Toro Rosso Ferrari STR11 (couleur essais privées)
Manor Mercedes MRT05
Sauber Ferrari C35
Force India Mercedes VJM09
Concorda – La Theorie des Quanta 5/10
Cinquième et sixième des 10 premiers chapitres du Roman Concorda – La Théorie des Quanta, sorti le 18 Janvier (cliquez ici pour vous le procurer)
Vous pouvez aussi lire les 10 premiers chapitres intégralement en cliquant ici si vous le souhaitez
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Haïm Tzvi d’évidence n’avait pas besoin d’une grande équipe pour son commando.
Cinq personnes.
Un agent de terrain, une femme, deux agents d’écoutes, un avocat et un journaliste ami pour la mise en scène.
Le secret devait être gardé.
Le directeur des finances du Mossad, assis dans son bureau avait agi en toute discrétion.
A la fin de leur conversation, une question du directeur Shey avait fait grimacer Tzvi.
– Je crois comprendre que vous n’avez pas d’objection d’ordre moral ?
Face à l’exposer de la situation, la négative devait être de rigueur. Tzvi était déjà trop impliqué pour refuser la mission.
– Non bien sûr, s’était t’il entendu répondre.
C’est encore monsieur Ganz, Il est très coriace.
Maître Haines était le dernier soutien d’Irfan Sarkis durant l’épreuve qu’il venait de subir.
Son avocat personnel.
Un avocat à demeure.
Irfan Sarkis leva la tête.
– Que cherche-t-il ? Les nouvelles de ma chute vont vite.
– C’est un journaliste du magazine SW, il souhaite visiblement faire un portrait sur vous.
Le journaliste avait contacté Sarkis sur la ligne fixe de l’immense loft de ce dernier, au 333 7th Aven New York Chelsea, au milieu de Manhattan.
Le dernier bien qu’il restait pour l’homme qui était désormais acculé.
Il hésita.
SW était un magazine mensuel indépendant et fortement influent dans le milieu des affaires et de la politique.
Quelques semaines plus tôt, Ganz avait déjà contacté Sarkis pour réaliser un portrait. Mais l’homme d’affaire avait toujours refusé, cherchant d’obscures raisons pour reculer l’échéance.
– Dites-lui que je ne suis pas là ! Gronda Sarkis.
– Vous savez bien qu’il rappellera. Il m’a précisé qu’il souhaitait faire un papier sur vous avant le bouclage du prochain numéro.
– Donnez-moi l’appareil ! jura Sarkis
Que voulez vous ?
Au fond de lui, ce contact avec un journaliste d’un média renommé était une bénédiction.
D’ici le lendemain, il estimait qu’il n’était plus en mesure de paraître celui qu’il était encore aujourd’hui.
– J’ai besoin de vous parler monsieur Sarkis, lâcha la voix de Ganz. Je sais que vous étiez en Israël hier et que mes collègues de la presse anglo-saxonne pensent que vous n’êtes plus rien. Je voulais mettre les choses au point avec vous dans un prochain article et un portrait par la suite si vous l’acceptez. Puis-je venir me joindre à vous ?
– Non, non coupa Sarkis, je ne souhaite plus recevoir personne ici.
La discussion continua.
Le journaliste avait une voix chaleureuse et de plus en plus insistante.
Finalement Irfan Sarkis craqua.
Rendez-vous Hôtel Adanz. 16h30.
Haas Ferrari VF16
Mercedes AMG W07
McLaren Honda MP4/31
Team Lotus Story (1997-2010) – Partie 6
Le Deal David Hunt et Tony Fernandes
Pour des raisons sportives et économiques, il n’a pas été possible d’utiliser la marque Team Lotus. L’exploitation de la marque tombe dans le sommeil à partir de 2002. Lorsque Mike Gascoyne étudie le projet de l’équipe britannique Litespeed de participer à l’appel d’offre de la Fédération Internationale de l’Automobile et de son président d’alors, Max Mosley, d’introduire une nouvelle équipe de Formule 1 en 2010. L’idée trouve rapidement un écho autour du nom de Lotus. David Hunt, le détenteur des droits de Team Lotus depuis 1994 est contacté. L’ensemble, trop faible financièrement ne sera pas validé par la FIA en Juin 2009. Le projet était donc perdu. Pourtant, l’irruption de l’homme d’affaire Tony Fernandes, propriétaire de la compagnie aérienne AIRASIA et sa filiation avec la Malaisie, s’oriente vers Lotus Group Plc pour négocier un accord de licence sur une durée de cinq années. L’accord est tenu secret, mais il est estimé qu’il s’accompagne d’un versement d’un millions de dollars et d’une part des Accords Concordes (environ 10%), si l’équipe termine au minimum dixième du championnat du monde des constructeurs. Nous sommes en Juillet 2009.
L’annonce du retrait de Toyota Motorsport et BMW F1 accélérera l’introduction de Lotus Racing comme nouvelle équipe dès 2010. Septembre 2009 sera donc le point de départ de l’aventure.
Progressivement un storytelling s’installe autour de l’équipe, qui se présente comme l’héritière d’une histoire. Clive Chapman offre même la casquette de son père Colin, fondateur de Lotus et Team Lotus à Fernandes, comme pour confirmer un lien dans l’histoire. Les résultats sur la piste sont loin des leaders, toutefois le projet progresse. L’image est forte. Mais, en coulisse une dégradation des relations entre Lotus Group Plc et Tony Fernandes est palpable. La faute à plusieurs entorses d’exploitation de la licence par l’homme d’affaire malaisien.
Lorsque que l’accord entre Lotus Group Plc et Tony Fernandes c’est matérialisé à l’automne 2009, le visa d’exploitation concernait uniquement la marque Lotus Racing, avec autorisation de vendre des produits dérivés, sur la base de cette marque.
Si la promotion par AIRASIA, d’Airbus aux couleurs de l’équipe est un bon outil publicitaire. Le 5 avril 2010, une nouvelle marque de boisson énergisante est lancée en Malaisie. La boisson officielle de Lotus Racing : LR8. L’événement, organisé au Hard Rock Café de Kuala Lumpur auquel Jarno Trulli et Heikki Kovalainen ont assisté, était une jolie fête.
Le nom de la boisson est simple à comprendre : LR pour Lotus Racing et le 8 signifie les huit ingrédients naturels utilisés dans le produit, mais aussi un hommage à Jim Clark (?). Une démarche intéressante sur le principe, sauf que…
Sauf que LR8 est une marque indépendante de Lotus Racing, déposée le 30 Mars 2010 au registre des marques anglaises et qui n’a rien à voir avec la licence accordée quelques mois auparavant. Le dépôt d’une durée de 10 ans comprend aussi les couleurs des canettes très similaires à ceux de l’équipe de Formule 1. Un détail qui provoquera la discorde entre les deux parties.
Au même moment, Lotus Group Plc accueil un nouveau Président Directeur Général en la personne de Dany Bahar. Le constructeur Proton et l’Etat malaisien donne une dernière chance à la marque anglaise, en validant le plan du jeune patron. Le contrat d’exploitation accordé à Tony Fernandes ayant été dénoncé durant l’été 2010, les négociations ont débuté avec le fond d’investissements Genii Capital, propriétaire de l’équipe Renault F1 Team.
Les négociations débutent en Août 2010 et seront annoncés sous la forme d’une rumeur dès Novembre, pour une confirmation quelques semaines plus tard. Lotus Group Plc n’est pas propriétaire de l’équipe. Juste un sponsor important, exposant sa marque au monde. Au même moment, Tony Fernandes étudie les effets de l’arrêt de la licence pour son projet. Après avoir sondé son intention de racheter la marque Tyrrell, il se tournera finalement vers les droits d’exploitation de la marque Team Lotus, propriété de David Hunt, via sa société Team Lotus Ventures Ltd, en sommeil depuis trop longtemps. Un coup de poker.
L’anecdote est intéressante. Lors des discussions entre Lotus Group Plc et Genii Capital, Renault Sport est rapidement informé des négociations en cours. Le propriétaire de la marque anglaise, Proton, fait promettre au constructeur français qu’il sera la seule équipe Lotus propulsée par le V8 français. L’histoire nous à montrer les choses différemment…











