Note du Mardi – L’explosion des pilotes apporteurs d’affaires

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgDepuis 10 ans, la part des pilotes garantissant un budget (ou apporteur d’affaires) à son équipe a augmenté de façon assez significative. Passant de 43.5 millions d’euros en 2010 à 98 millions d’euros en 2019, selon les datas du Business Book GP. Pour 2020, les estimations vont encore augmenter.

La signature de Nicholas Lafiti envers Williams s’arrange d’un investissement à hauteur de 40 millions d’euros pour la saison 2020. Le pilote canadien rivalise ainsi avec Lance Stroll qui garantira la même somme pour Racing Point cette saison.

Pedro Diniz le premier

Au milieu des années 90, un pilote apportait généralement 5 millions de dollars, et il était considéré comme riche. Le brésilien Pedro Diniz débute dans le paddock au volant d’une Forti-Ford jaune et un investissement de 20 millions de dollars pour la saison 1995 (l’équivalent de 30 millions d’euros aujourd’hui). Un record. Puis entre 1996 et 1998, le brésilien garantissait 8 millions de dollars (12 millions d’euros) pour obtenir les volants Ligier et Arrows. En signant avec Sauber, le pilote augmenta sa contribution de deux millions de dollars (l’équivalent de 15 millions d’euros), avant de prendre sa retraite sportive.

Dans le principe, la famille Diniz utilisait sa plate-forme commerciale, via des centaines de magasins en Amérique du Sud pour nouer des accords avec Parmalat, Marlboro etc… et l’argent proposé permettait à moindre coût à ses sociétés de faire de la publicité sur les voitures. Le même principe a été repris par la famille Lafiti, via la société Sofina Foods.

Une évolution

Après Diniz, le dernier grand investisseur était Pastor Maldonado, qui était le premier pilote d’état (entre 32 et 40 millions d’euros par saison via PDVSA société de pétrole du Vénezuela), permettant à moindre coût de participer à un programme de soft power pour des Etats. Toutefois, il est intéressant de relever l’investissement garantissant des pilotes pour obtenir un volant.

Si entre 1994 et 2003, avoir entre 4 et 6 millions d’euros, permettait d’obtenir un volant dans une équipe de bas de tableau. Par la suite, cette somme pouvait uniquement servir à être pilote d’essais. Désormais il vous faudra 8 millions d’euros pour obtenir ce poste. Pour la décennie 2004-2013 l’investissement était de 12 à 15 millions d’euros. Aujourd’hui cette somme (en fourchette haute), vous permet d’être deuxième pilote.




coded by nessus
Cette entrée a été publiée dans Marketing, Note du Mardi and taguée , , , , , , , . Placez un signet sur le permalien.

Les commentaires sont fermés.