[Archive] – Saga projets avortés TWF1 N°1
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Aujourd’hui, la rubrique Paddock Spy du numéro de Mai 2010, avec comme sujet : Le transfert avorté de Prost chez Ferrari en 1996. Demain, vous découvrirez la gestion de crise exemplaire de Red Bull Racing (extrait de la 3ème Newsletter).
Saga des projets avortés : le transfert avorté de Prost chez Ferrari en 1996
L’histoire des transferts dénombre un certain nombre de raté fameux, de réunions avortées ou manqués. Durant une dizaine de jour de septembre 1995, Michael Schumacher a faillit avoir un équipier de valeur à ses cotés pour 1996.
La rumeur Michael Schumacher chez Ferrari bouscule le marché des transferts. Jean Alesi signe en urgence avec Benetton autour du 10 Août, tandis que le double champion du monde paraphe son accord le 15. Toutefois, un équipier doit être trouvé en 1996 chez Ferrari. Dans un premier temps, Jean Todt favorise le profil de Gerhard Berger. Un offre ferme de 9 millions de dollars pour une saison fait hésiter l’autrichien. Le patron français de la Scuderia compte à 99% sur son pilote pour seconder Michael Schumacher. Mais les arguments de Flavio Briatore ont été plus convainquant et le 1er Septembre 1995, Berger signe pour Benetton. Todt, signera un mois plus tard, Eddie Irvine. Mais, durant cette période, la nouvelle cible de Ferrari était : Alain Prost.
Le quadruple champion du monde est encore sous contrat Renault, comme consultant jusqu’au 1 Octobre 1995. Mais le divorce entre les deux parties est officiellement annoncé fin Juillet. Après un essai avec une Mercedes Classe C DTM à Magny-Cours, l’envie du pilote français de revenir était de plus en plus forte. A 40 ans, il élabore un plan précis avec son agent, Julian Jakobi : piloter en 1996 pour le compte de l’équipe McLaren. Un essai sera organisé à Silverstone le 12 Septembre et déclenche un phénomène médiatique d’ampleur. Prost avec cet essai sollicitait sa motivation, et le réveille de ses exploits. Tout était prévu : même le contrat de 10 millions de dollars pour 1996. Mais la signature ne viendra jamais. Après un recul et une consultation de sa famille la motivation chancelle. Le retour de Prost au volant d’une McLaren ne se fera donc pas, mais Jean Todt exploite cette période pour réaliser une offensive envers le pilote français.
Le patron de la Scuderia n’hésite pas et fait une proposition ferme de 12 millions de dollars, environ, à Prost pour être n°2 de Schumacher et l’aider à devenir champion du monde. Après son test avec McLaren, la solution Ferrari était la meilleure pour un retour, Prost s’était fait à cette idée. Pour finalement refuser quelques jours après.

GP d’Allemagne 1994, la Benetton B194 de Jos Verstappen se transforme en boule de feu lors de son ravitaillement. La FIA ayant déjà dans le collimateur l’équipe anglo-italienne et surtout les méthodes de Tom Walkinshaw, alors directeur sportif de l’équipe, met la pression sur Flavio Briatore. Cela se traduira par le transfert de Verstappen chez Simtek avec un chèque de 3,5 millions de dollars et du transfert de Walkinshaw chez Ligier comme manager. Fin 1995 Benetton cède sa part possédé dans TWR à Walkinshaw qui fait un prêt pour racheter Ligier à Briatore environ 80 millions de Francs. Cette plus value se justifie par la prolongation de la SEITA jusqu’en 1997 et l’arrivée de Pedro Diniz et son sponsor Parmalat à 10 millions de dollars. Fort de ses 85% TWR souhaite tout délocaliser en Angleterre, mais Guy Ligier réagit dans les médias et force Briatore à revenir. TWR, ne pouvant pas disposé de 100% du capital de l’équipe, se retire mais a besoin de liquidité. Un chèque de 6 millions de dollars sera signé par Briatore à Walkinshaw qui ira racheter mi-1996 l’équipe Arrows.


