Archives de la catégorie : Economie

Vers un nouveau mode de rémunération des pilotes

Cela a été la grande nouvelle de la planète football en France, la semaine dernière. David Beckham, après 4 mois de négociations, arrive au Paris Saint Germain pour une pige de 5 mois. L’effet c’est rapidement fait sentir dans le monde médiatique, mais ce qui étonne c’est surtout son mode de rémunération. En effet, Beckham va toucher 800.000 euros brut mensuels, soit 4 millions d’euros. Mais cette somme sera entièrement reversée à des œuvres.

Bien que le footballeur anglais touchera 2.200 euros brut mensuel (comme le précise les statuts de la Ligue Française), plus 30.000 euros de frais d’hôtels et sécurités par mois. L’essentiel sera reversé à des œuvres pour les enfants. Une manière de contourner la fiscalité française dans les grandes lignes. Reste que l’homme n’est pas idiot, il a négocié des royalties de 20% sur les ventes de maillots à son nom, soit 22 euros l’unité. Une manière d’arrondir ses fins de mois, car il pourrait récolter 2 millions d’euros sur son bail de 5 mois à Paris. Si le projet est désintéressé sur la forme, il est intéressant sur le fond.

L’idée globale (hors principe de fiscalité made in France), peu séduire un pilote de Formule 1 à l’avenir. En effet, même si aucun depuis Michael Schumacher n’a un business proche de David Beckham (qui touche 30 à 35 millions d’euros de revenus annuels), il peut être à la base d’un nouveau modèle économique pour les équipes. McLaren partage les droits d’images avec ses pilotes, Michael Schumacher avait négocié une part des produits dérivés Ferrari à son nom, idem avec Mercedes F1, dernièrement. Nous pouvons imaginer qu’un pilote accepte de reverser son salaire à des œuvres caritatives ou à sa propre fondation. Puis être payé à la prime ou encore via une série limitée de voiture de sport portant son nom.

Ayrton Senna ne touchait t’il pas en 1993 un salaire à la course de 750.000 dollars et 250.000 la victoire ? Kimi Raikkonen et ses trois dernières années Michael Schumacher, ne touchaient t’ils pas un fixe et des primes de résultats, en fonction de leur performances en pistes ? C’est ainsi que débute l’évolution des mentalités.

Souvenez-vous de cette rumeur datant de 2006 et relatée dans un numéro de F1 Racing. Ce bruit expliquait que BMW avait proposé 100 millions de dollars de salaire à Michael Schumacher pour 2008 et surtout le septuple champion du monde avait droit à une super gamme MS, dérivée du célèbre M de la branche sportive Motorsport du constructeur bavarois, devant lui offrir sur une durée, un pactole d’un milliard de dollars. Ce n’était probablement qu’une rumeur pour faire parler de BMW, mais nous pouvons entrevoir l’idée. Une idée que semble reprendre le trio Sébastian Vettel – Red Bull – Infiniti et qu’il n’est pas impossible que Ferrari, voir McLaren appliquent à leur gamme (une série limitée Alonso ou Button ?). Les possibilités sont importantes pour ses équipes dont les investissements dans les salaires sont tout de même compris entre 18 et 35 millions d’euros annuels, tandis que les équipes plus modestes ont largement contenu leur coût pilote autour de 5 millions annuels maximum.

Imaginons un pilote acceptant de réduire de 50% son salaire et demandant à l’équipe de redistribuer l’autre partie à des associations ? Imaginons un pilote acceptant un salaire de 4 ou 5 millions remis à sa fondation et ne touchant que ses primes ? Imaginons un modèle économique pour rétribuer les pilotes qui maintient les coûts des équipes à un équilibre rassurant pour l’avenir, même en cas d’inflation ?

Aujourd’hui, les équipes ont beaucoup de mal à convaincre de nouveaux sponsors, se tournant vers l’individualisme pour combler ce manque. Beaucoup de top team vont avoir des soucis d’ordre économique à régler dans les deux prochaines années (le moteur V6 coûtera entre 18 et 21 millions d’euros rappelons le en 2014).  Un nouveau modèle et un changement s’imposera de lui-même.

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Bourse – CVC Capital vise les fonds d’investissements plutôt que les souverains

L’introduction en bourse à Singapour de la Formule 1 agite le petit monde du business. Alors que CVC Capital a déjà débuté sa prévente d’action la semaine dernière pour 1,25 milliards de dollars : Waddell & Reed a investi 850 millions d’euros, la Norges Bank et BlackRock a acheté pour 240 millions d’euros et 160 millions d’euros pour Black Rock , un détail surprend : l’absence de fond souverain.

Selon Skynews, CVC Capital Partners courtise activement des sociétés d’investissements privés en priorité. Elton Park Capital Management, Fidelity Investments, Newton Investment Management, Och—Ziff Capital Management, Sorros Fund Management et le fond Tiger. Une sorte de Who’s who du monde de l’investissement. Toutefois, hormis la Norges Bank Investiment Management, annoncée la semaine dernière, il n’y a pas de fond souverain. Pourtant, il y a eu des discussions avec Temasek Holding, le fond de Singapour, mais ces derniers ont préféré être administrateur indépendant au lieu d’être actionnaire.

Ce que recherche CVC se sont des actionnaires ayant un sens de la gestion d’investissement. Ce qui signifie que la stratégie rentière des fonds souverains n’est pas dans la stratégie du CVC qui visiblement souhaite une volatilité des actions de la F1.

Une stratégie opposée à celle de Bernie Ecclestone pour l’établissement du chiffre d’affaire de la Formule 1. Un paradoxe intéressant. En effet, les circuits du calendrier sont principalement financés par les Etats, via les fonds souverains, mais ses derniers ne sont pas jugés assez sérieux pour devenir actionnaire de la Formule 1.

Notons que tout l’intérêt d’une introduction en bourse publique est que c’est justement public. Rien n’empêchera un fond souverain d’investir massivement pour prendre une participation à terme.

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F1 – Mugello: entre rêve et critique

Paolo Poli, directeur du circuit du Mugello, l’a révélé ce matin: « nous travaillons pour améliorer la piste, pour tester la capacité de l’infrastructure et notre potentiel d’être en mesure de penser à quelque chose de plus. » Les ambitions de cette piste utilisée pour la MotoGP ou le DTM sont claires: accueillir à l’avenir un Grand Prix de Formule 1. Paolo Poli révèle même au micro de Raisport 1 « le chemin est long, mais nous ne voulons pas rater l’occasion. » Car un détail est important: Monza, la course italienne du calendrier a un contrat avec la FOM jusqu’en 2016.

Le circuit a bénéficié de l’appui important de Ferrari pour les trois jours d’essais privés. Malgré tout, le circuit a réuni 15000 spectateurs hier. Cependant, la piste plait à bon nombre de pilotes comme Nico Rosberg qui donne à la piste un 8.5/10 ou encore Mark Webber qui déclare que faire 10 tours au Mugello équivaut à 1000 à Abu Dhabi.

Cependant, certains sont d’un autre avis comme Vitaly Petrov qui juge la piste pas assez sûr pour effectuer des essais. « Je ne pense pas que nous aurions dû venir ici« , a déclaré le pilote Caterham. « Il n’est pas sûr et assez large. » Il explique que la piste n’est pas aux normes de la FIA. « Si vous perdez la voiture, les murs sont si proches que vous vous écrasez dans les pneus. Ce n’est pas pour la Formule 1 et, si vous avez perdu la direction ou la pression des pneus tombe ou quoi que ce soit, alors ce sera un gros crash. »

mais est-ce que ce genre d’interprétation va enlever les rêves de ce circuit de voir un jour un Grand Prix de F1 sur son goudron? L’avenir nous le dira…

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Bourse F1 – Hong Kong perdra du terrain sur Singapour

<img class= »alignleft » title= »Bourse F1 2013″ src= »http://www.tomorrownewsf1.com/wp-content/uploads/2010/08/ubs_2-300×221.jpg » alt= » » width= »300″ height= »221″ />Même si le contexte économique encore trouble ne permettra pas une introduction en bourse de la Formule 1 dans les prochains mois. Il semblerait que Hong Kong soit presque définitivement exclu pour la future IPO de la F1.

Depuis plusieurs jours maintenant, le régulateur boursier de Hong Kong lance des mises en garde répété. La semaine dernière la Securites and Futures Commission (SFC) a annoncé qu’elle allait durcir les règlements de cotation. En cause ? Le trop grand laxisme de ses trois dernières années. En effet, Hong Kong a été la place boursière la plus agressive depuis 36 mois, cumulant des introductions record pour les marchés asiatiques avec un total de  97.9 milliards de dollars, selon les chiffres de l’agence Reuters. Sauf que l’Etat central de Pekin estime qu’il est difficile de prendre des mesures contre une entreprise s’il y a des problèmes avec l’introduction en bourse. Ce qui signifie que les promoteurs doivent offrir plus de garantis à l’avenir. Un détail important, alors que Hong Kong tente une opération séduction depuis plusieurs mois sur la Formule 1.

Autre détail, le choix d’UBS. En effet, l’établissement majoritaire des introductions à Hong Kong est HSBC et non l’Union des Banques Suisses, qui est proche de la place de Singapour.

Selon nos estimations, la prochaine introduction en bourse de la Formule 1 ne devrait pas intervenir avant 2013. L’année 2012 étant riche en changement politique (Election aux USA en Novembre 2012, devant influencé beaucoup de choses), Vladimir Poutine entrant en fonction d’ici Juin 2012 et la direction Chinoise devant changer de représentant. Les politiques d’investissements des fonds souverains, en majorité intéressé par des actions F1, seront influencés par ses changements.

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La Formule 1 finalement touchée par la crise

Bernie Ecclestone craint que la crise économique affecte déjà la Formule 1.

Après le plan social de Mécachrome, jouons sur les mots, il apparait que le fournisseur autrichien Pankl, a affiché une perte supérieure à 1 millions d’euros au cours du dernier trimestre. Cette société est spécialisée sur la fonderie de piston moteur depuis presque 10 ans et a contribuer à 100 victoires en F1.

« Il semble que tout le monde est concerné, mais nous devons attendre et voir. » a déclaré au journal EL Mundo, l’argentier de la Formule 1.

Il est apparu récemment que l’Union européenne a déclaré son économie de manière quasi officielle en récessions. (Rappelons qu’une récession est le cumul de deux trimestres consécutifs négatif.) Du coté de la France, le syndrome du nuage de Tchernobyl incite notre ministre de l’économie, Christine Lagarde a professé un regain de forme pour le 3ème trimestre voir même le 4ème.

« À l’heure actuelle, nous ne sommes pas marqués, mais nous ne sommes pas à l’abri de rien. Nous devons être préparés », a ajouté le Britannique, plutôt inquiet de la situation et qui offre un démenti sur les récentes déclarations de patrons d’équipes.

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