Jean Todt, président de la FIA élu le 23 octobre dernier, a rencontré hier le directeur général et le président de Renault F1, Jean-François Caubet et Bernard Rey. Le Français désirait connaître les intentions du Losange pour 2010, un éventuel retrait de la F1 posant un réel problème à la Fédération.

Dans la même journée, il est apparu que Renault avait fermé sa soufflerie pour au moins 6 semaines afin d’y effectuer une remise à niveau technique. Il s’agit d’un coup dur au moment où toutes les monoplaces 2010 sont en train d’être dessinées.

Source Le Parisien

Au terme d’un comité exécutif qui s’est tenu à Boulogne mercredi dernier, Carlos Ghosn a posé clairement les termes du marché qu’il entend soumettre aux dirigeants de Renault F1 :

Ceux-ci seront autorisés à prendre part au championnat 2010 s’ils trouvent un budget complémentaire de 20 à 30 millions d’euros d’ici la fin de l’année. Pour Renault, l’engagement en F1 nécessite environ 220 millions d’euros par an, une somme assurée à 60% par les revenus du sponsoring, le versement des droits télévisés et la vente de moteurs à Red Bull.

En cette fin de saison, le groupe bancaire ING, qui contribuait au programme à hauteur de 40 millions par an, a mis fin à son partenariat. Or, même si le pétrolier Total a reconduit son partenariat pour environ 20 millions d’euros en 2010, une grande partie du manque à gagner doit être retrouvée pour poursuivre l’aventure.

Et Carlos Ghosn refuse de mettre la main à la poche. Deux solutions d’offrent donc à Renault F1 : trouver un nouveau sponsor titre dans une période difficile, ou envisager la vente d’une partie de son capital à des investisseurs privés. Une décision finale devrait être prise lors du prochain conseil d’administration Renault, prévu pour le 13 décembre prochain. D’ici là, l’usine d’Enstone poursuit son travail sur la R30 de la saison 2010.

Robert Kubica, successeur de Fernando Alonso, s’est déjà installé dans le cockpit de la voiture actuelle et a peaufiné sa position de conduite. A Viry-Châtillon, base d’assemblage des moteurs, on se prépare à la reconduction du contrat de fourniture de moteurs à Red Bull, équipe vice championne du monde 2009. Une annonce officielle à ce propos pourrait être faite dans la semaine à venir.

Source : Le Parisien

Renault va remettre au goût du jour sa griffe « Gordini » pour distinguer des modèles sportifs de sa gamme. Un retour en arrière après avoir favorisé durant plus de 10 ans, le label Renault Sport.

Pour les plus vieux d’entre vous, le label Gordini c’est la Dauphine, la R8 et les R12. Une marque autrefois glorieuse dans les années 50/60, car à l’époque Amédée Gordini faisait courir les seuls Formule 1 française de l’époque. En 1956, les relations entre Renault et Gordini débutent avec la Dauphine. La Régie rachètera la marque en 1969 et la gardera au catalogue jusqu’en 1981. Coté compétition, les moteurs V6 de F2 et du Mans durant les années 70 seront ses dernières co-réalisations avec les concours de Alpine et ELF. L’homme s’éteindra en 1979 à l’âge de 75 ans et donnera son nom à l’usine de Viry-Chatillon qui construit aujourd’hui les moteurs F1.

Le nom Gordini sera remplacé par Alpine dans les années 80 et ensuite par Renault Sport dans les années 90/2000, en référence aux succès de la marque au losange en F1 sous ce nom. Mais jusqu’à présent le label « Renault Sport » n’inspira pas le même engouement que les marques Gordini et Alpine dans l’esprit des clients.

La grille Gordini viendra renforcer la gamme Renault sportive, dans le marché des petites sportives compactes. La marque n’en dira pas plus avant demain, 10 Novembre ou le retour de la marque est annoncée. Dans cette résurrection, Renault emboite le pas de FIAT (Abarth) et de Mini avec la Cooper.

« Vous devrez être patient. Nous annoncerons notre stratégie avant la fin de l’année…Ce n’est pas très loin, c’est dans quelques semaines » a lancé aux journalistes Carlos Ghosn à propos de l’avenir de Renault en Formule 1.

Renault n’a donc pas pris de décision, ce qui dément les déclarations faites hier par Jean François Caubet qui affirmait le contraire. Actuellement, il existe toujours trois possibilités :  Continuer, devenir un fournisseur moteur ou ventre une partie de Ensone voir entièrement, ou le retrait complet.

« Nous ne voulons pas perturber l’équipe en faisant des déclarations publiques, mais je peux vous garantir que, avant la fin de l’année, nous allons annoncer nos intentions quant à la participation de Renault en Formule 1.  » précise Ghosn a propos d’un possible retrait dans le sillage de Toyota.

Notons que l’accord entre Red Bull Racing et Renault ne concernera qu’une année (2010) et non au moins deux.

Nous avons appris ce matin qu’une réunion exceptionnelle a été introduite par Carlos Ghosn aujourd’hui, et qu’une annonce serait attendue pour la journée.

Le président du groupe Renault-Nissan, hier soir, a convoqué pour aujourd’hui Bernard Rey, Jean François Caubet, Rob White, Bob Bell etc… Une convocation qui intervient peu de temps avant l’annonce officielle de Toyota de son retrait de la Formule 1.

Toyota a annoncé ce matin qu’il quittait la Formule 1 pour des raisons de coûts. La réunion de ce matin chez Renault pourrait être dans le même sens et une annonce (mauvaise selon les observateurs et notre source), est attendue pour la journée ou demain.