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Note du Mardi – Palmarès des champions pour Ferrari, Renault, Red Bull, Mercedes, Williams et McLaren

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgChaque équipe dispose d’une histoire, mais aussi de record que chaque pilote, fidèles, souhaite battre un jour dans sa carrière. Si Lewis Hamilton avait aspiré à battre le record d’Ayrton Senna lorsqu’il était chez Ferrari, il a construit un record chez Mercedes, à l’instar de Michael Schumacher chez Ferrari qui durera longtemps. Reste une question : quelle sont les autres records des autres équipes ?
Voici le top 4 des pilotes par équipes Ferrari, McLaren, Mercedes, Renault/Alpine, Williams et Red Bull ayant le plus grand palmarès :

Ferrari
1 – Michael Schumacher : 5 titres – 72 victoires – 58 pôles (1996/2006)
2 – Niki Lauda : 2 titres – 15 victoires – 23 pôles (1974/1977)
3 – Alberto Ascari : 2 titres – 13 victoires – 13 pôles (1951/1953)
4 – Sebastian Vettel – 0 titre – 14 victoires – 11 pôles (2015/2020)

McLaren
1 – Ayrton Senna : 3 titres – 35 victoires – 46 pôles (1988/1993)
2 – Alain Prost : 3 titres – 30 victoires – 10 pôles (1984/1989)
3 – Mika Hakkinen : 2 titres – 20 victoires – 26 pôles (1994/2001)
4 – Lewis Hamilton : 1 titre – 21 victoires – 26 pôles (2007/2012)

Mercedes
1 – Lewis Hamilton : 6 titres – 81 victoires – 76 pôles (2013/2022)
2 – Nico Rosberg : 1 titre – 23 victoires – 30 pôles (2010/2016)
3 – Juan Manuel Fangio : 1 titre – 8 victoires – 7 pôles (1954/1955)
4 – Valtteri Bottas : 0 titre – 10 victoires – 20 pôles (2017/2021)

Renault/Alpine
1 – Fernando Alonso – : 2 titres – 17 victoires – 16 pôles (2003/2006)
2 – Alain Prost : 0 titre – 9 victoires – 10 pôles (1981/1983)
3 – René Arnoux : 0 titre – 4 victoires – 14 pôles (1979/1982)
4 – Jean Pierre Jabouille – 0 titre – 2 victoires – 6 pôles (1977/1980)

Williams
1 – Nigel Mansell : 1 titre – 28 victoires – 28 pôles (1985/1988 puis 91/92 et 94)
2 – Damon Hill : 1 titre – 21 victoires – 20 pôles (1993/1996)
3 – Alan Jones : 1 titre – 11 victoires – 6 pôles (1978/1981)
3 ex – Jacques Villeneuve : 1 titre – 11 victoires – 13 pôles (1996/1998)

Red Bull
1 – Sébastian Vettel : 4 titres – 38 victoires – 43 pôles (2009/2014)
2 – Max Verstappen : 2 titres – 35 victoires – 20 pôles (2016/2022)
3 – Mark Webber : 0 titre – 9 victoires – 13 pôles (2007/2013)
4 – Daniel Ricciardo : 0 titre – 7 victoires – 3 pôles (2014/2018)

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Note du Mardi : Les transferts et le temps des regrets

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgLe podium de Daniel Ricciardo lors du GP de l’Eiffel a laissé filtrer des propos de Cyril Abiteboul sur le principe qu’il réembaucherait le pilote australien sans hésitation. Toutefois, Ricciardo ira chez McLaren en 2021. Un épisode de plus dans la longue liste du temps des regrets.

Passons rapidement sur le départ de Niki Lauda de Brabham courant 1979 pour découvrir que Bernie Ecclestone avait proposé au pilote autrichien de revenir plusieurs fois. La dernière étant pour la saison 1986. Passons également les multiples épisodes du retour de James Hunt chez McLaren également entre 1980 et 1986. Pour nous concentrer sur les grands champions des années 90 et 2000.

L’émotion Williams et l’émotion McLaren

Lorsque Nigel Mansell quitte Williams fin 1988, le regret de ne pas avoir une voiture compétitive et le remords d’avoir privilégier le statut plutôt que l’affect et le talent brut a poussé Frank Williams a rappelé King Nigel pour 1991. Plus tard, au premier trimestre 1994, Ron Dennis propose à Alain Prost d’essayer la McLaren-Peugeot. L’idée de proposer un volant était dans l’air. Elle y sera jusqu’en 1996. En vain. La compétitivité n’était pas à la hauteur à l’époque. La culpabilité d’avoir privilégier un pilote plus jeune (Ayrton Senna) en 1990 a pris le dessus pour Ron Dennis.

Plus tard, Williams avait fortement courtisé Keke Rosberg pour revenir en 1990 et Jacques Villeneuve pour revenir en 2005. En vain cette fois-ci. Le temps était passé. Comme celui de Jenson Button qui a deux reprises pouvait revenir chez Williams. Une première fois en 2005 et une seconde en 2017.

Les deux raisons d’un pilote

Les équipes perdent leur top pilote souvent pour deux raisons : la première est le manque de compétitivité du matériel, la seconde est le manque de confiance et considération. Une décision de partir pour un pilote n’est uniquement basé sur ses deux réflexions, avant de faire le choix suivant.

Lorsque Fernando Alonso quitte Renault c’est à cause d’un manque de confiance dans l’avenir. Pourtant il reviendra en 2008, pour quitter encore une fois l’équipe d’Enstone pour encore une fois un manque de confiance en l’avenir et le manque de compétitivité du matériel. Comme Kimi Raikkonen qui quitte McLaren pour Ferrari, pour une question de confiance et de compétitivité. Lorsqu’il quittera Ferrari fin 2009, la proposition McLaren sera refusée. Il reviendra chez Ferrari en 2014.

Les réactions des teams managers sont source de rupture ou non

Récemment Mark Webber a indiqué qu’il estimant qu’il manquait de confiance dans l’équipe Red Bull Racing, lorsqu’il était équipier de Sébastian Vettel. L’équipe autrichienne a répliqué par une monoplace aussi compétitive que le quadruple champion du monde allemand.

Finalement le problème majeur restera la communication des team manager qui est assez bien résumé par Cyril Abiteboul : « Je pense que c’était parce que j’ai eu une communication honnête, émotionnelle et non filtrée à l’époque. » Retenons uniquement l’aspect émotionnelle qui est la base des histoires de rupture dans l’histoire de la F1.

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Note du Mardi – La leçon de management Red Bull

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgMark Webber a récemment précisé que sa relation avec Sébastian Vettel entre 2010 et 2013 a été exécrable, au point de préciser que l’équipe et le management de Red Bull n’a rien fait pour résoudre le problème, scindant l’équipe en deux durant la période. Un manque de confiance énorme qui démontre la difficulté de management pour les chefs d’équipes lorsque deux équipiers sont en rivalité pour le titre ou pour la victoire.

Un management de conflits avec 2 modèles

Dans l’histoire moderne de la Formule 1, la rivalité entre deux équipiers n’a eu que deux exemples : chez Williams et chez McLaren. Dans l’histoire de Williams la rivalité est perçue comme une menace et le management de sir Franck et Patrick Head allait systématiquement vers le plus petit. Mansell par rapport à Piquet, Jones par rapport à Reutemann, Villeneuve par rapport à Damon Hill. Cette réaction est le fruit de l’héritage des dix premières années de Williams ou le pilote était perçu comme un apporteur d’affaires (financier et résultats). Cette vision s’est perdurée avec le temps.

Pour McLaren, la légende prend le pas sur la réalité. La réalité est plus rationnelle : Ron Dennis favorisait systématiquement le plus jeune, car il représentait l’avenir de la domination de McLaren. Prost par rapport à Lauda, Senna par rapport à Prost, Raikkonen par rapport à Coulthard ou Montoya, Hamilton par rapport à Alonso. La logique McLaren était guidé par la perspective et la transmission. Cet héritage a provoqué une certaine rigidité de la structure, au point que Cesare Fioro, alors Team Manager de Ferrari en 1989 estimait que son approche latine pouvait permettre de mieux gérer les conflits de deux tops pilotes, au moment ou il tentait de réunir Prost et Senna pour 1991. Un jeu d’esprit qui n’a jamais été véritablement démontré.

Les managements de Jean Todt et Flavio Briatore ont toujours été construit pour éviter les conflits de pilote en construisant une hiérarchie.

La réaction après le conflit ? 

Il est intéressant de constater la réaction après l’épisode de conflit. Systématiquement le management devient concentrer sur un pilote. Williams dans les années 90 (hormis pour 96 ou Villeneuve a été meilleur que prévu), il y avait un pilote numéro 1 et un pilote numéro 2. Chez McLaren, la période Prost-Senna été suivie d’une période de stabilité pendant quatre saisons autour du brésilien. Même chose pour Hamilton après la saison avec Alonso chez McLaren entre 2008 et 2009.

Depuis une décennie, les deux managers ayant eu le plus de résultat ont été Christian Horner et Toto Wolff. Toutefois les deux hommes au début de leur domination ont eu beaucoup de difficulté à gérer leur pilote. Wolff avec le duel Hamilton – Rosberg a été obligé de construire « des règles d’engagements » sur le principe de ce qu’avait fait Ron Dennis à l’époque de Lauda et Prost en 1984. C’est d’ailleurs Niki Lauda qui avait inspiré la démarche chez Mercedes. Mais cela n’a pas empêcher des conflits ouverts et des drames en piste. Mais après le retrait de Rosberg fin 2016, Mercedes n’a plus réellement cherché à développer un line-up aussi fort psychologiquement.

« Mais au final, c’était un casse-tête pour l’équipe, car nous visions le championnat du monde en 2010 et nous étions tous les deux dans la même équipe contre Lewis et Fernando. Pour nous lors de la dernière course, c’était très difficile pour l’équipe. Nous avons eu beaucoup de moments difficiles sur le plan mental et l’équipe a commencé à se séparer, donc c’était difficile pour Christian Horner de gérer cela. » conclu Webber à propos du management Red Bull Racing.

Pour finir, Red Bull a augmenté le salaire de Webber, passant de 6,5 millions d’euros en 2010 à 12 millions en 2013, le sortant du marché des pilotes et lui permettant de favoriser Vettel qui était le fruit d’un investissement de la marque autrichienne. Plus tard, la situation de rivalité s’est reproduite entre Ricciardo et Verstappen. La situation a évolué. Le pilote australien n’a pas bénéficié des mêmes décisions qu’à l’époque de Webber, mais à un repli sur soi autour d’un pilote (Verstappen). Plus simple à gérer.

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F1 – Ricciardo et Red Bull Racing

Daniel Ricciardo Melbourne 2016 GPLa 4ème place de Daniel Ricciardo au Grand Prix d’Australie illustre parfaitement les relations entre le pilote australien et l’équipe Red Bull Racing durant cette année 2016 : un changement de pneumatique afin de sécuriser la position et être en bonne position pour viser le podium.

Lorsque Daniel Ricciardo entre dans les murs de Milton Keynes pour la première en temps que pilote titulaire, en remplaçant de son compatriote Mark Webber, la direction de Red Bull avait encore beaucoup d’interrogations. Certes, la marque autrichienne avait permis à son jeune pilote de débuter en F1 chez HRT en 2011 et de réaliser deux saisons chez Toro Rosso aux côtés de Jean-Eric Vergnes. Des saisons ou l’australien ne s’est pas réellement distinguer de son équipier français. L’hésitation pour 2014 était même importante, ce sera finalement Ricciardo qui sera le choix numéro 1.

Au moment de la signature du contrat, Dr Helmut Marko indique qu’il souhaite que le pilote australien s’inscrive sur un engagement jusqu’en 2018. Comme pour Vettel, une clause est installée dans le contrat de deux ans qu’il signe chez RBR pour 2014 et 2015.  Ricciardo toucha un salaire très modeste de 750.000 euros. Modeste mais bénéficiant de primes confortable (500.000 euros la victoire par exemple).  Aux côté du quadruple champion du monde Sébastian Vettel, personne ne pouvait miser sur le jeune australien. Il sera la révélation de l’année 2014. 3 victoires et 8 podiums, il terminera 3ème du championnat pilote derrière le duo Hamilton-Rosberg de Mercedes AMG F1.

Pour la seconde année contractuelle, Ricciardo devait toucher 1 million d’euros, mais les victoires et le départ de Vettel chez Ferrari poussera la direction de Red Bull Racing a proposé 1,5 millions d’euros de salaire pour 2015. Un salaire bas, mais indexé sur le premier salaire de Sébastian Vettel en 2010, l’année de son premier titre de champion du monde avec l’équipe. Un héritage soulignant l’intérêt de Red Bull pour le pilote australien.

Toutefois, en coulisse comme indiqué par sa clause signée en 2014, Red Bull Racing propose un contrat de trois saisons (2016/2017/2018) à son pilote. Mais, l’équipe n’est plus la même. L’association avec Renault se termine à bout de souffle, la perspective d’obtenir un moteur compétitif est limitée. Durant plusieurs mois, le Dr Helmut Marko bute devant les refus polis du pilote. L’australien souhaitait uniquement prolongé son contrat d’une saison. Une manière de mettre la pression sur l’équipe et se donner la possibilité d’obtenir une alternative pour 2017. En cela, Ricciardo imite Mark Webber, qui avait signé un premier contrat de deux saisons (2007/2008), pour ensuite renouveler chaque saison sa participation.

Une situation qui met en réalité en difficulté Red Bull Racing pour l’avenir. Sachant son dernier vainqueur en Grand Prix dans une position de renouveler son contrat année par année, elle lance désormais son dévolue sur le jeune Max Verstappen pour construire son avenir. Plaçant Ricciardo dans la position du pilote ayant fait le lien entre Sébastian Vettel et le futur champion de Red Bull.

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Flavio Briatore ne reviendra pas

Un retour de Flavio Briatore ? La réponse est non. Le flamboyant sexagénaire italien est désormais un critique médiatique influent, mais reste à l’écart du business du paddock. Pourtant plusieurs rumeurs de retour ont émergé depuis ces cinq dernières années.

Frappé par l’interdiction d’exercé une activité directe dans une équipe de Formule 1 par la Fédération Internationale de l’Automobile en 2010, suite à la triste affaire du SingapourGate ou CrashGate, Flavio Briatore s’était depuis reconverti en utilisant son carnet d’adresse pour faire des affaires.

L’italien avait servit d’intermédiaire à Pirelli, il a conseillé Fernando Alonso et Mark Webber jusqu’à récemment encore. Il a été aussi l’homme derrière le projet du circuit de Bakou.

Briatore est également régulièrement soumis au test du retour comme manager d’une équipe. Déjà en 2012/2013, un bruit indiquait qu’il allait remplacer Stefano Domenicali à la tête de la Scuderia Ferrari. Condition pour Fernando Alonso de continuer l’aventure avec Maranello.

En 2014, il a piloté un projet de reprise de l’équipe Lotus avec l’homme d’affaire Lawrence Stroll, puis a soumis l’idée d’une voiture cliente en vendant des Red Bull Renault V8 à des équipes clientes.

L’homme aujourd’hui développe la marque Billionnaire à travers le monde et son patrimoine immobilier. La Formule 1 est une affaire ponctuelle et un exercice intellectuel qu’il pratique avec Bernie Ecclestone pour trouver des solutions d’avenirs.

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Note du Mardi : Red Bull et le principe du marché pilote interne

Note du mardiL’avenir de Sébastian Vettel n’est pas encore officiellement défini, que son départ de Red Bull Racing illustre parfaitement la politique de la marque autrichienne concernant le marché des transferts pilotes. Un concept de marché privé, qui va inspirer d’autres marques au point de tuer le principe du libre échange dans un proche avenir.

Depuis toujours le marché des transferts s’illustre autour de deux conceptions idéologiques : La performance définissant le prix. Depuis 15 ans, une autre idée a indiqué le principe de Qualité et de Prix. En 2002, Renault F1 Team signait avec Fernando Alonso, qui devient pilote titulaire l’année suivante. Une première pierre. Depuis ce moment les pilotes du cercles de Flavio Briatore entrerons à Enstone (Trulli, Fisichella et le retour de Alonso en 2008). Heikki Kovalainen et Nelson Piquet Jr illustreront cette stratégie à 360 du constructeur français, inspiré par son patron italien. Une stratégie que reprends Red Bull aujourd’hui en la poussant plus loin encore.

De la Scuderia Toro Rosso à Red Bull Racing

2008, Sébastian Vettel est annoncé passant de la Scuderia Toro Rosso à Red Bull Racing pour la saison 2009.  Depuis 2005 et l’échec du duo Klien/Liuzzi la stratégie de l’équipe était d’avoir un pilote d’expérience (Coulthard au début, Webber ensuite) aux côtés d’un pilote jeune et surtout maison. En plus, la marque a repris l’équipe Minardi pour la rebaptiser Scuderia Toro Rosso et en faire son junior team, permettant à de jeunes pilotes de réaliser maximum trois saisons de Formule 1. En 2014, Daniel Ricciardo passe de STR à RBR et pour la saison prochaine Daniil Kvyat fera le même trajet.

A l’origine : L’idée de Flavio

En 2006, Flavio Briatore visait Kimi Raikkonen et Michael Schumacher pour 2007 chez Renault. Finalement Kovalainen a été désigné pilote. La saison suivante, c’est Nelson Piquet Jr, qui dans l’aspiration de son contrat avec Flavio Briatore c’est retrouvé au volant d’une Renault en 2008. La saison dernière, Kimi Raikkonen a été proche d’un accord avec Red Bull Racing à la place de Mark Webber, avant que l’équipe autrichienne ne signe Ricciardo. Auparavant, il y avait eu une rumeur Lewis Hamilton – RBR au moment des premières rumeurs Vettel-Ferrari en 2012.  Le parallèle entre l’équipe Renault  et Red Bull est flagrant. Avec son équipe Toro Rosso, Red Bull va plus loin que Renault à l’époque. Elle met en place un marché des transferts privés. Car même le départ de Sébastian Vettel chez Ferrari était programmé dans le plan de carrière du pilote allemand.

Un concept d’avenir ? 

Les constructeurs ayant comme propriétaire des marques, vont mettre en avant les pilotes, en suivant une politique soigneusement mis en place depuis plusieurs mois. Mais, pas un pilote venant d’ailleurs, mais un pilote développer dans sa propre filière. C’est une étape importante dans la maîtrise des carrières des aspirants pilotes. Fernando Alonso et Lewis Hamilton ont été l’illustration d’une ancienne pratique inspiré par Renault. Red Bull avec Sébastian Vettel et aujourd’hui Daniel Ricciardo sublime le concept. Aujourd’hui Kevin Magnussen, Jules Bianchi, d’une certaine manière Valtteri Bottas sont encore l’équivalent de Heikki Kovalainen et Nelson Piquet Jr. Mais la génération suivante sera d’une autre étape. Cette prochaine étape sera pour les équipes les plus puissantes d’avoir une équipe de Formule 1 bis afin de tester ses jeunes poulains. Outil fondamental pour le développement d’une filière cohérente.

Cette stratégie permet surtout de baisser les coûts. Red Bull Racing a remplacé un pilote d’un salaire de 22 millions d’euros par un jeune espoir au salaire de 750.000 euros selon les estimations. L’an prochain l’équipe autrichienne va diviser par 10 sa masse salariale pilote. Les autres (a savoir Ferrari ou McLaren) paieront cher la formation autrichienne pour avoir Vettel. De la même manière que lorsque Michael Schumacher était payé par Benetton 10 millions de dollars en 1995 et qu’il toucha 25 millions chez Ferrari et que Fernando Alonso qui touchait 12 millions de dollars en 2006 évoluait avec 30 millions de dollars chez McLaren l’année suivante.

Côté médiatique l’impact est déjà visible. Avant l’annonce officielle de Kvyat, il y a eu une rumeur mettant Fernando Alonso aux côtés de Ricciardo. Avec une particularité : personne n’y a cru. Le signe du vent qui tourne progressivement et à l’avenir il n’y aura probablement plus de marché des transferts.

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Red Bull, Newey et Porsche

La rumeur avait été rejetée par Christian Horner dans le paddock du GP d’Autriche. Non, Red Bull n’envisage pas la construction d’une machine pour participer aux 24h du Mans dans un avenir proche. Résultat des spéculations de l’annonce du retrait progressif d’Adrian Newey de la Formule 1 pour se consacrer à d’autres projets à l’horizon 2016. Un bruit intéressant est toutefois à relever ici.

L’ingénieur anglais, sur l’invitation de Mark Webber, a observé la Porsche 919. Le pilote australien espère générer un intérêt auprès de Newey. La structure spécifique au sein de Red Bull Technology serait en mesure de travailler avec d’autres constructeurs. Un premier signe intéressant est que le constructeur allemand envisage de changer son moteur V4 par un V6 turbo pour l’an prochain. Selon une rumeur, Newey pourrait passer quelques jours par semaine chez Porsche.

Lorsque cette perspective a été exposée à Newey à Spielberg le week-end dernier. La réponse a été un « mais nooon », mais sa fuite en ricanant en disait long sur l’idée qui semblerait l’amuser.

A partir de là, la spéculation ne fait qu’un bond en avant dans le paddock. Des observateurs estiment par ce rapprochement Newey-Porsche une fourniture pour 2016/2016 d’un moteur Porsche by Red Bull sur le même modèle que TAG Porsche entre 1983-1987 avec McLaren. A suivre.

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Liste salaires pilotes de Formule 1 2013

Tomorrownewsf1 publie ce mardi le classement des salaires des pilotes de F1 2013, selon les chiffres évalues par le Business Book GP (livre à acheter au complet ici), sorti le 25 avril. Après trois années de domination, Fernando Alonso doit partager son trône de pilote le plus payé du plateau avec Lewis Hamilton, qui en signant avec Mercedes AMG F1 a gonflé son salaire à 20 millions d’euros. Derrière ce duo, on retrouve le pilote McLaren Jenson Button et Sébastian Vettel qui arrive progressivement à obtenir un salaire au niveau de ses rivaux.

L’augmentation de salaire de Vettel marque désormais la fin de l’égalité de traitement avec son équipier Mark Webber chez Red Bull Racing. L’australien touche le même salaire que l’année dernière et se retrouve devancer au classement par Nico Rosberg, qui a parfaitement manœuvré pour obtenir une légère augmentation de salaire pour la première année de son nouveau contrat de trois ans avec Mercedes AMG F1. Felipe Massa a accepté une baisse de 40% de son salaire par rapport à l’an dernier et il est suivit par le pilote Lotus F1 Team, Kimi Raikkonen qui touche un salaire de 3 millions d’euros et un bonus par point inscrit estimé à 40.000 euros/point. Sergio Perez a signé un contrat qui permet à McLaren d’économiser beaucoup d’argent durant deux saisons (2013 et 2014), tandis que Romain Grojean, Nico Hulkenberg et Pastor Maldonado entrent dans la case des pilotes à 1 millions d’euros de salaire.

En 2013, le salaire moyen d’un pilote de F1 est de 4.8 millions d’euros, soit 540.000 euros de moins que l’an dernier. Ce qu’il y a d’intéressant est que seulement 12 pilotes gagnent 1 millions d’euros minium.

Les salaires du paddock de F1 en 2013

1- Lewis Hamilton (Mercedes) : 20 millions d’euros

2 – Fernando Alonso (Ferrari) : 20 millions d’euros

3 – Jenson Button (McLaren) : 16 millions d’euros

4 – Sébastian Vettel (Red Bull) : 12 millions d’euros

5 – Nico Rosberg (Mercedes) : 11 millions d’euros

6 – Mark Webber (Red Bull) : 10 millions d’euros

7 – Felipe Massa (Ferrari) : 6 millions d’euros

8 – Kimi Raikkonen (Lotus) : 3 millions d’euros

9 – Sergio Perez (Mclaren) : 1,5 millions d’euros

10 – Romain Grosjean (Lotus) : 1 million d’euros

11 – Pastor Maldonado (Williams) : 1 million d’euros

12 – Nico Hulkenberg (Sauber) : 1 million d’euros

13 – Valteri Bottas (Williams) : 600.000 euros

14 – Jules Bianchi (Marussia) : 500.000 euros

15 – Adrian Sutil (Force India) : 500.000 euros

16 – Paul di Resta (Force India) : 400.000 euros

17 – Jean Eric Vergne (Toro Rosso) : 400.000 euros

18 – Daniel Ricciardo (Toro Rosso) : 400.000 euros

19 – Estban Guitirez (Sauber) : 200.000 euros

20 – Charles Pic (Caterham) : 150.000 euros

21 – Guiedo van der Garde (Caterham) : 150.000 euros

22 – Max Chilton (Marussia) : 150.000 euros

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Le principe d’un contrat d’une année pour Hamilton avec McLaren

La prolongation de Mark Webber chez Red Bull Racing, pour une année, fait entrevoir une nouvelle stratégie pour les tops teams. Déjà visible pour le cas de l’équipe autrichienne avec l’australien, la solution de prolonger d’une année un pilote, pourrait donner des idées aux tops teams.

Depuis 2009, le duo Webber – Red Bull joue les prolongations années après années. A ce jeu, l’australien n’a pas été perdant. Passant de 4,2 millions d’euros en 2009 et 2010, puis 8 millions d’euros en 2011, 10 millions en 2012 et 11 ou 12 millions en 2013, la stratégie est séduisante sur le papier et fait revenir les équipes de pointes à un certain réalisme. Nous savons que Ferrari proposait un contrat de seulement deux ans à Webber contre 8 millions d’euros environ, mais un contrat précisément à options. Ce qui change pas mal de chose et permet de mieux comprendre les stratégies de chacun sur le marché des transferts.

En réalité l’ère des contrats long terme, engagée par cette même équipe Red Bull Racing en 2010 avec Sébastian Vettel (signature jusqu’en 2014), suivi par Ferrari avec Fernando Alonso (jusqu’en 2016 sur le papier), Mercedes AMG et Nico Rosberg (jusqu’en 2015) et McLaren avec Jenson Button (jusqu’en 2014) semble révolu. Ce type de contrat est autant une assurance marketing pour l’équipe, qu’une valorisation pour le pilote. Sauf que dans le détail ce n’est pas le cas. Vettel peu partir fin 2013 de RBR en cas de mauvais résultats du team, Alonso ne dispose que d’un contrat ferme jusqu’en 2014, Nico Rosberg pourra quitter l’équipe en cas de mauvais résultats également, tout comme Jenson Button avec McLaren. Les portes de sorties sont nombreuses, au point de se demander l’utilité réelle de ces contrats long termes. L’intérêt de la protection est aussi important pour une équipe que d’autres aspects purement sportifs et marketings.

Avec la signature de Webber, les pistes de Lewis Hamilton sont bien maigres. Les discussions avec Ron Dennis (l’homme des contrats chez McLaren) semblent difficiles. Il faut d’ailleurs voir les remarques de Martin Whitmarsh durant le week-end du GP d’Angleterre sur le contrat d’Hamilton pour se rendre compte que tout n’est pas rose entre Woking et l’enfant prodige. Le principe d’un contrat de 3 ou 5 ans ne semble pas vraiment intéresser Simon Fuller, l’agent du champion du monde 2008. A une condition : une augmentation significative du salaire. Fuller voulait 40 millions, McLaren lance un 25 millions d’euros par année dans la presse en signe de compromis. Mais, une solution intermédiaire pourrait être trouvée :  Celle de ne renouveler d’une seule année le contrat.

Souvenir de Fernando Alonso lors de son retour chez Renault F1 Team en 2008. L’espagnol avait négocié un salaire important cette année là. Le total montrait sur le papier 32 millions d’euros, mais en réalité c’était 20 millions d’euros de salaire et 12 millions d’euros de primes de titres de champion du monde. Ensuite, le salaire d’Alonso en 2009 avait baissé à 16 millions d’euros. Ce type de schémas n’est pas impossible pour le duo Hamilton – McLaren.

La perte de Vodafone interroge beaucoup l’entourage d’Hamilton et la rumeur Coca Cola reste pour le moment un rêve qui deviendra réalité une fois la marque américaine sur l’aileron arrière d’une MP4. Pas avant. Ce qui inciterait naturellement à un renouvellement d’une année. Ceci est une raison, mais l’intérêt d’une année de contrat est aussi  destiné à mettre plus de pression sur McLaren, sur le marché des transferts. En réalité c’est un changement de stratégie que le duo Fuller – Hamilton met en place. Au lieu et place du salaire maximum, c’est une voiture pour obtenir un titre de champion du monde que souhaite l’anglais et son entourage. Rien de mieux pour valoriser un pilote. Sachant que Webber prolonge d’une année, un volant Red Bull sera disponible en 2014, tout comme chez Mercedes et probablement chez Lotus F1 Team, voir Ferrari, le choix sera intéressant pour mettre la pression fin 2013. Le précontrat Red Bull Racing – Hamilton ayant été annulé l’an dernier (car indexé sur les résultats de l’équipe McLaren), il faut d’autres moyens de pression. C’est le jeu des négociations en Formule 1.

La solution de prolonger d’une année le contrat d’Hamilton pourrait être une bonne idée pour McLaren et le pilote. Sachant que Jenson Button dispose d’un accord jusqu’en 2014, moyennant 16 millions d’euros, l’équipe anglaise peut faire baisser le salaire d’Hamilton à 10 ou 12 millions et ensuite le faire progresser, comme Red Bull l’a fait avec Webber. Ce qui fera une économique de 4 à 6 millions d’euros.

Cette stratégie de prolongation d’une année semble aussi atteindre Mercedes et Ferrari. La première étudie avec Michael Schumacher un schéma identique pour 2013, tandis que la Scuderia visera probablement une prolongation d’une année.  Malgré le fait d’avoir démenti dans son communiqué il y a 48h, pour simplement reprendre la main et ne pas donner des arguments à Nicolas Todt, l’agent de Massa,  dans les négociations avenirs. L’astuce est louable et démontre surtout que Ferrari souhaite avoir le choix en 2014 et ne pas s’enfermer dans un accord de deux ans avec le brésilien.

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Webber prolonge en 2013 et provoque le statu quo

L’annonce (surprise) de la prolongation de Mark Webber fait, pour la troisième année consécutive, entrer le marché des transferts pilote vers un statu quo de 12 nouveaux mois.

La prolongation de l’australien pour la saison 2013 auprès de Red Bull Racing est une bonne nouvelle pour l’intéressé, mais une mauvaise pour le marché des transferts et la fameuse redistribution des cartes tant attendue. L’effet domino des prochaines semaines sera désormais visible : Felipe Massa prolongera chez Ferrari, Lewis Hamilton avec McLaren, Michael Schumacher avec Mercedes AMG.

Webber a tout de même admit des discussions poussées avec la Scuderia Ferrari, ce qui a provoqué l’anticipation après sa victoire au GP d’Angleterre de son renouvellement de contrat chez RBR. Moyennant une augmentation de 2 millions d’euros, l’australien a bien joué de ses discussions avec l’équipe italienne, qui lui proposait moins, selon les estimations et la logique de la Scuderia.

En effet, le cas Felipe Massa est fortement à l’étude en Italie, mais qui pour le remplacer ? En réalité personne dans l’immédiat. D’autant que Ferrari n’est pas en position de faire de la surenchère de salaire. Elle propose 5 ou 6 millions d’euros à Massa pour 2013 et ne souhaite pas monter au-delà de 10 millions d’euros pour un autre cador. Ce qui limite la marge de manœuvre. Il est désormais donc certain que le brésilien prolongera son aventure avec l’usine de Maranello.

Webber ayant signé chez Red Bull Racing pour 2013, l’entourage de Lewis Hamilton ne peut utiliser l’équipe autrichienne comme une menace lointaine dans ses discussions avec McLaren pour 2013. L’usine de Woking se retrouve en position de force dans ses négociations avec le champion du monde 2008. C’est ainsi que l’option Lotus F1 Team est arrivée de loin dans les médias. En réalité, l’équipe d’Enstone est très heureuse avec son duo Raikkonen – Grosjean et chacun dispose d’une option qui sera validée prochainement. Réduisant l’alternative d’Hamilton à Mercedes AMG.

Sauf qu’un homme bloque le marché à l’autre extrémité de la chaine. Michael Schumacher a indiqué qu’il prendra sa décision en Octobre 2012, pour 2013. Prenant ainsi en otage un team qui ne peu pas discuter avec un autre pilote et surtout les autres pilotes qui ne peuvent pas utiliser le team de Brackley comme alternative de négociation. Confirmant ainsi le statu quo global du marché.

Une situation qui compliquera encore plus le retour de certain (Sutil ou Alguersuari par exemple) et l’avenir de pilotes dans l’attente d’une porte ouverte (Di Resta, Perez, Kovalainen pour exemple).

Un volant qui sera convoité à l’avenir pourrait être celui de la Williams en remplacement de Bruno Senna. Mais, dans ce cas là il faudra avoir des arguments économiques plus importants que le neveu du triple champion du monde. Autant dire que là aussi, à moins d’une surprise, cela ne bougera pas du côté de Grove.

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