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Note du Mardi – Red Bull et le budget plafond

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgChristian Horner au nom de Red Bull Racing a indiqué que le nouvel accord autour du budget plafond qui sera introduit en 2021, permettra aux équipes à compter du 1er Janvier d’avoir 6 mois pour réaffecter une partie du personnel technique, désormais en surplus. Red Bull annoncera dans quelques mois ses projets, mais ils seront en liens avec la technologie, l’automobile et le sport.

RRA, les prémices 

En pleine guerre FIA-FOTA, l’objectif de réduire les effectifs était devenu une obsession pour le président de la FIA d’alors, Max Mosley. L’idée du budget plafond de 45 (puis 60 millions) avait pour but de mettre le débat sur la table. A l’époque le personnel représentait 30 à 35 millions d’euros de coût pour une équipe de pointe.

En 2010, lors du traiter commun autour du contrôle des coûts (RRA), les équipes ont exploré la voie que nous connaissons aujourd’hui. Tout avait débuté par Red Bull lors de son rachat de l’équipe Minardi en 2005. Le modèle construit par l’équipe autrichienne était qu’une équipe de course devait utiliser uniquement son personnel de course, tandis que la conception relevait d’une filiale à part. Ainsi Red Bull Racing n’a jamais employé plus de 85 personnes, tandis que Red Bull Technology dépassait les 500 techniciens et ingénieurs à l’époque. Ils sont 750 aujourd’hui. Sur le modèle introduit par RBR, les équipes ont reproduit cette organisation afin de répartir son personnel et non pas le licencier.

Une idée née dans les années 90

La création de RBT n’a rien ne nouveau en réalité. Entre 1997 et 2002, le Tom Walkinshaw Racing (TWR) était propriétaire de l’équipe Arrows GP et le fonctionnement a été assez similaire. Lorsque Tom Walkinshaw allait démarcher un constructeur pour propulser ses monoplaces comme Honda, Yamaha, Volvo et Renault, c’était avec une dimension industrielle. La Clio V6 était le fruit de cette approche innovante pour l’époque. Prodrive et David Richards ont tenté la même approche, avec moins de succès.

Une base déjà existante pour l’avenir

McLaren a créé McLaren Applied Technologie (qui emploie plus de 300 personnes aujourd’hui) en 2011, Williams, la même année a crée Williams Advanced Engineering pour développer sa technologie du KERS et son savoir faire F1. Caterham avait également reconfigurer son groupe technologique autour de l’ingénieur Mike Gascogne en 2012, tout comme Sauber qui avait discrètement développer un service autour de sa soufflerie.

Cela a permis à des centaines d’ingénieurs et techniciens de rester dans l’environnement F1, tout en ne faisant plus partie des effectifs et donc de permettre un contrôle des coûts alors en vigueur.

Red Bull, via sa filiale RBT, a été pionnière en la matière, développant des projets avec Infiniti et depuis 4 ans avec Aston Martin (la Walkyrie) et échange beaucoup avec Honda pour l’avenir.

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Note du Mardi – L’attaque des clones

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgL’émergence de la Racing Point RP20 à Barcelone a montré un design très proche de la Mercedes AMG W10 de la saison dernière. Alors que les photos de présentations ne laissaient guère montrer plus, suivant l’angle. Une situation qui relance une vieille guerre dans le paddock : les clones.

Avec l’introduction des Accords Concorde en 1981, la notion de « constructeur » avait été clairement défini. Une équipe pouvait souscrire un sous-traitant pour la conception, mais devait construire elle-même son châssis. La Formule 1 moderne s’est construite de cette manière-là. Les écuries étant devenue des constructeurs, investissant dans des usines, bureaux d’études et des souffleries afin d’être toujours plus compétitif. Suivant leur culture.

Les bases de l’histoire

En parallèle, des ingénieurs, comme Alan Jenkins reproduisait le design de son équipe précédente pour lancer un design à partir de rien. L’anglais a fait carrière pendant une bonne dizaine d’année avec seulement 3 designs. Pour les Tops Teams, tout a été soigneusement mis en place autour des finitions de chaque monoplace. La programmation d’une évolution B ou d’un pack similaire avait été introduit en cours de saison (et plus la saison suivante) par McLaren au début des années 90, pour rattraper son retard sur Ferrari et Williams. C’est en 1996, que Adrian Newey introduit, pour la première fois, le principe de l’évolution technique continue sur la Williams FW18.

2006, l’an 1, des débuts difficiles

En sautant dans le temps, en 2006, le visage de la Formule 1 avait radicalement changé. Red Bull disposait de deux écuries, Honda également et hormis Williams, chaque équipe était détenue par un constructeur automobile. La situation s’installa ainsi sur la vente de châssis client. Précédemment il y avait eu l’épisode Ligier/Benetton (1995 et 1996), qui était une vente de technologie vieille d’une saison (la boite datait de 1993) afin de permettre d’exister ou d’être compétitif, tout comme Sauber en 2004 avec Ferrari (qui reprenait le design de la F2003). Cette idée a été à la base de la Scuderia Toro Rosso et Super Aguri en 2007, mais également du projet Prodrive, qui devait débuter en F1 en 2008 avec des châssis McLaren. A l’époque la fronde de Williams avait été rejoint par Force India, qui avait été reprise par l’homme d’affaire indien, Vijay Mallya, et qui ne voyait pas d’un bon œil des monoplaces étudiés par d’autres être devant eux, tout en répliquant en signant avec McLaren un accord technologique en 2010.

La cohabitation a durée de 2006 à 2008, car dès 2009, Toro Rosso et Super Aguri devaient construire leurs propres monoplaces. Si l’équipe italienne a bien construit sa monoplace 2009 (mais en fait étudié par Red Bull Technology), l’équipe japonaise n’a pas eu cette chance, abandonnant la F1 début 2008, mais en ayant esquissé, selon la légende, les plans du futur design de la Brawn BGP01. Toutefois, la petite équipe nippone, avait fait évoluer les châssis RA106 et RA107 pour maintenir sa compétitivité de façon intéressante.

Les acquis techniques du paddock

Aujourd’hui la réglementation a évoluée et permet aux équipes d’acheter des suspensions avant et surtout un train arrière complet (suspension et boite de vitesse), ainsi que des dessins de refroidissement moteur. Haas F1 Team, depuis 2006, fait étudier auprès de Dallara un châssis qui s’approche fortement de Ferrari sur sa base, puis achète moteur et plusieurs éléments à la Scuderia. Sauber, depuis 2010, partageait ses trains arrières avec les voitures rouges. Depuis sa reprise de Force India à l’été 2018, Lawrence Stroll avait bâtit son business modèle avec Toto Wolff pour l’achat de technologies Mercedes et l’utilisation des souffleries etc…

Le spectre de la F1 à deux vitesses

En 2020, les équipes Ferrari, Mercedes, Red Bull et même Renault et McLaren vont faire évoluer leurs projets respectifs suivant des bases connues de l’évolution continue. Car le Top 4 du championnat des constructeurs se définira ainsi. Reste que si les clones « sont une bonne chose » pour Christian Horner, qui au nom de Red Bull a toujours contourné la réglementation depuis 15 ans. Elle pose question aujourd’hui. D’autant que Racing Point a annoncé que sa monoplace 2020 bénéficiera d’une évolution pour Melbourne, mais se concentrera sur la monoplace 2021 dès Avril. Par manque de ressources. Racing Point ne sera pas isolé dans cette démarche, d’autres suivront le mouvement. Ainsi la « copie » devra permettre d’inscrire des points durant la première partie de saison et d’être ainsi plus compétitif que si elle avait fait évoluer son propre design. Le règlement dans le règlement.

Mais revenons en 2006. Alors en pleine attaque des clones, Williams F1 Team a fait émerger une idée : le budget plafond. L’idée évoluera pour permettre l’introduction des nouvelles équipes en 2010 avec un budget de 45 millions d’euros, puis le RRA, l’accord de restriction des coûts l’année suivante. Le début de la F1 d’aujourd’hui…

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Le projet perdu de F1_2 de Force India

F1 Réduction des coûtsLa réunion a été avortée et le projet reporté au calendre grecque, ce qui signifie qu’en Formule 1 cela reviendra à un moment ou un autre dans quelques mois. Force India souhaitait proposer un plan nouveau pour la discipline. Inspirée par la recette de l’ACO avec l’endurance.

Une Formule 1 à deux vitesses ? Cette vision de l’esprit revient régulièrement dans la bouche des dirigeants du paddock. Une décennie durant, depuis que Max Mosley alors président de la Fédération Internationale de l’Automobile, avait tiré la sonnette d’alarme sur les dérives des constructeurs. Anticipant le jour d’après.

Concrètement l’idée d’une F1 à deux vitesses a émergé lors d’une contre proposition de la FOTA, alors l’association des constructeurs, face à la FIA alors dirigée par Mosley. C’était en 2009. L’idée était que les constructeurs disposent d’un budget limité de 200/250 millions d’euros et que les indépendants avait droit à 100/125 millions d’euros. Naturellement, le projet n’a pas été plus loin qu’une intention, aboutissant à l’échec du RRA et d’autres idées quelques mois plus tard.

Le projet F1_2 de Force India

Avant le Grand Prix d’Allemagne, Robert Fernley avait invitée 6 équipes : Force India, Manor, Haas, Williams, Toro Rosso et Sauber à participer à une réunion d’échange sur un projet de l’équipe indienne : la création d’une sorte de LMP2 de la F1.

En Endurance, l’Automobile Club de l’Ouest a imaginée il à quelques années la catégorie LMP1 et LMP2, avec un règlement permettant d’obtenir le nombre et des machines compétitives. La LMP1 d’un poids de 875kg pour les hybrides et 855kg pour les non hybrides disposent d’une cylindrée maxi de 5500cm3. Cette catégorie est particulièrement réservée aux constructeurs mais se divise en deux sous-catégories : les prototypes hybrides réservés aux constructeurs et les non-hybrides réservés aux équipes privées.

Le LMP2 dispose d’une cylindrée de 5000cm3, 8cyl maxi pour les moteur atmo, sinon 6cyl de 3200 cm3 ou 2500cm3 en Diesel et 900kg. Le moteur doit être homologué et venir de la série. Cette catégorie est réservée aux équipes privées. Les prix des châssis sont plafonnés à 370.000 euros au minimum. Les moteurs sont aussi plafonnés à 80350 euros.  A l’avenir les équipes devront faire le choix entre 4 châssis et d’un moteur de V8 4L de 600cv.

L’idée de Force India est de créer un plafond budgétaire de 100 millions de dollars (environ 90 millions d’euros), concernant uniquement les revenus marketings (sponsors uniquement et pas les partenaires techniques et les droits TV FOM), l’apport d’un pilote n’est pas inclus dans le budget plafond.  L’ambition est de réduire les coûts en 2020.

Malheureusement Williams et Toro Rosso ont refusé l’idée. L’idée est ainsi morte née.

La Formule 1 se contentera d’une baisse du coût moteur de 1 millions en 2017, puis 3 millions en 2018. Une modeste goutte d’eau dans l’océan des bonnes intentions. La discipline refuse d’admettre qu’elle est un championnat à deux vitesses, mais entre un budget 2016 (via le BusinessBookGP2016) de 500 millions de Mercedes AMG F1 et 77,5 millions d’euros de Haas F1 Team le gouffre est déjà là.

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Note du Mardi – La Formule 1 est le sport numéro 2 derrière le Football

La rigueur Plantiniène va empêcher les pétrodollars et roubles de dépenser des millions à leur gré, annuler les dettes d’un coup de signatures et signer des accords de sponsoring douteux. Le modèle économique du Football va donc évoluer vers l’établissement de véritables sociétés, qui devront faire des bénéfices. Le ballon rond étant un vecteur d’investissements, mais aussi d’image pour certain. Avais-je écris le 11 Octobre 2011 dans une Note du Mardi, indiquant également que les restrictions sur le marché du sponsoring (Ethiad Airway pour Manchester City et plus tard avec QNB pour le PSG)  allait avoir un impact dans le monde du ballon rond et devenir une opportunité en Formule 1 ou le sponsoring est libre.

Une phrase est à retenir. Celle de Nasser Al-Khelaifi en ce début de saison : «  Nous voulons respecter les règles de l’UEFA (…) Mais si de nouveaux investisseurs ne peuvent investir dans le football, ils vont investir dans Formula 1. » L’impact de l’amende de 60 millions d’euros infligée au PSG pour non respect des règles du Fair-play financier de l’UEFA fait son effet sous la forme d’une menace.

La situation du système imposé par Michel Platini favorise les grosses équipes, ayant déjà investit au détriment de celle qui font la même chose avec 5 ou 10 ans de retard. Les amendes de l’UEFA sont alors perçus comme une injustice et relance le débat d’un Football à deux vitesses.

La menace de la Formule 1 pour un esprit comme celui de Nasser Al-Khelaifi est intéressant et démontre la place nouvelle que la discipline reine du sport automobile désormais. Derrière le Football. En alternative.

La semaine dernière, Tony Fernandes faisait le bilan de son investissement dans son équipe de Formule 1 et son investissement dans les Queens Park Rangers. Le football étant une passion première, elle est favorisée par l’homme d’affaire malaisien au détriment d’une Formule 1 qui ne lui donnait aucune chance de plaisir/investissement.  Sauf que rien ne va plus pour Fernandes et QPR.

La semaine dernière Shaun Harvey, le patron de Premiere League anglaise a fait une allusion sur la possibilité que dans le cas d’une relégation après une première saison de promotion, l’équipe des QPR devront payer une amende proportionnelle à leurs promotions durant la saison 2. Cela pourrait s’élever à 60 millions d’euros dans le pire des cas. Une annonce qui a provoqué la gène des dirigeants de QPR, mais démontre que même la Premier League sera plus rigide envers les propriétaires.

Le Football débute son ère de moralité et la liberté d’investir est entravée avec le temps. L’équité laisse place à un pragmatisme qui dérégularisera le marché qui tente paradoxalement d’être régularisé par ses mesures. Le fair-play financier est destiné dans l’esprit à récompenser les clubs respectant la mesure. Mais occultant beaucoup de choses (dettes du club, son passé etc…).

Il y a quelques temps, la Formule 1 a aussi eu son mouvement de régulation financière (RRA) qui a été progressivement abandonné. L’avenir nous dira qui a raison. Le monde du Football et ses règles ou la F1 et sa liberté d’investir.

Ce qu’il faut retenir est que désormais, dans l’esprit de riches investisseurs (pays dans ce cas là), le Football reste l’investissement numéro 1 dans le sport. La Formule 1 est désormais une alternative.

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Un début de crise froide sur le principe de réduction des coûts

FIAIl ne reste plus que six semaines à Jean Todt pour appliquer son plan devant lancer son deuxième mandat: L’établissement d’une forte réduction des coûts en Formule 1. Le président de la Fédération Internationale de l’Automobile lutte activement contre des courants de pensées.

Retour en arrière. Janvier 2014, les équipes sont d’accord pour l’application dès 2015 du budget plafond soumis par la FIA. Seul le chiffre est encore à discuter d’ici Juin. Un détail donc. Trois mois plus tard, les équipes du Strategic Group (McLaren, Red Bull, Mercedes, Lotus, Ferrari, Williams) annoncent que ce projet de budget plafond est irréalisable, car il ne pourra être contrôlé correctement. Une déclaration qui jettera un discrédit sur la FIA qui devait se charger de ce contrôle. L’argument est le même qu’à l’époque du contrôle du programme RRA (réduction des coûts) par la FIA. L’impression d’avoir déjà entrevue l’histoire.

Quelques temps plus tard, Williams et Lotus (membre du Strategic Group) s’estiment floués. Frank Williams souhaite l’établissement du Budget Plafond, tandis que Gérard Lopez a proposé un projet de franchise contrôlée (à la manière du football américain). Franz Tost, Toro Rosso, lui a indiqué jeudi dernier sa volonté de réduire les coûts par le règlement et non par un budget plafond. La voix du maître Red Bull est entendue par celle de la petite Scuderia italienne.

La réunion du 1er Mai a relancé des idées (voir ici), mais Jean Todt estime que l’économie n’est que de quelques millions par année. Pas suffisant. L’homme fort de la Place Concorde, ayant compris qu’il ne pouvait changer les règlements en sa faveur, impose un cadre. Ainsi l’objectif est de réduire de 30 à 40% les budgets dans les prochains mois. Surtout les grosses équipes en réalité. En sous-entendu, Todt estime que le personnel est trop important pour les tops teams (entre 800 et 1000 pour Ferrari et Mercedes, 500 pour Lotus et Williams par exemple).  Il faut réduire dans ce domaine.

5 Mars 2009. Les responsables de la FOTA se réunissent à Genève, car la pression était montée d’un cran. Luca di Montezemolo, alors président de l’association des constructeurs lance à la presse : « L’objectif est de faire une Formule 1 pour les spectateurs, les fans devant leurs télévisions ou sur internet, économique, écologique et à un prix attractif. » Deux jours plus tard, Flavio Briatore, au nom de Renault, annonçait que l’objectif du constructeur français était de réduire ses effectifs à 200 personnes et avoir un budget de 100 à 150 millions de dollars dès 2010. Des paroles et des idées lettre morte, mais qui reste dans l’esprit de Jean Todt…

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La FIA passe à l’action pour 2013

La FIA discute activement avec Bernie Ecclestone à propos des Accords Concordes et une annonce est attendue d’ici deux semaines, selon The Telegraph qui annonce un détail très intéressant qui fait rejoindre la majorité des discussions du moment.

Auparavant la date limite d’inscription des équipes pour le championnat 2013 était fixée au 15 Juillet. Elle a été différée au 30 Septembre. Et la FIA va annoncer de nouvelles mesures de réduction des coûts en Formule 1 pour toutes les équipes d’ici le 30 Juin.

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F1 – Red Bull Racing a dépensé 160m€ en 2010 !

fota_logoIl y a environ une quinzaine de jour, l’ex président de la FIA, Max Mosley avait indiqué que, lors d’une des dernières réunions de l’année 2010 des membres de la FOTA, l’équipe Red Bull Racing a admi avoir plus dépensé d’argent que ses concurrents et donc, a avoué ne pas avoir respecté le pacte entre les membres et le principe du RRA (voir ici pour souvenir).

Hier, la Gazzetta dello Sport a donné les chiffres en question. Dans les faits, en 2010, les équipes ne devaient pas dépenser plus de 100 millions d’euros (plus qu’annoncé donc en début d’année 2010). Mais, selon le quotidien sportif italien, Red Bull Racing a dépensé environ 160 millions d’euros en 2010.

Notons que dans le règlement FOTA 2010, il est souligné que, si un concourent viole la règle du budget, il devra la saison suivante déduire l’excédent. Ce qui signifie que, cette année, Red Bull Racing devra se contenter d’un budget de 40 millions d’euros !

Le problème est que le plafonnement du budget 2011 n’a toujours pas été décidé par les membres de la FOTA. Sur le principe le RRA est actif jusqu’en 2017, mais il doit être négocié tous les ans par ses membres. Ce qui accentue les déclarations de Max Mosley la veille de Noël.

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F1 – une interprétation de RBR du RRA ?

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Lors de la fin de la saison 2010, le président de la FOTA, Martin Whitmash avait indiqué : « Le RRA peut être assoupli « Surtout, que dans l’accord de réduction des coûts, il existe une clause permettant un compromis bizarre : chaque membre qui dépasse le chiffre plafond sera déduit l’année suivante en fonction de sur surcoût.

Car les chiffres de 50 millions d’euros,  annoncés depuis le début de l’année 2010,  étaient basés sur une demande de la FIA du temps de Max Mosley. Mais, après recherche dans les archives, un article écrit le 18 Aout 2009 mettait en lumière que la FOTA avait un accord sur les budgets,  indiquant que ceux-ci devait atteindre 100 millions d’euros en 2010, puis 50 millions en 2011. (voir ici).

Interprétation de RBR ?

Mais partant du principe que le nouvel accord RRA n’a toujours pas été conclu, celui de 2009 est toujours d’actualité et a donc bénéficié d’une interprétation astucieuse de Red Bull Racing.

Si Red Bull Racing devra se contenter de 40 millions d’euros de budget en 2011, elle entre parfaitement dans le cadre du RRA 2011, signé en 2009.  Ce qui pourrait aussi expliquer le malaise de la FOTA en la matière.

Le nouvel accord 2011-2017 n’ayant toujours pas été finalisé, l’ancien régime est toujours en vigueur et son concept pourrait être passablement renégocié dans les prochaines semaines.

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F1 – Mosley, Red Bull et le RRA

Max Mosley_FIASelon Max Mosley, qui est désormais un homme libre, jeudi dernier, une réunion de la FOTA a mis en lumière le désir de Red Bull Racing d’obtenir une dérogation sur une dérive de ses dépenses en 2010.

«  À la dernière réunion de l’équipe de la FOTA, jeudi dernier, Red Bull a demandé une dérogation, pour  le non-respect du plan de réduction des coûts. Ce qui ne peut signifier que : Red Bull a dépensé plus que permis, ou utilisés plus de ressources que permis  et maintenant ils demandent aux autres équipes qu’elle a battu pour le titre une dérogation. Il m’intéresse de savoir comment ses rivaux vont réagir » lance l’ancien président de la FIA à Auto Motor und Sport.

L’effet limité du RRA

Depuis un moment déjà, sur ce blog vous avez tous compris que cet accord de réduction des coûts (RRA) était finalement limité et surtout pouvait être passablement contourné. Molsey précise que si l’accord a été si facilement accepté par les membres de la FOTA, c’est que l’effet était minime. Donnant ainsi un exemple intéressant :

Un exemple simple : Les équipes sont limitées, y compris avec un certain nombre d’employés. Disons 100. Alors, si je marche dans le paddock avec beaucoup d’argent, alors je vais trouver le meilleur des 100 personnes. Ceux qui calculent juste obtiennent un résultat juste. Donc, je n’ai jamais eu une chance contre les équipes riches. Cette contrainte de ressources est une imposture. La seule chose qui fonctionne est une limite de budget. Il serait également beaucoup plus intéressant car,  il met l’accent sur l’intelligence et non pas sur combien d’argent que je dépense. En conséquence, cela aurait augmenté le nombre des équipes compétitives. Le même budget est d’abord une chance égale. Un budget plus important est comme un moteur plus puissant. »

Le cas Red Bull Technology

Lors de la récente déclaration de revenus de l’équipe Red Bull Racing il a été indiqué qu’en 2009, seulement 61 employés travaillaient pour l’équipe autrichienne sur un effectif total de 592 personnes ! (voir ici pour en savoir plus). Sur le principe du RRA, l’effectif en 2011 doit tourner à 250 personnes. Mais, la Scuderia Toro Rosso a déjà annoncé qu’elle allait avoir un effectif de 280 personnes en 2011 ! Le problème se pose de la manière suivante : le RRA est très assouplit, comme l’avait affirmé le président de la FOTA, Martin Whitmarch.

En effet, il semblerait bien que l’objectif 180 personnes en 2017 soit un objectif et non une obligation dès 2012. Ce qui ne changerait donc pas grand-chose dans les faits. Idem pour le budget limité à 50 millions d’euros environ à partir de 2011, d’après les échos, il serait permis d’obtenir 50% de marge à l’avenir.  Si, cette rumeur est vraie, la déception sera réelle et les volontés de Max Mosley légitimes avec le temps.

L’avenir nous le dira.

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Un nouvel accord RRA plus léger et transparent

Alors qu’un nouvel accord RRA jusqu’en 2017 a été signé à Singapour, dimanche dernier, plusieurs questions tournent autour de ce système et surtout sur les cas McLaren, Ferrari and co.

Nagita, dans son commentaire posait la question suivante : « Est ce possible que des équipes ayant plus de 50m d’euros de sponsoring tentent de faire passer « leurs excédents » de sponsoring en revenus partenaires?

Ferrari, Mclaren, Red Bull ont eux plus de 50 M€ de sponsoring en 2010? Ils ne respectent donc pas le RRA.

Mais cela ne semble pas soulever de question de la part des autres teams? Pourquoi?

fota_logoDans les faits, le nouvel accord (2011-2017) est moins radical que l’actuelle. La formule actuellement en vigueur ne convenait plus aux membres de la FOTA et une évolution était nécessaire, afin d’établir un compromis. En effet, certains teams disposaient de contrats avec des sponsors secondaires (10 à 20 millions d’euros annuels) jusqu’en 2011 qu’ils ne voulaient pas casser. Ces contrats ne seront donc pas renouvelés. Martin Whitmarsh indique sur le nouvel RRA va permettre de faire ceci : « si quelqu’un trouve une échappatoire, il doit le déclarer et faire quelque chose. » Sous entendu, la transparence est le maitre mot. Même Ferrari est d’accord sur le principe.

Le cas de la Scuderia Ferrari est différent, car si Marlboro est le propriétaire (jusqu’en 2011) des carrosseries des monoplaces, seul la présence de Santander (40 millions d’euros) sera comptabilisé à l’avenir (Shell étant un partenaire). Il est entendu que la banque devienne le prochain sponsor principal de l’équipe.

Nagita pose une question intéressante. Ce n’est pas impossible en effet que certains « top teams » tentent le coup. Par exemple, répartir une somme pour le sponsoring (20M€) et le reste (30M€) pour le partenariat, qui comprend une participation aux salaires des pilotes par exemple. Comme Marlboro l’a longtemps fait chez Ferrari.

Retour en 1991

Le budget de l’équipe Ferrari en 1991 était de 33 millions de dollars. Seulement. AGIP, FIAT et Pioneer étaient les sponsors de l’équipe Italienne. Mais les salaires d’Alain Prost (12M$) et Jean Alesi (4,5M$) étaient payés par Marlboro. Un partenaire de choix. Le même principe pourrait être utilisé.

Le bilan 2010

Le nouveau RRA indique que si une équipe dispose de trop de sponsors, elle doit en informer ses partenaires de la FOTA et trouver une solution. Le système Ferrari 1991 sera donc une solution. Cela ne permet pas de respecter le RRA à la lettre. Certes.  Mais cette année les revenus moyens du sponsoring (fixée à 100M€ par le RRA) ont été estimé par le Business Book GP à 43.4 millions d’euros. En dessous donc.

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