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Conflit entre Lagardère Sport et Ecclestone pour le GP de France

L’affaire Lagardère Sport, promoteur du futur GP de France, envers Bernie Ecclestone relève du trouble psychologique que l’argentier de la F1 ne laissera pas passer. Augurant une bataille d’influence que Lagardère a déjà perdue lors de sa première attaque la semaine dernière.

Selon le Point, Lagardère Sport rechigne à débourser 23 millions de dollars par an (avec majoration de 10% par an) que Bernie Ecclestone demande pour le prochain GP de France. Une démarche qui serait ruineuse pour le groupe. Hors l’argentier n’a pas manqué une information qui pourrait l’avoir passablement vexé.

En effet le lendemain de l’annonce du Point, Sportfive, filiale à 100% du groupe Lagardère annonce l’obtention des droits de diffusions dans 40 pays européen à l’exception de la France, l’Allemagne, L’Italie, l’Espagne, la Turquie et la Grande Bretagne des Jeux Olympiques. L’accord porte sur les JO de 2014 (hiver à Sotchi Russie) et 2016. Ces droits concernent la télé, le net et les téléphones portables et seraient estimés à 600 millions d’euros environs.

Un paradoxe pour le groupe Lagardère qui lève le bouclier envers le GP de France et qui délie sa bourse pour les JO. Ecclestone a très bien compris la manœuvre et ne pliera pas, forçant la contradiction du promoteur français jusqu’à son paroxysme.

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Edito Hebdo : l'an zéro pour la Formule 1

Il y a une heure la Scuderia Ferrari a lanceé officiellement la saison 2009 en présentant sa nouvelle monoplace (F60). Première vision du design 2009 aussi, pis l’an zéro pour la Formule 1.

Une remise en question frontale du modèle économique de la Formule 1 mais aussi du sport business. Le football par exemple se remet en question comme l’a fait la Formule 1, autour d’un axe précis : les salaires et l’argent autour des joueurs. Le monde du ballon rond vivait aussi dans une bulle depuis plusieurs années. Le souvenir du transfert de Zinedine Zidane de la Juventus de Turrin au Real Madrid pour 75 millions d’euros avait marqué les esprits, mais depuis les cinq dernières années, les salaires ont explosés. La valeur transfert est redevenue normal, mais les joueurs demandent toujours plus. Un Carlos Teves, (Manchester United) gagne autant qu’un Zidane à l’époque et un Zlatan Ibrahimovich (Inter Milan) a été le premier joueur a cumulé 12 millions d’euros de salaire par an. Record absolu.

La Formule 1 aussi a eu cette dérive, d’un Schumacher à 30 millions de dollars (7 titres de champion) nous sommes passé en 2008 à un Raikkonen à 90 millions de dollars (1 titre). Des pilotes sont payés des fortunes sur la raison de diverses politiques de concurrence, mais le mal est fait et la crise provoque une crise de conscience.

Alors que faire, réduire la voilure ? Les salaires ? Un cap salarial. Je ne pense pas que le cap soit une bonne décision. Elle avait déjà été tentée au milieu des années 90 pour exploser par la suite et provoqué la dérive actuelle. Le souvenir d’un Ayrton Senna gagnant 16 millions de dollars avait irrité Bernie Ecclestone en 1993 et, bien aidé par Flavio Briatore craignant de voir son poulain Schumacher partir chez McLaren, avait imposé un accord moral de limitation de salaire à 6 millions de dollars. C’est-à-dire qu’un pilote était considéré comme bien payé à partir de cette base. Toutefois, cela a provoqué un Schumacher à 25 millions de dollars en 1996 et une explosion financière progressive.

L’an zéro aussi niveau budget des équipes, même si seulement, d’après la première étude réalisé par mes soins, 10% de réduction est à prévoir en 2009 par rapport au budget de 2008.

L’an zéro aussi pour la France qui devra tout reconstruire et ne plus avoir peur (ou honte) de la Formule 1.

Enfin l’an zéro pour l’espoir que la Formule 1 ne devienne plus un sport politique comme ses dernières années. Car certes évoluer dans le sport business n’a rien de choquant, mais tendre vers un sport politique devient lassant et dangereux à terme. Retourner au sport, fondamentaux intemporels de la course. Revenir aux bases de la Formule 1 tout en s’adaptant à son temps. Une bonne idée, mais évitons encor une fois la politique.

L’an zéro de l’espoir donc, après tout c’est encore la période des vœux.

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Edito Hebdo : France et F1, une nostalgie sans avenir

Ce 14 Février 1997 semble à des années lumières de nos mémoires. Ce jour béni pour nos couleurs : Alain Prost de mariait avec Peugeot pour lancer officiellement Prost GP. Il y a 10 ans, ou une équipe 100% française, deux moteurs tricolores, Olivier Panis et Jean Alesi représentaient nos couleurs et enfin un GP de France à Magny Cours à la pointe de la modernité sécuritaire. Qu’il est loin ce temps là.

5 Janvier 2009, une bombe H c’est abattue sur la Formule 1 française. Plus d’équipe sur le territoire, un pilote menacé après seulement une année d’activité, un Grand Prix oublié. Vite ouvrons les yeux, ce n’est qu’un mauvais rêve. Juste qu’un mauvais rêve. Et pourtant non.

Pas de nostalgie aucune, mais des regrets. Des injustices aussi. Trop de questions : Pourquoi avoir laissé mourir Prost GP en 2002 ? Pourquoi alors que Nelson Piquet Jr à droit à une deuxième chance, Bourdais sera renvoyé (peut être) ? Pourquoi n’est t’on pas capable d’organiser un GP de France sans que des centaines de riverains ne manifestent ? Pourquoi est ce juste ci dur la F1 en France ?

Parler avec n’importe qui, on vous dira que la F1 ne sert à rien, que cela pollue etc… Bel exemple de contre communication à la Française. Sauf qu’une équipe de F1 c’est 500 emplois direct de haut niveau, ça pollue pas plus que des stades de foot (si si je vous jure) et que c’est un sport, donc par définition un loisir qui ne sert à rien. Je passe ma colère pour rester objectif.

J’ai relu avec plaisir une interview de François Guiter, l’ex responsable marketing de ELF, dans les années 60-80. La nostalgie m’a guetté, savoir que c’est grâce à ELF que nous avons eu une bonne image de la F1 en France, capable d’influencer une équipe Anglaise afin d’imposer un pilote français. Que c’est Matra qui a investit au début de l’aventure, que Renault a révolutionné avec son V6 turbo, que Michelin a imposé des standards, que nos pilotes étaient les plus forts, que notre filière était la plus ingénieuse. Le génie français, mythique dans toute sa splendeur relaté sur 4 pages dans cet Auto Hebdo daté de 2007.

Que faire ? Rien, Bernie Ecclestone souhaite exporter la F1 pour des raisons de rentabilité financière. La F1 doit être exotique donc. La France provoquait trop l’argentier depuis 10 ans avec Magny-Cours et nous, nous n’avons pas eu droit à un sauvetage comme SPA Francorchamps. Juste des tribunes au Paul Ricard, comme pour provoquer.

Et puis la faute à qui ? La FFSSA ? Soyons franc, si elle n’avait pas repris le bébé, Sébastien Bourdais n’aurait même pas pu réaliser un Grand Prix de F1 en France. Hommage leur soit rendu.

L’avenir ? Fermons les yeux et rêvons. Un GP en France repris par Bernie Ecclestone sur le circuit du Paul Ricard, Un pilote français jeune avec de vraies chances d’inscrire son nom au palmarès. Une équipe de F1 sur notre sol, en se basant sur l’achat de monoplace cliente comme Force India (Le retour de Prost GP ou l’arrivée de ART GP), un autre sponsor que Total, sur le modèle de Red Bull

Le bleu France me manque.

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GP de France, contraste démocratique

Il pleut sur la France, l’hiver approche. Le Grand Prix de France sombre dans l’obscurité et surtout dans l’oubli petit à petit. Hier, Lagardère Groupe a annoncé son retrait de la compétition pour l’organisaion du futur Grand prix de Formule 1 sur le terrain de Disneyland. Un rude coup.

La pression des riverains était manifestement trop forte, le communiqué du groupe français, sans rajouté à la polémique a déclaré :  » Il s’est avéré impossible de parvenir à un accord avec les autres parties, qui est une condition essentielle à l’élaboration du projet. » Sans rajouter à la pression ambiante, en temps de crise économique, passer à coté de 100 millions d’euros de retomber pour une région est un acte suicidaire et injustifié. Certes le vainqueur et donc le Français. Les atouts solides du projet Val Europe porté par Lagardère manque. La politique de pression sur la finance. Rideau et déception.

Lundi soir, 21h, l’ambiance était tout autre lors de la réunion publique de l’auditorium du conservatoire de Sarcelle. Le projet Val de France mené par le député-maire PS de Sarcelles, François Pupponi et l’ex pilote Matra, Jean Pierre Beltoise. Le projet est validé. Les partenaires, pétrodollars à la main, dévoilées. Le projet le plus couteux, ambitieux et difficile devient favori par la force des choses. Point de manifestation, silence. Cruel parallèle entre Sarcelle et Marne La vallée. Mais les coups de grâce sont encore dans l’air. Ce projet et son financement n’est encore que virtuel.

Mardi, Jean Pierre Beltoise a exposé son projet sur le site Décideurs TV », voici la vidéo :

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GP de France et médias atones

L’information va tellement vite en Formule 1, les sites traduisant tellement d’information anglaise, que le sujet du GP de France est oublier dans notre pays. Complètement.

Donington et ses incertitudes, Melbourne et ses difficultés financière et surtout la saga du GP du Canada sur le circuit Gilles Villeneuve, qui alimente un véritable roman depuis plusieurs semaines. Mais aucun relais pour le Grand Prix de France. Masi j’aimerais rappeler que nous n’avons plus de Grand Prix en 2009, et ce n’est pas une pétition (réaction typiquement française ça) qui va faire changer les choses, surtout que celle ci est très mal organisée et prouve qu’un magazine, qui n’a pas pris le virage de l’internet, est encore au moyen age de l’information. La pétition en ligne sur le fichier edvige a été plus efficace.

La réunion entre Alain Prost et les riverains, proche de la maison de Mickey, ne c’est pas bien passé. Colère et le quadruple champion du monde est repartie sur la pointe des pieds. Silence de Magny Cours (contacté par FanaticF1.com mais qui n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet). Des mails et commentaires anonymes sur Flins, suite à un billet que j’ai écris hier, dénonçant le modèle économique du projet. Et les autres projets réduits au silence.

Manque de communication ou d’intérêt des médias ? Les deux en faite. Lorsqu’un site comme FanaticF1.com annonce une information, les autres, par jalousie ne reprennent pas. Isolant le site source. Soit, nous nous en fichons, nous sommes en relations avec des responsables de ses projets futurs du GP de France. Mais cela en deviens ridicule. Franchement qui s’intéresse au problème financier du GP d’Angleterre en France ? C’est bien de le savoir, mais pas d’en faire un roman. Bref.

Ce qui le plus troublant dans notre histoire du GP de France, c’est de voir en parallèle le GP du Canada qui est fortement alimenté en information depuis quelques jours. On parle même d’une intervention de l’état et une décision demain. Bref la presse fait son travail de média. Une belle leçon.

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GP de France, la croisade de 2010

Ce fût une odyssée sans fin, depuis plus de dix ans la menace de l’annulation d’un Grand Prix de France planait. Finalement elle sera exécutée par la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA). Celle-ci incapable d’assurée la promotion. Prélude de divergence datant d’une année.

L’organisation du Grand Prix de France coûte environs 20 millions d’euros par an (moyenne sur trois années), avec une variable de 10% en fonction de l’augmentation contractuelle et annuelle de son contrat d’hôte pour le GP enver Bernie Ecclestone. Les collectivités locales contribuent à hauteur de 7,5 millions d’euros pour 2008. Alors que la FFSA souhaitait 9 millions d’euro et que le retour sur investissement est de 70 millions d’euros pour la région. La guerre entre les fonds publics et la FFSA est latent et répétitif et a provoqué la chute de 2009.

Aucun accords n’a été trouvés entre la FFSA et les collectivités locales et la menace de l’annulation d’un GP en 2008 sera effective finalement pour 2009. Enfin la FFSA ne souhaite plus devenir le promoteur du prochain événement de 2010.

Il y a une année, la rumeur SportFive était importante et donne encore plus de crédit au projet Disneyland, soutenu par Alain Prost et Arnaud Lagardère (propriétaire de Sportfive). Mais laisse une grande inconnue : le modèle économique.

Le groupe américain laisse à disposition plusieurs hectares de terrain lui appartenant sous condition, Sportfive n’est que le promoteur de l’épreuve, mais comment sera financé le Grand Prix ? L’ombre des fonds publics plane encore au dessus du Grand Prix. De plusn si un retour s’avère obligatoire dans nos esprits, quelle en sera le prix ? Bernie Ecclestone a signé un contrat jusqu’en 2011, mais cette année là le tarif sera de 18 millions d’euros ! Même si un nouveau contrat sera signé il sera sur une base minimum comprise entre 10 et 15 millions d’euros. A moins que la FOTA ne se fasse entendre sur son projet de tarif préférentiel sur les GP historiques (dont la France en fait partie).

Le feuilleton du Grand Prix de France ne fait que débuter un nouveau chapitre.

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