Concorda – La Théorie des Quanta 2/10
Deuxième des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)
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F1 : SIGNATURE D’UNE LETTRE D’INTENTION ENTRE LE GROUPE RNA ET OBLIVION MOTORSPORTS Ltd
Le Groupe Eunos et Oblivion Motorsports Ltd., une filiale de Lamassu Capital SA, ont le plaisir d’annoncer la signature d’une Lettre d’Intention portant sur l’acquisition potentielle par RNA d’une participation majoritaire dans le capital Aspid F1 Team Ltd.
La signature de cette Lettre d’Intention marque le premier pas vers le projet d’une écurie Eunos en Formule 1 en 2016, poursuivant ainsi l’engagement de la marque dans la discipline reine des sports mécaniques.
Le Groupe Eunos et Oblivion Motorsports Ltd., travailleront ensemble dans les prochaines semaines pour transformer cette lettre d’intention en accord définitif, sous réserve que tous les termes et conditions entre eux et avec les parties prenantes se concrétisent.
Le voyage avait été ridiculement humiliant.
Un bimoteur, foula par miracle le tarmac de l’aéroport de Larnaca. Le contact des roues avec le sol étaient couvert par le bruit sourd des pâles du moteur à piston.e voyage a été ridiculement humiliant.
Lâchant son Falcon pour un modeste Cessna 421 bimoteur d’un autre temps Irfan Sarkis avait survolé les quatre cent soixante douze kilomètres séparant Tel Aviv et Chypre en deux heures.
Autant dire une éternité.
Durant le voyage, Irfan Sarkis avait l’impression qu’il avait vieillie d’un siècle et se demandait comment un homme d’affaire respectable pouvait voyager dans un tel engin. La vitesse étant désormais l’un des principaux facteurs de réussite, le vieux Cessna représentait l’âge de pierre.
Le crépuscule laissait un léger souffle chasser les nuages pour faire place à plus d’encre dans le ciel.
La soirée s’annonçait pluvieuse.
Sarkis entra dans un taxi. Moins d’une heure plus tard il pénétrait dans le hall du Londa Hôtel. Établissement cinq étoiles au bord de la mer méditerranée.
Un défi face au Liban tout proche.
Découvrant sa suite vue latérale partielle Mer, Sarkis songea à son équipage. Le commandant Matthieu l’avait rassuré en embarquant dans le vieux Cessna. Il ne pouvait l’accompagner, le règlement de l’entreprise de location était claire. Il devait rester auprès du Falcon saboté.
Saboté.
Sarkis n’avait pas réellement eu le temps de repenser à l’acte de sabotage tendu par le Mossad. Depuis plusieurs mois, les services secrets Israélien souhaitaient l’éliminer.
Il en devenait paranoïaque.
Chaque personne le fixant, le dévisageant d’un profond et insistant regard était perçu comme un agent de l’institut.
Sa colère monta.
Planté derrière la grande baie vitrée de sa suite, Sarkis regardait le balai des ombres dans le ciel qui allait former un violent orage. Demain il sera à Londres et ensuite il rentrera à New York.
Chez lui.
Loin.
Sarkis hésita un instant. La main plongée dans la poche de son pantalon de costume. Son Blackberry sous les yeux. Il devait régler un autre problème.
Deux sonneries se firent entendre.
Une voix.
Menaçante.
– Je vous avais bien indiqué qu’il ne fallait pas me joindre avec votre numéro personnel, fît la voix cassante.
– Je sais bien, mais je devais vous parler, balbutia Sarkis
– Vous faites beaucoup trop d’erreurs…
Un silence qui glaça l’assurance de l’homme d’affaires.
La voix repris brusquement.
– Vous voulez quoi ?
– Je…je voulais que vous honoriez votre part du contrat ! s’écria Sarkis au bord de la perte de contrôle.
– Vous rigolez j’espère ? Si vous m’appelez c’est pour gagner du temps. Donc vous avez échoué….Lamentablement. Comme je vous l’avais dit, rendez-vous dans soixante-douze heure à la banque.
La réponse n’avait pas tardé.
Encore plus implacable que le début de la conversation.
Levant ses yeux vers le mur blanc de sa suite, Sarkis tentait de réfléchir.
Vite.
Le temps d’une réplique cinglante pour reprendre l’avantage.
Il n’en aura pas le temps.
– Un conseil Sarkis, évitez de vous plaindre. Vous n’en avez pas le pouvoir.
La conversation stoppa nette.
La voix c’était éteinte, laissant place à un bip bip qui réveilla Sarkis.
Il était choqué.
Relâchant ses muscles il s’affaissa dans son fauteuil blanc, le regard perdu.
Il avait échoué.
Il était désormais entré dans le chemin des condamnés.
Dans soixante-douze heures il perdra tout.