatrices. C’est le cas ici, car lorsque le quotidien annonce  » Flavio Briatore a annoncé avec surprise il y a quelques jours « , la vérité se justifie en plusieurs mois, précisément depuis le 17 Septembre. Une erreur dans le temps ? Non une remise en question et un effet d’annonce entendu.

Pourquoi annoncé un tel non événement ? Marca précise que l’annonce est maintenant en contradiction avec la situation économique du constructeur. Les usines sont à l’arrêt, le constructeur dispose d’un énorme stock de voiture à écouler, mais dans le même temps, une hausse est annoncée sur l’argument de la victoire et d’une image écornée. D’ailleurs les récents sondages (dont il faut évidement prendre comme indicateur et non comme vérité parfaite), estime que 70% des Français sont contre une aide de l’Etat envers les constructeurs, mais lorsque l’on creuse plus précisément, nos compatriotes ne pensent qu’a Renault. Souvenir douloureux d’une Régie qui pendant des années a perdue de l’argent et qui a été financée à perte.

En faite, Renault joue son vatout pour 2009, L’objectif est la victoire et le titre pour conquérir des marchés émergeants et renforcé la présence dans ces pays. Hors, le président Sarkozy a bien précisé que son aide financière ne se fera pas pour favoriser des délocalisations. Hors cela semble bien le cas, même masqué de bonne volonté. Sur le même temps, Renault a décidé de baisser son investissement publicitaire pour l’année 2009 au profit de la F1 dans ces pays visés. L’objectif est donc de faire croire, paraitre en forme en temps de crise, au contraire de ses concurrents mal à l’aise avec la crise.

Tout n’est pas rose au pays du losange, Flavio Briatore a signé son contrat jusqu’en 2010, avec une option d’indexation évidente envers Fernando Alonso. La nouvelle réglementation moteur privilégie Renault et donc une dépense supplémentaire pour le secteur moteur, afin de revenir au niveau de ses concurrents, voir les doublés. Mais le discours de Ghosn a toujours été le même :  » Nous devons être prudents quand à l’établissement d’une relation entre les dépenses et les résultats. Ces dernières années, il n’y a pas eu de telles relations. La Formule 1 ne correspond pas à cette idéologie. Chez Renault, nous pensons que ce n’est pas l’argent qui fait gagner, mais la créativité, la motivation et le talent, même si il faut de bonnes ressources financières, mais justes. « 

La situation semble différente, mais tout aussi inquiétante.




coded by nessus
Cette entrée a été publiée dans Actualités, Analyses and taguée . Placez un signet sur le permalien.

0 Responses to Renault et la crise économique

  1. quidam dit :

    Il ne faut se faire d’illusion, Renault a anticipé l’autorisation de la mise à niveau de son moteur. Les pièces, après avoir passé au banc d’usine, ont été testées lors des derniers essais.

    Pas besoin d’une rallonge budgétaire en 2009 pour le moteur 😉

    Je ne pense pas qu’il y aura des problèmes pour 2009.

Les commentaires sont fermés.