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Ferrari : Rouge intense

Ferrari_SF16Si la communication officielle de la Scuderia indique que le titre de champion du monde est toujours mathématiquement possible, elle masque difficilement les difficultés que Maranello a désormais, de concilier les ambitions d’un groupe automobile et la vision à long terme de la (re)construction d’une équipe de Formule 1.

Deux événements anodins lorsqu’ils sont pris séparément, relèvent du malaise une fois assemblée dans le scénario construisant la nouvelle super production de Maranello. Le premier est l’annonce dans la presse allemande de la volonté de Sébastian Vettel de prolonger son aventure avec Ferrari jusqu’en 2020.  Une volonté dictée par une bonne intention sur le papier. Certes cette annonce démontre le degré d’implication du quadruple champion du monde dans le projet et de sa volonté de devenir champion du monde avec la marque italienne. Mais son calendrier donne un détail nouveau.

En marge du Grand Prix d’Angleterre, Kimi Raikkonen a prolongé son contrat d’une saison (2017) avec Ferrari. Le pilote finlandais a négocié seul, à des conditions allant dans le sens de la Scuderia. Le champion du monde 2007 est un choix par défaut en réalité. La politique pilote n’est pas dicté par Mauricio Arrivabene. Le manager ne gère que le quotidien et le sportif de l’équipe, mais par Sergio Marchionne. Le PDG de Fiat Chrysler Automotive (FCA), a pris le contrôle de la Scuderia Ferrari et inspire sa vision des choses. Entre les murs de Maranello, l’homme fort de FIAT a indiqué que la nouvelle politique des rouges sera de remplacer un champion du monde par un autre champion du monde et meilleur.  Dans l’aspiration du remplacement de Alonso (un champion sur le déclin pour Ferrari), par un jeune et autre brillant champion, Sébastian Vettel. Donc, pour remplacer Kimi Raikkonen, seul Button et Hamilton seront candidat. Excluant la longue liste d’aspirant champion n’ayant plus aucune chance de viser le volant italien.

Le nom a été lâché ; Hamilton. En effet, Marchionne est impressionné par les performances du triple champion du monde anglais. Il estime même qu’il est meilleur que Sébastian Vettel en termes de performance et son image (certes en contradiction avec la Scuderia) entre bien dans le concept de rajeunissement qu’aspire le groupe italo-américain. Cette donnée, importante une fois qu’on en prend connaissance, explique la volonté de Vettel de continuer l’aventure jusqu’en 2020, pour garantir son volant le plus rapidement possible. Mais aussi explique la prolongation de Raikkonen pour une seule année.

En effet, le contrat de Lewis Hamilton, expirant en 2018,  dispose d’une clause spécifique. L’anglais ayant négocié lui-même son contrat avec Mercedes AMG F1, il a souhaité deux années fermes (2016 et 2017)  et une année (2018) sous la forme d’une option lui permettant de sortir dans le cas ou en 2017 il ne serait pas champion du monde. Ainsi, si la saison prochaine est compliquée, il sera libre de parler avec une autre équipe.

Sébastian Vettel dispose d’un contrat de trois saisons (2015/2016/2017) avec la Scuderia Ferrari et Kimi Raikkonen d’un contrat d’une saison (2017). Il faudra bien observer l’attitude et la communication de Maranello dans les prochains mois.

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GP Angleterre 2016 – Paddock Confidences


Manor English GP 2016L’après Kimi Raikkonen chez Ferrari

Alors que le champion du monde 2007 a prolongé son aventure d’une saison avec la Scuderia Ferrari. En coulisse, Sergio Marchionne (PDG de Fiat-Chrysler) estime que le seul pilote pouvant remplacer Raikkonen aux côtés de Sébastian Vettel serait…Lewis Hamilton.

Button et l’avenir
Jenson Button explique qu’il souhaite réaliser encore deux saisons et stopper ensuite sa carrière. Reste la question : rester chez McLaren ou partir chez Williams ? Le champion du monde 2009 estime que trois saisons sans résultats (victoire surtout) émousse un peu son envie de rester à Woking…

Les dossiers de Mallya devant la justice indienne
La justice indienne enquête sur une transaction financière de 200.000 dollars (une rétro-comission?) et datant de 20 ans ! A l’époque, Kingfisher était devenu sponsor de l’équipe Benetton, dirigé par Flavio Briatore. Sauf que l’accord, ainsi que sa transaction n’a pas été signalé auprès de la banque centrale indienne et donc il y a violation. L’affaire doit être jugée le 9 septembre.

Renault augmente ses effectifs
100 personnes seront embauchés à Enstone d’ici la fin de la saison, ainsi que 30 personnes à Viry pour le développement moteur. L’effectif de Renault Sport F1 devrait s’étoffer pour la saison prochaine. L’équipe française vise le Top 5 du championnat du monde constructeur en 2017 et le titre à l’horizon 2020.

Massa et son avenir
le brésilien a remercié en début de saison son agent historique, Nicolas Todt, pour prendre en main sa fin de carrière. Malheureusement les discussions avec Williams pour 2017 sont au point mort.

Le désordre du patron chez Force India
La présence de Vijay Mallya perturbe la communication de l’équipe. L’homme d’affaire indien a affirmé que Nico Hulkenberg serait chez Force India en 2017 et que Sergio Perez avait prolongé l’aventure il y a plusieurs semaines. Toutefois, le pilote mexicain a tempéré les affirmations de son patron, estimant qu’il n’avait rien signé. En effet, la clause de renouvellement automatique, précise que l’équipe doit être dans le top 4 constructeurs fin juillet pour se réaliser. Force India est 5ème actuellement.

 

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GP Autriche 2016 – Paddock Confidences

GP Autriche 2016 F1L’avenir de Sauber
Les salaires de Mai et Juin payé via le mécène suédois de Marcus Ericsson, le reste de la saison sera assumé par un consortium d’investisseurs. Ce dernier dont il semblerait qu’ils unissent des financements provenant des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), prendrait la majorité du capital de l’équipe et garderait l’équipe dirigeante actuelle afin d’assurer la transition (une saison). Le plan de reprise indique aussi le remboursement de la dette sur le terme. Pour le moment les détails ne sont pas indiqués.

Massa et Renault
En coulisse, l’avenir de Felipe Massa est en question. Le pilote a accepté de réduire fortement son salaire pour rester en 2017 et 2018, principalement avec Renault. On parle d’un salaire de 1 million d’euros, ajoutant des primes lui permettant d’obtenir jusqu’à 10 millions maximum. Le constructeur français semble étudier l’opportunité.

Carlos Sainz et Red Bull
Le jeune pilote espagnol est coincé par son contrat Red Bull. Renault ne souhaitant pas investir pour racheter (environ 3 millions d’euros), le contrat de Sainz, ce dernier est condamner à continuer chez Toro Rosso une saison supplémentaire, avant de rejoindre Renault, selon un scénario possible.

Nico et son contrat Mercedes
Le pilote allemand voulait une prolongation de 3 ans à compter de 2017, ce sera finalement deux saisons après son contrat actuel qui se termine l’an prochain. Dans les faits c’est un 1+1 avec option d’exclusivité à la manière de qui se pratique chez Red Bull avec les pilotes, liant ainsi le pilote sur une plus longue période. Mais rien n’est encore signé, car les deux parties ne sont pas d’accord sur le salaire…

Kimi Raikkonen et Ferrari
La pression est sur les épaules du champion du monde 2007. En réalité, ce n’est pas réellement les performances du finlandais qui coince, mais le contrat. Si le salaire (8 millions d’euros selon le BusinessBookGP2016) est bas, les primes permettent à Raikkonen d’atteindre 40 millions d’euros maximum. Une somme jugée exorbitante et que la Scuderia souhaitera voir réduire de 50%.

 

Bakou déjà la fin ? 
L’organisation du GP d’Europe à Bakou a déjà du plomb dans l’aile après une seule édition. Depuis le GP de Bahrein, l’organisation du circuit souhaite faire réviser le contrat pour réduire la durée et surtout le coût. Bernie Ecclestone a proposé un GP de Nuit pour compenser, mais le surcoût ne serait pas assumé par l’organisation, ni par l’Etat Azéri. Un remake de Valencia se profilerait-il ?

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Vers la fin des primes constructeurs en F1 ?

dollarsSelon les plans secrets de Bernie Ecclestone, dévoilés par le journal Times, la fin des bonus pour les constructeurs est dans l’air. Pour équilibrer le système.

Afin de signer les accords Concorde 2013-2020, Ecclestone avait fait le choix de « diviser pour mieux régner. » En obtenant de Red Bull, Ferrari, Williams, Mercedes Benz et McLaren une prime négociée individuellement, obtenue en plus de leur résultat chaque saison. En 2012, lors des négociations l’impasse se profilait. Les constructeurs, à bout de souffle, après une lutte d’arrière garde via la FOTA sur les règlements, souhaitaient obtenir plus d’argents de la Formule 1, estimant que si la réduction des coûts n’était pas la solution, il fallait que la discipline offre plus. Sinon le retrait serait annoncé et dévastateur pour l’empire de Bernie Ecclestone.

En définitive, selon le BusinessBook GP 2016 Ferrari (qui avait déjà obtenu 70 millions de dollars de prime entre 2007 et 2009), a obtenu un total de 111 millions d’euros, Red Bull Racing un modique chèque annuel de 78 millions d’euros, McLaren environ 35 millions, Williams 30 millions et Mercedes AMG F1 environ 54 millions d’euros. Pire, Renault a également obtenu une prime d’environ 30 millions. Au total c’est bien 338 millions d’euros de primes distribuées en 2016 pour seulement 6 équipes.  De l’argent qui sera injecté sur l’ensemble des équipes, à part égale (d’après la première étude de répartition).

Toutefois, si l’idée des primes supprimées est dans l’air, pour équilibrer les forces (chaque équipe touchant 30 millions en plus), en définitive la prime spécifique que touche la Scuderia Ferrari de 90 millions d’euros sera maintenue, selon toute vraisemblance. L’exclusivité du cheval cabré à un prix que Bernie Ecclestone ne souhaite pas dissocier de la discipline.

L’ambition de Bernie Ecclestone dans la nouvelle répartition qu’il imagine est de s’inspirer de la Premier League anglaise. Le club de football qui touche le plus d’argent des droits TV n’a qu’un écart de 1,5 par rapport au dernier. Ce qui signifie qu’appliquer à la Formule 1, cela permettra à une équipe comme Manor de prétendre toucher jusqu’à 80 millions d’euros de droit TV par année. Soit son budget total pour la saison 2016.

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Note du Mardi – Les trois axes d’un transfert pour une équipe

Note du mardiLe nouveau numéro de Champion Magazine (sorti aujourd’hui 21 Juin) met en lumière un épisode des transferts illustrant assez bien les coulisses de la Formule 1 moderne. Surtout l’actuelle, plus médiatique encore qu’il y a 25 ans.

En début de saison 1990, Jean Alesi par l’intermédiaire de son agent Eddie Jordan, obtient un contrat de trois saisons (1991/1992/1993) avec l’écurie Williams-Renault. Ce contrat, devenant une option pour l’équipe anglaise dans le cas ou l’accord l’annonce officielle n’était pas réalisé avant le Grand Prix de France, soit le 8 Juillet 1990.

Plus tard, le pilote français Erik Comas a la promesse du pétrolier ELF (partenaire de Renault), qu’il héritera du volant de Thierry Boutsen chez Williams en 1991, à la condition d’obtenir le titre de champion de Formule 3000. Titre qu’il décrochera en fin de saison.

Enfin, le 15 Juillet 1990, Nigel Mansell est acculé chez Ferrari. Étouffé par Alain Prost, l’anglais à la rage de vaincre. Il fait la pôle position du Grand Prix d’Angleterre. Au feu vert, il se fait dépasser par Ayrton Senna, mais reprend son bien par la révolte, domine les débats, avant d’abandonner sur problème électronique. Alain Prost remportera la course et prendra la tête du championnat du monde pilote. Rentrant à pied, Mansell, jette cagoule et gants aux publics, puis annonce dans la foulée qu’il arrête sa carrière en fin d’année.

Voyant l’opportunité de récupérer son pilote, il faudra toute la persuasion de Frank Williams, bien aidé par la presse britannique pour faire revenir l’homme de l’île de Man sur sa décision.  Laissant Jean Alesi et Erik Comas sur vers d’autres perspectives de carrière.

Cet séquence est représentative d’un épisode de transfert aujourd’hui en Formule 1. Représentant trois des plus influentes convergences dans le paddock : celle de l’agent, d’un sponsor et de l’aura d’un pilote.  

Les trois axes 

De nos jours, un volant compétitif est convoité systématiquement par ces trois composantes. Regardons le volant de Felipe Massa chez Williams : Steve Robertson souhaite placer Felipe Nasr (sans son sponsor Banco do Brazil), Sergio Perez tente via Telmex d’obtenir le volant et Jenson Button, champion du monde 2009 tente de terminer sa carrière dans l’équipe qui l’a vu débuter.  Mais la situation est aussi similaire pour le volant de Kimi Raikkonen chez Ferrari, avec les rumeurs Bottas (via son agent), Perez (via Telmex) et Raikkonen lui-même. Bien que le plus souvent, la rumeur autour du sponsoring est artificielle et principalement destinée à donner de la promotion et de la valeur à l’investissement (le pilote).

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Jean Alesi et une autre époque sur la signature des contrats

Champion magazine spécial F1

La saison dernière, Lewis Hamilton avait maille à partir avec son renouvellement de contrat avec Mercedes AMG F1. Le document de 80 pages, étudié feuille par feuille pendant près de six mois, avant d’être paraphé par le champion anglais. Hamilton souhaitait pas cette démarche s’affranchir d’un agent et maitriser sa carrière, au lieu de la confier à quelqu’un d’autre.

Dans le prochain numéro de Champion Magazine (sortie le 21 Juin), Jean Alesi revient sur sa carrière dans un long entretien. Le passage sur le contrat Williams/ Ferrari de 1991 est révélateur d’une époque quasiment révolue aujourd’hui. Extrait :

« L’histoire [du fameux contrat Williams] est compliquée. En réalité, j’avais signé début 1990 pour trois saisons à compter de 1991. Une clause précisait que le contrat deviendrait une option si l’annonce n’était pas faite au Grand Prix de France en Juillet. Entre temps, en mai 1990, j’ai décliné les avances de Ferrari, me croyant engagé avec Williams. »

Derrière l’histoire du contrat Williams se cachait Eddie Jordan. L’irlandais, qui avait signé un contrat de 5 ans de management avec Jean Alesi, depuis sa saison de champion de F3000, touchait à l’époque 15% des contrats du français. Sauf qu’en Juillet le contrat Williams n’a pas été confirmé…

« Alors j’ai demandé conseil à mon ami Nelson Piquet. Il a pris un papier et commencé à écrire les bases d’un pseudo contrat avec Ferrari. Du n’importe quoi : trois saisons fermes, un salaire énorme, une Ferrari de route par saison. Là-dessus, Flavio Briatore s’est pointé. Il a regardé la page et a commencé à dire que ce n’était pas assez, qu’il fallait ajouter ceci et cela. La secrétaire de l’écurie Benetton a tapé le document et je suis part sur-le-champ dans le stand Ferrari (…) En lisant le papier, le Président Fusaro s’est montré surpris de voir un jeune si dur en affaire. Tu penses ! Il a réfléchi quelques secondes avant de me donner son accord, précisant toutefois qu’une voiture suffisait pour les trois saisons – ma F40, que j’ai toujours – Alors je suis parti voir Frank Williams pour lui montrer la feuille, en promettant de la déchirer s’il me confirmait dans son équipe. Ce qu’il n’a pas fait. »

C’est ainsi que Jean Alesi a signé un contrat de trois saison avec Ferrari, pour un salaire de 4,5 millions de dollars l’année et c’est aussi que progressivement Jean Alesi a quitté les griffes d’Eddie Jordan qui n’a pas touché un sentiment du contrat avec la Scuderia.

Je vous invite à retrouver l’intéressant entretien, ainsi que celui de Jarno Trulli et Erik Comas le 21 Juin dans le prochain numéro de Champion Magazine.

A PROPOS DE CHAMPION MAGAZINE

PRESENTATION
Regard nouveau sur la course automobile, Champion Magazine se distingue d’abord par son élégance et la qualité de son papier. Il privilégie les longs entretiens, les enquêtes, les reportages inattendus et les angles parfois sarcastiques ou décalés. Accompagné de photos d’archives inédites, la revue livre des anecdotes fascinantes sur des personnalités aux noms évocateurs comme Prost, Senna ou Schumacher et s’attarde sur les destins extraordinaires de champions qui font de leur sport un art de vivre…
EN BREF
• Une ligne éditoriale fraiche
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Champion magazine spécial F1
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Le jeu autour de Carlos Sainz Jr

Carlos Sainz Jr L’entourage de Carlos Sainz Jr est très actif. L’ambition est de signer avec un constructeur dès 2017.

L’émergence de Max Verstappen chez Red Bull Racing et sa victoire au Grand Prix d’Espagne a été mal perçue dans l’entourage de Carlos Sainz Jr. Les deux hommes ont eu du mal depuis environ une année à se démarquer l’un de l’autre, l’espagnol estiment que la victoire du hollandais, il aurait pu l’avoir également, sur ses terres. Avec des si…

Durant le week-end du GP du Canada, Christian Horner a fermé la porte à Sainz Jr pour Red Bull Racing en 2017. La communication de l’équipe autrichienne utilise la théorie de la comparaison. Impossible de parler de Sainz, sans parler de Kvyat, comme si le premier servirait de caution pour le second. Une ambiance de non reconnaissance qui pousse l’entourage du jeune espagnol à demander de l’aide à son illustre champion, Fernando Alonso. Le double champion du monde a demandé à son agent, Luis Garcia Abad de veiller sur les intérêts du fils de Carlos Sainz. Abad a donné son avis dans divers médias ibériques pour rassurer sur le futur. Puis la rumeur est apparue.

Dans une interview au magazine Auto-Minute, Alain Prost s’est dit « impressionné » par les performances de Sainz. Précisant que la Scuderia Ferrari devrait remplacer Raikkonen par le jeune espagnol. Un leurre, car Prost ambassadeur Renault de son état ne pouvant agir que pour l’intérêt du constructeur français, les médias espagnols dans l’heure ont annoncé que Carlos Sainz Jr pourrait aller chez Renault Sport F1 en 2017.

Un photo montage montrant Sainz Jr publié par Marca, envahi les réseaux sociaux. En parallèle Frederic Vasseur indique que Renault « cherche non pas un champion du monde de 2006, mais celui de 2020. »  Vasseur ont sondé la situation contractuelle de Sainz chez Toro Rosso et plus largement avec Red Bull. Concrètement, le contrat du pilote est renouvelé chaque année avant le 31 juillet, l’option 2017 ne sera activé que par défaut par la marque autrichienne. La fenêtre est ouverte.

Tellement ouverte qu’en parallèle à l’histoire, Abad avait discrètement sondé la Scuderia Ferrari il y a quelques semaines. Sans réponse de la part de Maranello. L’option Renault et l’ombre Ferrari permettront d’obtenir de bonnes conditions pour le jeune Carlos Sainz Jr à partir de 2017.

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La Note du Mardi : Les cycles des carrières des champions du monde

Note du mardiEn marge du Grand Prix du Canada, Fernando Alonso a lâché les raisons de son implication chez McLaren, plutôt que de continuer chez Ferrari.  Nous projetant dans l’histoire d’une longue carrière d’un champion du monde.

« Le changement était une bonne décision, car il est douloureux de terminer une sixième ou septième saison consécutive derrière Red Bull ou Mercedes. De plus, je voulais avoir un bon souvenir de Ferrari et pas que cela reste une douleur. » indique Alonso à Sport Bild.

L’histoire de Fernando Alonso est intéressante, car elle illustre assez bien la carrière des champions du monde. De nos jours, jamais des champions du monde n’ont eu de carrières aussi longues. Jenson Button réalise sa 17ème saison, Alonso sa 15ème, Raikkonen sa 14ème saison, Hamilton sa 10ème et Vettel sa 9ème. Du jamais vu.

Avant, une carrière en trois cycles

Auparavant la carrière d’un champion du monde était résumée à trois volets de carrière : le premier était un début dans une modeste équipe, puis dans une équipe plus compétitive ou il obtient la victoire. La seconde, il change d’équipe et devient champion du monde et entame une période de domination sur le sport. Puis après une saison difficile, il décide changer d’environnement, avant d’arrêter sa carrière.

Certain comme Stewart et Hakkinen ont préféré stopper à la fin du deuxième volet de leur carrière. Un pilote comme Alain Prost, est revenu pour un quatrième acte. Ayrton Senna est le prototype du cycle de carrière avant sa disparition. Nigel Mansell aussi jusqu’en 1990, avant d’entamer aussi un quatrième volet et même un cinquième qui se terminera en 1995.

Mansell, comme Alonso, Button, Raikkonen, avant l’heure

Si Hamilton entame son deuxième volet de carrière seulement et que Vettel débute déjà son troisième volet. Revenons sur la carrière de Nigel Mansell qui présente un modèle pour les champions comme Alonso et Button, voir Raikkonen.

Le champion du monde 1992 a débuté sa carrière chez Lotus (qui n’était un top team que par l’image à l’époque et moins par ses résultats), avant de signer chez Williams en 1985 et devenir un top pilote se battant pour les titres de champions du monde en 1986 et 1987, avant de partir changer d’air en 1989 chez Ferrari et songer à la retraite, avant d’être relancer par Williams en 1991, devenir champion du monde en 1992, continuer sa domination aux USA en 1993, puis revenir sur quelques courses en 1994 et surtout signer chez McLaren en 1995, avant de quitter la scène.

Lorsqu’il quitte Williams fin 1988 pour Ferrari, le changement de réglementation permet de penser que la Scuderia sera une des favorites pour le titre de champion du monde, tandis que l’équipe anglaise devait utiliser le V10 Renault qui  (logiquement) devait avoir des soucis de fiabilité. Malheureusement pour Mansell, l’arrivée d’Alain Prost va réviser ses choix. Il reviendra chez Williams, enfin compétitive et enchaîna en IndyCar chez Newman-Haas en 1993. Puis son retour chez McLaren en 1995 dans une équipe en développement aurait été intéressante si cela avait été accompagné d’un contrat de deux saisons.

Les champions de nos jours

Fernando Alonso a débuté dans une petite équipe (Minardi), puis dans une équipe qui l’a emmené jusqu’au titre de champion du monde (Renault), avant de quitter pour un challenge plus grand (McLaren) qui sera un échec. Revenir chez Renault pour un intérim avant un nouveau challenge (Ferrari), puis quitter la Scuderia pour revenir à Woking (McLaren) afin de réaliser un nouveau challenge. À chaque fois qu’Alonso change d’équipe c’est avec l’ambition de redevenir champion du monde avec cette dernière (McLaren 2007, Renault en 2008, Ferrari de 2010 à 2014, McLaren de nos jours).

Le cas de Jenson Button est intéressant. Eternel jeune prodige débutant en 2000 chez Williams (alors une équipe en progression), puis chez Renault (aussi en progression), avant de continuer chez Bar-Honda (également en progression), il sera champion du monde en 2009 en suivant le fruit de la progression d’une équipe (comme Fernando Alonso avec Renault). Avant de faire le choix d’un nouveau challenge, avec l’ambition de continuer de remporter des courses (avec McLaren). Button ne souhaite pas réellement redevenir champion du monde, mais remporter des courses. Même cas pour Kimi Raikkonen. Passant d’une petite équipe (Sauber), à un top team (McLaren-Mercedes), puis encore plus grand avec Ferrari (alors dominateur depuis 2000) avec qui il deviendra champion du monde en 2007. Mais depuis son retour en 2012, l’unique ambition est de gagner des courses, un nouveau titre est accessoire désormais.

Les ambitions des champions du monde sont assez différentes dans l’évolution de leur carrière. Alonso débute le 5ème cycle de sa carrière, Button la fin de son 3ème et Raikkonen le milieu de son 4ème. Avec à chaque fois, la recherche de la motivation pour continuer de courir et exploiter l’image du champion du monde qu’ils sont.

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GP Canada 2016 – Paddock Confidences

Canada GP 2016Behind the scènes du contrat de Rosberg
Gerhard Berger a indiqué les coulisses des discussions avec Mercedes AMG F1. Indiquant que le constructeur n’a pas encore fait de choix stratégique sur sa politique sportive pilote. Une fois qu’elle sera défini, l’avenir de Rosberg sera plus clair. Notons que Mercedes AMG F1 tente de jouer la carte Werhlein, ce qui est traduit par la volonté de limiter le salaire de Rosberg.

Toro Rosso like Haas
Le développement de Haas et son potentiel futur, inspire les dirigeants de Red Bull qui estiment que les synergies autour du moteur Renault commun à Toro Rosso et RBR est un axe important. Dès l’an prochain, STR sera pour Red Bull Racing, l’équivalent de Haas pour Ferrari.

La prolongation de Vettel chez Ferrari
Il existe un projet de prolonger le contrat de Sebastian Vettel chez Ferrari jusqu’en 2020. On parle de 105 millions d’euros sur trois ans, soit 35 millions d’euros par année.

Heineken et son investissement en F1
La marque de bière envisage de dépenser 440 millions d’euros sur une durée de 5 ans. Dans la réalité, 220 millions vont être dépenser (soit 44 millions d’euros par année), pour devenir sponsor officiel de la F1 et être sponsor d’au moins deux épreuves (2 ou 3 millions d’euros minimum par épreuve). Le reste de l’investissement, soit 220 millions, sera consacré à la promotion de la Formule 1 sur divers support média.

Carlos Sainz et Ferrari
L’ombre de Max Verstappen rende son ex équipier chez STR, Carlos Sainz Jr assez discret sur le marché des transferts. Toutefois, son entourage a débuté des approchent auprès de la Scuderia Ferrari, via Banco Santander. Pour le moment sans retour favorable.

Formule 1 et JO

Luca di Montezemolo indique qu’il serait favorable à ce que la Formule 1 s’introduise comme discipline Olympique à l’avenir. Mais une autre idée émerge avec une certaine intelligence : organiser un GP de F1 juste après ou juste avant les Jeux Olympique pour capter l’audience et faire la promotion de la F1 et des JO en même temps. Un projet inspiré depuis 2008 par Bernie Ecclestone, depuis les JO de Pekin. A suivre donc…

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McLaren, Gilles Villeneuve et l’affaire Schumacher

Mclaren LogoL’homme n’aimant guère regarder derrière lui et historiquement tourné vers l’avenir. Ron Dennis prend un certain plaisir à observer le passée et dévoilée quelques petites révélations.

Dans une interview pour Formula1.com dans le cadre des 50 ans de McLaren en F1, Dennis indique qu’il avait un accord avec Gilles Villeneuve pour 1983. Alors pilote Ferrari (contre un salaire de 750.000 dollars), le québécois avait déjà été contacté par McLaren en 1979, avant de prolonger avec la Scuderia Ferrari. Mais probablement déçu par le comportement d’Enzo Ferrari dans son duel avec Didier Pironi en début de saison 1982, Villeneuve pensait que son temps était venu de changer. Sa disparition à Zolder avait alors ruiné le projet de Ron Dennis d’associer Niki Lauda et Gilles Villeneuve en 1983.

L’affaire Schumacher

A plusieurs reprises, Ron Dennis a tenté d’obtenir les services de Michael Schumacher. Une fois pour 1994, une autre pour 1996, 1999 et 2001. L’affaire la plus proche était en 1994 et surtout en 1999 ou le pilote allemand avait longuement hésité avant de replonger à Maranello avec succès. Ron Dennis donne sa version de son idylle ratée avec le septuple champion du monde.

« A Monaco, Michael était déjà chez Ferrari et moi avons contenu qu’il sera pilote McLaren. Notre rencontre n’a pas eu lieu durant le Grand Prix, non nous nous sommes rencontré secrètement dans un hôtel à Monaco à un autre moment. Mais, finalement cela n’a pas fonctionné, parce que son agent a insisté sur le contrôle de ses droits d’image. Il voulait essentiellement tout conserver, afin d’obtenir plus d’argent bien sur. Ce fut décevant. »

Les offs savoureux

Puis, en OFF, Dennis a dévoilé un autre épisode moins connu, d’Hakkinen chez Ferrari. Si le premier contact remonte à 1997, en 2001, Luca di Montezemolo a contacté le double champion du monde finlandais, alors chez McLaren pour signer en 2002 chez Ferrari afin d’être l’équipier de Michael Schumacher. Finalement l’histoire a été bloquée par Jean Todt et Schumacher lui-même.

Ron Dennis continua en indiquant que le recrutement de Kimi Raikkonen chez Ferrari en 2007 n’a pas été sans mal pour l’équipe italienne. Michael Schumacher a dit : « C’est Kimi ou moi », le champion allemand a perdu et Luca di Montezemolo a pris le pouvoir dans la Scuderia.

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