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Note du Mardi : La stratégie 360 médiatique

A l’heure ou les Grand Prix vont de plus en plus se diffuser derrière un mur payant à la télévision l’équation pour les responsables d’équipes, les agents et les pilotes est de trouver le moyen, alors que les fans regardent moins les courses à la télévision, d’avoir le besoin d’en parler le lendemain de la course ici ou là. Le but n’est pas de critiquer mais d’y faire référence en surface, juste pour maintenir un lien social avec la discipline.

La seule stratégie connue est une communication à 360° ayant pour but unique d’être au centre de l’actu afin de tirer son image par le haut. Le mécanisme est simple : Une rumeur est relayée sur un Twitter, site média ou blog, elle est ensuite démentie sur un autre média par l’intéressé, puis il y a un résumé de la situation avec le doute (rumeur+démenti) et enfin une interview vérité résume la saga dans un autre média.

Prenons l’exemple de la rumeur Caterham F1 Team dernièrement. La rumeur provenant d’un média malaisien indiquait que l’équipe de Tony Fernandes ne participerait pas au GP d’Autriche. Tant que cela restait localement l’homme d’affaire n’a pas réagit. 48h plus tard la rumeur gagne l’Europe et Fernandes dément sur son Twitter de manière officielle.

La suite des événements ? Fernandes ou un représentant de Caterham sera invité à la conférence de presse FIA du GP d’Autriche, ajoutant une interview dans un magazine mensuel qui sera programmée pour résumer tout cela. L’objectif est d’être au centre du sujet et de faire parler de soi. La manière n’a finalement que peu d’importance, mais jouer sur le sentiment d’insécurité est une corde qui fonctionne toujours chez l’humain.

Ce système de communication commence à se généraliser afin de permettre de compenser la perte d’audience et d’intérêt pour la Formule 1.

Dans le monde du football, l’essentiel de l’information tourne autour de deux vecteurs : le résultat d’une équipe et les rumeurs sur marché des transferts. Le reste n’a plus aucun intérêt dans le monde du ballon rond. Une mutation que débute déjà la Formule 1.

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Note du Mardi : Quel plan pour ceux qui ne regardent plus la F1 à la tv ?

Depuis 2010, la Formule 1 a perdu 100 millions de téléspectateurs et la chute va s’accentuer d’ici les trois prochaines années. Entre 2010 et 2017 l’audience des  5 pays européens (Allemagne, Angleterre, Italie, Espagne et France) passera d’une moyenne de 21 millions de téléspectateurs devant chaque course à 16 millions en 2017. La faute à la télévision payante qui a défaut d’augmenter le nombre de téléspectateurs, permet à la Formule 1 de garantir des revenus confortable de la télévision. Toutefois, la prochaine chute d’audience devra trouver une solution : Quel plan pour ceux qui ne regardent plus la Formule 1 à la télévision ?

Il existe bien une ribambelle de sites internet plus ou moins intéressants destinées à vous informer. Mais l’ensemble n’est pas vraiment cohérent et la concurrence interne entre les réseaux est tellement ridicule que cela se fait au détriment du lecteur. Il existe bien l’alternative du streaming, mais celle-ci correspond à un mode de pensée que tout le monde n’a pas. De plus nous savons que 80% des personnes n’aiment pas lire sur internet. Ce qui signifie qu’il ne reste que 20% qui aiment la Formule 1 et qui aiment lire.

La Formule 1 évolue progressivement comme un réseau médias. Chaque équipe produit des vidéos, nouvelles, photos, mais chacune de son côtés. La FOM dispose du site Formula1.com, mais encore une fois c’est un site essentiellement écrit, en anglais et surtout basé sur des interviews qui sont peu reprises d’ailleurs. Les vidéos de 3 min environ, résumant les courses lancés en 2010, sont intéressantes et sources d’informations intéressantes. Mais elles ont un défaut important : Elles ne permettent pas d’être diffuser sur les sites internet relais. Pas de code lecteur comme pour Youtube et autre, ce qui limite considérablement la diffusion. Même si elles permettent au site Formula1.com d’avoir une audience considérable. Dans l’anonymat.

La solution serait que le lecteur soit disponibles à l’exportation, mais également d’avoir un sous-titrage des conversations radios (le plus intéressant de ces vidéos). Afin d’obtenir plus de clartés.

Autre idée, il serait temps que la Formule 1 envisage un accord média avec Facebook voir Google (avec Youtube). La force de la discipline reste ses images et elle dispose d’un univers qui alimente en information, image, infographie mais chacun dans son église. Sans échanges. Cela va durer jusqu’à quand ?

La force du football depuis 20 ans est d’être diffuser sur les réseaux cryptés pour l’argent, mais les journaux sportifs y consacrent leurs pages. Les médias gratuits et chaines d’informations en continue des minutes et des débats. La Formule 1 ? Rien. Imaginez que le dernier sujet sur la discipline dans l’émission de la chaine l’Equipe21, « l’équipe du soir » remonte au titre de Sébastian Vettel et auparavant sur Romain Grosjean. Un sujet tout les deux mois ou presque et uniquement abordé durant 2 min par des journalistes du football. La Formule 1 n’aura jamais le même support médiatique que le Football, ni le même impact. Il faudrait réagir. Sinon ce sport deviendra le plus riche sport anonyme du paysage audiovisuel. Si l’argent est encore là toutefois.

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Ce que nous apprend le SuperBowl pour la valorisation de la marque F1

Il y a une dizaine de jour, dans la nuit du dimanche au lundi 3 février 2014, le SuperBowl  a cristallisé l’attention de centaines de millions de personnes dans le monde. La victoire d’un sport essentiellement télévisuel, à l’image de la Formule 1, mais qui a su évoluer et s’adapter au modèle d’aujourd’hui.

Imaginez que 35% des téléspectateurs américains regardant le SuperBowl sont des femmes est une mesure de choix pour les annonceurs. Depuis plusieurs années, la part de marché du public féminin augmente et donne de plus en plus de valeur à l’événement, ainsi que l’influence des seconds écrans (Smartphone et tablette). Au total nous parlons de plus de 300 millions de personnes devant leurs écrans pour cette rencontre de football américain.

Reste que l’événement dans son ensemble est relativement bien pensé afin de toucher toute les cibles. Les hommes, les femmes et les enfants en même temps. Quasiment unique dans le milieu du sport mondial. Tout est réuni : l’homme va être content de voir le match et les actions de jeu. Les femmes aiment la mi-temps avec le mini concert, ainsi que les publicités, tandis que les enfants raffolent des publicités et partagent sur Twitter et Facebook leur sentiments sur la rencontre. C’est une caricature simpliste, mais c’est le tableau d’ensemble.

Il est toutefois dommage que la Formule 1 ne surfe pas sur le même créneau. La discipline est essentiellement télévisuelle avec 450 millions de téléspectateurs cumulés durant la saison dernière, mais la baisse est importante depuis 2010. Pourtant tout est aussi réuni. Il y a l’action des courses, les concerts et Twitter/Facebook pour le second écran. Pourtant hormis la course, rien d’autre n’est réellement visible.

Chaque année il y a un concert en marge des GP de Singapour et Abu Dhabi, mais pas d’images. Pourtant ce sont des superstars du moment qui sont sur scène (Rhianna, Justin Bieber, Dépêche Mode l’an dernier par exemple). Imaginons que Canal + diffuse ce concert en deuxième partie de soirée ou même sur D17 par exemple. Ce serait intéressant, surtout avec le logo Formula One en haut de l’écran. Une manière de diversifier l’image et la marque. L’autre détail dont la discipline devrait songer reste la publicité des sponsors principaux de la discipline. Récemment LG, malgré un investissement annuel de 15 millions d’euros, a annoncé que son départ comme partenaire de la Formule 1 était principalement dû à un manque de visibilité. En effet, hormis lors des courses l’image d’UBS, Rolex et Fly Emirate n’est absolument pas visible. L’idée est donc de s’inspirer des publicités du SuperBowl et de leurs nouveaux modes de diffusion.

En effet, le SuperBowl est suivi par 370 millions de vision en 2013 sur internet et les annonceurs ont compris que diffuser leur publicité de l’événement sous forme de Teaser ou directement sur Youtube, Dailymotion, Vimeo,  avait un avantage important. Les marques qui diffusent leur publicité en ligne avant la rencontre augmentent de 200 % en moyenne leur audience et donc leur impact médiatique. L’avantage est donc  de donner de la valeur à la discipline et aux sponsors. Ainsi les sponsors majeurs de la Formule 1 pourraient penser à des publicités avant le début de la saison ou durant la saison, afin d’améliorer leur visibilité et miser sur internet et les réseaux sociaux comme vecteur de valeur.

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Jenson Button et la nouvelle communication médiatique des pilotes

A la différence du mélo drame entre Lewis Hamilton et McLaren l’an dernier, Jenson Button propose une nouvelle stratégie : celle du pilote se transformant en média pour garantir sa valeur.

L’actuel contrat du champion du monde 2009 avec McLaren, signé en 2011 indiquait que la troisième année de contrat (2014) serait activée par l’équipe de Woking avant le 31 Aout 2013. Sauf que cela n’a pas été fait dans les temps et rends Jenson Button sans alternatives crédibles.

Auparavant, un pilote pour renouveler son contrat cherchait une alternative dans le paddock (comme je vous l’explique ici), afin de maintenir sa valeur sur le marché. Jenson Button lui applique une démarche plus originale. Il se transforme en média et s’inspire des réseaux sociaux pour établir un système pour faire parler de lui.

Tout débute fin Août 2013, lors de la conférence de presse du GP de Belgique, Button indique « un volant Ferrari est une opportunité pour un pilote. » Pour ensuite indiqué la même chose pour le volant Red Bull Racing libéré par Mark Webber et sous les spéculations des médias. Cette petite phrase force alors Martin Whitmarsh a indiqué qu’il désire prolonger le contrat avec Jenson Button et enclencher le processus.

Le 25 Aout, après avoir indiqué être ouvert pour un volant RBR, le pilote anglais indique que son avenir est chez McLaren et non chez RBR. L’espoir et la peur étant deux valeurs marketing de premiers ordres, le pilote va en abuser et faire évoluer son image par la même occasion. Le 3 Septembre, une rumeur indique que Button va signer un contrat de trois années (2014/2015/2016). Bruit que l’intéressé ne démentira pas. De là à croire que c’est une manœuvre ? Il n’y a qu’un pas, d’autant que 48h avant deux phrases sont dans les médias anglais. Le premier dans The Telegraph : « Je ne suis pas un playboy » et le seconds repris dans le monde entier : « Diriger une équipe comme Bruce McLaren ou Alain Prost ? Je n’en suis pas capable. »

Nouvelle salve le 6 Septembre avec un Jenson Button qui s’annonce « heureux d’être en Formule 1, malgré l’absence d’un renouvellement de contrat avec McLaren ». Une équipe McLaren qui « est l’endroit où il faut être pour un pilote ». Enfonçant le clou en indiquant qu’il « serait heureux de rester chez McLaren et espère signer un nouveau contrat prochainement. »

Le 10 Septembre, Jenson Button fait une sortie médiatique discrète mais intéressante en indiquant que « L’ère Vettel est aussi ennuyeuse que l’était l’ère Schumacher pour la Formule 1. » Enfin le drame. Nous sommes le 16 Septembre et Felipe Massa annonce avoir discuté avec McLaren. Le plan de communication monté par l’entourage de Jenson Button semble désormais caduc, pourtant le lendemain, 17 Septembre, le pilote britannique insiste pour dire que son renouvellement pour 2014 est une formalité.

Bien évidement tout cela est un discours adapté avec la fierté, l’honneur, patriotisme et réflexion personnelles. De quoi faire parler dans les médias et rendre accessible un pilote qui ne l’était pas vraiment. A l’heure de renégocier son contrat avec McLaren, cette stratégie médiatique n’est pas le fruit du hasard. En effet, cela entrera en compte. Cette image redorée va permettre à Button de probablement maintenir sa valeur. Intéressant de voir que la page Facebook Fan du pilote devient de plus en plus populaire et participe à la bonne image du pilote depuis quelques mois.

Attendons de voir les chiffres pour définir si cette stratégie est bonne pour un pilote. Toutefois une chose est sure, Jenson Button nous a offert un bel exemple de la façon dont une stratégie médiatique inspiré des réseaux sociaux, peut aider un pilote dans le développement de son image.

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Vous êtes un agent de pilote de Formule 1, mode d’emploi

Je vous propose un jeu. Vous êtes l’agent d’un top pilote de Formule 1 et vous avez mandat pour établir un transfert par votre client. A vous de jouer et je vais vous expliquer comment les agents y arrivent le plus souvent. La méthode est la même d’ailleurs, mais c’est la plus efficace.

Pour faire simple elle tourne autour de trois leviers qui doivent être actionnés un par un. Le premier est d’utiliser une faille. Le second est d’établir un climat médiatique et le troisième est de créer l’offre et la demande. Simple non ?

Voici le scénario : Depuis 2 ans, mon pilote est dans une équipe qui progresse avec lui. Toutefois il y a un souci. L’équipe semble stagner et les relations de mon pilote avec les ingénieurs s’en ressentent. Depuis le début de la saison la tension monte au point qu’il y a eu des mots avec la direction de l’équipe en coulisse. C’était au printemps. Rien n’avait filtré à l’époque, mais vous (l’agent) avez tout analysé en silence. Quatre mois plus tard, votre pilote signe et quittera son équipe actuelle. Ainsi cette faille entre l’équipe et le pilote va servir de base pour la création du climat médiatique.

Cette période est celle des rumeurs dans les médias (le démenti qui indique que le pilote souhaite rester sur place, la période vague ou tout semble perdu, ensuite celle ou il indique qu’il continue de discuter avec l’équipe A). L’affaire de la faille sort en premier comme un justificatif cinglant. Entre temps vous discutez avec d’autres équipes et vous obtenez une première offre d’une équipe (Team B)  offrant un contrat de deux ans à 15 millions d’euros. Pas assez selon vous. Toutefois, l’offre n’est pas mise aux oubliettes, elle va servir pour la troisième phase : créer l’offre et la demande.

Ainsi vous allez dans un premier temps sonder l’équipe actuelle (Team A) de votre pilote, afin d’analyser leur tendance. Le plus souvent l’équipe n’a pas vraiment envie de se battre pour garder son pilote dans ces conditions là. Ensuite vous allez créer de toute pièce un concurrent à la première offre pour faire monter les prix. C’est l’offre médiatique.

Ainsi, tout le monde y gagne : le directeur d’équipe (Team C) comprend les retombés médiatiques qu’il peut obtenir pour son équipe et son image de top team est préservé par la même occasion. Pour l’agent, cela permet de mettre sur la table une offre virtuelle, dotée du prix souhaité. C’est ce que l’on appel une offre médiatique. Grâce à cela l’agent indique le prix qu’il souhaite aux patrons de l’équipe B, indirectement. L’agent souhaite 36 millions d’euros sur 3 ans. Pendant ce temps, la machine médiatique se déchaîne et indique que votre pilote va dans l’équipe C. C’est d’autant plus convainquant que cela embrouille tout le monde. L’équipe A annonce en off qu’elle abandonne et l’équipe B révise son offre,  s’alignant sur l’offre du Team C. Mission accomplie. Reste la phase finale.

C’est la dernière opération médiatique qui prend en général 2 ou 3 semaines après la signature et avant l’annonce officielle. La première chose est que les médias commencent à dire que c’est une grande tragédie de quitter l’équipe A, mais quel autre équipe peut permettre d’exprimer son talent ? Naturellement l’équipe B ! Ainsi c’est le moment ou les médias commencent  à dire que l’équipe B a signé le pilote. Cela permet d’intégrer le fait que l’équipe B est une alternative honnête. Le buzz fait ensuite le reste et l’agent peut finaliser les détails du contrat et prévenir l’équipe A que le pilote ne sera plus là de manière officielle. Une manière d’être poli, car de leur côté l’équipe A avait déjà débuté les démarchent envers d’autres pilotes.

Ainsi se résume le plus souvent 120 jours de tractations, poker menteur et manipulations médiatiques autour du marché des pilotes de Formule 1.

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Le syndrome C. Ronaldo

En ce début de mercato du football, un sujet revient souvent dans les tabloïds: le renouvellement du contrat de Christiano Ronaldo avec le Real Madrid. Le portugais demande un salaire de 18 millions d’euros par année net et surtout 100% de ses droits d’images. La tension monte dans la maison blanche madrilène, qui par la voix de son président, Fiorentino Perez, gagne du temps et tente de trouver une solution.

A première vue cette demande de C. Ronaldo peu paraître celle d’un enfant gâté, égoïste et sans véritable intérêt. En réalité c’est un symptôme plus profond qui reflète une réalité qui va se rependre dans le sport à l’avenir. Et probablement toucher la Formule 1 également.

Ballon d’or 2008, Ronaldo bute chaque année sur un petit personnage argentin, normale et très douée de ses pieds, Lionel Messi. Le buteur du FC Barcelone est quadruple ballon d’or 2009, 2010, 2011 et 2012 et probablement 2013, car depuis sa reprise par la FIFA, le classement ne suit plus vraiment de logique sportive, mais d’effet d’image. Ainsi, sachant que le système ne lui permettra pas d’ici 2 ans d’égaler son rival argentin, il faut trouver une alternative à l’entourage de Christiano Ronaldo, pour justifier son statut de meilleur du monde. Un meilleur du monde incompris.

C’est pourquoi l’objectif est de devenir le joueur le plus payé du monde. Samuel Eto’o touche 20 millions d’euros par année de son club russe d’Anzhi. Zlatan Ibrahimovich touche 14 millions d’euros du PSG et même Van Persie avec 13,5 millions d’euros par année avec Manchester United touche plus que Ronaldo aujourd’hui avec ses modestes 10 millions par année. Pire, Messi a obtenu un salaire de 16 millions d’euros dès l’an prochain, ce qui est la goûte d’eau, car depuis 12 mois le portugais a les pires difficultés pour obtenir plus de 15 millions.

Derrière cette bataille, se cache un véritable volet économique. Chaque année le Real Madrid vends 2 millions de maillot Adidas à environ 100 euros pièces. Cristiano Ronaldo représente 1,2 millions de maillot à lui seul, soit un chiffre d’affaire de 120 millions d’euros. Le club madrilène touche aussi 40% des droits d’images du joueur, comprenant le sponsoring, mais aussi les produits dérivés (autre que le maillot). Le joueur rapporte 10 à 15% du chiffre d’affaire du club par année. En somme, avec les charges sociales de la loi Beckham, l’investissement est rentable. Sauf qu’en cas de renouvellement avec un salaire de 18 millions, l’affaire n’est plus valable et le solde sera même très négative. L’équation est donc difficile pour le Real Madrid.

Cette réaction de Cristiano Ronaldo n’est pas unique dans le sport. Beaucoup de sportif ont fait le choix de l’argent à un moment donné. Sauf que nous parlons ici d’un des meilleurs joueurs de sa génération et qu’il a 28 ans. Cela renvoie à l’époque Prost et Senna. Le brésilien avait, pour 1993, proposé de piloter pour Williams gratuitement, tandis que Ferrari lui proposait 23 millions de dollars. Le triple champion du monde n’a pas choisi la facilité de l’argent de la Scuderia et prolonge l’aventure avec McLaren pour 16 millions. Aujourd’hui nous sommes dans l’ère de l’image et à défaut d’être le meilleur sur le terrain et reconnu par ses pairs, il faut faire parler de soi dans les médias (l’autre contre pouvoir) en devenant chaque année le joueur le plus payer du monde, par exemple.

Un jour en Formule 1, avec Sébastian Vettel, Fernando Alonso, Jenson Button, Lewis Hamilton et Kimi Raikkonen sur la piste, un de ces pilotes fera un choix d’argent. Nous pouvons penser qu’Hamilton a fait ce choix en passant de McLaren à Mercedes, mais en réalité non, il y a un volet sportif non négligeable. Vettel domine ses compères sportivement chaque année, ainsi une réaction va se faire sentir. Médiatiquement cette fois ci…

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Note du Mardi – Le vieux modèle économique toujours rentable de la télévision

Vendredi 29 juillet 2012, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres a été retransmise avec un léger différé par la chaine NBC, pourtant en déboursant 1,8 milliard de dollars pour obtenir les droits des JO 2012, son modèle économique est ancien, mais toujours efficace.

Durant la période des jeux, l’agence Bloomberg estime que la chaine de télévision américaine engendrera 1,2 milliards de dollars de gain publicitaire. Un poids certain dans l’argumentaire des dirigeants de la chaine qui expliquent que cette diffusion de la cérémonie des JO de 2012 est d’ordre économique : NBC a pour objectif de maximiser ses recettes commerciales, ce qui signifie la maximisation du nombre de téléspectateurs devant son poste, afin de récupérer des centaines de millions de dollars pour ensuite les investir dans des droits de diffusions, ces millions paient les stades, la sécurité et la cérémonie. Un cercle connu.

La Formule 1 à beaucoup de mal à s’ouvrir aux nouveaux médias. Aucun accord avec Youtube n’a été conclu à ce jour. Seules les équipes jouent l’évolution en se transformant en de mini agence de presse pour le plus grand bonheur des fans. Un travail qui semble satisfaire la F1 de Bernie Ecclestone. Les équipes font le spectacle sur la piste et entretiennent le buzz dans les nouveaux médias. Pendant ce temps l’argent coule par les droits de télévision, principal vecteur de diffusion avec son rituel direct. Les accords de diffusion sur téléphone mobile n’ont jamais abouti et ne parlons pas d’internet, resté au stade de l’annonce médiatique.

Ce que nous apprends NBC c’est qu’elle tente, ainsi que les autres médias diffuseurs de sports, de préserver l’ancien modèle d’affaire dans une nouvelle réalité. Le cercle de l’argent du sport tourne toujours de la même manière et il n’y a pas de place à l’expérimentation. Ce qui explique pourquoi la télévision restera un média de diffusion puissant à l’avenir.

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Note du Mardi – La diversification des médias F1

Contraint de diversifier leurs contenus, afin d’assurer leurs leadership, les médias F1 utilisent le numérique pour gagner la course de l’audience. Au détriment réellement de l’information.

Le marché médiatique autour de la Formule 1 en France se résume à quelques sites internet d’informations (les plus intéressants se comptent sur les doigts de la main) et quelques magazines (eux aussi compter sur les doigts de la main). En Angleterre, Autosport domine les débats, tandis qu’en Espagne se sont les deux quotidiens sportifs qui monopolisent l’actualité. Idem en Italie, enfin en Allemagne quelques sites dérivés de machine média proposent des informations en masse. La France est une sorte d’exception dans le paysage ou sur le net, les marques ne dominent pas vraiment les débats.

Toutefois ses marques médiatiques ont été obligées de revoir leur stratégie sur internet. Première règle : différencier les contenus, selon les supports. Le risque classique étant de cannibaliser le support papier en injectant une actualité sur le site toute les dix minutes. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Le papier abrite désormais ce que l’on appelle de l’information froide : à savoir des analyses, des actualités anglées, voir plus élitiste.

L’internet se concentre de plus en plus sur l’actualité chaude, brèves, vidéos et diaporama photos. L’information n’a plus de valeur, elle s’enchaine pour être partagée sur les réseaux sociaux. D’ailleurs il faut remarquer que le contenu des marques médiatiques est désormais axé  sur le partage 2.0 de l’internet. Le lecteur est un ambassadeur de la marque sur Facebook ou Twitter au détriment de l’intérêt et l’utilité de l’information.

Le marché anglais de l’information est diversifié, disposant d’une base : Autosport et de périphérie tout aussi intéressante avec des journalistes indépendants, des médias internet et aussi des quotidiens papiers numérisant leurs informations. Hormis, les journalistes anglais qui favorisent encore l’actualité froide, le reste est une suite de brève chaude, sans développement, ni explication. Autosport est un hybride. Un cas unique dans le paysage de l’information Formule 1. C’est pourquoi il est aussi une référence.

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Note du Mardi – le futur effet du deuxième écran

La télévision est morte, vive la télévision. Aux Etats-Unis, 52% du temps qu’un utilisateur passe sur mobile ou sur tablette se déroule pendant que cet utilisateur regarde la télévision. En France c’est 75% des internautes qui utilisent « au moins occasionnellement » un deuxième écran lorsqu’ils sont devant leur télévision. Un impact pour la manière de consommer la Formule 1 et plus largement le sport à l’avenir.

Près de 60% des utilisateurs de ce deuxième écran s’en sert pour commenter, lire ou chercher des informations en rapport avec le programme devant lequel ils sont assis, selon une étude du cabinet Nielsen. Désormais le téléspectateur ne se pose plus dans son fauteuil pour consommer du temps de cerveau disponible, il consomme ce qu’il veut. Pire, alors qu’il consomme toujours des programmes de télévision en masse (3h47 chaque jours selon Médiamétrie), cette consommation change autour du « quand et où l’on veut et on consomme sciemment. »

Souvenir du début du second tour de la Présidentiel 2012 entre François Hollande et Nicolas Sarkozy par exemple. Twitter et Facebook étaient des supports d’expression, mais lorsqu’on regardait le détail sur le réseau social Facebook, il y avait beaucoup de « envoyé par mobile. » Idem pour les SMS.  Idem pour l’Euro 2012 actuellement. Un comportement intéressant.

Toutefois, au-delà des réseaux sociaux, c’est l’effet Youtube qui sera intéressant à observer. En effet, le service vidéo de Google étudie la possibilité d’une offre premium. Ce qui permet de penser à une nouvelle manière de voir les courses sur ce deuxième écran. Imaginons qu’un crash en course se réalise. La réalisation le met souvent au ralenti à la télévision, toutefois, les incidents hors du direct perturbent l’histoire de la course à la télévision,  mais il ne sera intéressant de voir ce même incident, via ce deuxième écran justement, augmentant l’interactivité de la participation à un Grand Prix de Formule 1.

De plus, une offre premium permettra de générer des revenus nouveaux pour la Formule 1, avec un potentiel nouveau pour le moyen terme.

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Note du Mardi – Le prochain média mobile

Progressivement la tendance se confirme. Le téléphone mobile (type smartphone) offre une nouvelle manière de regarder la Formule 1. Déjà certain site, comme celui de Lotus F1 Team, sont au format HTML 5, qui permet une adaptabilité plus facile entre le contenu et le contenant.

Une étude américaine indique que plus de 2/3 de notre temps sur les téléphones mobiles est maintenant utilisé pour des activités de non-communication avec une dépense moyenne de 94 minutes par jour via les applications mobiles. A comparer aux seulement 72 minutes de consommation web quotidien. Le mobile est en passe de dépasser la télévision pour devenir le point dominant de départ de notre consommation médiatique.

Une étude intéressante car l’Europe et le monde entrera dans la même logique. Regardez le nombre de personne autour de vous qui utilise Facebook via le mobile. Idem pour la vidéo, environ 30% de l’audience de Youtube provient déjà du mobile.

Certaines prédictions indiquent que d’ici 2015, 50% de notre consommation médiatique sera générée par les tablettes et les téléphones mobiles. Une évolution que la Formule 1 devra bien rendre compte. En effet, la diffusion par la télévision comme aujourd’hui arrivera à un niveau d’obsolescence visible. D’ailleurs l’audience dans certains pays comme l’Allemagne stagne, malgré le spectacle unique que propose les pilotes en piste durant cette saison 2012.

Nous sommes qu’au début de cette évolution, mais certains signes de trompent pas. Youtube a changé la manière de consommer la vidéo. Le format court est devenu la norme, révolutionnant la manière de filmer et de monter un programme. La question sera de savoir si le direct aura toujours un intérêt, alors que le mobile sera le premier terminal de lecture pour un GP ? Probablement que non.

Le défi de la Formule 1 sera de concilier les sponsors, dont le prix de l’espace dépend de l’audience total et la segmentarisation de l’offre vidéo, qui sera à la fois plus complexe statistiquement a géré, mais qui permettra d’ouvrir de nouvelles perspectives pour ses mêmes sponsors. Le mobile n’est qu’au début d’une révolution technologique que la Formule 1 devra épouser.

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