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La révolution technique de la Scuderia Ferrari
Le départ de James Allison permettra un changement majeur dans l’organisation technique de la Scuderia Ferrari.
Après avoir connu l’organisation technique parallèle de Pat Fry entre 2010 et 2013 (une équipe concevait une voiture et une seconde la suivante, mais sans lien technique), l’usine de Maranello était revenue avec l’embauche de James Allison à une structure pyramidale, qu’elle a bien connue durant la décennie précédente avec le duo Ross Brawn. Inspiré par les succès d’Adrian Newey et de Red Bull, Ferrari estimait qu’une organisation similaire à celle de l’équipe autrichienne était la solution d’un retour au succès.
En 2014, trois projets de management technique s’affrontaient à Maranello. Le premier venait de Flavio Briatore, le second était l’héritage de Stefano Domenicali et le troisième était de s’inspirer d’Adrian Newey et RBR.
Briatore, conseiller de Fernando Alonso, rencontrait souvent Luca di Montezemolo et lui avait indiqué qu’il serait pertinent d’obtenir le concours d’Adrian Newey en lui proposant une structure en Angleterre. A la façon de John Barnard entre 1986 et 1990 et 1992 et 1997. L’italien écoute, mais n’ira pas plus loin dans l’idée.
A bout de souffle après 5 années mitigées à la tête de la Scuderia, Stefano Domenicali décide de sortir ses ultimes idées. Il embauche James Allison, replace Pat Fry dans l’organigramme et séduit Bob Bell (alors chez Mercedes AMG). L’idée du manager italien est de reproduire la structure de l’usine de Brackley, propriétée du constructeur allemand Mercedes Benz et qui a été mis au point par Ross Brawn. Malheureusement, Bob Bell n’est jamais venu, Pat Fry est parti une saison après.
Les discussions entre Ferrari et Ross Brawn ont tourné autour de cela durant ce mois de juillet 2016 : L’organisation de la structure technique. L’ingénieur anglais a donné son avis, sans s’investir plus en avant. Ce rôle sera dévolu à Mattia Binotto. D’une structure pyramidale (inspiré par défaut de Red Bull Racing), nous passons à une structure horizontale, composée de plusieurs groupes de travail, capable de proposer des solutions plus rapidement et d’évoluer plus rapidement. Un changement dangereux, qui ne se matérialisera pas immédiatement (Mercedes à mis 3 ans pour y arriver), mais qui serait bénéfique pour l’avenir.
Nico Hulkenberg, ce dangereux rêve rouge
Si Sergio Perez ne fait pas de mystère sur son avenir au-delà de Force India, Nico Hulkenberg semble plus calme, pour ne pas dire résigner. L’allemand est un des pilotes les plus côtés et l’un des plus coûteux du paddock. Selon le BusinessBookGP 2015 il émarge à 4 millions d’euros. Sa prolongation par Force India jusqu’en 2017, s’accompagnera d’un salaire en hausse, mais sous conditions. Une consolation pour son histoire avortée avec Ferrari.
Hulkenberg a d’ailleurs fait une allusion à l’intérêt de la Scuderia : « J’ai prolongé mon contrat chez Force India et je suis impatient d’offrir le meilleur. Pour moi, ce n’est pas qu’une question de place sur la grille, c’est les gens dans ce sport avec qui vous travaillez et je suis actuellement très heureux avec mon équipe. Comme je viens de le dire, en ce moment je suis très heureux où je suis. Force India est une équipe cool et le rêve est une chose dangereuse en F1, particulièrement de rêver en rouge. »
Durant l’été 2013, le pilote allemand avait paraphé son contrat avec Ferrari pour 2014, 2015 et 2016. Enfin un top team. Luca di Montezemolo avait indiqué que c’était son choix premier aux côtés de Fernando Alonso, dans l’optique de reconquête fixée à Maranello. Malheureusement les semaines passèrent et le document qui attendait la signature de Stefano Domenicali n’est jamais revenu de Maranello. Début Août, Ferrari annonçait Kimi Raikkonen. Un coup de poignard.
Depuis Nico Hulkenberg a changé sa stratégie et ne vise plus, à tout prix, un top team, mais un certain confort. Sa participation aux 24h du Mans est une nouvelle étape de sa nouvelle carrière de pilote. D’ailleurs son nouveau contrat avec Force India est indexé sur les performances de l’équipe en 2016 et 2017. Une manière de démontrer sa fidélité à son équipe.
Audi viserait la Formule 1 en 2016
Selon le magazine anglais Auto Express, Audi devrait arriver en Formule 1 en 2016. Abandonnant son programme Endurance et Tourisme. La publication indique que la marque allemande travaille sur un V6 turbo aux configurations F1 depuis le début de l’année 2014. Un bloc ayant une technologie hybride qui proviendrait, dans un premier temps, d’un partenaire. Les regards ce tournent instantanément vers Red Bull.
La rumeur recoupe celle du recrutement prochain de Stefano Domenicali par Audi. L’italien n’a aucune expérience en Endurance et DTM et celle indiquant Red Bull est un partenaire historique du groupe Volkswagen en sport mécanique et favori dans l’accord futur. Sachant que le budget sportif d’Audi est de 100 millions d’euros par an, Auto Express indique que ce budget verrait aussi l’apport de l’équipe partenaire. Ce qui pousserait le budget entre 130 et 160 millions d’euros par année. L’équivalent de Renault Sport et Ferrari, mais moins que Honda et Mercedes-Benz.
Reste deux questions majeures pour crédibiliser la rumeur :
1/ La date de 2016 est-elle bonne ?
2/ Quel implication pour Audi ?
Pour répondre à la première question il faut se pencher sur la durée des contrats entre les équipes et leurs fournisseurs moteurs.
- Red Bull – Renault : 2016
- Williams – Mercedes-Benz : 2016
- Mclaren- Honda : 2019
- Force India – Mercedes-Benz : 2016
- Toro Rosso – Renault : 2016
- Lotus – Mercedes-Benz : 2020
- Marussia – Ferrari : 2016
- Sauber – Ferrari : 2018
- Caterham-Renault : 2016
Ainsi l’année 2016 semble à première vue erronée, car l’ensemble des équipes sont engagées jusqu’à la fin de cette année là, avec leur constructeur. A moins qu’un scénario comme celui de Lotus (passant en 2015 de Renault à Mercedes-Benz) se produise. Mais pour que cela ce réalise, il faudrait que l’équipe ait de l’argent car elle devra assumer le dédit de son fournisseur actuel et bénéficier d’un moteur Audi gratuit. A moins qu’Audi ne participe aussi au financement de l’équipe…
Notons enfin que RBR dispose d’un accord partenariat/sponsoring avec Infiniti Cars jusqu’à la fin de la saison 2016. Un concurrent de la marque allemande.
La deuxième question est essentielle. Audi est un constructeur de voiture premium qui entre dans le terrain de Mercedes-Benz. Ce dernier est champion du monde 2014 et restera favori pour 2015 en ayant sa propre équipe. Le modèle proposé par Auto Express semble être celui reproduisant l’accord Red Bull- Renault, voir McLaren/Honda. Mais, rien n’indique toutefois le rachat d’une équipe dans un premier temps. Mercedes-Benz a été partenaire de McLaren de 1995-1999, ensuite actionnaire (40%) de 2000-2009 et enfin propriétaire d’une équipe complète en 2010 après le rachat de l’équipe Brawn GP. La stratégie d’Audi sera peut-être similaire. Après tout, BMW a fourni Williams entre 2000 et 2005 avant de devenir propriétaire de Sauber entre 2005 et 2009.
Pour l’histoire, le règlement moteur 3,5L atmo avait été prolongé jusqu’en l’an 2000 par la FIA en 1993, lorsque Mercedes-Benz, Peugeot et Ford ont décidé d’investir en Formule 1. L’objectif étant que ces constructeurs aient environ 5 ans pour rentabiliser leurs investissements. Sachant que le règlement moteur actuel expirera en 2020, la date 2016 a du sens, cela lui laissera un délai de cinq saisons. Avant une prolongation du règlement par la FIA jusqu’en 2023/2025 ?
Les leçons de management chez Ferrari, McLaren et Williams
La démission de Stefano Domenicali fait écho au départ de Martin Whitmarsh quelques mois auparavant. Une page se tourne sur un type précis de profil de manager…
C’est en 2005 que Luca di Montezemolo décide de changer de stratégie pour laScuderia Ferrari. Les titres de Champion du Monde depuis 1999 obtenus par le quatuor « Michael Schumacher – Jean Todt – Ross Brawn – Rory Byrne » sont importants mais cela manque de fantaisies pour le Président de Ferrari, qui souhaite italianiser le management de la Scuderia après le départ des cadres anglais. Ross Brawn est remplacé par Aldo Costa dès 2007, tandis que Stefano Domenicali succédera à Jean Todt au terme de la même année. L’italien est présent dans les murs de Maranello depuis le début des années 90. Il est un fidèle de Luca di Montezemolo. Ses responsabilités étaient surtout managériales (il ne choisissait pas les pilotes), toutefois, il a pu recruter des ingénieurs à sa guise. Sans succès jusqu’à présent. Au sein de son équipe, il a toujours été perçu comme un exécutant. Un manager sous influence !
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Ferrari et son management
La pression était trop forte. L’influence de Fernando Alonso et l’histoire bâtie autour de son prochain départ chez McLaren a eu raison de Stefano Domenicali. Luca di Montezemolo jusque là dans une position d’observation n’avait d’autres choix que d’intervenir brutalement et de provoquer un électrochoc. Accusant le poids de l’échec de sa stratégie managériale italienne par une nouvelle épousant le pragmatisme.
La nomination de Marco Mattiacci, président de Ferrari USA, à la tête de la Scuderia est perçue comme un intermédiaire avant que les choses sérieuses débutent réellement à Maranello. L’homme a pour unique mission de garder solidaire l’équipe sur une saison 2014 déjà considérée comme risible pour la course au titre. Une occasion manquée qui laissera un goût amer. La F14T est une machine ayant la bonne philosophie mais manquant de développements et d’idées. Paradoxe.
Le premier chantier sera de réformer le secteur technique de la Scuderia. Le 23 Juillet 2013, Ferrari annonçait l’arrivée comme directeur technique de James Allison, en direction de Lotus F1 Team à compté du 1er Septembre. Une maison qu’il connaissait bien pour avoir été dans l’ombre de Ross Brawn et Rory Bryne au début des années 2000. Pat Fry, auparavant à ce poste, est affecté comme directeur de l’ingénierie (nouveau poste), mais en rapport direct avec les principaux responsables. Un poste similaire à celui qu’occupait Pat Symonds chez Renault F1 Team de 2002 à 2009.
Avant toutefois de partir, Stefano Domenicali laisse un héritage. Il a réussi, selon plusieurs indications, à convaincre Bob Bell, directeur technique de Mercedes AMG F1 depuis 2011 de venir à Maranello. L’homme quittera ses fonctions à Brackley dès le mois de Mai pour un congé « jardinage de 6 mois ». Il sera en poste dès Novembre en Italie. Bell n’ayant connu depuis dix ans que le poste de directeur technique d’une équipe, il n’est pas difficile d’imaginer son rôle chez Ferrari dans les prochaines années. Notons qu’il n’a pas l’expérience de gérer une équipe. Difficile d’entrevoir ce type de poste pour lui dans une usine comme Maranello. Toutefois il y a un MAIS. L’accord ayant été engagé par Domenicali sans signatures, qui n’est plus dans les murs de Maranello, Bob Bell pourrait être séduit par une autre offre, celle de McLaren. Mattiacci a un premier dossier à conclure d’ici l’été.
Bell – Allison serait une belle équipe de directeurs techniques de la Scuderia Ferrari à partir de 2015. Une situation qu’ils ont bien connue en 2005 chez Renault F1 Team alors championne du monde cette année là et la suivante. Ironie de l’histoire voulant qu’encore une fois l’usine d’Enstone qui fournira le duo technique à Ferrari. Près de 20 ans après le transfert de Ross Brawn et Rory Bryne passant de Benetton à Ferrari. L’histoire à une tendance à bégayer en Formule 1.
Le prochain chantier de Luca di Montezemolo sera la direction de la Scuderia. Les noms de Ross Brawn et Gerhard Berger ont été récemment cité. Si le premier est séduisant sur le papier il disposerait de deux autres offres : Un poste de successeur à Ron Dennis chez McLaren F1, toutefois c’est une autre offre qui retient l’attention. Celle de Jean Todt comme technicien FIA. Voir même Directeur technique FIA. Le président de la FIA souhaite renforcer les organes techniques de la structure fédérale avec des personnalités de premier plan et ayant une grande expérience. Brawn pourrait être fortement tenté par cette nouvelle aventure selon toute vraisemblance. Reste le cas de Gerhard Berger. Discret l’autrichien connait bien la maison pour y avoir été pilote et dispose d’une grande expérience de management d’un constructeur (BMW) et d’une équipe (Scuderia Toro Rosso). Après Helmut Marko (RBR), Toto Wolff/Niki Lauda (Mercedes), le paddock aura un fort accent du Tyrol dans les prochaines années.
Un changement prochain chez Ferrari
Le début de saison difficile de la Scuderia Ferrari pourrait dans les prochaines heures faire une victime du nom de Stefano Domenicali.
La 9ème et 10ème place de Fernando Alonso et Kimi Raikkonen à l’issu du Grand Prix de Bahreïn a été un constat d’échec pour Luca di Montezemolo présent sur place pour soutenir son team. La stratégie mise en place par Stefano Domenicali ne fonctionne pas. L’homme pourrait partir de la direction sportive de Ferrari. Une annonce est attendue aujourd’hui ou demain, selon plusieurs sources.
Ayant pris la succession de Jean Todt en 2008, Stefano Domenicali fait partie du processus mis en place par Luca di Montezemolo, il y a une décennie, visant à remplacer les anglais par des italiens. Aldo Costa, successeur de Ross Brawn s’en est allé il y a deux ans. Il en sera de même pour Domenicali. En cas de départ de ce dernier c’est donc un aveu d’échec pour le président de Ferrari.
Si l’annonce du départ de Domenicali se confirme son remplaçant n’est pas encore connu et fait fort de spéculation. Le nom de Ross Brawn revient dans les murs de Maranello. Mais également Flavio Briatore. Finalement c’est le président de Ferrari USA, Marco Mattiarci qui prendra la place à la tête de la Scuderia.
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The start to the season for the Scuderia Ferrari could in the next few hours to a victim named Stefano Domenicali .
The 9th and 10th place Fernando Alonso and Kimi Raikkonen at the Bahrain Grand Prix was an admission of failure to Luca di Montezemolo present there to support his team. The strategy implemented by Stefano Domenicali does not work. Man could from the Ferrari sports management . An announcement is expected today or tomorrow , according to several sources.
Having taken over from Jean Todt in 2008, Stefano Domenicali is part of the process established by Luca di Montezemolo there a decade to replace English by Italian . Domenicali ‘s departure is an admission of failure for the president of Ferrari .
If the announcement of the departure of Domenicali confirms his replacement is not yet known. Ultimately it is the president of USA Ferrari , Marco Mattiarci will take the place at the head of the Scuderia
La méthode Montezemolo en crise
Dimanche matin, 6 Avril, Luca di Montezemolo entre dans la chambre de Fernando Alonso pour un entretien d’une dizaine de minutes. Les deux hommes échanges leurs impressions sur les deux premières courses et anticipe les prochaines étapes du championnat du monde afin d’améliorer les performances de la F14T. Le message était passé. La Scuderia Ferrari n’abandonnera pas la saison 2014.
Quelques heures plus tard, Fernando Alonso et Kimi Raikkonen terminait dans la nuit de Sakir la course à la 9ème et 10ème place. Loin de la tête de la course. Immédiatement la presse transalpine décrète un début de crise à Maranello. La pression monte et Luca di Montezemolo est à la manœuvre.
Si le président de Ferrari a rassuré en une dizaine de minutes son pilote vedette que l’équipe soutiendra la saison 2014 jusqu’au bout. En coulisse sa petite phrase reprise par La Repubblica : « C’est une grande douleur de voir Ferrari si lent. » indique que la Scuderia doit travailler et la pression est désormais sur Stefano Domenicali.
Ce dernier a anticipé la situation. A Sepang et Sakir, James Allison n’a pas fait le déplacement. Il était resté à Maranello avec Pedro de la Rosa avec un programme intensif dans le simulateur. Le programme de développement de la F14T est accéléré pour gommer la majorité des soucis (moteur, châssis et aérodynamique). Dès le GP de Chine il y aura des nouveautés, mais il ne faudra pas attendre avant l’Espagne pour en voir les effets. Fernando Alonso lui estime que lors du GP d’Autriche, Ferrari sera en mesure de se rapprocher de la tête. Voir le Canada.
Mais l’échéance de la course espagnole est vitale. Théâtre de la course nationale de Fernando Alonso, il est hors de question pour Montezemolo, que le double champion du monde ne soit pas sur le podium à l’issue de la course ou en mesure de l’être. Domenicali est prévenu. Le couperet tombera selon la rumeur entourant l’usine. Des bruits de plus en plus nombreux autour de Maranello en ce moment. Mais, Montezemolo n’est pas innocent à cela. Il a rencontré en début de semaine Flavio Briatore. Les bruits indiquent que l’italien prendrait la place de Domenicali. Mais, l’homme d’affaire est un conseillé autour des affaires de la Formule 1 et de Fernando Alonso. Un œil extérieur toujours judicieux pour Luca di Montezemolo. Toutefois, la présence de Briatore est aussi un message pour Fernando Alonso.
La rumeur indique qu’il pourrait partir chez McLaren ou ailleurs. Le pilote lui-même avait déclaré à La Repubblica : « Quand je suis arrivé chez Ferrari, je pensais que j’allais gagner le titre immédiatement ou dans les années suivantes. » Cinq saisons plus tard le constat est triste pour les deux parties. Montezemolo laisse sous-entendre que Briatore prendrait la tête de l’équipe, suite à un échec de Domenicali à redresser la Scuderia. Une entreprise maligne pour garder Alonso pour le futur. Même si le scénario reste virtuel et qu’il ne se réalisera pas. Selon toute vraisemblance.