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Lutte de pouvoir entre Genii Capital et Ruhan chez Lotus F1 Team

Andrew Ruhan, directeur de Lotus F1 Team et partenaire de Genii Capital souhaite appliquer sa vision dans les murs d’Enstone. Une ingérence qui perturbe l’ordre du côté du duché du Luxembourg ou l’influence de la rue Peternelchen, siège de Genii Capital, commence à vaciller.

Le 23 janvier 2014, le papier est signé par Gérard Lopez et Eric Lux en qualité de gérant de la société Gravity Motorsport SARL (filiale de Genii Capital) est très clair. Il permet au cabinet d’avocat conseil JAG Shaw Baker de trouver un investisseur, via un mandat de six mois. L’objectif est d’écouler 9% du capital  de Lotus F1 Team pour 8,2 millions d’euros et assurer progressivement l’avenir de l’équipe, après l’échec des discussions avec l’obscur consortium Quantum Motorsport Ltd. Toutefois, Andrew Ruhan clame à qui veux l’entendre qu’il n’y a aucun accord sérieux entre le cabinet d’avocat fondé en Juin 2013 et Lotus F1 Team. Précisant même que Quantum est toujours une option, mais différente. Mansoor Ijaz soutiendra Ruhan pour l’aider dans sa recherche d’investisseurs pour l’équipe. Sauf qu’a ce jeu, chacun a ses armes.

Genii Capital souhaite progressivement céder l’équivalent de 30 ou 40% du capital de Lotus F1 Team (60,7 millions de £), à trois ou quatre investisseurs, afin de garder la maîtrise du bien, mais surtout répartir à plusieurs un investissement devenant insupportable pour un seul propriétaire. Le mandat délivré le mois dernier au cabinet d’avocat, ainsi que le deal avec les propriétaires de la société russe Yota, sur les mêmes bases économiques, sont des signes de cette stratégie des actionnaires luxembourgeois. De l’autre côté de la face d’Enstone, le contrôle d’Andrew Ruhan est de plus en plus important, depuis son arrivée dans la galaxie du team en Avril 2013. Sa prise de participation de 2% n’est qu’anecdotique. L’homme d’affaire (spécialisé dans l’immobilier) et businessman ami de Gérard Lopez, au passé trouble, a accepté de garantir un investissement de 75 millions d’euros environ pour Lotus F1 Team, en échange d’une promesse d’avoir un remboursement (avec intérêts) à la clôture du deal avec Quantum. Une somme qu’il compte bien récupérer d’ici la fin de cette saison 2014, selon plusieurs informations que nous avons recueillis. Les départs de Patrick Louis, puis d’Eric Boullier ont donné de plus en plus d’influence à Ruhan dans les murs d’Enstone, en plaçant un homme de son entourage, Matthew Carter, CEO de Lotus F1 Team. Aujourd’hui, Andrew Ruhan a le véritable contrôle de l’équipe, alors que Genii Capital dispose de la majorité du capital et compte appliquer son plan pour l’avenir.

Un plan très simple, l’objectif est de réduire le budget l’équipe de 24% dès 2014, de réduire les effectifs à 450 employés. L’objectif est simple : Devenir rentable et augmenter la valeur économique du team de 25 à 30% pour une vente prochaine. Simpliste.

L’avenir de l’usine d’Enstone se joue aujourd’hui. Au milieu de cette lutte de pouvoir entre Genii Capital et Andrew Ruhan qui fait beaucoup de victimes…

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Lotus prépare l’après Quantum

L’ombre de Quantum est désormais loin pour Lotus F1 Team. Une histoire désormais ancienne qui force Genii Capital et son partenaire Adrew Ruhan à s’entreprendre depuis plusieurs semaines afin de combler le déficit de cet accord perdu. Depuis le début de l’année 2014, environ 20% du capital de l’équipe d’Enstone ont été attribué à des investisseurs.

Fin janvier, la société Yotaphone apparait sur les dérives de l’aileron avant de la E22. Le porte parole de la marque russe indiquait alors sur Autosport que ce n’était pas un sponsoring classique, mais un plan d’investissement autour de 10% du capital de l’équipe. Nous pouvons estimer que ce plan est d’une durée de trois années et qu’il est rétroactif à la fin de chaque saison, soit 3% environ pour 2.7 millions d’euros par an.

Le 25 Février, c’est la société JAG Shaw Baker qui obtient un mandat pour trouver un investisseur dans les 6 mois acceptant 9% du capital pour 6,7 millions de £ (8,1 millions d’euros). JAG Shaw a été constituée le 14 Juin 2013 est c’est un cabinet d’avocat conseil en entreprise.

Quantum devait acquérir 35% du capital de Lotus F1 Team. 18% sont virtuellement cédés. Il reste donc 17 ou 18 % à offrir à un investisseur potentiel d’ici l’été 2014.

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Sahara Group sous le souffle du Ghibli

Canton de Shahar à Lucknow, jeudi, une équipe de 6 agents de la police Indienne pénètrent dans la maison de l’homme d’affaire Subrata Roy avec un mandat non libératoire sous caution de la cour suprême d’Inde, pour non-comparution au tribunal. La Securities and Exchange Commission Indienne (SEBI) avait demandée à la société Sahara  Group de rembourser plus de 200 millions d’euros envers des investisseurs, ce que la société a échouée à réaliser à plusieurs reprises.

L’homme d’affaire n’était pas dans sa résidence de 270 hectares à Dehli, il était auprès de sa mère mourante de 92 ans, expliquant sa non-comparution. Toutefois son procès aura lieu le 4 Mars. L’affaire porte sur deux sociétés de Sahara Group, Sahara India Real Estate Corporation and Sahara Housing Investment Corporation qui sont interdites de lever des fonds par vente de biens ou vente de titre depuis 2011. Ce qui provoque des problèmes de liquidités pour Sahara Group.

Subrata Roy affirme avoir déboursé en Aout 2012 l’équivalent de 52 millions d’euros à la SEBI, mais cette dernière lui a aussi demandé de rembourser 100 millions d’euros en Janvier 2013. En vain. Depuis lors l’homme d’affaire indien n’a pas le droit de sortir de son pays et semble gagner du temps.

Sahara Group est actionnaire à hauteur de 42,5% de Force India et son nom est largement présent sur les pontons des monoplaces indiennes.

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Lotus F1 Team assign 9% of its capital

Le 25 Février 2014 il y a eu une activité dans le capital de Lotus F1 Team. En effet, l’équipe a vendu 9% de son capital à une société anglaise d’investissement.

Selon les documents de Compagnie Houses, 6,744,444 actions à 1£ ont été cédé à un certain Andrew Gay, co-fondateur de JAG Shaw Baker une société conseil d’entreprises créée en Juin 2013. Cet accord expirera dans 6 mois et c’est un deal intermédiaire entre Genii Capital et la société JAG Shaw afin de permettre à Lotus F1 Team de trouver un autre investisseur courant 2014.

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On 25 February 2014 there has been activity in the capital of Lotus F1 Team. Indeed, the team has sold 9% of its capital to an English investment company.
According Compagnie Houses, 6,744,444 shares at £ 1 were transferred to Andrew Gay, co-founder of JAG Shaw Baker a law firm dedicated to advising entrepreneurs, companies and investors in high-growth industries.This agreement will expire in 6 months and it is an intermediate deal between the company Genii Capital and JAG Shaw, to allow Lotus F1 Team to find another investor in 2014.
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Abu Dhabi-Montezemolo link

Il est intéressant de constater le rôle actif de Luca di Montezemolo dans le rapprochement entre Alitalia et Etihad Air. Le directeur général de la compagnie aérienne italienne, Gabriele Del Trochio a salué l’implication du président de Ferrari dans le rapprochement entre les gouvernements Italien et Abu Dhabi. L’objectif est de permettre à la première de survivre grâce à la seconde, sur un modèle semblable à ce qui avait été fait entre Air France et KLM en 2009 (la compagnie franco-hollandaise dispose d’ailleurs de 25% du capital d’Alitalia). Les discussions auront une conclusion d’ici3 à 4 semaines.

Pourquoi Luca di Montezemolo est impliqué dans ce dossier ? La réponse est simple. Il connait les coutumes d’affaires des Emirats. En 2010, FIAT a racheté 5% du capital de Ferrari qui appartenait encore à la société Mubadala Capital. Une entreprise d’Abu Dhabi a été sponsor, avec Etihad de la Scuderia Ferrari entre 2008 et 2010. Mais, il n’est pas impossible que cette implication cache un intérêt autre. Un retour d’Etihad comme sponsor de la marque italienne à l’avenir ?

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It is interesting to note the active role of Luca di Montezemolo in the rapprochement between Alitalia and Etihad Air. The Director General of the Italian airline , Gabriele Del Trochio , welcomed the involvement of the President of Ferrari in the reconciliation between the Italian government and Abu Dhabi. The objective is to build a company on the same model between Air France and KLM in 2009 ( Franco -Dutch company also has 25% of Alitalia’s capital). The discussions will be a conclusion by 3-4 weeks.
Why Luca di Montezemolo is involved in this issue? The answer is simple. He knows the business of customs Emirates. In 2010, FIAT acquired 5 % stake in Ferrari still owned Mubadala Capital. A company of Abu Dhabi and Etihad Airway , which was a sponsor of the Scuderia Ferrari between 2008 and 2010. But it is not impossible that this involvement hides another interest. Etihad Airway a return as sponsor of Ferrari in the future?
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Le plan de Haas pour la F1

Le 10 Février 2014, Gene Haas dépose sa demande officielle et expose son projet à la FIA afin d’entrer en Formule 1 à l’horizon 2015. Nous pouvons vous dévoiler une partie du projet.

Nous savons que l’homme d’affaire américain discute avec Ferrari pour la fourniture moteur et avec Dallara pour la fourniture du châssis. Mais nous pouvons vous indiquer que la future équipe américaine sera basée au Royaume-Uni, mais il n’est pas impossible qu’il existe une base aux Etats-Unis, à Charlotte, à terme. Il existe plusieurs correspondance entre l’Etat et Munich (une des deux bases de voyages de la F1 avec Londres).

L’autre point intéressant concerne le choix des pilotes. L’idée est d’avoir un line-up composé d’un pilote d’expérience et un pilote apportant un budget (environ 10 millions d’euros). Selon nos estimations, le projet aura besoin d’un budget d’environ 85/100 millions d’euros pour être viable.

Il est entendu que si l’introduction dépasse le mois de Juin 2014, le projet serait clairement abandonné. Sachant que Bernie Ecclestone n’est absolument pas favorable à ce projet selon plusieurs échos.

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On February 10, 2014, Gene Haas presents his project to enter the FIA Formula 1 2015. We can reveal part of the project.
We know that the American businessman chats with Ferrari for the motor supply, and for the provision of Dallara chassis. We can tell you that the future team will be based in the UK, but it is not impossible that there is a basis in the United States, Charlotte, term.
Another interesting point concerns the choice of drivers. The idea is to have a line-up consisting of an experienced driver and a driver making a budget (approximately €10 million).
According to our estimates, the project will require a budget of about € 85 / 100 million to be good.
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Autour de la nouvelle équipe 2015

Le 28 Février prochain, la FIA annoncera la prochaine équipe à entrer dans le paddock en 2015. Deux hypothèses se dessinent dans les coulisses.

Jean Todt, comme Max Mosley, souhaite une ou deux nouvelles équipes sur le même modèle que Caterham, Marussia et HRT. Des équipes indépendantes. Sauf que pour la première Tony Fernandes a injecté 160 millions d’euros entre 2010 et 2014 contre zéro point au championnat du monde des constructeurs. Marussia a investi 105 millions d’euros depuis 2011, en vain également. HRT n’a pas été plus loin que la troisième saison. Ainsi, le projet américain Haas basé sur un ensemble technique Dallara/Ferrari ressemble beaucoup à celui de Midland en 2006. Tandis qu’il est entendu que le projet roumain reprendrait les plans d’HRT, ainsi que la base technique.

Sauf que Bernie Ecclestone a mis des conditions. Il faudra que les nouveaux venus déposent 20 millions d’euros sur un compte comme garantie financières. Mais, Mister E va plus loin en proposant de n’avoir que 8 équipes proposant trois voitures chacune. Toutefois en coulisse le souvenir de l’appel du 11 Décembre, ressemble beaucoup à celui du 19 Mars 2010 qui n’a pas permis d’avoir une 13ème équipe, faute de candidature sérieuse sportivement surtout.  Fin Février la FIA donnera sa réponse.

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On February 28 this year, the FIA will announce the next team to enter the paddock in 2015. Two hypotheses emerge behind the scenes.

Jean Todt as Max Mosley wants one or two new teams on the same model as Caterham , Marussia and HRT . Independent teams . Except for the first Tony Fernandes has injected € 160 million between 2010 and 2014 against zero at the world championships . Marussia has invested € 105 million since 2011 , also in vain . HRT has not been beyond the third season. American Haas project based on technical set Dallara / Ferrari resembles that of Midland in 2006. While it is understood that the Romanian project would take the HRT plans and technical base.

Except that Bernie Ecclestone has put conditions. It will require new teams settle 20 million euros on an account . But Mister E goes further by proposing to have only 8 teams offering three cars each. However behind the scenes the memory of Appeal December 11, 2013 , is very similar to the March 19, 2010 which did not have a 13th team , lack of serious applications . Late February FIA give his answer.

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Le sponsor investisseur

Les difficultés des équipes à trouver des sponsors engagent des démarches de partenariat entre une entreprise et un team assez extrême.

Il est entendu que les propriétaires de YotaPhone ont pris une participation dans Lotus F1 Team, en échange d’une apparition sur les dérives de l’aileron avant des futures machines de l’usine d’Enstone. La pratique n’est toutefois pas nouvelle, même si elle n’est pas très répandue dans le milieu. C’est même arrivé une seule fois dans l’histoire.

Retour en 2005. BMW prend le contrôle de l’équipe Sauber contre 50 millions de dollars. A l’époque le team suisse est détenu à hauteur de 63% par le Crédit Suisse et 37% par Peter Sauber. Afin que le constructeur allemand devienne le propriétaire majeur (80%) de l’équipe la banque a proposée un deal novateur : Un sponsoring gratuit en échange d’une rétrocession de ses parts sur une période de trois ans. Ainsi Crédit Suisse était visible en 2006, 2007 et 2008 sur les monoplaces (espace d’une valeur de 32 millions de dollars total), tandis que ses parts dans le capital de Sauber réduisaient au profit de BMW. Réellement l’achat de l’équipe Sauber n’a coûté qu’une dizaine de millions de dollars.

A la différence du deal entre Genii Capital et Renault Sport conclu en 2011, rétrocédant les 25% du capital détenu par la société française dans le capital de l’équipe d’Enstone en trois temps et un total de 20 millions d’euros environ en cash. Nous avons affaire à de l’achat d’espace sur le long terme en échange de 10% du capital. Sachant que cet emplacement sur les dérives de l’aileron avant coûte  2,5 millions d’euros par an, l’accord est donc d’une durée de trois à cinq ans environ.

Après la commission sur un deal important (voir Caterham/AirAsia), après l’investisseur entrant dans le capital d’une équipe mais offrant un sponsoring séparé (Red Bull, Force India, Mercedes), nous avons ici un sponsor qui est directement un investisseur et qui obtient de la visibilité en échange de son investissement dans le capital. Une évolution nouvelle qui pourrait être une solution afin de séduire les sponsors des pays émergents, souvent la propriété d’homme d’affaires.

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Vendre des droits sponsorings à un tiers

Alors que le Football met sur la table le sujet des entreprises tiers qui investissent dans les joueurs. Il y a quelques temps la Formule 1 a eu une affaire mettant en cause Anthony Hamilton pour une histoire de sponsoring, fonctionnant d’une manière assez similaire que les tiers dans le Football. La question étant de savoir si ce processus est une bonne solution ?

A partir du moment où l’arrêt Bosman a été mis en place en 1995 dans les transferts du football, immédiatement des entreprises n’ayant qu’un simple intérêt commercial et non sportif, sont entrés dans le jeu de l’économie football. Surtout pour acheter des joueurs sud-américains. Le principe est simple : Une société A achète à un club A les droits commerciaux d’un joueur pour 1,5 millions d’euros. La société A vends ensuite le joueur à un club B pour 3 millions d’euros, sans que le club A ne touche quoi que ce soit dans le transfert.

L’affaire devient plus complexe lorsqu’il y a un club qui dispose de 50% des droits commerciaux d’un joueur, comme cela a été récemment le cas dans l’affaire du transfert du joueur brésilien Neymar – FC Santos et du FC Barcelone. Mais ceci est une autre histoire.

En décembre 2013, le père de Lewis Hamilton et agent sportif, Anthony Hamilton a été pris dans le tourbillon judiciaire qu’il avait engagé autour des droits du pilote écossais Paul di Resta. Durant l’instruction nous avons appris qu’Hamilton, via la société Belir Associate, basée dans les îles Verges, avait acquit les droits auprès de Force India d’un sponsoring exclusif d’une boisson énergisante pour 1 million d’euros, pour les revendre ensuite à une société indienne d’Energy Drink, Go Fast pour 2 millions d’euros. Sauf que l’accord n’a jamais eu lieu.

En somme, Hamilton a acquis pour 1 million d’euros le droit de sponsoring exclusif de Boisson énergisante auprès de Force India, pour revendre ces droits 2 millions d’euros une boisson (comme son contrat le stipulait) afin de devenir sponsor de l’équipe indienne et Hamilton d’empocher 1 million de marge.

Ce n’est pas temps l’affaire qui est intéressante mais son contenu. En 2009, Virgin souhaitait acheter l’intégralité de les espaces sponsors de Brawn GP pour 30 millions afin d’en vendre pour 60 millions chaque année et faire une jolie marge. Ross Brawn avait refusé, préférant vendre son équipe à Mercedes-Benz quelques mois plus tard. Toutefois, ce sponsoring « parent » est visible aussi chez Ferrari avec Marlboro, mais ici nous traitons de manière différente. L’affaire Hamilton-Di Resta révèle que les équipes peuvent vendre à des sociétés tiers des droits en fonction d’un secteur de marché pour un sponsor secondaire (banque, boisson énergisante etc…) pour quelques millions seulement.

Imaginons que cette pratique soit courante à l’avenir. Une société marketing approche une équipe et lui propose de lui racheter pour une certaine somme les droits commerciaux encadrés d’un secteur en particulier. Cette société va ensuite faire les démarches pour vendre ses droits acquis auprès d’une marque deux fois plus chère. La solution idéale pour des petites équipes qui pourrons arrondir leurs budgets, mais symptomatique d’un système à la dérive…

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La théorie de l’évolution fausse de la Formule 1

« La Formule 1 a une place pour tout le monde, mais nous ne sommes pas la soupe populaire. S’il y a des problèmes financiers, ils ne peuvent être résolus que par des moyens financiers. » lance Dietrich Matershitz, fondateur de Red Bull au journal Welt am Sonntag. La remarque est cinglante et relance le débat sur les réductions des coûts. Le milliardaire autrichien répond donc de la manière dont la Formule 1 a toujours répondu : la sélection naturelle.

Déjà en 1979, Bernie Ecclestone tenait le discours des budgets trop importants, qui ont explosé avec l’arrivée des constructeurs dans les années 80/90 et s’envoleront dans les années 2000. Depuis 1950, aucune équipe n’a survécu en réalité. Ferrari a été reprise par FIAT en 1969, pour justement résister à l’augmentation des budgets et Williams est introduit en bourse depuis 2012. Même, McLaren qui est née en 1963, mais a été reprise en main par Ron Dennis en 1980. Si Marlboro n’avait pas provoqué une fusion entre deux entités, l’équipe ne serait probablement plus aujourd’hui. Red Bull est issue des cendres de Stewart/Jaguar et Toro Rosso de Minardi.

Auparavant, Ecclestone pouvait maintenir son plateau en avançant de l’argent des droits TV, établissant des prêts à taux zéro ou encore racheter une équipe. L’équilibre et l’image en dépendait. Aujourd’hui, simple actionnaire minoritaire il n’a plus la liberté d’avant et les Accords Concordes 2013-2020 lui interdisent désormais de le faire. Le Darwinisme est en marche et cela fera des dégâts.

Par le passé une équipe comme Benetton a été championne du monde avec un budget de 45 millions de dollars en 1995, puis les trophées se sont faits plus rare, alors que le budget était en l’an 2000 de 92 millions de dollars. Idem pour Jordan, 3ème du championnat du monde des constructeurs avec un budget de 70 millions de dollars en 1999 et qui disposait en 2002 de 190 millions. Avant de vendre en 2005, alors que son budget était timidement tombé à 50 millions de dollars… Grandeur et décadence. Les budgets ont toujours été variables en fonction des résultats des équipes. Williams est un exemple frappant.

En 1992, elle disposait de 33 millions de dollars de budget, puis les titres cumulés en 92/93, lui ont permis de signer avec un nouveau manufacturier de tabac et revendiquer 45 millions de dollars et d’augmenter son budget pour tenir en 1997 un glorieux 92 millions de dollars. L’année de son dernier titre de champion du monde. Depuis ? Le budget c’est maintenu à 120 millions avant l’arrivée de BMW qui a permis une explosion jusqu’à 250/300 millions de dollars jusqu’en 2005. En 2006, avec un V8 Cosworth payant, l’équipe avait un budget de 150, puis tournait autour de 200 millions de dollars, avant de retomber autour de 150 millions de dollars aujourd’hui et se battre dans le ventre mou du classement…

Pat Symonds a indiqué qu’il fallait 50/60 millions d’euros pour mettre une équipe et une voiture en place aujourd’hui. La différence avec les 300 millions d’euros de budget de Red Bull, Ferrari et Mercedes AMG ? Les secondes qui séparent une Marussia d’une RBR. Voilà tout. La différence entre hier et aujourd’hui est que la Formule 1 est nettement moins attractive et que vendre une licence, comme l’indique Dietrich Matershitz, est effectivement possible, mais le commerce est fait de tel manière que le but est de faire un bénéfice. Toutefois, l’époque ou 1 dollar représentait 100 ou 1000 dollars n’est plus…

Une société comme Genii Capital a investi depuis 2010 un total de 80/100 millions de dollars dans l’usine d’Enstone (entre rachat et investissement), pour en tirer des pertes et un rachat de dettes pour résultat final. Souvenons nous que Minardi a été repris en 2001 par Paul Stoddart pour 1$ et 20 millions de dette (alors que Fondemetal l’avait reprise pour 25 millions de dollars auparavant) et que Honda a été reprise par Brawn pour 1£ et un budget de 150 millions de dollars en bonus cadeau (alors que le constructeur japonais avait investit 500 millions de dollars dans son rachat).

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