F1 – Mosley, Red Bull et le RRA

Max Mosley_FIASelon Max Mosley, qui est désormais un homme libre, jeudi dernier, une réunion de la FOTA a mis en lumière le désir de Red Bull Racing d’obtenir une dérogation sur une dérive de ses dépenses en 2010.

«  À la dernière réunion de l’équipe de la FOTA, jeudi dernier, Red Bull a demandé une dérogation, pour  le non-respect du plan de réduction des coûts. Ce qui ne peut signifier que : Red Bull a dépensé plus que permis, ou utilisés plus de ressources que permis  et maintenant ils demandent aux autres équipes qu’elle a battu pour le titre une dérogation. Il m’intéresse de savoir comment ses rivaux vont réagir » lance l’ancien président de la FIA à Auto Motor und Sport.

L’effet limité du RRA

Depuis un moment déjà, sur ce blog vous avez tous compris que cet accord de réduction des coûts (RRA) était finalement limité et surtout pouvait être passablement contourné. Molsey précise que si l’accord a été si facilement accepté par les membres de la FOTA, c’est que l’effet était minime. Donnant ainsi un exemple intéressant :

Un exemple simple : Les équipes sont limitées, y compris avec un certain nombre d’employés. Disons 100. Alors, si je marche dans le paddock avec beaucoup d’argent, alors je vais trouver le meilleur des 100 personnes. Ceux qui calculent juste obtiennent un résultat juste. Donc, je n’ai jamais eu une chance contre les équipes riches. Cette contrainte de ressources est une imposture. La seule chose qui fonctionne est une limite de budget. Il serait également beaucoup plus intéressant car,  il met l’accent sur l’intelligence et non pas sur combien d’argent que je dépense. En conséquence, cela aurait augmenté le nombre des équipes compétitives. Le même budget est d’abord une chance égale. Un budget plus important est comme un moteur plus puissant. »

Le cas Red Bull Technology

Lors de la récente déclaration de revenus de l’équipe Red Bull Racing il a été indiqué qu’en 2009, seulement 61 employés travaillaient pour l’équipe autrichienne sur un effectif total de 592 personnes ! (voir ici pour en savoir plus). Sur le principe du RRA, l’effectif en 2011 doit tourner à 250 personnes. Mais, la Scuderia Toro Rosso a déjà annoncé qu’elle allait avoir un effectif de 280 personnes en 2011 ! Le problème se pose de la manière suivante : le RRA est très assouplit, comme l’avait affirmé le président de la FOTA, Martin Whitmarch.

En effet, il semblerait bien que l’objectif 180 personnes en 2017 soit un objectif et non une obligation dès 2012. Ce qui ne changerait donc pas grand-chose dans les faits. Idem pour le budget limité à 50 millions d’euros environ à partir de 2011, d’après les échos, il serait permis d’obtenir 50% de marge à l’avenir.  Si, cette rumeur est vraie, la déception sera réelle et les volontés de Max Mosley légitimes avec le temps.

L’avenir nous le dira.




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0 Responses to F1 – Mosley, Red Bull et le RRA

  1. magnum dit :

    comme quoi…ça aurait été Ferrari , j’imagine même pas la polémique que cela aurait suscité.

  2. Loyola dit :

    La difèrence c’est qu’il est impossible de faire la part des ressources affectée à la F1 au sein d’une structure ayant un périmetre un rien important tel la scuderia.

    ces mesures de rèduction sont ridicule car incontrolable en toute equité.

  3. Yohann dit :

    Tout a fait Layola !! Et puis la F1 est un sport mécanique. Qui dit mécanique dit argent ! La F1 doit s’assumer comme étant un sport d’argent, comme tous les autres sports hyper médiatisés que sont le foot ou le basket (NBA) ! On se plaind que Ferrari, McLaren, Red Bull ont beaucoup d’argent pour développer de bonnes voitures mais est-ce qu’il y a un réglement qui empêchent les nouvelles équipes de trouver des font et d’attirer des sponsors ?? Aucun !! Le FC Barcelone a un budget presque deux fois supérieur à l’Olympique Lyonnais, et personne ne trouve ça scandaleux ! Et pourtant lorsqu’ils se retrouvent en Ligue des champions il n’y a pas d’égalité non plus…

    Sinon pour info, Renault a été champion du monde en 2005 et 2006 avec le 5ème budget du plateau et Toyota n’a pas inscrit la moindre victoire en GP en 8 saisons malgré le plus gros budget de ce même plateau….. A méditer Mr. Mosley !! Je ne rêve pas devant une HRT…

  4. Loyola dit :

    Les intentions initiales des partisans du contrôle des coûts sont rationnelles et fort louables.

    Il ne s’agit bien évidement pas de mettre en avant une quelconque « justice sociale » en nivelant les écart de budget entre « riches » et « pauvres »

    Le but de la démarche est de permettre un développement « soutenable » de la F1 en posant une enveloppe maximal de dépense avec laquelle il faut se débrouiller.

    Ce type de contrainte est pour moi une fort bonne idée, si elle était applicable dans une compétition reposant principalement sur une démarche industrielle.

    Il est relativement facile de limiter les budget dans les compétitions où la plus grande part des charges prend la forme de salaire pour les sportifs impliqués.

    Il est de mon point de vue impossible de mettre en oeuvre ce type de limitation dans le cadre d’une compétition engagent tant de ressource technique car le contrôle a posteriori est quasiment impossible.

    La sincérité des comptes présenté par les écurie ne peut qu’être mise en question tant les possibilité de masquer des ressources sont grandes, simple à mettre en oeuvre, diversifiées et quasiment indétectables.

    De plus une comment imaginé une sanction sportive à posteriori, une fois les compte audité bien après la fin de la saison. Cela aurait un impact très négatif sur l’image de la F1.

    Nous en venons donc à un voeux pieux complétement irréaliste, sauf a placer un représentant de la FIA à temps plein dans le top-management de chaque écurie chargé de contrôler les coûts de toutes les ressources affectées au fonctionnement de l’écurie, ce qui me semble plus que délicat.

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