Note du Mardi : Les (vraies) dessous d’une rumeur de transfert
En bourse il faut acheter la rumeur et vendre la nouvelle. Tel indique un dicton populaire. En Formule 1 chaque histoires débutent souvent par une rumeur, un bruit. Mais son mécanisme est plus complexe que l’on pourrait penser. Voici un des secrets de la circulation des bruits en Formule 1.
Que le fond de la rumeur soit vraie ou pas, il y a toujours une partie de réelle. Il faut en être sur. Ignorer la rumeur ou la dénigrer est une erreur car c’est une part d’information qu’il faut se souvenir.
Le plus souvent il y a trois sources à la rumeur : l’agent, une source haut placée en F1 et l’équipe elle-même. Concernant l’agent, le procédé est entendu est nous l’avons largement expliqué ici, l’objectif est de faire parler de son client en le valorisant. Ainsi un pilote sera toujours à la base d’un intérêt pour une autre équipe, selon un processus largement usité.
Concernant l’équipe elle-même, c’est également un stratagème de négociation en réponse à une demande de l’agent du pilote pour une réduction substantielle de l’argent pour la saison suivante. Ou alors il y a dénonce des discussions ou alors un autre pilote entre dans la danse comme moyen de pression.
La troisième voie de la rumeur est la source haut placée en F1. Tout le monde pense à Bernie Ecclestone. Mais l’homme reste discret sur ces dossiers, bien qu’il soit au courant de leurs finalités et de leurs avancements. Son intérêt étant la Formule 1, tout ce qui y touche la valorise d’une manière ou d’une autre. Nous pouvons aussi penser à Jean Todt, mais le territoire de la FIA étant désormais dans le théâtre technique, il n’a aucun intérêt sur le terrain des rumeurs de transfert.
En réalité les fameuses sources hauts placées en F1 sont surtout émises par des propriétaires d’équipes rivales dans le but de déstabiliser les relations entre un pilote et son équipe ou il est présent. Ainsi l’objectif est de convaincre le relais médiatique qu’il est honnête et que l’information est fiable. Mais elles sont basées sur une déduction en fonction du jeu d’échec qui entourent le paddock. Ainsi le journaliste n’est qu’un relais de cette réflexion et c’est très souvent le cas de nos jours.
Lorsque vous entendez ou lisez une rumeur sur un transfert en Formule 1, sachez que la source est surtout l’agent (s’il y a une valorisation du pilote via un intérêt d’une autre équipe), ou alors c’est une déduction d’un autre team manager afin de déstabiliser l’équipe rivale. Il est rare qu’une équipe dévoile par elle-même les dessous des négociations en vue d’une prochaine négociation auxquelles elle n’a pas l’avantage. Et encore plus rare qu’un journaliste enquête sur ces dossiers.
Car en Formule 1 comme ailleurs, il faut avoir l’avantage dans une négociation pour obtenir le meilleur prix pour quelque chose.
L’ombre du corbeau. Un accusateur anonyme a envoyé une lettre accusant une équipe Red Bull (RBR donc) et Renault d’avoir réalisé des essais de pré-saison illégales. Le destinataire de la missive était la FIA, Ferrari, Mercedes et Sauber et le cachet de la poste est helvetique. Son contenu est explosif selon Auto Bild.
Peu de chose à écrire cette semaine. Je dois dire que je suis occupé aussi ailleurs, toutefois il est intéressant de comprendre certaines choses.
Il fallait que cela arrive à un moment ou un autre. Le quotidien populaire Bild relance l’idée d’un transfert de Sébastian Vettel du côté de Mercedes. Le tout appuyé par une déclaration d’Helmut Marko : « Si la situation désastreuse de ne change pas bientôt, je ne pourrais pas lui en vouloir si il pense à un changement ! »


