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Note du Mardi : L’idée de l’équipe F1 franchise

L’analyse est simple pour l’équipe de Genii Capital, propriétaire de Lotus F1 Team : La Formule 1 est depuis 18 mois dans une dynamique négative sous-estimés. Les coûts augmentent et les sponsors se désintéressent de la discipline. L’alternative au budget plafond serait pour Gérard Lopez et son équipe : La franchise.

Ce système de franchise a pour but premier de créer de la valeur aux équipes et donc permettra d’obtenir des sources de revenus alternatives (un prêt bancaire par exemple). Car selon Genii Capital, si les équipes sont en bonne santé, la Formule 1 sera en bonne santé. Tout le contraire de la pensée de Bernie Ecclestone qui considère que les équipes ne sont qu’un relais de la discipline et que personne n’est indispensable (sauf Ferrari).

Le point clé du modèle Genii Capital est une distribution plus équitable des revenus. En effet, Ferrari, Red Bull, McLaren, Williams et Mercedes bénéficient d’avantages économiques qui ne sont pour la plupart pas vraiment justifiés. L’idée est de répartir à égalité les droits TV chaque année. Ce qui permettrait d’obtenir pour chacune des équipes 70 millions d’euros.

Le second point clé serait un nouveau type de contrôle des coûts, de sorte que le coût n’est plus indexé sur la nouveauté. Car pour réussir en Formule 1 il faut investir sur un nouveau produit chaque année et pour cela il vous faut de plus en plus d’argent. La mécanique est fatale. Des équipes sont déjà arrivées au plus haut niveau sans avoir un budget énorme, mais pour y rester l’investissement est trop lourd. Ainsi Gérard Lopez a proposé de limiter le développement des voitures. Le principal coût de la performance provient de l’aérodynamique et non de la mécanique, les économies peuvent être réalisées.

Allant plus loin, l’homme d’affaire luxembourgeois propose de se baser sur le règlement technique (ce que souhaite Red Bull) pour limiter le nombre de mise à jour sur une saison. Par exemple, Brawn n’avait que trois mises à jour sur la saison 2009, sans toucher aux design général de la monoplace. Cette idée est une contre-proposition à la volonté des voitures clientes.

Reste le principe de la franchise. Aujourd’hui une équipe n’a de valeur que par ses biens (usine, soufflerie, propriété intellectuelle des voitures) et ses contrats (moteur et sponsoring). Elle ne peut mettre en valeur ses droits TV en vertu des Accords Concorde. Le principe de franchise permet de créer de la valeur pour l’équipe en devenant une marque. Ainsi il serait possible à une équipe qui paie sa licence pour participer au championnat du monde d’utiliser cette somme comme garantie de valeur. Mais également de proposer plus de produits dérivés et d’obtenir des accords spécifiques avec des médias télévisuels (comme en NFL par exemple). Sous un cadre spécifique, la liberté serait plus grande.

Imaginez une équipe ayant un revenu de sponsoring/partenariat (comme aujourd’hui), un revenu des droits TV monde (comme aujourd’hui), un revenu de droits TV régional (via une chaine qui souhaite utiliser la F1 comme support), produit dérivés et le droit à une dette équivalente à la licence du champion du monde (environ 13/20 millions d’euros maxi).

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F1 – Palmarès des propriétaires qui investissent le plus

Depuis le départ massif des constructeurs fin 2009, les équipes de Formule 1 sont passées aux mains d’une poignée de multimillionnaire qui dépensent une fortune directement et souvent indirectement pour maintenir à flot leurs écuries. A la veille du GP de Bahreïn, troisième manche de la saison de F1 2014, Sportune dresse le palmarès des propriétaires qui investissent le plus.

Mercedes et Ferrari, des cas à parts parmi au championnat F1 2014

Les cas Mercedes AMG F1 et Ferrari sont des exceptions. Le première étant une filiale directe du groupe allemand Daimler, c’est ce dernier qui alloue le budget à son équipe. Comme le fait un constructeur. Quant à la Scuderia Ferrari, elle est doublement alimentée par FIAT et l’usine de Maranello à hauteur de 80 à 100 millions d’euros par an depuis 2010.

Découvrir le Palmarès sur www.sportune.fr en cliquant ici

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Note du Mardi – Propriétaire d’équipe et propriétaire de circuit

La promotion du futur Grand Prix d’Autriche sur le circuit de Spielberg a déjà débutée par la joie du président de Red Bull, Dietrich Mateschitz, de participer à l’organisation de cette course. Un investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros devant principalement servir les intérêts de la marque autrichienne. Avec cette introduction le nombre de circuits propriétés de propriétaires d’équipes augmentent sensiblement.

Avec Spielberg ajoutons Suzuka (propriété de Honda), Hockenheim (en partie financé par Daimler), Sepang (propriété de Petronas le sponsor de Mercedes AMG F1 Team). Sachant que Ferrari est aussi propriétaire du Mugello (théâtre des essais jeunes l’an dernier) et disposant d’un lien particulier avec Monza. Le déplacement d’intérêt pourrait être rapidement envisageable dans un proche avenir.

Aux Etats-Unis les groupes Penske et Chip Ganassi sont propriétaires de nombreuses pistes utilisées en championnat NASCAR et IndyCar. Citons Las Vegas pour le premier et Chicago pour le second en exemple. La tendance c’est progressivement généralisée de l’autre côté de l’atlantique, car avoir à disposition un ou deux circuits est synonyme de puissance et d’influence.

Exactement ce que pourrait devenir les circuits avec les propriétaires en Formule 1. La prochaine force d’influence étant la FOPA (Formula One Promoters Association), être propriétaire d’un circuit à l’avenir permettra d’augmenter ses chances d’influencer les règlements techniques de la Formule 1.

Red Bull l’a parfaitement compris en étant déjà présent avec deux équipes sur la piste (Red Bull Racing et Scuderia Toro Rosso), une équipe dans le Strategic Group F1 (Red Bull) et dans la FOPA (via Spielberg).  De la même manière que Honda Motor sera présent indirectement dans le Groupe stratégique de la F1 via McLaren et dans la FOPA en tant que propriétaire du circuit de Suzuka.

Ainsi, certaines pistes européennes ou dans le monde pourraient changer de main et devenir non plus propriété d’Etat, mais de marque ou propriétaire présent en Formule 1. N’oublions pas le projet de Genii Capital en 2011 de racheter SPA-Francorchamps et cette rumeur latente de la reprise du circuit  de Buddh (Inde) par le duo Vijay Mallya-Roy Subrata, avant les contrariétés  économiques des deux hommes. L’intérêt est embryonnaire mais pourrait grandir prochainement. En échange d’avantage économique de la part de Bernie Ecclestone peut-être.

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Trouble in Lotus F1 Team

Andrew Ruhan , Director of Lotus F1 Team and partner of Genii Capital wishes to apply his vision in Enstone walls. Interference that disrupts the order side of the Duchy of Luxembourg where the influence of the street Peternelchen seat of Genii Capital, begins to waver .
 
January 23, 2014, the paper is signed by Gerard Lopez and Eric Lux as manager of the company Gravity Motorsport GmbH (a subsidiary of Genii Capital) is very clear. It allows the firm to board JAG Shaw Baker lawyer to find an investor through a six-month term . The goal is to sell 9 % stake in Lotus F1 team for € 8.2 million and gradually ensure the future of the team, after the failure of talks with the consortium Quantum Motorsport Ltd obscure . However , Andrew Ruhan who claims to want to hear that there is no substantial agreement between the lawyer founded in June 2013 and Lotus F1 Team firm. Even stated that Quantum is always an option , but different. Mansoor Ijaz Ruhan support to assist in its search for investors for the team. Except that at this game , everyone has their weapons.
 
Genii Capital progressively wishes to transfer the equivalent of 30 or 40 % stake in Lotus F1 Team ( 60.7 million pounds ), three or four investors in order to keep control of the property , but also spread to several investment becoming impossible for a single owner . A warrant issued last month to the law firm , as well as deal with the owners of Russia’s Yota on the same economic basis , are signs of this strategy Luxembourg shareholders . On the other side of the face Enstone , the Andrew Ruhan control is becoming increasingly important , since his arrival in the galaxy of the team in April 2013 . Its stake to 2% cover a larger investment . The businessman ( specializing in real estate ) and friend of businessman Gerard Lopez has agreed to guarantee an investment of 75 million euros for Lotus F1 Team in exchange for a promise to get a refund ( with interest) at the end of the deal with Quantum. An investment he intends to recover by the end of the season 2014, more information we have collected. Departures Patrick Louis and Eric Boullier gave more influence to Ruhan in Enstone walls , placing a man of his entourage, Matthew Carter , CEO of Lotus F1 Team. Today , Andrew Ruhan has the real control of the team , while Genii Capital has a majority stake and intends to implement its plan for the future.
 
A very simple level, the objective is to reduce the budget team 24% from 2014 to downsize to 450 employees. The goal is simple: Become profitable and increase the economic value of the team from 25 to 30% for the next sale. Simplistic.
 
The future of Enstone play today. In the midst of this power struggle between Genii Capital and Andrew Ruhan that many victims …
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Lutte de pouvoir entre Genii Capital et Ruhan chez Lotus F1 Team

Andrew Ruhan, directeur de Lotus F1 Team et partenaire de Genii Capital souhaite appliquer sa vision dans les murs d’Enstone. Une ingérence qui perturbe l’ordre du côté du duché du Luxembourg ou l’influence de la rue Peternelchen, siège de Genii Capital, commence à vaciller.

Le 23 janvier 2014, le papier est signé par Gérard Lopez et Eric Lux en qualité de gérant de la société Gravity Motorsport SARL (filiale de Genii Capital) est très clair. Il permet au cabinet d’avocat conseil JAG Shaw Baker de trouver un investisseur, via un mandat de six mois. L’objectif est d’écouler 9% du capital  de Lotus F1 Team pour 8,2 millions d’euros et assurer progressivement l’avenir de l’équipe, après l’échec des discussions avec l’obscur consortium Quantum Motorsport Ltd. Toutefois, Andrew Ruhan clame à qui veux l’entendre qu’il n’y a aucun accord sérieux entre le cabinet d’avocat fondé en Juin 2013 et Lotus F1 Team. Précisant même que Quantum est toujours une option, mais différente. Mansoor Ijaz soutiendra Ruhan pour l’aider dans sa recherche d’investisseurs pour l’équipe. Sauf qu’a ce jeu, chacun a ses armes.

Genii Capital souhaite progressivement céder l’équivalent de 30 ou 40% du capital de Lotus F1 Team (60,7 millions de £), à trois ou quatre investisseurs, afin de garder la maîtrise du bien, mais surtout répartir à plusieurs un investissement devenant insupportable pour un seul propriétaire. Le mandat délivré le mois dernier au cabinet d’avocat, ainsi que le deal avec les propriétaires de la société russe Yota, sur les mêmes bases économiques, sont des signes de cette stratégie des actionnaires luxembourgeois. De l’autre côté de la face d’Enstone, le contrôle d’Andrew Ruhan est de plus en plus important, depuis son arrivée dans la galaxie du team en Avril 2013. Sa prise de participation de 2% n’est qu’anecdotique. L’homme d’affaire (spécialisé dans l’immobilier) et businessman ami de Gérard Lopez, au passé trouble, a accepté de garantir un investissement de 75 millions d’euros environ pour Lotus F1 Team, en échange d’une promesse d’avoir un remboursement (avec intérêts) à la clôture du deal avec Quantum. Une somme qu’il compte bien récupérer d’ici la fin de cette saison 2014, selon plusieurs informations que nous avons recueillis. Les départs de Patrick Louis, puis d’Eric Boullier ont donné de plus en plus d’influence à Ruhan dans les murs d’Enstone, en plaçant un homme de son entourage, Matthew Carter, CEO de Lotus F1 Team. Aujourd’hui, Andrew Ruhan a le véritable contrôle de l’équipe, alors que Genii Capital dispose de la majorité du capital et compte appliquer son plan pour l’avenir.

Un plan très simple, l’objectif est de réduire le budget l’équipe de 24% dès 2014, de réduire les effectifs à 450 employés. L’objectif est simple : Devenir rentable et augmenter la valeur économique du team de 25 à 30% pour une vente prochaine. Simpliste.

L’avenir de l’usine d’Enstone se joue aujourd’hui. Au milieu de cette lutte de pouvoir entre Genii Capital et Andrew Ruhan qui fait beaucoup de victimes…

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Lotus prépare l’après Quantum

L’ombre de Quantum est désormais loin pour Lotus F1 Team. Une histoire désormais ancienne qui force Genii Capital et son partenaire Adrew Ruhan à s’entreprendre depuis plusieurs semaines afin de combler le déficit de cet accord perdu. Depuis le début de l’année 2014, environ 20% du capital de l’équipe d’Enstone ont été attribué à des investisseurs.

Fin janvier, la société Yotaphone apparait sur les dérives de l’aileron avant de la E22. Le porte parole de la marque russe indiquait alors sur Autosport que ce n’était pas un sponsoring classique, mais un plan d’investissement autour de 10% du capital de l’équipe. Nous pouvons estimer que ce plan est d’une durée de trois années et qu’il est rétroactif à la fin de chaque saison, soit 3% environ pour 2.7 millions d’euros par an.

Le 25 Février, c’est la société JAG Shaw Baker qui obtient un mandat pour trouver un investisseur dans les 6 mois acceptant 9% du capital pour 6,7 millions de £ (8,1 millions d’euros). JAG Shaw a été constituée le 14 Juin 2013 est c’est un cabinet d’avocat conseil en entreprise.

Quantum devait acquérir 35% du capital de Lotus F1 Team. 18% sont virtuellement cédés. Il reste donc 17 ou 18 % à offrir à un investisseur potentiel d’ici l’été 2014.

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La couleur de l’argent en Formule 1

Avec l’affaire des dettes des équipes Sauber et Lotus, la Formule 1 découvre que la dette cumulée de ses équipes approchent les 350 millions d’euros cette année. Sauf que c’est une manière de voir les choses et qu’une dette n’est pas vraiment une vraie dette.

Souvenez-vous entre 2008 et 2012, les nombreux articles indiquant que Force India était en liquidation judiciaire, ou que son propriétaire Vijay Mallya allait vendre à cause de ses soucis économiques avec sa compagnie aérienne. Chaque année c’était un rendez-vous obligatoire. Auparavant c’était la dette de l’équipe Williams qui inquiétait entre 2005 et 2010, avant son introduction en bourse. Aujourd’hui c’est Lotus F1 team. Toutefois chaque équipe fonctionne selon un modèle spécifique et il faut dire que dans ce domaine, cette l’imagination n’a pas de limites.

Red Bull/Toro Rosso, Ferrari et Mercedes AMG, voir Marussia fonctionnent sur le modèle connu entre 2000 et 2009 des équipes subventionnés par un important sponsor. Que ce soit une marque de boisson énergisante, un constructeur automobile ou une marque de tabac. Ensuite il existe le modèle hybride entre l’équipe misant beaucoup sur le sponsoring, mais qui est subventionnée indirectement. C’est le cas de McLaren. Nous avons les équipes qui font des prêts pour rester dans la course. Sauber, Williams dont de ceux là. Ensuite nous avons le modèle des investisseurs qui complètent le budget de leur équipe : Lotus, Caterham, Force India. C’est là le souci pour de nombreux observateurs, ce complément est une dette.

Gérard Lopez a indiqué que la dette de Lotus F1 Team avait deux visibilités à bien distinguer. D’un côté une véritable dette (autour de 30 millions d’euros) et de l’autre une sorte de prêt (à 15 ou 20% d’intérêts) que le propriétaire – Genii Capital – accorde à son équipe – Lotus F1 Team – afin de compléter le budget qui est fixé à 160 millions d’euros environ par année.  Sauf que Red Bull a longtemps fait la même chose, mais son caractère commerciale faisait que cela passait dans les comptes comme une subvention au lieu d’un prêt. Un détail comptable principalement dû au mode de fonctionnement d’un fonds d’investissement par rapport à une marque de boisson.

Williams a longtemps été endetté. C’était d’ailleurs dans son deal avec la banque RBS à l’époque. Ayant compris qu’il serait difficile d’obtenir plus d’argent des sponsors en devenant indépendant, après le départ de BMW, l’équipe a signée un deal avec la banque écossaise indiquant 20 millions de dollars de sponsoring, mais qu’entre 8 et 20 millions de £ étaient accordés comme découvert bancaire par la banque. Avec, un détail : c’était perçu comme du sponsoring. Comme si un équipementier sportif vous offre 15 millions et vous permet d’avoir une dotation dans son catalogue pour une somme équivalente, ce qui fait 30 millions. Une astuce qui a permis à Williams d’être présente encore à ce jour. Aujourd’hui, elle peut emprunter en Bourse de la même manière qu’avec RBS, sans problème pour son avenir.

Le souci provient donc de la perception et la dangerosité de l’argent et de la dette. Historiquement une équipe indépendante non soutenue coule avec 30 millions d’euros de dettes (voir l’histoire d’Arrows et Prost GP). Si une garantie sur bien est accordée et que le propriétaire est solide, la somme peu doubler par exemple. Au-delà c’est trop risqué pour la Formule 1. N’est pas le football qui veut.

Concernant Sauber, nous savons que Telmex avait promis 25 millions d’euros de budget de plus que ce qu’ils ont finalement donné cette saison (l’effet du départ de Perez). Ce qui a provoqué un important déficit dans le budget. Peter Sauber a probablement fait comme dans le passé. Il a procédé à une hypothèque de ses parts dans l’équipe, pour obtenir des banques helvétiques et des fournisseurs cette somme d’argent importante. Dans l’attente des partenaires russes à l’avenir… Toutefois, qui se souvient que Tony Fernandez a souscrit un prêt de 8 millions d’euros (sous la forme d’un découvert) auprès d’une banque, au même moment ou il a réduit son investissement dans l’équipe ? Pire, peu de personne savent que Genii Capital a comblé en Janvier/Février et Mars 2012, le manque à gagner que Lotus Cars ne payait pas en temps que sponsor (soit 7,5 millions d’euros) et assurant pour 17 millions d’euros un supplément en 2011, car le même Lotus Cars n’avait pas honoré sa part dans le même sponsoring (30 millions d’euros total par an). De plus, n’oublions pas qu’il y a 15 ans, la Formule 1 avait une dette de 1,6 milliard de dollars et que le CVC avait acheté la Formule 1 2,5 milliards en 2005 sous la forme d’un prêt qui a été remboursé avec le temps et qui avait soulevé à l’époque et jusqu’en 2009, de larges questions sur l’avenir. Aujourd’hui ? Le CVC est toujours propriétaire et a tout remboursé car c’est une solide institution financière. La leçon doit être comprise et les observateurs doivent aussi évoluer dans leur manière de comprendre l’économie de la Formule 1. Qui visiblement évolue plus vite qu’eux.

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Des budgets stables mais des valeurs qui augmentent

Depuis quelques temps, Flavio Briatore compare l’époque ou il dirigeait l’équipe Benetton Formula avec aujourd’hui. D’une part il a raison lorsqu’il parle du fait que les équipes disposent de plus en plus souvent de pilotes payants, alors que seulement 4 équipes paient leurs pilotes avec un vrai salaire. Il a aussi raison lorsqu’il indique que la Formule 1 doit avoir des budgets à peine supérieur à 150 millions d’euros chaque année, mais il oublie un détail important : la valeur des équipes a nettement progressée, par rapport à l’époque.

Flavio Briatore, dans Autosport, indique qu’il est stupide d’acheter pour 60 ou 70 millions d’euros une équipe pour être en fond de grille. En effet, il y a un effet de levier qui est intéressant à remarquer. Lorsque Briatore reprend Ligier en 1994, l’équipe avait été précédemment acquise pour 36 millions de dollars par Cyril de Rouvre. L’italien la reprend 10 millions de dollars seulement et la revendra le double à Alain Prost fin 1996. Pourtant, à l’époque l’équipe de Magny-Cours avait le 4ème budget du plateau avec  50 millions de dollars à la clé et lors de sa vente seulement 35 millions. L’équipe HRT a été vendue pour 50 millions d’euros à Thesan Capital il y a 18 mois alors que son budget était de 35 millions d’euros. Une sacrée différence ! (Ne parlons pas du palmarès entre les deux équipes). Souvenir, en 1997 Benetton Formula avait une valeur de 90 millions de dollars, avec 2 titres pilotes, un titre constructeur, une usine et un sponsoring tabac de 30 millions de dollars annuels.

Pour comparer HRT avec une équipe du passée, il faut remonter à 1996, lorsque Tom Walkinshaw reprend Arrows International Ltd pour une valeur totale de 12 millions de dollars. Alors que l’équipe ne disposait d’aucun contrat sponsoring (un peu comme HRT). Ce qui est troublant c’est qu’après avoir acquis des équipes autour de 100 millions de dollars au milieu des années 2000, les constructeurs ont ensuite bradé leurs biens. Sauber a repris son équipe contre 20 millions environ, Renault a vendu 75% à Genii Capital contre 20 millions dans un premier temps, Honda a cédé à Brawn son équipe pour 1£ et un budget de 150 millions. Cette liste qui s’allonge dans le temps a perturbée la valeur du marché. Désormais, seuls les biens immobiliers d’une équipe ont vraiment de la valeur, le reste est virtuel. Ce qui explique les prix d’aujourd’hui, par rapport à avant.

Reprenons l’exemple d’Arrows. Rachetée 12 millions par TWR en 1996, ce dernier fait entrer à hauteur de 45% la banque Morgan Grenfell, pour 60 millions de dollars, valorisant l’ensemble à 135 millions de dollars en 1999. En 2002, Red Bull propose 49 millions de dollars et l’affaire est très proche d’être conclue à l’époque. Avant que l’équipe ne fasse faillite. A l’époque Arrows devait sa valeur uniquement à son engagement FIA, ses droits Concordes, le nom de ses voitures et les propriétés intellectuelle (pour 20 millions de dollars l’ensemble). Les 29 millions restant étant un accord devant permettre à l’équipe Arrows de continuer la saison 2002 pour le compte de Red Bull contre 21 millions de dollars (afin aussi de payer le moteur Ford) et 8 millions de sponsoring en plus sur la voiture. Un accord intéressant qui fera toutefois date. Jordan s’en inspirera pour vendre son équipe à Midland en 2005, qui en fera de même avec Force India en 2007.

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Le retour des constructeurs en Formule 1

Après avoir subitement quitté en masse la scène des Grand Prix à la fin de la course d’Abu Dhabi 2009, les constructeurs reviennent en Formule 1, sous des formes différentes et en injectant moins d’argent qu’avant.

Durant le week-end, une rumeur indiquait que la marque de voiture premium japonaise, Infiniti, sponsor de Red Bull Racing, pourrait rebadger les moteurs V6 Bi turbo Renault dès 2014. L’idée n’est pas nouvelle naturellement, mais représente une tendance de fond et une évolution. La Formule 1 d’aujourd’hui est destinée, non plus à vendre des automobiles, mais à créer une image qui est reflétée. Ainsi, Infiniti surfe sur les succès de RBR en échange de 23 millions d’euros environ et une surface publicitaire plus importante. Ici elle sera intégrée dans la réussite de l’équipe autrichienne, car ce ne sera plus le team Red Bull Racing qui gagnera, mais le team Red Bull Racing – Infiniti. Un peu comme à la manière de Sauber avec Petronas durant de longues années.

L’autre rumeur intéressante concerne le retour de Honda en Formule 1. La date n’a pas vraiment d’importance aujourd’hui, c’est le deal globale qui est intéressant avec McLaren. Autosprint indique que le constructeur nippon pourrait prendre 30% du capital du groupe McLaren et fournir aussi en moteur la prochaine génération de voiture de sport, ainsi que les Formule 1. Toutefois, il a semblé que l’accord tournerait aussi autour d’un sponsoring autour de 20 millions d’euros par année et une fourniture moteur, un peu subventionnée par le team de Woking. Nous sommes loin des 250 millions de dollars injectés dans l’équipe en 2008, pour exemple.

La tendance a été incarnée par Lotus Group avec son accord cadre auprès de Genii Capital. Cela passait par un sponsoring/naming de l’équipe, en échange de 20 millions d’euros par année durant 5 ans. Le deal comprenait aussi une clause de rachat de 50% des parts de l’équipe, mais aujourd’hui l’équipe d’Enstone a le droit d’utiliser le nom Lotus jusqu’en 2017, sans contre partie économique connue. Mais un prêt bancaire garanti par la maison mère Proton en guise de compensations.

En 1991, Mercedes-Benz a investi dans Illmor pour poser son nom sur les V10 de l’usine anglaise, tout comme Ford l’avait fait avec Cosworth au milieu des années 60. Ceci était un autre investissement, car il était capitalistique. Ici nous visons la mise en place d’une marque automobile, sans avoir l’implication structurelle. Infiniti souhaiterait poser son nom sur un moteur, qu’il ne fabrique et de développe pas. Lotus, est le nom d’une équipe qui n’est pas gérée par le constructeur anglais.

Cette nouvelle évolution va probablement permettre à des constructeurs automobiles, de revenir, ou de simplement venir en Formule 1. L’investissement annuel est d’ailleurs faible, environ 20 millions d’euros par année et pourtant bénéfique pour l’image.

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Deux voitures de couleurs différentes pour sauver le sponsoring

Souvenez vous, nous étions en Janvier 1999, la nouvelle équipe British American Racing, nouvelle crée sur la base de la glorieuse Tyrrell se dévoile avec deux monoplaces de deux couleurs différentes. L’une rouge et blanche aux couleurs de Lucky Strike pour Jacques Villeneuve et la seconde bleue et jaune, couleur 555 pour Riccardo Zonta. L’impact était énorme, l’enthousiasme réelle, mais la FIA a interdit le principe d’avoir deux voitures de couleur différente en Grand Prix. C’est alors que la monoplace anglaise a été lancée avec un coté rouge et blanc et l’autre coté bleu et jaune.

Toutefois, l’idée d’avoir deux couleurs différentes pour les monoplaces serait une bonne initiative à l’heure ou le sponsoring est relativement difficile à trouver pour les équipes. De plus, le concept permettrait aux pilotes apportant un important budget, comme aujourd’hui, de plus valoriser ses sponsors. En effet, avez-vous réellement entrevue les 12 millions d’euros de Vitaly Petrov l’an dernier sur la Caterham ? Et avez-vous remarquez la discrétion des partenaires de Bruno Senna sur la Williams contre 10 millions d’euros ?

Durant 10 ans, les équipes ont surtout travaillé leur image et leur identité au détriment du sponsor. McLaren a mis en avant ses couleurs grise, noir et rouge, et presque tout les sponsors de la monoplace sont écrits en noir. Lotus fait la même chose désormais avec ses partenaires, Caterham également, Marussia aussi, sauf que ce modèle devient progressivement obsolète. Le plus intéressant étant Ferrari. La couleur rouge est présente dans toutes les mémoires, mais les logos sont au couleur du partenaire. Ce qui ne choque personne. Red Bull fait désormais la même chose. Seul Williams et Mercedes AMG sont entre les deux. Toutefois, si l’objectif pour les équipes est d’être identifiable, il est temps de revenir en arrière et d’imposer le fameux modèle globale.

Il y a 18 mois, Genii Capital avait discuté avec Renault SA afin que le constructeur devienne sponsor de l’équipe en 2012 contre 15 millions d’euros par année et revenir aux couleurs de 2010. En 2002, Arrows avait vendu pour 18 millions de dollars l’intégralité de sa carrosserie à Orange. Notons qu’auparavant cette somme ne permettait que d’obtenir l’aileron avant et arrière d’une équipe de milieu de grille ou simplement un aileron d’un top team. Les temps changent et les sponsors veulent plus, pour moins d’argent. L’option de relancer l’idée de deux voitures de couleur différente pourrait être intéressante.

Il est désormais plus facile de trouver un sponsor à 10 millions d’euros par année, qu’à 20 ou 30 millions. McLaren vise Emirate pour 2014, Lotus vise Honeywell, Red Bull dispose avec Infiniti d’un sponsor important, tandis que Banco Santander et Petronas ont réduit leur investissement à partir de cette saison. En parallèle, le nombre de pilote apportant directement un budget augmentent d’année en année et les tarifs sont autour de 5 à 10 millions d’euros par année, suivant le talent.

Paradoxalement, l’ère du no logo, qui avait fait place à l’ère de l’histoire et de l’imaginaire fait désormais face à la réalité économique. Ferrari avait soumis l’idée d’une 3ème voiture de couleur différente en 2011. Le code des deux voitures impératives commence à vaciller. En Indycar, lorsque la glorieuse équipe Penske était en difficulté financière elle n’alignait qu’une seule monoplace, tandis que d’autres équipes avaient deux machines de couleur différente pour mettre en valeur leur pilote et augmenter surtout leurs revenus. En MotoGP c’est aussi la même chose avec la Yamaha de Rossi et celle de Lorenzo qui sont de couleurs différentes cette saison. A quelques nuances près.

Les équipes de Formule 1 ont contourné cette idée, en rajoutant des sponsors sur une monoplace et pas une autre etc… une hypocrisie que devrait pensée la FIA pour l’avenir pour résoudre l’équation suivante : faut t’il plus de pilote apportant un budget, donnant à la F1 une image de discipline en crise, plutôt qu’autoriser deux voitures de couleurs différentes et des pilotes payés pour courir ?

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