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Note du Mardi : Les clauses de sorties des pilotes

La semaine dernière le magazine allemand Auto Motor und Sport  dévoilait une clause permettant à Fernando Alonso de quitter Ferrari : Si le pilote espagnol a plus de 25pts (l’équivalent d’une victoire) de retard sur le leader du championnat du monde pilote au 1er Septembre, il est possible pour lui de quitter la Scuderia.  L’histoire des clauses de sorties sont toutes aussi étonnante les unes que les autres.

Depuis les années 90 et les contrats à plusieurs millions de dollars sur une période supérieur à deux ans, les clauses de sorties pilotes sont indiquées comme volet de pression. Auparavant un pilote signait un contrat de deux ans ferme. Depuis les contrats d’Ayrton Senna chez McLaren en 1988-1990 et Alain Prost chez Ferrari (1990-1992) les clauses de sorties sont entrées en scène.

La plus connue reste la clause de performances.  Par le passé, le pilote étant plus influent que l’équipe cette clause était imposée pour avoir l’opportunité de quitter une équipe pour une autre plus performante. Depuis le développement de la Formule 1 autour des constructeurs dans les années 2000, les marques automobiles ont équilibré les rôles. Désormais le team peut se séparer de son pilote et le pilote à la possibilité de partir également.

Sébastian Vettel a une clause lui permettant de quitter dés la fin 2014 Red Bull Racing dans le cas ou il ne termine pas 3ème du championnat du monde des pilotes et/ou qu’il ne signe pas minimum deux victoires dans la saison. Dans le cas de Fernando Alonso c’est une double clause :  D’une part si Ferrari ne termine pas 3ème du championnat du monde constructeur à la date du 31 Juillet et d’autre part si l’écart au championnat pilote est supérieur à 25pts au 1er Septembre de chaque saison.

Il y a 10 ans, Jenson Button avait un contrat avec BAR-Honda qui indiquait que si le pilote avait au 31 Juillet de chaque saison 70% des points du leader, il était prolongé. Le plus souvent la clause indique la place de l’équipe au championnat du monde des constructeurs.

L’autre clause est une clause technique. Avoir un moteur officiel, un ingénieur ou la garantie technique égale à son équipier, sont les plus courantes. En 2004, lors du Button Gate opposant BAR-Honda à BMW-Williams, le principal problème était que l’équipe BAR n’avait pas de moteur Honda officiellement annoncé à la date d’échéance de la clause permettant de prolonger automatiquement Button, en cas de moteur Honda officiel au-delà de 2004.

Nous savons que pour le cas de Sébastian Vettel son contrat est indexé sur la présence d’Adrian Newey dans la direction technique de Red Bull Technology. Enfin, en 2007, Fernando Alonso a cassé son contrat McLaren-Mercedes en jouant sur le principe du doute sur l’équité technique du team de Woking envers sa personne et son statut de numéro 1 de l’équipe.

Enfin l’autre clause est une clause d’image. Imposée par les constructeurs automobiles propriétaires des équipes dans les années 2000, elle est l’héritage du fameux licenciement d’Alain Prost de chez Ferrari fin 1991.  Cette clause impose une auto-censure des pilotes. Ces derniers ne doivent pas critiquer publiquement ou voir leur propos repris dans la presse indirectement, sous peine de licenciement (ou de forte sanction comme uner retenue de salaire).  Cette clause a été activée par Ron Dennis en 2007 contre Fernando Alonso pour justifier le départ interne du double champion du monde espagnol auprès de son partenaire moteur, Mercedes-Benz.  Plus loin de nous, Alain Prost avait retenu 500.000 dollars du salaire de Jean Alesi en 2001 suite à des propos de l’avignonais dans l’Equipe durant l’été 2001. Notons que cette clause est essentiellement rattachée aux équipes soucieuses de leur image et non des pilotes. Il n’est pas connu de pilote qui ait quitté une équipe parce que l’équipe lui donnait une mauvaise image (une clause d’avenir toutefois).

Un cas qui peut se rattacher à cela serait un défaut de paiement des équipes envers les pilotes. Nico Hulkenberg est parti de Force India, puis de Sauber à cause de cela. Idem pour Kimi Raikkonen avec Lotus. Mais la séparation est basiquement financière et non un déficit d’image de l’équipe envers le pilote.

Héritage des précédents contrats, surtout sur la période 2000-2007, les accords d’aujourd’hui accordent  juridiquement une place nouvelle au pilote. Auparavant lié au bon vouloir du constructeur, qui décidait de sa carrière via des contrats long terme (3 ans minimum), le pilote peut désormais entendre la petite musique du choix de son avenir avec l’introduction de clauses de performances, ou d’avenir technique essentiellement,  au détriment de l’équipe. Equilibrant l’ordre des choses et ouvrant de nouvelles perspectives.

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Note du Mardi : Les pilotes, ces hommes au centre de tout

Les patrons d’équipes souhaitent mettre en avant les pilotes, comme les véritables stars de la Formule 1. Evitant soigneusement le fait que depuis quelques années la communication a fait passer ces derniers pour de simple pilote du dimanche et non plus des divinités adulés comme cela a toujours été le cas depuis que la discipline est devenue populaire.

La réaction de Fernando Alonso sur son prochain contrat et son salaire, ainsi que les sifflements sur le podium du GP de Belgique envers Nico Rosberg pose la question de l’image aujourd’hui des pilotes. Ils ne sont plus des demi-dieux que l’on respectait, mais des hommes ordinaires ayant un important salaire.

La signature de Max Verstappen, 17 ans peut être traduit de la manière suivante : il faut un jeune pilote pour séduire un jeune public. Possible, mais cela donne aussi l’impression d’une Formule 1 facile. Trop facile même. Alors que ces machines font 800 cv et qu’elles peuvent être dangereuses. Ainsi un adolescent peut la conduire. Il ne faut plus être une personne d’exception et avoir fait ses preuves dans les disciplines inferieurs. Donner l’impression que rien n’a été facile. Que le talent se conjugue avec la maturité. C’est ainsi que le processus des champions c’est développé. Cela cache la dure réalité du storytelling d’un pilote de talent formaté pour devenir un grand pilote, mais en ne voulant pas donner l’image de l’être tenté par les 7 péchés capitaux. Pas de gourmandise, pas d’amour de l’argent, encore moins d’un égo enflé. L’Envie est proscrite, la Colère également, la Luxure n’en parlons pas et la Paresse est interdite. Les pilotes sont formatés comme cela. Comme les hommes par rapport aux dieux pour être meilleur.

L’exemple de Fernando Alonso, considéré par le paddock comme le meilleur pilote du monde est à comparé avec Sébastian Vettel qui a un meilleur palmarès que lui. Pourtant la volonté de faire d’Alonso l’égale des légendes de la Formule 1 revient à devoir définir ce qu’est un grand pilote, et par conséquent ce qu’est devenue la Formule 1.

Les grands pilotes d’autrefois étaient de véritables électrons libres. Une race en voie de disparition aujourd’hui. Le pilote était l’un des maillons d’un collectif.  La poésie laisse place au profil d’un pilote individualiste.  Depuis Michael Schumacher, ce type de pilote n’est que statistiques personnelles (le plus jeune, le plus de victoire et battre les records). L’individu est supérieur à l’équipe. Il n’est plus un élément du collectif, c’est au reste du collectif de se mettre à son service. Lorsqu’un Niki Lauda accepte Alain Prost, ou qu’un Alain Prost accepte Ayrton Senna chez McLaren, l’idée était de permettre à l’équipe d’être meilleure et d’avoir un matériel meilleur. Aujourd’hui, lorsque Fernando Alonso accepte Kimi Raikkonen, ce n’est pas pour rendre meilleur l’équipe Ferrari, mais de battre le dernier champion du monde Ferrari pour démontrer qu’il est le meilleur.

GP Autriche 2002, Michael Schumacher a été le premier grand pilote à avoir été sifflé et hué sur un podium. Pourtant Ayrton Senna, Alain Prost, Nigel Mansell voir Nelson Piquet n’étaient pas des enfants de cœur, mais ils étaient admirés. Mais, souvenons nous des gestes en course de ses champions, ils étaient toujours en direction d’un retardataire qui ne respectait pas les drapeaux bleues et non face à un adversaire qui défends sa place dans une bagarre pour les points. Les temps changent. Depuis Schumacher, c’est toute la Formule 1 qui a changée et qui passionne moins. Le pilote n’est plus un héro qui était destinée à permettre à une équipe de briller encore. L’équipe doit tourner autour de lui, sinon il ne remporte pas de titre. C’est cela que l’on demandait à la génération post Schumacher.

La Formule 1 est victime de cette dictature du spectacle qui a pris le pas sur la beauté de la course. Le culte de la personnalité est à la base des dictatures. Alonso, Vettel, Hamilton et Raikkonen sont devenus des machines. Ce sont des caricatures. Si ils ne gagnent pas ce n’est pas de leur faute, c’est la faute de l’équipe qui ne met pas tout en œuvre pour leur réussite. A ce jeu, le cas Vettel contraste avec celui de Ricciardo qui avec trois victoires cette saison ne compare pas sa voiture à un légume après une mauvaise course.

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McLaren-Honda vs l’alternative Alonso

Face au désir d’une équipe de top pilote souhaité contractuellement par Honda pour son retour, Ron Dennis est face à ses contradictions personnelles. Une offre a été faite à Sébastian Vettel, en vain. Fernando Alonso est la priorité numéro 1 de l’équipe anglaise. Mais en cas d’échec quelle sera l’alternative ?

La promesse avait été formulée par Martin Whitmarsh auprès de Honda et traîne comme un héritage trop lourd à porter sur les épaules de Ron Dennis. Une équipe de rêve accompagnant le retour du constructeur japonais. En phase finale des discussions, Dennis avait arraché des promesses économiques plus importantes que prévus par le constructeur. A l’époque le duo de pilote McLaren était Jenson Button et Lewis Hamilton et il ne faisait aucun doute qu’une prolongation des deux hommes était dans l’air. L’histoire nous a démontré un autre déroulement. Malgré tout, l’arrivée de Honda s’ajoute à une inflation mécanique des rémunérations des pilotes, déstabilisant les ordres établies. Cela ne déplaît pas à Ron Dennis, mais ce dernier se retrouve 20 ans en arrière.

Après avoir signé son contrat avec Mercedes-Benz pour cinq ans durant l’été 1994, la volonté du constructeur allemand était d’avoir un top pilote dans une McLaren pour 1995. Les manœuvres autour de Michael Schumacher ont été instantanées. Une offre de 20 millions de dollars a été faxée à Monaco dans le bureau de Willy Weber. En vain. Alain Prost c’est vu proposé un contrat de 26 millions de dollars pour revenir. Mais, disposant d’un contrat d’ambassadeur Renault le quadruple champion du monde Français, malgré des essais début 1994 pour le compte de l’équipe, est bloqué. Il ne sortira de ce contrat que plus tard et envisagera un nouveau retour à Woking pour 1996.

Exit Schumacher rempilant avec Benetton, Alain Prost sous contrat Renault. Il ne restait que Nigel Mansell (43 ans). L’heureux vainqueur du GP d’Australie disposait d’un contrat avec Williams pour 1995, mais Patrick Head et Franck Williams lui ont préféré le jeune David Coulthard aux côtés de Damon Hill. Disponible, Mansell est contacté sans conviction par Ron Dennis. Le moment tardif des négociations permettra aux deux parties de trouver un rapide accord d’une année pour 10 millions de dollars. Un fiasco.

C’est ce même fiasco qui hante Dennis aujourd’hui. Si il ne dispose pas de Fernando Alonso pour 2015 (ou 2016), il devra se rabattre sur Kimi Raikkonen (dont le retour à Woking a été d’ailleurs démenti dans la foulée comme un hasard intéressant). Un pilote qu’il connait bien et qui souhaite encore réaliser deux saisons dans la discipline. Le finlandais aura 36 ans la saison prochaine. Un âge qui rebute Dennis.

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Renault Sport F1 à vendre ?

La publication allemande, Auto Motor und Sport rapporte un bruit qui vient de loin, mais qui s’amplifie. Renault voudrait vendre son département moteur à Viry-Châtillon, parce que le projet F1 coûte plus cher qu’initialement prévu. Pire, l’image de marque négative du constructeur en ce début de saison perturbe le marketing de la marque au losange. Le budget total de Renault Sport est officiellement de 130 millions d’euros. Renault dépense en propre environ 50 millions d’euros, les quatre équipes déboursent un minium de 20 millions d’euros mais tout le monde ne paient pas (Red Bull menace ouvertement de ne plus le faire). De plus que la note finale augmente (on parle de 31 millions d’euros aujourd’hui) à mesure des évolutions sur le Energy Power. Ainsi émerge l’idée d’une reprise de Viry-Chatillon par Red Bull.

La question est de savoir, dans le cas ou la société autrichienne repend Renault Sport F1, si ce moteur se nommera Red Bull. Ce qui limiterait sa vente auprès de Lotus, Caterham par exemple.

Retour en arrière. Durant l’été 2000, Alain Prost, Me Jean-Charles Rouget et Jean-Pierre Jabouille s’entretiennent dans l’appartement du quadruple champion du monde. L’idée d’une reprise du département Peugeot Sport par Prost GP est dans l’air et s’annonce comme une solution séduisante. Dans l’absolu ce projet de reprise (qui était le parallèle de l’obscure programme Asiatech) reprenait le personnel technique de Velizy afin qu’il produise un moteur similaire dans l’esprit à ce que Renault Sport faisait alors avec Supertec (donc un nom neutre n’ayant pas de rapport avec Prost). le souci qui stoppa net l’idée Prost était qu’il fallait plusieurs clients (au moins deux) pour rentabiliser le projet. La seule équipe Prost GP rendait aléatoire la rentabilité d’un tel investissement.

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L’agent est de moins en moins au centre du jeu

Felipe Massa a indiqué qu’il avait négocié avec Williams en s’affranchissant de son agent depuis 10 ans, Nicolas Todt. Ce dernier étant en ligne direct dans l’affaire Maldonado-Williams fin 2013, le team de Grove a donc approché Massa sans passer par des intermédiaires. Ce n’est pas la première fois que cela arrive.

Si Niki Lauda et Nigel Mansell, voir dans une moindre mesure Gerhard Berger négociaient leur contrat sans agent. Il y a 20 ans Ayrton Senna, Alain Prost et Nelson Piquet entamaient seul les discussions avec les teams managers au départ et lançait leur agent dans les négociations de détails. C’est à partir du duo Willy Weber-Michael Schumacher que l’agent c’est retrouvé au centre du jeu, servant de messager, négociateur et gestionnaire d’intérêts. Une période qui va durer 15 ans et qui perdure toujours avec le duo Robertson-Raikkonen. Mais c’est en 2005/2006 que la nouvelle génération commence à changer d’attitude.

Il y a eu le cas Jenson Button-Williams en 2004-2006 qui était principalement une manœuvre d’agent allant au-delà du mandat d’origine. La prise de conscience a été ensuite progressive. En 2006, Juan Pablo Montoya a négocié seul avec Chip Ganassi en NASCAR, alors que Julian Jakobi, son agent depuis 4 ans, discutait avec Williams pour 2007. Ces deux affaires vont déboucher en 2010 vers la séparation de Lewis Hamilton d’avec son père et une période ou les pilotes découvrent que l’agent n’est pas obligatoirement un personnage central, mais un outil en fin de négociation, voir de conseil. L’évolution est confirmé par le fait que Sébastian Vettel ne dispose pas d’agent, mais discute avec Helmut Marko qui parle ensuite à Red Bull.

Dans l’histoire Felipe Massa et Williams, il faut toutefois noter que Nicolas Todt touchera malgré tout son pourcentage annuel, même si il n’a pas fait grand-chose.

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Taux salaire/budget des équipes dans le temps et en dollars constant

Depuis Octobre, sur la page Facebook de Tomorrownewsf1.com je publie régulièrement l’évolution des salaires des pilotes qui ont été champion du monde de Formule 1. Les commentaires ont donné une idée : convertir en dollars d’aujourd’hui ce que ces pilotes auraient été payés. Mais, le plus intéressant est aussi de comparer les salaires, avec les budgets de l’époque, converti en dollars d’aujourd’hui.

A titre d’exemple, aujourd’hui Fernando Alonso et Lewis Hamilton touche un salaire de 27 millions de dollars et Sebastian Vettel, 16 millions de dollars. Ferrari dispose d’un budget de 390 millions de dollars, Mercedes AMG F1, 398 millions de dollars et Red Bull Racing avec 355 millions de dollars. Ainsi, les salaires du champion du monde 2005-2006 et du champion du monde 2008 représentent environ 7% du budget de leurs équipes. Celui du quadruple champion du monde environ 4,5%.

En 1968, lorsque que Jackie Stewart signe avec Tyrrell l’écossais demandait un salaire représentant aujourd’hui 200.000 dollars. Alors que l’équipe anglaise disposait de l’équivalent d’1,3 millions de dollars (15% du budget), en fin de carrière Stewart demandait 1.35 millions de dollars et le budget de l’équipe était alors de 2.5 millions de dollars d’aujourd’hui (54%). Niki Lauda devient champion du monde pour la deuxième fois en 1977 avec Ferrari en touchant l’équivalent de 1.5 millions de dollars, alors que la scuderia revendiquait 12 millions (8%). L’autrichien signera chez Brabham en 1978 et il touchera l’équivalent de 3 millions de dollars en 1979, alors que l’équipe disposait d’un budget de 23 millions de dollars (13%). En 1982, Lauda signe chez McLaren pour 12 millions de dollars et le budget de l’équipe de Ron Dennis était alors de 34 millions de dollars d’aujourd’hui (35%).

Lorsqu’il signe en 1976 son contrat avec McLaren, James Hunt disposait alors de l’équivalent de 290.000 dollars d’aujourd’hui (70.000 de l’époque), alors que le budget de l’équipe anglaise était de 12.5 millions d’aujourd’hui (2.3%). Il disposera d’un salaire qui s’élèvera jusqu’à 1.85 millions en 1978, alors que McLaren revendiquait 11 millions de dollars d’aujourd’hui (17%). Mario Andretti a toujours été un pilote coûteux. En 1979, il était le premier pilote a avoir dépassé réellement le million de dollars de salaire (3,4 millions d’aujourd’hui), tandis que Team Lotus disposait d’un budget 27.5 millions de dollars de 2013 (12%).

Retour chez Brabham. Bernie Ecclestone après avoir donné beaucoup d’argent à Niki Lauda, signe un jeune brésilien, Nelson Piquet et le rémunère timidement. Le Carioca touchera toutefois son premier million de dollars réel en 1984 (2.3 millions d’aujourd’hui), alors que le budget de l’équipe anglaise était de 23 millions de dollars (10%)… En 1988, lorsqu’il signe chez Team Lotus, cette dernière disposait de l’équivalent de 50 millions de dollars d’aujourd’hui, tandis que le brésilien revendiquait 12 millions de salaire d’aujourd’hui (24%). Enfin, en signant avec Benetton et Flavio Briatore, Piquet savait que l’équipe ne disposait pas d’un salaire important (seulement l’équivalent de 27 millions de dollars) et sera payé au point entre 7.6 et 4.6 millions de dollars d’aujourd’hui)…

Enfin le trio magique, Alain Prost, Ayrton Senna et Nigel Mansell. Ces derniers revendiquaient des salaires très importants. Pour exemple, Ferrari et McLaren en 1990 avaient le même budget de 64 millions de dollars d’aujourd’hui. Le français chez Ferrari touchait alors l’équivalent de 21 millions de dollars (33%), tandis que le brésilien en revendiquait 14,5 millions d’aujourd’hui (23%). Ce dernier se rattrapera en 1993 en touchant 26 millions de dollars de 2013, alors que McLaren revendiquait un budget de 81 millions de dollars d’aujourd’hui (32%). Le budget de 1992/1993 de l’équipe Williams était équivalent 54 millions de dollars alors que Nigel Mansell en 1992 revendiquait 20 millions de dollars (37%) et le français 19.5 millions d’aujourd’hui (36%).

Même à l’époque du duo Michael Schumacher/Ferrari le rapport salaire/budget était en moyenne de 11%. Même durant l’époque de Kimi Raikkonen ce rapport était de seulement 12%…

 

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L’Espagne et la génération de pilote perdue

Le contraste est assez étonnant. L’Espagne souffrira t’elle du syndrome Français en Formule 1 ? Les médias ibériques se posent la question. En effet, notre pays n’a connu qu’un seul champion du monde, Alain Prost, et c’est reposé sur deux autres vainqueurs post Prost : Jean Alesi et Olivier Panis, avant d’attendre près de 10 ans avant de voir un pilote tricolore visant un podium en GP. Depuis l’arrivée de Fernando Alonso en 2001, beaucoup de jeunes ibériques ont flirté avec la discipline reine, sans jamais y parvenir depuis. Pendant ce temps, l’Allemagne dispose  de deux champions du monde avec Michael Schumacher et Sébastian Vettel.

Juste avant l’émergence d’Alonso, Marc Géné chez Minardi en 1999, Pedro de la Rosa avait débuté en 1998/1999 en Formule 1 avec Jordan et Arrows et ensuite Jaime Alguersuari a débuté en 2009 avec Toro Rosso. Mais que dire d’Antonio Garcia, Felixe Porteiro, Adrian Valles, Sergio Hernandez, Javier Villa, Roldan Rodriguez, Andy Soucek, Dani Clos, Albert Costa et bien d’autres ? Tous dénommés « la génération perdue espagnole » un symbole que Franck Montagny et Sébastien Bourdais connaissent bien.

A la fin des années 90, l’Espagne a fait un grand effort dans la course automobile, multipliant les disciplines (la création de la Formule Nissan en 1998 était une réussite). Mais l’Espagne n’a pas épousé la culture du sport mécanique, mais l’idolâtrie d’un pilote. Ce pays de Football et ses médias misent plus sur les personnalités que le sport en lui-même. En cela l’Espagne est l’incarnation moderne des médias d’aujourd’hui, ayant besoin de « people » pour survivre au quotidien. Le sport n’est pas important, seule la personnalité du sportif compte.

HRT depuis 2010 est l’excellent exemple de cette évolution. Jamais l’équipe n’a été soutenue. Certes la crise en Espagne a fait rage, mais pourtant le Real Madrid et le FC Barcelone n’ont jamais eu autant de socios et de sponsors. Un contraste total. Un peu à la manière de notre regretté Prost GP il y a 10 ans.

En réalité si l’Espagne ressemble à la France via le parallèle entre Fernando Alonso et Alain Prost, c’est surtout l’Italie qu’il faut voir. Il y a 15 ans, Flavio Briatore a souhaité faire revenir un ou deux pilotes italiens pour succéder à Riccardo Patrese. En 1996 et 1997, Giancarlo Fisichella et Jarno Trulli sont entrés en F1. Mais après la retraite de ces derniers, combien d’italien sur la grille ? Pourtant, nos voisins des Alpes ont une culture du sport automobile. Toutefois, elle aussi centrée sur…Ferrari.

Reste une ultime question, est-ce que l’Allemagne n’est pas aussi dans une bulle similaire à celle de l’Italie ? Hormis Nico Rosberg et Sébastian Vettel, Adrian Sutil n’est présent que via ses garanties bancaires, idem pour Nico Hulkenberg avec Sauber (en partie)…

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Alonso pense à l’après F1

La déclaration est passé quasiment inaperçue mais reste intéressante. Alors que la rumeur Vettel – Ferrari était monté d’un cran, que Christian Horner a démenti fermement ce transfert, que Felipe Massa, avec une pointe de lassitude que s’il avait obtenu le titre en 2008 sa situation serait bien différente aujourd’hui, Fernando Alonso a parlé d’avenir.

C’est toujours étonnant qu’un pilote parle de l’après. La reconversion d’un pilote star est importante et le succès de ce changement de cap est réalisé avec plus ou moins de succès. Par exemple, Ayrton Senna avait prévu de se reconvertir comme agent de pilote, Alain Prost a monté son équipe en 1998, Nikki Lauda a créé une compagnie aérienne, tandis que Michael Schumacher après un rôle de consultant chez Ferrari durant trois ans est finalement revenu aux affaires avec Mercedes. Le plus souvent les champions du monde récent restent pilotes après leurs carrières. Toutefois, Fernando Alonso a lancé deux idées intéressantes, dont tout particulièrement une.

Au-delà du principe d’affirmé qu’il terminera sa carrière chez Ferrari, considéré comme une forme de communication positive envers son employeur d’aujourd’hui, c’est surtout l’envie de participer à la création d’un circuit et surtout d’être propriétaire d’une équipe de Formule 1 qui motive le double champion du monde ibérique.

« Pourquoi ne pas être propriétaire d’une équipe.  Ce serait une grande aventure.  Mais en plus de cela, si Bernie le permettrait, je voudrais concevoir une piste, tout comme je l’ai fait à Oviedo pour une piste de kart qui ouvrira bientôt », a déclaré Alonso dans le paddock de Silverstone.

Intéressant cette idée d’être propriétaire d’une équipe. Depuis sa première retraite sportive Michael Schumacher avait caressé l’idée avec Ross Brawn, d’ailleurs lorsque ce dernier a repris l’équipe Honda début 2009 l’introduction du champion allemand dans le capital avait été envisagé, mais Willy Weber, alors l’agent de Schumacher ne souhaitait pas ce schéma. L’avenir nous dira si le septuple champion du monde allemand sera propriétaire d’une équipe dans les 5 ans à venir.

Toutefois, Alonso, qui souhaite terminer sa carrière en 2020, caresse cette idée et souhaite marcher sur les traces d’Alain Prost.

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F1 – Les plus gros flops de l’histoire de la Scuderia Ferrari

La F1 de Kimi Raikkonen à son epoque Ferrari

Depuis 1950, la Scuderia Ferrari est présente dans le championnat du monde de F1. Un total de 103 pilotes ont disposé d’un volant issu de l’usine de Maranello. Tous ces pilotes, durant l’histoire, n’ont pas, bien sûr, pas connu les même succès. Certaines constituent même des flops, parfois retentissants, surtout sur les 35 dernières années. En fonction de leurs salaires, du nombre de Grand Prix qu’ils ont réalisés pour l’équipe et du rendement de victoire sur la période, Sportune a réalisé un classement détonnant et inédit. Le calcul a été réalisé en dollars, en prenant compte de l’inflation par rapport à 2012.

Découvrir la suite de l’article de Sportune.fr en cliquant ici

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F1 – Liste top 3 pilote/palmarès par équipe historique

Chaque équipe dispose d’une histoire, mais aussi de record que chaque pilote, fidèles, souhaite battre un jour dans sa carrière. Si Lewis Hamilton aimerait battre le record d’Ayrton Senna chez McLaren (35 victoire – 46 pôles et 3 titres de champion du monde), quelle sont les autres records des autres équipes ?

Voici le top 3 des pilotes par équipes Ferrari, McLaren, Mercedes, Renault, Williams, Lotus et Red Bull ayant le plus grand palmarès :

Ferrari

  • 1 – Michael Schumacher : 5 titres –  72 victoires – 58 pôles
  • 2 – Nikki Lauda : 2 titres – 15 victoires – 23 pôles
  • 3 – Alberto Ascari : 2 titres – 13 victoires – 13 pôles

McLaren

  • 1 – Ayrton Senna : 3 titres – 35 victoires – 46 pôles
  • 2 – Alain Prost : 3 titres – 30 victoires – 10 pôles
  • 3 – Mika Hakkinen : 2 titres – 20 victoires – 26 pôles

Mercedes

  • 1 – Juan Manuel Fangio : 1 titre – 8 victoires – 7 pôles
  • 2 – Stiling Moss : 0 titre – 1 victoire – 1 pôle

Renault

  • 1 – Fernando Alonso – : 2 titres – 17 victoires – 16 pôles
  • 2 – Alain Prost : 0 titre – 9 victoires – 10 pôles
  • 3 – René Arnoux : 0 titre – 4 victoire – 14 pôles

Williams

  • 1 – Nigel Mansell : 1 titre – 28 victoires – 28 pôles
  • 2 – Damon Hill : 1 titre – 21 victoires – 20 pôles
  • 3 – Alan Jones : 1 titre – 11 victoires – 6 pôles
  • 3 ex – Jacques Villeneuve : 1 titre – 11 victoires – 13 pôles

Lotus

  • 1 – Jim Clark : 2 titres – 25 victoires – 33 pôles
  • 2 – Mario Andretti : 1 titre – 11 victoires –  17 pôles
  • 3 – Emerson Fittipaldi : 1 titre – 9 victoires – 4 pôles

Red Bull

  • 1 – Sébastian Vettel – 0 titre – 7 victoires – 13 pôles
  • 2 – Mark Webber – 0 titres – 6 victoires –  6 pôles
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