L’ombre derrière le « Flowgate »
L’affaire du « Flowgate » secoue le paddock de Formule 1, suite à la disqualification de la Red Bull de Daniel Ricciardo par les commissaires après le GP d’Australie. Si la FIA reste inflexible dans sa décision, l’équipe autrichienne a fait appel. Cette affaire fera du bruit, car le véritable sujet est ailleurs.
L’histoire du capteur tout le monde la connait. Red Bull a remplacé un capteur de débit (standardisé FIA) défectueux par un autre. Mais ce dernier a eu des problèmes de paramètres. Il faut dire que la FIA a baissée la fréquence de contrôle de 10 à 5 secondes, afin de mieux affiner le débit de carburant. Durant la course, le mur des stands de Red Bull a été averti que la consommation de la voiture de Ricciardo était régulièrement au-delà des paramètres FIA (procedure TD/ 01614). L’équipe n’a rien fait, estimant que ses paramètres étaient bon. En surface, Red Bull tente de démontrer que ce système n’est pas efficace et fiable. Mais pas que.
Derrière cette affaire c’est l’esprit et la lettre qui est en jeu. De tout temps la Formule 1 fonctionne sur ce principe. Un règlement est en place et c’est ensuite la place à l’interprétation technique. Les pilotes ont aujourd’hui 100kg/heures de carburant pour l’intégralité de la course et doivent garder 1 Litres en fin de course pour échantillon. Mais, la FIA souhaite contrôler les débits de carburant et tire la sonnette d’alarme en cas de dépassement auprès de chaque équipe, qui ensuite doivent ajuster leur stratégie de course en temps réelle. Voilà pour la théorie. La réalité est que la Fédération Internationale de l’Automobile standardise les courses de Formule 1 avec l’argument de la consommation.
De son côté Red Bull Racing estime que les équipes doivent avoir le droit de faire ce qu’ils entendent de leur consommation, tant qu’en fin de course il reste ce qu’il faut pour l’échantillon et que la limite des 100kg de carburant n’ait pas été dépassé. La véritable bataille se passe sur ce terrain.
Il fallait que cela arrive à un moment ou un autre. Le quotidien populaire Bild relance l’idée d’un transfert de Sébastian Vettel du côté de Mercedes. Le tout appuyé par une déclaration d’Helmut Marko : « Si la situation désastreuse de ne change pas bientôt, je ne pourrais pas lui en vouloir si il pense à un changement ! »
En 2014, les constructeurs de moteurs n’ont pas adoptés la même approche autour du nouveau moteur V6 turbo.
Il a suffi d’une brève conversation entre Niki Lauda et Helmut Marko (conseillé de Dietrich Matershitz et de Sébastian Vettel) pour confirmer les indices de l’intérêt de Mercedes AMG F1, en plus de ceux de Ferrari, sur l’avenir de Sébastian Vettel. Mais surtout que Vettel disposait d’un accord jusqu’en 2017 avec Red Bull Racing. Confirmant ainsi les négociations de couloir durant l’été 2013 entre le champion allemand et le staff autrichien.
Le magazine Speedweek indique que l’équipe McLaren évoluera avec seulement 4 châssis en 2014. C’est peu pour l’intégralité d’une saison, mais un événement en 2009 à changer profondément l’approche des équipes dans la production de châssis.
L’équipe Red Bull Racing a une stratégie de communication de crise qui est toujours la même depuis 2010.
Depuis le scandale des essais privés Pirelli – Mercedes à Barcelone la saison dernière, le règlement a été modifié pour restreindre sévèrement la capacité des équipes à travailler sur des circuits à l’extérieur des week-ends de course. Toutefois, une affaire pourrait faire du bruit, même si elle a été rapidement démentie dans la journée d’aujourd’hui.
Sortir les vieilles sorcières pour se justifier. C’est ce qu’a réalisé Christian Horner à Bahreïn en critiquant une décision prise par Flavio Briatore en 2008 concernant le KERS.

