Note du Mardi : L’idée de l’équipe F1 franchise

L’analyse est simple pour l’équipe de Genii Capital, propriétaire de Lotus F1 Team : La Formule 1 est depuis 18 mois dans une dynamique négative sous-estimés. Les coûts augmentent et les sponsors se désintéressent de la discipline. L’alternative au budget plafond serait pour Gérard Lopez et son équipe : La franchise.

Ce système de franchise a pour but premier de créer de la valeur aux équipes et donc permettra d’obtenir des sources de revenus alternatives (un prêt bancaire par exemple). Car selon Genii Capital, si les équipes sont en bonne santé, la Formule 1 sera en bonne santé. Tout le contraire de la pensée de Bernie Ecclestone qui considère que les équipes ne sont qu’un relais de la discipline et que personne n’est indispensable (sauf Ferrari).

Le point clé du modèle Genii Capital est une distribution plus équitable des revenus. En effet, Ferrari, Red Bull, McLaren, Williams et Mercedes bénéficient d’avantages économiques qui ne sont pour la plupart pas vraiment justifiés. L’idée est de répartir à égalité les droits TV chaque année. Ce qui permettrait d’obtenir pour chacune des équipes 70 millions d’euros.

Le second point clé serait un nouveau type de contrôle des coûts, de sorte que le coût n’est plus indexé sur la nouveauté. Car pour réussir en Formule 1 il faut investir sur un nouveau produit chaque année et pour cela il vous faut de plus en plus d’argent. La mécanique est fatale. Des équipes sont déjà arrivées au plus haut niveau sans avoir un budget énorme, mais pour y rester l’investissement est trop lourd. Ainsi Gérard Lopez a proposé de limiter le développement des voitures. Le principal coût de la performance provient de l’aérodynamique et non de la mécanique, les économies peuvent être réalisées.

Allant plus loin, l’homme d’affaire luxembourgeois propose de se baser sur le règlement technique (ce que souhaite Red Bull) pour limiter le nombre de mise à jour sur une saison. Par exemple, Brawn n’avait que trois mises à jour sur la saison 2009, sans toucher aux design général de la monoplace. Cette idée est une contre-proposition à la volonté des voitures clientes.

Reste le principe de la franchise. Aujourd’hui une équipe n’a de valeur que par ses biens (usine, soufflerie, propriété intellectuelle des voitures) et ses contrats (moteur et sponsoring). Elle ne peut mettre en valeur ses droits TV en vertu des Accords Concorde. Le principe de franchise permet de créer de la valeur pour l’équipe en devenant une marque. Ainsi il serait possible à une équipe qui paie sa licence pour participer au championnat du monde d’utiliser cette somme comme garantie de valeur. Mais également de proposer plus de produits dérivés et d’obtenir des accords spécifiques avec des médias télévisuels (comme en NFL par exemple). Sous un cadre spécifique, la liberté serait plus grande.

Imaginez une équipe ayant un revenu de sponsoring/partenariat (comme aujourd’hui), un revenu des droits TV monde (comme aujourd’hui), un revenu de droits TV régional (via une chaine qui souhaite utiliser la F1 comme support), produit dérivés et le droit à une dette équivalente à la licence du champion du monde (environ 13/20 millions d’euros maxi).




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