Un rapport publié dans le Times indique que des médecins anglais ont appelé à établir une enquête sur la Scuderia Ferrari, décrivant comme publicité de tabac subliminal, la présence du partenaire tabac de l’équipe italienne sur les Grand Prix.
En raison de l’interdiction du sponsoring tabac fin 2006, Marlboro n’a plus l’autorisation, en Europe, d’afficher sa marque sur les Ferrari. L’idée du code barre est donc née pour se substituer à l’affichage de la marque.
« Le code barres ressemblent pour la moitié inférieur à un paquet de cigarettes Marlboro. J’ai été stupéfait quand je l’ai vu. C’est pousser à la limite. Si vous regardez la façon donc le code barre a évolué au cours de ses 4 dernières années, il ressemble à l’image d’une marque rampante. » lance John Britton, membre du collège royale des médecins et directeur du groupe consultatif du tabac.
La réponse d’un porte parole de Ferrari à cette accusation, au Times est clair : « Le code-barres fait partie de la livrée de la voiture. Il ne fait pas partie d’une campagne de publicité subliminale. » De son coté, un porte parole de Phillip Morris, indique que l’opération est conforme à la loi.
Après l’Espagne (voir : le tabac devient tabou en Espagne), les remarques sur la livrée Ferrari pleuvent de plus en plus. L’argument de la Scuderia sur le code barres est intéressant à plus d’un titre. En effet, en 2005, l’équipe et le manufacturier de tabac ont signé un contrat de 5 ans (2007 à 2011) d’une valeur de 1 milliard de dollars. Mais avec une subtilité, valeur d’argument aujourd’hui : Marlboro est propriétaire de l’intégralité de la carrosserie des monoplaces de la Scuderia. Donc effectivement cela fait partie de la livrée de la voiture, sur ce prétexte là.
Mais l’argument s’essoufflera car il y a bien un accord de sponsoring, même si il a été contourné en droit d’image. Pour résumer facilement : Marlboro possède 100% des espaces des Ferrari, mais la Scuderia trouve des sponsors, or l’argent de ses sponsors ne va pas à Ferrari, (sauf Shell), mais à Marlboro qui se rembourse. (voir : l’affaire Santander-Ferrari).
Rappelons que Phillip Morris n’est pas favorable à une prolongation de son contrat avec Ferrari au-delà de 2011.
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Je trouve cette affaires très bizarre. L’insistance avec laquelle on aborde ce qui légalement n’est pas interdit…Surtout que cette histoire a débuté en Espagne…