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Le piège de l’accord du GP de Corée

Corea GP 2013 F1La situation du Grand Prix de Corée pour son retour en 2015 est expliqué de deux manières : la première étant de justifier l’introduction d’un 5ème moteur pour les équipes et la seconde de toucher une pénalité. Mais la réalité est un peu plus complexe.

Depuis avril 2012, le destin du circuit de Yeongham ne lui appartenait plus. Les pertes financières sur l’ensemble de la période 2010-2016  étant fixées à 248,5 millions d’euros par le Business Plan de son promoteur. Abyssal. Une redevance fixée à 30 millions d’euros annuels et une augmentation de 10% par année. Sauf que le GP de Corée, comme le GP du New Jersey et le GP d’Inde dispose d’une spécificité que Bernie Ecclestone accordait à l’époque, mais plus aujourd’hui, pour les nouveaux contrats promoteurs.

La tolérance du GP de Corée (et la récente possible réintroduction du GP d’Inde en 2016) n’a que les limites de la patience de Bernie Ecclestone, qui en même temps est pris au piège de son propre système de l’époque. L’argentier de la F1 a envisagé une course de remplacement à la Corée (Le GP d’Argentine) et sait également qu’il touchera une pénalité. Une pénalité variable selon les sources. Dans un premier temps, le chiffre de 60% de la redevance annuels fixe est annoncé (soit 18 millions d’euros pour la Corée jusqu’en 2016), de l’autre nous entendons que c’est l’équivalent des 10% d’augmentation qui est demandé, soit 4,4 millions d’euros en 2014, 4,8 millions en 2015 et 5,3 millions en 2016. Une somme réaliste en vertu du tarif demandé aux promoteurs, pour uniquement déposé un dossier pour un nouveau circuit : 5 millions de dollars (soit 4 millions d’euros). Par contre…

Par contre, les précédents accords indiquaient que si ces organisateurs versent à la FOM environ 20% de la redevance en avance sur la garantie prévue. Ecclestone, en vertu de ces contrats de l’époque, n’avait pas d’autre solution que de réintégrer la Corée du Sud dans le calendrier 2015. Avec l’espoir, sans certitude, de recevoir le complément dans les délais compatibles avec la publication du calendrier officiel, le 3 décembre 2014 (via la mention « à confirmer » de la FIA). La réaction d’Ecclestone dix jours plus tard, indique que l’implication de la Corée du Sud dans le calendrier n’est donc pas justifié à 100%  (financièrement) comme cela devait être prévu. La théorie de l’abandon est donc de rigueur.

21 Octobre 2014. Le gouvernement de Séoul a annoncé son soutien pour des compétitions de Tuning, devenu très populaire dans le pays. Un marché en expansion selon le ministère des transports (380 millions d’euros en 2012 et près d’un milliard d’ici 2017, soit plus qu’aux USA et même au Japon). Les courses se déroulant sur le circuit de Yeongham. Peu de temps après, l’annonce de ce soutien, le retour au calendrier 2015 du GP de Corée a été annoncé. Pourquoi les promoteurs ont versé l’équivalent d’environ 6 millions d’euros pour obtenir un retour au calendrier ? Pour deux raisons,  en Mars 2012, Bernie Ecclestone a signé une extension de contrat jusqu’en 2021 avec les promoteurs et le gouvernement de Seoul (via un accord public-privé). Cet accord s’accompagnant de forte réduction de la redevance (près de 50%), mais également d’un soutien de l’industrie du pays. L’implication d’une économique du tuning est un prétexte nouveau. Enfin, l’idée étant de profiter des largesses gouvernementales, qui est devenu clémente avec l’automobile depuis cette année 2014. La dette du circuit est assumée par Séoul (depuis 2012), qui dès le 5 décembre avait exprimé son étonnement: « On ne nous a pas donné de préavis. La FIA vient d’annoncer la course, même si nous avons déjà exprimé notre position sur les difficultés d’accueillir une course l’année prochaine. » a déclaré un responsable du bureau sportif du gouvernement à l’AFP. Dans un partenariat public-privée, le privée organise et le public paie la facture.

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[Sportune] – 2 milliards le plan de conquête de Mercedes-Benz

Pour devenir champion du monde de F1 2014, le constructeur allemand Mercedes-Benz a consenti des sommes impressionnantes. Sportune vous plonge dans un plan de conquête à plus de 2 milliards d’euros.

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En septembre 2009 Norbert Haug, directeur de Mercedes-Benz Sport, paraphe le contrat de rachat de l’équipe championne du monde BrawnGP pour la modique somme de 162 millions d’euros. A l’époque, dans un contexte de réduction budgétaire. Pour faire passer ce coûteux rachat auprès des syndicats et des membres du directoire de la marque à l’étoile, l’investissement a été bloqué à 50 millions d’euros par an jusqu’en 2014. Un vœu pieux qui n’aura toutefois durée que deux saisons.

L’impossibilité des constructeurs de s’entendre autour d’un budget plafonné, puis sur d’importantes réductions des coûts a perturbé le business model de Mercedes AMG F1. Initialement, l’équipe devait s’auto-financer via le sponsoring et les droits TV des nouveaux Accords Concordes 2013-2020. Mais Red Bull investissant 160 millions d’euros par année dans son équipe, il était clair que pour remporter un titre de champion du monde, l’investissement devait être important. Mercedes-Benz accorda donc un budget 2012 de 200 millions d’euros. Signant le début de son expansion.

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McLaren- De la guerre sourde à la guerre civile

McLaren Abu Dhabi 2014Depuis plusieurs mois une guerre sourde entre Ron Dennis et Mansour Ojjeh perturbe l’avenir de McLaren. Une page risque de se tourner dans les prochaines semaines.

La situation est la suivante : Ron Dennis dispose de 25% du capital du groupe McLaren, Mansour Ojjeh (via TAG) 25% et Mumtalakat Holding les 50% restant. Le plan initial de Dennis était de prendre 50% des parts de chacun pour obtenir la majorité. Premier problème : L’investissement de l’établissement financier du Bahreïn dépendant de la présence de TAG à hauteur de 25%. Ce qui explique la situation actuellement complexe. Ron Dennis souhaite reprendre la part de son ancien associé, mais au lieu de 37.5% c’est 75% qu’il doit reprendre. Ce qui signifie un endettement personnel à hauteur de 480 millions d’euros environ. Trop important pour Dennis qui doit trouver des alliés.

La signature de Fernando Alonso étant acquise, il reste l’annonce d’un sponsor titre. L’idée à Woking est d’annoncer le sponsor avant le duo de pilote. Sauf que l’ensemble est ralenti. La piste Telefonica/Movistar est insistante, mais peine à se concrétiser. Toutefois, le cas du double champion du monde espagnol n’est pas le souci principal. Son équipier relève de la manœuvre d’intérêt.

Jenson Button a le soutien du duo Alonso/Ojjeh qui souhaite un duo fort de champion du monde et parfaitement complémentaire. Tandis que Ron Dennis souhaite garder Kevin Magnussen. L’anglais a changé d’avis devant les circonstances. Les circonstances étant sa situation personnelle dans l’équipe. Sa récente visite au Danemark cachait en réalité une chasse aux partenaires. La banque Saxo Bank (sponsor de Lotus) est la cible prioritaire de Dennis. A la fois comme sponsor et comme partenaire de capital pour appliquer son plan de reprise.

Dans la presse allemande, la rumeur de l’éviction de Ron Dennis pour le remplacer par Gerhard Berger a pris une nouvelle dimension ces dernières semaines. Cette communication semble pilotée par TAG/Mumtalakat.

Aujourd’hui la situation pour Ron Dennis ressemble à un ultimatum : Soit acheter les 25% de TAG (avec les conséquences que cela impose) soit Dennis vend les 25% qu’il détient à TAG. La rupture est totale entre les deux hommes, amis de 30 ans. Il était entendu que le 1er Décembre devait être la date non pas de l’annonce du line-up mais du dénouement de cette guerre civile. La réunion a été reportée en fin de cette semaine. Un changement de vent à Woking. Un Ghibli ou alors un Revolin.

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[Sportune] – Quelle prime peut espérer Lewis Hamilton en devenant champion du monde ?

S'il est sacré champion du monde de F1 2014, Lewis Hamilton recevra une prime de 5 millions d'euros. - @Facebook

Alors que nous sommes bientôt à Abu Dhabi, dernière manche du championnat du monde F1 2014, tous les regards seront portés sur le duel Hamilton – Rosberg car l’Anglais et l’Allemand sont seuls désormais à se disputer le titre. Or l’actuel leader Lewis Hamilton, lorsqu’en fin septembre 2012 il a paraphé son contrat avec Mercedes AMG F1, avait négocié, en plus d’un salaire élevé, une prime importante dans le cas d’un second titre mondial.

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La fin de Marussia F1 Team

Marussia Sotchi Chilton 2014 F1Le sauvetage de Sauber F1 Team avec la signature de Marcus Ericsson et Felipe Nasr contraste avec la chute de Marussia F1 Team. L’exemple même de la double gestion des équipes aujourd’hui. D’un côté un team géré à l’ancienne et uniquement pour la course, n’obtenant ses revenus que par la course (via les pilotes et les droits FOM) et de l’autre une équipe subventionnée par un actionnaire qui a décidé que cela n’en valait plus la peine.

Le transfert des actifs Marussia F1 Team sous la tutelle d’une société nommée Marussia Communications Ltd (basée dans un paradis fiscale) en début d’année,  avait de quoi intriguer. En réalité ce transfert faisait partie d’un plan de cinq années imaginées par Andrei Cheglakovs, l’actionnaire principal de l’équipe: Transformer son équipe en médias.

La première année de développement n’a aboutie sur…rien.

200 personnes seront licenciées. Plusieurs questions demeurent toutefois. La première étant de savoir si en inscrivant l’équipe en 2015, la FIA a-t-elle touchée l’argent de la licence ou a-t-elle agit pour rassurer. Enfin, John Booth et Manor (le nom de l’inscription de l’équipe en 2015) ne vont t’ils pas tenter de revenir l’an prochain. Reste à savoir s’ils bénéficieront des 45 millions d’euros des droits FOM, promis de leur 9ème place cette saison, sous le nom de Marussia F1 Team…

Pendant ce temps, Sauber avec deux pilotes et 42 millions d’euros de sponsorings en 2015, plus des droits FOM nouveaux survivra. Reste à savoir si le Crowdfunding de Caterham fonctionnera…Contraste.

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Le projet secret de Sauber

Sauber 2014La réunion entre Lawrence Stroll et ses avocats face à Peter Sauber et Monisha Kaltenborn dans les bureaux de l’usine d’Hinwill n’a rien donné. Après une première approche informelle, l’homme d’affaire canadien propose un chiffre : 100 millions de dollars canadiens, soit 70 millions d’euros. Sauber n’accepte rien.

L’offre de Stroll s’assortirait d’une condition indiquant que Sauber doit laisser 10 millions d’euros, au titre de partenariat de sponsoring. Une évidence : Dès lors qu’il fallait financer l’équipe suisse par lui-même, l’homme d’affaire canadien n’a pas suivi. Ce n’était pas l’objectif de Peter Sauber.

Quelques semaines plus tard, les avocats de Marcus Ericsson arrivent dans l’usine et un accord est rapidement trouvée. Contre 17 millions d’euros, dont 5 millions d’euros payé à la signature. Une mesure importante pour Sauber. L’argent permettant de payer une partie de la première traite du moteur Ferrari 2015 d’ici la fin du mois d’octobre.

Fort d’un budget estimé par le BusinessBookGP2014 (version française et english version), d’environ 90 millions d’euros, dont 55 millions de droit TV,  la répartition du budget est très simple : le sponsoring sert à payer le moteur, les droits FOM servent à financer la saison. Mais pour la saison 2015 ce ne sera plus la même chose.

Actuellement 10ème du championnat du monde, Sauber touchera environ 40 millions d’euros l’an prochain. Une baisse de 15 millions d’euros qui doit être comblé. L’apport d’Ericsson est une étape. La seconde viendra de Van der Garde qui devra apporter 12 millions d’euros l’an prochain pour obtenir le volant. L’objectif est d’avoir un budget tournant autour de 85 millions d’euros pour l’an prochain.

Mais ces mesures sont des mesures de survie. Il y a deux ans, Peter Sauber a eu plusieurs réunions avec les responsables du Groupe Volkswagen. Audi utilise depuis plusieurs saisons sa soufflerie d’Hinwill. Le lien est présent. La rumeur de l’arrivée en Formule 1 de la marque allemande à l’horizon 2016 vient de loin, mais semble sérieuse. Elle est souhaitée par Sauber qui espère un rachat de son équipe par un constructeur. Cette vision long terme a été prononcée en 2010, lors de la reprise de l’équipe après l’épisode BMW.

Après un court-métrage avec Mercedes (1993/1994), un Blockbuster avec BMW (2006-2009), Audi bouclera la boucle à Hinwill. Dans l’espoir.

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Les côtés obscures de Caterham

La situation de Caterham est des plus complexes. La reprise en Juillet par un consortium du Moyen-Orient, sous les conseils de Colin Kolles et piloté par Manfredi Ravetto, avait déjà une particularité énoncé dès le départ de Christijan Albers.

Caterham CT05 Singapour 2014

L’ex-pilote hollandais, éphémère directeur sportif de Caterham, avait indiqué que l’objectif 2014 était de sauvegarder l’équipe,  la réformer pour ensuite trouver le financement pour la saison 2015. Ce qui laissait déjà penser que la reprise du team de Leafeld n’était pas seulement d’ordre financier mais aussi juridique.

L’émergence de la société Caterham CF1GrandPrix Ltd, crée le 29 Août 2014, éclaircie un peu le tableau sur le deal entre Tony Fernandes et ce consortium.

Visiblement les actifs corporels de l’équipe semblent être détenus par Caterham Sport Limited. Mais les actifs non corporels, c’est-à-dire : l’engagement officiels de l’équipe dans le championnat du monde FIA, le nom officiel des voitures, appartient à la société mère 1Malaysia Racing Sdn Bhb.

Nous pensons que le deal entre les deux parties, demande à la société Caterham Sport Limited de gérer l’écurie jusqu’à la fin de la saison 2014 pour le compte du consortium.

L’hypothèse est simple. Fernandes via la société 1Malaysia Racing Sdn Bhb prêtent une partie de ses actions au consortium (par exemple 75%), qu’il détient dans la société qui était Caterham Sport Ltd (ex 1 Malaysia Racing Team Ltd au capital énorme de 100 £),  le consortium injecte de l’argent dans le budget du team en échange d’actions supplémentaires (en cas de réussite de la mission de redressement). Cet argent provient d’un prêt bancaire et doit couvrir le premier dépôt 2015 du moteur Renault et quelques millions pour boucler la saison, soit environ 12 millions d’euros. A partir de là,  les nouveaux patrons évitent la liquidation de l’équipe et pilotent le redressement.

Mais le consortium n’est que le patron d’une équipe en dépôt de bilan. Si le redressement est positif, les actions prêtées deviennent propriété du consortium et le solde des actions obtenues via un prêt seront payés au prix de la valeur de l’équipe (souvent plus qu’au départ). Tout le monde y gagne. Cette solution permettant à Fernandes d’éviter la mise en liquidation judiciaire de son équipe et de gagner un peu d’argent à terme. Elle préserve aussi au mieux les intérêts des créanciers en renégociant les dettes du team. Généralement cette manœuvre, déjà vu dans l’industrie dans les années 80, ne dure qu’une année.

Caterham CF1 Grand Prix Ltd semble être l’outil de ce montage particulier et se substituera à Caterham Sport Limited. A moins que ce ne soit réellement que le début du prochain montage financier autour de l’équipe. A la manière de ce qui avait été entrevue dans les années 90 avec Prost GP. Une cascade d’holdings…

NOTA : Caterham Sport Limited est officiellement désigné aujourd’hui en faillite. Selon les informations du liquidateur, Smith & Williamson, la dette est d’un montant d’environ 19 millions d’euros (£15m) principalement contracté auprès de la banque Exim Bank en Malaisie.

NOTA 2:  Le consortium du moyen-orient ayant repris Caterham F1 Team est représenté via la société Engavest SA (cité dans les médias). Sauf que cette société a changée de nom début septembre pour se nommer CF1 Grand Prix Holding SA…. http://www.moneyhouse.ch/fr/u/venus_ag_CH-170.3.028.786-1.htm

A lire en complément :

http://www.caterhamf1.com/news/2014/caterham-f1-team-statement-(1)

http://www.crash.net/f1/news/210080/1/f1-exclusive-ravetto-says-fernandes-back-in-control.html?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rss

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L’accord du dédit Lotus-Renault

Lotus Renault Sotchi 2014Le contrat entre Lotus F1 Team et Mercedes-Benz  avait été signé en juin, mais sa conclusion a attendu quatre mois pour se matérialiser. La cause principale étant de trouver un accord avec Renault Sport F1. Le duel a semblé âpre car le constructeur français ne souhaitait pas faire de cadeaux à son ancien partenaire.

Les discussions entre Renault Sport F1 et Lotus F1 Team ont principalement évolué sur le meilleur compromis possible. Ayant un contrat ferme pour 2015 et 2016, le constructeur français demandait la signature d’un dédit. Le modèle de la marque française étant le manufacturier anglais Cosworth qui a obtenu 91 millions d’euros sur la période 2010-2013 en perdant des partenaires, Renault était bien décidé à faire payer Enstone pour la séparation et même un peu plus.

Le modèle économique de la marque au losange en Formule 1 étant basé sur quatre clients, Cyril Abiteboul a indiqué que la parte de l’équipe d’Enstone n’avait aucune incidence dans l’avenir de Renault Sport F1. Le discours est le même que Mark Gallagher pour Cosworth lorsque Team Lotus (aujourd’hui Caterham) a quitté Cosworth pour signer avec Renault fin 2010. Reste à définir les modalités du coût du dédit entre Lotus et le constructeur français.

Entre 2015 et 2019 le coût des unités moteurs devant baissé en fonction du gel moteur (avec l’objectif d’atteindre un coût unitaire en 2019/2020 autour de 8,5 millions d’euros sur le cahier des charges). Le dédit se calculera en fonction de cet aspect. Mais, la pression de Renault et Ferrari pour obtenir un délai sur le dégel moteur bouscule le chiffre. Car si non plus 8% du moteur est gelé en 2015 (puis 23% en 2016 et 2017, 35% en 2018 et 95% en 2019 comme l’indique le règlement FIA) mais 48% comme souhaité par Renault ou 15% comme le souhaite Ferrari, le prix de la location moteur n’est plus la même.

Lotus F1 Team, selon nos estimations devra donc payer un dédit d’environ 35 millions d’euros à Renault pour séparation de contrat. En contradiction avec ses annonces d’équilibre budgétaire, les actionnaires de l’équipe d’Enstone ne sortiront pas l’argent d’un coup, mais procéderont comme à l’heure habitude en calquant l’accord en fonction des précédents deals avec Renault (voir ici), il n’est pas impossible qu’un étalement sur plusieurs années ait été choisi entre les deux parties. Rassurant le constructeur français d’une part et facilitant d’autre part les finances exigües d’Enstone

Selon nos estimations Lotus F1 Team paiera un dédit de 35 millions d’euros à Renault Sport F1 étalé sur une durée comprise entre 2015 et 2017, soit un premier paiement compris de 10 millions d’ici la fin de saison 2014 et un règlement de 8 à 9 millions annuels sur la période 2015/2017.

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Vers un retour des contrats très court termes pour les top pilotes

Jenson Button Singapour 2014 F1Les premières rumeurs autour du futur contrat de Sébastian Vettel avec Ferrari d’une part et d’autre part celui entre Fernando Alonso et McLaren-Honda d’autre part, vraies ou fausses, lèvent un détail important pour les champions du monde à l’avenir. Le retour des contrats très court termes.

En annonçant son départ à la fin de l’année 2014, Sébastian Vettel met ainsi fin au contrat de 4 saisons (avec l’année 2015 en option) qu’il avait signé avec Red Bull courant 2010. De son côté Fernando Alonso avait signé un premier contrat avec Ferrari de trois années, puis une extension de quatre ans (2 ans + 2 ans). Jenson Button a signé avec McLaren un contrat de trois saisons dont la dernière est pour cette saison et la prochaine en option). Enfin, Lewis Hamilton a signé un contrat de deux saisons fermes et l’année 2015 est en option.

Depuis la crise économique frappant la F1 au début de la décennie les contrats de 5 ans (souvent 3 ans fermes et 2 ans en option) ont fait place à des contrats de 3 ans (2 ans fermes et une en option).

Lorsque Kimi Raikkonen a effectué son retour en 2012 chez Lotus, son contrat n’était qu’à l’année. Un détail unique pour un pilote de ce calibre. Chez Ferrari  le champion du monde 2007 a signé sur le papier un contrat de deux saisons (2014 et 2015), mais une option particulière aboutie à la condition suivante : A compter d’une date indiquée (estimée au 31 Juillet, mais finalement reporté au 30 Septembre), si Ferrari ne figure pas dans les trois premiers du championnat des constructeurs, le pilote pourra partir ou redéfinir son contrat. Ainsi, le contrat de Kimi Raikkonen est donc de 1 ans + 1 ans en option. Comme lorsque Fernando Alonso avait réalisé lors son retour chez Renault en 2008.

A la différence que lorsque le double champion du monde espagnol avait fait son retour à Enstone, il avait déjà signée son contrat avec Ferrari. Pour Kimi Raikkonen, son retour chez Ferrari était conscient et la durée du contrat estimé comme étant singulière et à l’image du pilote. Sauf que la réalité est bien différente désormais.

Les rumeurs indiquent que Sébastian Vettel va signer, selon nos informations, un contrat de trois ans (2015 et 2016 et 2017) avec la possibilité de sortir à la fin de l’année 2015 de la même manière que le contrat de Kimi Raikkonen, mais également pour 2016.  Côté Fernando Alonso, le magazine Auto Motor und Sport indique que le contrat avec McLaren-Honda porte sur une durée de deux saisons également. Avec possibilité de sortir de l’accord fin 2015 en cas de mauvais résultats.

Devant l’incertitude techniques des moteurs, l’évolution des contrats s’impose de lui même. Ces rumeurs sont intéressantes car les champions du monde ont de précédent contrat portant sur un ancien modèle et l’ensemble bouge vers un nouveau modèle plus court pour contre-carrer l’incertitude technique. Mais cela a aussi une incidence importante sur le salaire. Car plus la durée du contrat est courte, plus le salaire est important. Surtout le salaire de la première année. La nuance est à souligner, car en fonction des performances de l’année 1, les années 2 et 3 du contrat verront le chiffre du salaire souvent inférieur ou égal à l’année 1.Ce qui explique l’explosion des rémunérations annoncés pour Vettel et Alonso dans les rumeurs.

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Daniel Ricciardo gagne plus en primes qu’en salaire

Prime au talent pour la star montante de la F1 2014, Daniel Ricciardo - @Facebook

C’est la nouvelle star de la Formule 1, fort de trois victoires, dont deux consécutives. Daniel Ricciardo était jusqu’à présent une excellente affaire pour Red Bull Racing. Etait, car désormais, l’australien coûte cher à son écurie.

Quand Ricciardo a signé son contrat avec Red Bull Racing, il a en effet accepté de n’être rémunéré « que » 750.000 euros sur l’année 2014, à condition qu’il soit augmenté en 2015 s’il était performant. La prolongation ayant été activée dès le début de l’été, Riccardo sera toujours présent dans l’équipe autrichienne, la saison prochaine. Reste que si son salaire actuel est bas, ses primes sont, elles, plutôt importantes.

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