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F1 – 1994, l’ultime saison de Team Lotus

Lotus 10949ème tour du Grand Prix d’Australie, Mika Salo abandonne sa voiture. Neuf tours plus tôt, son équipier Alex Zanardi avait stoppé sa voiture sur un problème d’accélérateur. Clap de fin pour Team Lotus en Formule 1. Retour sur l’ultime saison 1994 de l’équipe.

Depuis la disparition de Colin Chapman en 1982, Team Lotus était resté un top team jusqu’en 1987. Puis progressivement, le déclin c’est annoncé allant jusqu’à la quasi-faillite fin 1990. Un chef d’œuvre en péril qui était resté la propriété de la famille Chapman. Mais le soutien de la marque tabac Camel et l’arrêt de la collaboration avec Lamborghini (un peu sous la pression de General Motor, tandis que Lamborghini était la propriété de Chrysler), ont compromis l’avenir à l’aube de la saison 1991.

Hazel Chapman, la veuve de Colin, décide alors de céder la gérance de Team Lotus au duo Peter Collins et Peter Wright. Les deux hommes avaient déjà été individuellement été contactés par le manoir de Ketteringam Hall, mais avaient décliné l’offre une année plus tôt. Durant l’hiver 1990/1991, un nouvel élan débuta. La soufflerie 1/3 (ex Williams) a été le premier investissement du duo qui l’installe dans le village à côté de l’usine, à Wymondham. L’année 1991, avec une machine évolution de la précédente, propulsée par un V8 JUDD anémique, Team Lotus ne dépense que 70 millions de francs à l’époque (soit 12 millions de dollars). Pour 1992, le modèle 107 est entièrement nouveau et propulsée par un V8 Ford HB. Le budget augmenta à 110 millions de Francs, soit 20 millions de dollars) comme ses résultats, grâce à Mika Hakkinen. En 1993, les ambitions étaient affichés : Garantir un budget de 550 millions de Francs, soit 100 millions de dollars sur trois saisons, soit 33 millions de dollars par an et battre la Scuderia Ferrari, alors mal en point. La 107B est une évolution du précédent modèle, toujours propulsée par le V8 HB. Un moteur client. Team Lotus terminera 6ème du championnat du monde des constructeurs cette année là, avec un trio de pilote : Johnny Herbert, Alex Zanardi et Pedro Lamy.

Pour 1994, le duo Herbert – Lamy est annoncé. Le sponsoring de Castrol quitte l’aventure, remplacé par Loctite/Mobil 1 et Hitachi. Le budget reste stable autour d’une vingtaine de millions de dollars. Côté technique la 109 en retard, l’équipe début la saison avec la 107C, est une nouvelle évolution d’une machine née en 1992. Officiellement la saison 1994 pour Team Lotus est annoncée comme la première étape d’un retour au premier plan. Le motoriste Mugen-Honda remplace Ford. Des moteurs autrefois simple évolution d’un moteur gagnant en 1990, l’édition 94 bénéficia d’une attention des ingénieurs Honda. L’optimisme était de rigueur.

Malheureusement les essais d’avant saison se vérifie dès la course d’Interlagos au Brésil. Qualifié 21ème et 25ème sur la grille, les 107C manquent d’efficacité et de vitesse en terminant hors des points. Une belle amélioration pour la course suivante sur le circuit d’Aida lors du GP du Pacifique, qui n’offrira pas de points. La troisième course à Saint-Marin a été un désastre. Curieux présage pour la suite de la saison. Lamy percute la Benetton de Letho dès le premier départ. Herbert termine 10ème anonymement, et la roue arrière de la Minardi de Michele Alboreto, alors au stand, frappe de plein fouet le mécanicien Neil Baldry.

A Monaco, Herbert et Lamy sont 16ème et 19ème. Une nouvelle course à oublier. La semaine suivante, lors d’un essai privé sur le circuit de Barcelone, le portugais quitte la piste à 240 km/h sur piste humique et fracasse sa Lotus contre le mur. Deux jambes cassés et surtout une longue période d’inconscience après l’accident. Alex Zanardi remplacera Lamy. Magny-Cours, Silverstone et Hockenheim sont autant d’occasion manquée. Lors de la course allemande, les deux pilotes Lotus entre en collision. La Hongrie ne sera guère meilleure pour l’infortunée Team Lotus.

Le Grand Prix de Belgique entrevoie une situation financière compliquée pour l’équipe. Le pilote Philippe Adams hérite du baquet de Zanardi contre quelques argents. Une brève respiration avant Monza. En Italie, comme un joueur de poker voulant faire tapie alors qu’il n’a qu’une paire de 3, Team Lotus décide de regrouper toutes ses ressources pour obtenir ses premiers points de la saison. Mugen-Honda propose une évolution de son moteur (qui était prévu pour Suzuka). Herbert réalise le 4ème temps en qualification et Zanardi 13ème. Malheureusement le premier virage sera fatal. La Jordan d’Eddie Irvine percute par l’arrière la Lotus d’Herbert. Dans le stand de l’équipe anglaise, la déception et la colère étaient visible sur les visages.

F1 Monza 1994

Monza devait être la course du renouveau, elle sera celle de la descente aux enfers. Team Lotus n’avait plus d’argent pour terminer la saison 1994. Philippe Adams est de nouveau appelé à piloter pour la course Portugaise. L’équipe accepte de libéré après Estoril Johnny Herbert qui ira chez Ligier terminer la saison, Mika Salo le remplacera. Peu de temps après, la Haute Cours de Londres juge que Team Lotus doit considérablement améliorer ses performances dans les deux dernières courses de la saison (Japon et Australie), pour être vendu afin de couvrir ses importantes dettes. En vain.

David Hunt rachète l’équipe, mais les soutiens financiers pour la saison 1995 ne sont pas suffisants. Le 17 Janvier 1995, l’usine ferme. Le personnel licencié. Dans une stratégie bizarre, Lotus devient un partenaire de l’équipe Pacific.  Le début d’une longue période de spéculation autour de Team Lotus. Mais cela est une autre histoire.

Zanardi Adelaïde 1994

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John Judd, un artisan motoriste de la F1

Brabham BT59 - Yamaha OX99

En 1999, la société Engine Developments , alias Judd Power, stoppait le développement de son moteur V10 JV, alias Yamaha OX11A entrevue pour la première fois en 1996 lorsqu’il propulsait la Tyrrell 024…

L’espoir de vendre la technologie de ce moteur, à l’époque révolutionnaire, à Toyota c’est heurté au recul du grand constructeur japonais dans le choix des moteurs pour son entrée en Formule 1 à l’horizon 2001/2002. Une page se tournait pour John Judd et son équipe qui décida de se consacrer sur les courses d’endurances et les voitures de tourisme. C’est en 1969, lorsque Brabham abandonna le robuste V8 Repco pour le mythique Ford-Cosworth DFV que John Judd débuta en Formule 1.

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