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Note du Mardi : La fin de l’avenir est prématurée

Note du mardiEn matière d’économie numérique la norme est la suivante:  Un pionnier dispose d’une position de dominance sur la base d’un service proposé pour accéder à un univers. Puis quelques années plus tard, un autre acteur arrive et propose que cet univers soit plus intéressant et alternatif, enfin un troisième arrive et change la perception du modèle (économique). C’est l’histoire d’AOL – Yahoo et Google entre 1994 et 2004.  La première offrait comme service un portail fermé d’accès à internet. Le second était simplement concentré sur le portail centralisant le contenu et des services premiums complémentaires et enfin le troisième utilisait le concept de la porte d’entrée aux contenus de l’internet. Cette notion héritée de la nouvelle économie transpire partout dans les médias, le sport et sera l’évolution prochaine de la Formule 1.

Du cinéma au sport

Dans le cinéma, Marvel est au même niveau que Google à l’époque. Auparavant était sous la forme d’une trilogie (Star Wars, Batman, Spiderman), voyant le personnage évolué au fil des histoires, dans un monde ou le bien et le mal est flou. Auparavant le modèle du type James Bond, était dominant et le personnage restait le même, évoluant dans un monde de bien et de mal. Marvel parle d’un univers global ou le personnage n’est qu’un rouage d’une plus grande histoire.

Dans le sport, la notion de domination laisse toujours place à des alternatives, puis à un nouveau modèle assez bref, mais marquant. Avant de revenir plus tard sur un nouveau cycle. C’est valable dans tous les sports. Roger Federer a dominé son sport qui a eu pour alternative, Rafael Nadal, puis le nouveau modèle s’illustre avec Novak Djokovic. Dans le Football en Angleterre, Liverpool a été le modèle, Manchester United l’alternative et Chelsea le nouveau modèle. Les exemples sont nombreux et peuvent se traduire sur une période approchant la décennie.

L’exemple par la Formule 1

Lorsque McLaren et Honda dominait la discipline à la fin des années 80, elle proposait une nouvelle ère. Williams et Renault ont proposé une ère alternative et Benetton un nouveau modèle.  Après une période de transition, Ferrari a repris le flambeau de l’ère McLaren-Honda au début des années 2000, puis Renault a proposé une ère alternative et enfin Red Bull un nouveau modèle.

La répétition de l’histoire est intéressante, car elle met en avant un modèle d’organisation assez similaire (McLaren et Ferrari) dans l’organisation axé à 100% sur la victoire et une organisation technique et économique sans faille. Un modèle alternatif (Williams et Renault) qui imite le premier modèle en y apportant une touche qui ne peux être imité par les autres. Enfin un nouveau modèle (Benetton et Red Bull) qui est initialement un support marketing, s’inspirant du modèle d’origine.

La période que nous vivons est celle d’une nouvelle ère mise en place par Mercedes AMG F1 et probablement un modèle alternatif incarné par Ferrari, car son approche est assez similaire à ce que Williams et Renault ont fait par le passé. Le nouveau modèle ? l’histoire nous montre un support marketing. Peut-être Haas, voir Renault ou un autre qui n’est pas encore né. Cela reste de la musique d’avenir.

Et la Formule 1 de Bernie ?

Sur la même base, alors que les équipes sportivement ont des cycles rapides sur 5 ans. La Formule 1 est beaucoup plus lente et encore sur le modèle de la dominance. Toutefois depuis deux saisons, l’introduction de la Formula E présente un modèle alternatif qui séduit plus de constructeurs automobiles. La phase deux est donc en marche. Tandis que la phase trois sera probablement très différente ou la fusion des deux deux précédentes phases. A suivre…

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Note du Mardi : Etre champion du monde et devenir conseiller de pilote

Note du mardiL’après carrière est toujours une période délicate pour un pilote, surtout quand celui-ci est champion du monde de Formule 1. Certain s’inspire du Tennis pour s’inscrire dans un projet de carrière valorisant.

Auparavant la situation était clair, les champions du monde quittaient la scène et se tournait le plus souvent vers le business. Certains sont même devenus plus riche que durant leur carrière de pilote en créant des sociétés commerciales, c’est le cas de Jackie Stewart, Niki Lauda, Jody Scheckter et Nelson Piquet. D’autres ont continué leur carrière de pilote comme Mario Andretti et Nigel Mansell. Enfin il y a ceux qui ont eu une carrière hybride, ayant crée des équipes F1, puis reprenant leur carrière de pilote et miser sur des investissements. Alain Prost et Emerson Fittipaldi font parti de cette case.  Peu de champion cherche à devenir conseillé, voir agent d’autre pilote. Pourtant Mika Hakkinen et Jenson Button sont dans ce mouvement.

L’exemple du tennis

Le mouvement est né dans le championnat ATP de Tennis. Si Raphael Nadal est toujours conseillé par son oncle, Roger Federer est désormais conseillé par Stefan Edberg, Novak Djokovic par Boris Becker et Andy Murray par Amélie Mauresmo. Chacun de ses conseillés sont d’anciens numéro mondiaux. Un ensemble qui a des réussites visibles. Federer est devenu efficace, Djokovic une machine à gagner et Murray a franchi un cap vers le top 3 (il est actuellement numéro 2 mondial).

Hakkinen et Button dans l’aspiration

Après une retraite courte et une seconde carrière de pilote en DTM, Mika Hakkinen avec le soutien de son ancien agent, Didier Cotton, c’est lancé dans le conseil de pilote. Le double champion du monde finlandais aide la société de management dans son accompagnement de champion. Valtteri Bottas est l’exemple concret de cette politique.

Ce sera aussi le cas de Jenson Button, actionnaire de la société The Sports Partnership, le champion du monde 2009 s’emble s’inscrire dans la même optique. L’ambition du pilote anglais est d’inspirer un nouveau pilote anglais en Formule 1. Plus jeune. Comme un reboot de sa carrière. Arrivée à 20 ans chez Williams, Button est devenue une coqueluche qui a perdu du temps dans ses choix de carrière. Une expérience qu’il souhaite mettre, à 35 ans, à profit pour le futur champion anglais. Spéculons sur l’idée que le remplaçant de Button chez McLaren, soit un pilote conseillé par Jenson Button en personne à l’horizon 2017.

Notons la contribution de Kimi Raikkonen dans la carrière de Felipe Nasr. Coactionnaire de l’équipe de Formule 3 Raikkonen Robertson Racing, le deal est un classique du genre : en échange du financement d’une saison de F3, la carrière jusqu’en F1 est géré par Steve Robertson. Nasr actuellement chez Sauber bénéficie de ce schéma rodé depuis des années.

L’idée d’avoir un pilote champion du monde conseillé d’un autre pilote en devenir est intéressante en terme marketing pour la Formule 1. La présence de Niki Lauda chez Mercedes AMG F1, de Keke Rosberg dans la gestion de son fils Nico et d’Alain Prost comme ambassadeur de Renault Sport sont des exemples intéressants de mutualisation d’images. En ajoutant l’idée de conseiller un autre pilote, la perspective est certes risqués, mais hautement valorisante pour l’ancienne gloire. Et une excellent storytelling pour la Formule 1.

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Note du Mardi – Le classement pilote F1 en s’inspirant du classement tennis ATP

Note du mardiDans le monde du tennis masculin il existe deux classements. Le classement technique ATP  et le Classement ATP race. Le premier prend en compte 18 résultats (4 tournois du Grand Chelem, 8 Masters 1000 et 6 meilleurs résultats dans les tournois plus petits de type ATP 500 et 250 et les points en Masters pour les 8 meilleurs seulement), le second prend en compte l’intégralité des points des tournois réalisés par le joueur durant la saison.

Si le second est similaire au classement définissant un titre pilote en Formule 1, le premier permettra de définir le meilleur pilote sur une période de 12 mois par comparaison à l’année précédente. Le classement technique ATP est intéressant car il est une comparaison entre les résultats de deux saisons. Le pilote ne perdra des points que si l’écart de points est différent d’une année sur l’autre. Si il abandonne une course, il perd les points obtenu l’année précédente. Si le pilote fait mieux en 2014 qu’en 2013, il obtiendra le bonus de différence.

La saison dernière Sébastian Vettel a remporté le titre de champion du monde pour la 4ème fois, il est donc sur le papier le meilleur pilote. Ainsi, prenons exemple sur le classement technique ATP en ne validant que les courses communes entre les calendriers d’une année sur l’autre entre 2010 et 2014

Le classement est le suivant  depuis 2010 (au GP du Japon 2014):

1/ Nico Rosberg : 292 pts
2/ Lewis Hamilton : 278 pts
3/ Sébastian Vettel : 248 pts
4/ Fernando Alonso : 195 pts
5/ Daniel Ricciardo : 191 pts
6/ Valterri Bottas : 145 pts
7/ Nico Hulkenberg : 108 pts
8/ Kimi Raikkonen : 94 pts
9/ Jenson Button : 90 pts
10/ Felipe Massa : 87 pts

Notez que la plus belle  progression est pour Daniel Ricciardo (il a débuté à 10 pts en 2012). L’autre performance dans ce type de classement est pour Bottas qui n’avait inscrit aucun points en 2013 sur l’ensemble des courses (seulement 4 pts au GP des USA) il est ainsi en progrès de 145 pts par rapport à l’an dernier. La plus grosse chute est pour Vettel qui a déjà perdu 118 pts par rapport à l’an dernier.

Notons que Fernando Alonso a été numéro 1 en 2012 devant Vettel si l’on applique ce type de classement.

Enfin Jenson Button a progressé d’une année sur l’autre. Tandis que Fernando Alonso, Felipe Massa, Kimi Raikkonen ont perdu du terrain. La bonne surprise est la présence dans le top 10 est pour Nico Hulkenberg qui progresse depuis 2012.

Ce classement offre une lecture intéressante. Comme pour celui de l’ATP technique, il récompense les progrès et la régularité d’une saison à une autre.

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Si la Formule 1 s’inspire du championnat ATP de Tennis

La domination de Sébastian Vettel et surtout de Red Bull Racing fait réfléchir Bernie Ecclestone dans son bureau de Chelsea à Londres. Après l’idée des médailles, nous pouvons lui inspirer de regarder du côté du Tennis et des tournois ATP et WTA. Un juste retour en arrière, car l’argentier de la Formule 1 voulait racheter le tennis masculin il y a 12 ans.

Le système des tournois classiques (ATP 500, 250 et surtout Master 1000) est intéressant et pourrait inspirer la Formule 1 en effet imaginons que cela puisse être possible en Formule 1.

A l’image des tournois 250 et 500, nous pouvons dire qu’il existera des Grand Prix offrant 25 pts au vainqueur (comme aujourd’hui), 50 points et enfin le dernier de la saison offrira 100 pts. Les GP à 50 points seront les historiques, les courses européennes inscrites dans l’histoire de la discipline (GP de Monaco, Angleterre, Allemagne, Italie et Belgique), les autres, sont comme aujourd’hui et enfin le dernier, celui du Brésil (ou un GP qui souhaite débourser plus d’argent pour être le dernier) permettra d’offrir au vainqueur 100 pts. Le championnat serait bien différent. Prenons 2012.

Les Grand Prix d’Australie, Malaisie, Chine, Bahreïn, Espagne, Canada, Europe, Hongrie, Singapour, Japon, Corée, Inde, Abu Dhabi et USA sont normaux, c’est-à-dire offrant 25 points pour le vainqueur, puis 18, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 2, 1. Ensuite les course de Monaco, Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique et Italie offrant 50 pts pour le vainqueur, puis 36,30,24,20,16,12,8,4,2 et enfin la course du Brésil qui permet à la première place d’obtenir 100 pts, puis 72,60,48,40,32,24,16,8,4. Le championnat est bien différent et le vainqueur n’est pas Sébastian Vettel, mais Fernando Alonso.

En effet, jusqu’au Grand Prix des USA, le classement est le suivant : 1/Vettel (328pts), 2/Alonso (315pts), 3/Raikkonen (258pts), 4/Webber (229pts),  5/Hamilton (229pts),  6/Button (209pts). Si la victoire dans la dernière course du Brésil permet d’obtenir au vainqueur 100 pts, Webber et Hamilton sont encore mathématiquement dans la course. Après la course d’Interlagos, le classement était le suivant : 1/Button, 2/Alonso, 3/Massa, 4/Webber, 5/Hulkenberg, 6/Vettel, 7/Schumacher, 8/ Vergne, 9/Kobayashi et 10/Raikkonen. Ce qui donne avec le système que nous parlons depuis le début de ce récit un championnat 2012 : 1/Alonso (387pts), 2/Vettel (360pts), 3/Button (307pts), 4/Webber (277pts), 5/Raikkonen (262pts) et 6/Hamilton (229pts).

En prenant depuis l’instauration en 2010 des victoires à 25 pts, cela n’empêche nullement Sébastian Vettel d’être champion du monde en 2010 et 2011. Toutefois derrière lui, le classement est redistribué. En 2011, Alonso termine 2ème (407pts), devant Webber et Button. Enfin en 2010, Vettel domine (397pts) devant Hamilton (359pts), Webber (354pts), Alonso (344pts) et Button (299pts).

Si dans l’absolu rien ne changera, le système peut permettre aux petites équipes de marquer des gros points lors des GP 50 pts et même lors de l’ultime manche à 100pts. Sachant que le championnat des constructeurs est devenu le plus important, cette idée permet de mettre à la fois en avant les pilotes et offrir une chance aux équipes de milieu de grille de sauver leur saison et rendre l’ensemble équitable.

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