Les ambitions de Marussia
L’an prochain l’équipe Virgin Racing deviendra Marussia Virgin Racing. L’accord a déjà été largement commenté sur ce blog, mais beaucoup estime qu’il est étonnant de voir un si jeune constructeur (fondé en 2007), se lancer en Formule 1. Avec quel fonds ?
Jusqu’à présent Marussia n’a rien produit dans ses usines. Ses voitures B1 (série limité de 2999 exemplaires) et B2 ne seront fabriqués qu’en 2011 dans des usines russes, allemandes et belges. Ses modèles sont dérivés de la Pagani Zonda. Le constructeur italien ayant vendu les dessins de ses châssis à Marussia. Il est entendu qu’en 2011, lors du Salon de Frankfort, le constructeur présente 7 modèles (nouveau coupé sportif, un SUV, une berline et une petite voiture urbaine sont déjà annoncés). Donc l’argent ne provient pas de la production.
Si le nom du fondateur Nikolai Fomenko, ex roi de la pop de l’époque soviétique et présentateur tv est connu. Il y a un deuxième homme, Andrei Cheglakov, plus discret qui a constitué un empire de l’électronique grand public à l’époque de l’Union Soviétique en utilisant une faille du brevet de la console Nitendo NES au début des années 90 pour produire une console équivalente en URSS. Nitendo a reconnu son erreur de ne pas avoir déposé son brevet dans le pays et a conclu un accord avec Cheglakov. Sa fortune est estimée à plus de 500 millions d’euros.
L’objectif est que d’ici 5 années, Marussia puisse, de par sa production, continuer d’investir dans le sport automobile de manière autonome. Les projections estiment que le constructeur vise 20 à 30.000 voitures par années d’ici 2015.