Archives du tag : Honda

Vers un retour des contrats très court termes pour les top pilotes

Jenson Button Singapour 2014 F1Les premières rumeurs autour du futur contrat de Sébastian Vettel avec Ferrari d’une part et d’autre part celui entre Fernando Alonso et McLaren-Honda d’autre part, vraies ou fausses, lèvent un détail important pour les champions du monde à l’avenir. Le retour des contrats très court termes.

En annonçant son départ à la fin de l’année 2014, Sébastian Vettel met ainsi fin au contrat de 4 saisons (avec l’année 2015 en option) qu’il avait signé avec Red Bull courant 2010. De son côté Fernando Alonso avait signé un premier contrat avec Ferrari de trois années, puis une extension de quatre ans (2 ans + 2 ans). Jenson Button a signé avec McLaren un contrat de trois saisons dont la dernière est pour cette saison et la prochaine en option). Enfin, Lewis Hamilton a signé un contrat de deux saisons fermes et l’année 2015 est en option.

Depuis la crise économique frappant la F1 au début de la décennie les contrats de 5 ans (souvent 3 ans fermes et 2 ans en option) ont fait place à des contrats de 3 ans (2 ans fermes et une en option).

Lorsque Kimi Raikkonen a effectué son retour en 2012 chez Lotus, son contrat n’était qu’à l’année. Un détail unique pour un pilote de ce calibre. Chez Ferrari  le champion du monde 2007 a signé sur le papier un contrat de deux saisons (2014 et 2015), mais une option particulière aboutie à la condition suivante : A compter d’une date indiquée (estimée au 31 Juillet, mais finalement reporté au 30 Septembre), si Ferrari ne figure pas dans les trois premiers du championnat des constructeurs, le pilote pourra partir ou redéfinir son contrat. Ainsi, le contrat de Kimi Raikkonen est donc de 1 ans + 1 ans en option. Comme lorsque Fernando Alonso avait réalisé lors son retour chez Renault en 2008.

A la différence que lorsque le double champion du monde espagnol avait fait son retour à Enstone, il avait déjà signée son contrat avec Ferrari. Pour Kimi Raikkonen, son retour chez Ferrari était conscient et la durée du contrat estimé comme étant singulière et à l’image du pilote. Sauf que la réalité est bien différente désormais.

Les rumeurs indiquent que Sébastian Vettel va signer, selon nos informations, un contrat de trois ans (2015 et 2016 et 2017) avec la possibilité de sortir à la fin de l’année 2015 de la même manière que le contrat de Kimi Raikkonen, mais également pour 2016.  Côté Fernando Alonso, le magazine Auto Motor und Sport indique que le contrat avec McLaren-Honda porte sur une durée de deux saisons également. Avec possibilité de sortir de l’accord fin 2015 en cas de mauvais résultats.

Devant l’incertitude techniques des moteurs, l’évolution des contrats s’impose de lui même. Ces rumeurs sont intéressantes car les champions du monde ont de précédent contrat portant sur un ancien modèle et l’ensemble bouge vers un nouveau modèle plus court pour contre-carrer l’incertitude technique. Mais cela a aussi une incidence importante sur le salaire. Car plus la durée du contrat est courte, plus le salaire est important. Surtout le salaire de la première année. La nuance est à souligner, car en fonction des performances de l’année 1, les années 2 et 3 du contrat verront le chiffre du salaire souvent inférieur ou égal à l’année 1.Ce qui explique l’explosion des rémunérations annoncés pour Vettel et Alonso dans les rumeurs.

Publié dans Economie, Transferts | Tagué , , , , , , | Commentaires fermés sur Vers un retour des contrats très court termes pour les top pilotes

Note du Mardi – Les 6 étapes du retour gagnant pour McLaren

Le retour de Ron Dennis à la tête McLaren marque un tournant dans l’histoire de l’équipe. Au-delà de la restructuration technique, c’est aussi une restructuration d’image qui se construit sous nos yeux. Une image de come back.

Lorsque Ron Dennis a repris la destinée de l’équipe McLaren en 1980, un nouveau souffle c’est fait sentir autour de trois axes : un axe technique, un axe marketing et un axe sportif.

L’axe technique était constitué par la création du châssis carbone par John Barnard. Offrant une nouvelle image pour McLaren. L’axe marketing tournait autour de la marque de tabac Marlboro, ainsi que plusieurs sponsors haut de gamme. Enfin, l’axe sportif était simple :  Dès 1982, Ron Dennis a convaincu Niki Lauda de revenir et surtout de gagner. Complétant l’image de la nouvelle équipe McLaren.

2014 est une autre ère. Notre monde de communication aujourd’hui est plus complexe que par le passé. Ainsi, pour construire un come back vainqueur, voici les 6 clés.

1 – Devenir une nouvelle équipe

On ne revient pas sur un sentiment de revanche. Cela a été le cas au début du retour de Ron Dennis, évincé de la Formule 1 suite à une guerre interne Ecclestone-Mosley en 2008. Après quelques mois flou, l’ambition est désormais de construire une réputation d’équipe neuve.

McLaren a l’image d’une équipe expérimentée et compétente. Une équipe qui devenait agressive lorsqu’elle gagnait, brouillant l’ensemble. Elle manquait de proximité nécessaire pour donner envie de la suivre. Auparavant, l’image de McLaren reposait sur l’image de ses pilotes.

2 – Constituer une nouvelle équipe

L’arrivée d’Eric Boullier est la marque d’une équipe qui ne souhaite pas rester sur son passé. Entre 2009 et 2013, McLaren était dirigé dans la continuité par Martin Whitmarch. Sans rien apporter et perdant progressivement en crédibilité.

Techniquement le retour de Peter Prodromou s’inscrit dans la lignée du renouvellement que souhaite montrer McLaren.

3 – Comprendre son époque

McLaren c’est retrouvé éloignés de la lutte au championnat dans une période de changement majeur dans la Formule 1. Martin Whitmarch était partisan d’une forte réduction des coûts. Une autre époque. Ron Dennis a récemment indiqué que la Formule 1 devait changer et s’adapter à son époque. S’inscrivant dans l’esprit de compréhension du monde qui entoure la discipline.

Lors d’une récente réunion des chefs d’équipe, Ron Dennis n’a pas été accepté par Bernie Ecclestone. Forçant ce dernier à dire dans la presse que la Formule 1 n’aura pas « ses lumières et son expérience. » C’est dans la presse que Ron Dennis et McLaren doivent communiqués et non dans les réunions stériles.

L’équipe McLaren peut se transformer en arbitre ou générateur d’idées nouvelles et Ron Dennis son porte parole.

4 – Parfaire sa stature de top team

Historiquement McLaren est un top team et considéré comme tel. Mais son crédit a été entamé depuis plusieurs saisons. Le choix de Honda Motors de s’associer exclusivement (le temps d’une saison) avec l’équipe de Woking est la première étape.

La seconde étape est de séduire un sponsor principal et/ou un pilote de pointe. Les rumeurs autour de Vettel/Alonso/Hamilton/Button etc.. si détestable qu’elles soient pour les fans, participent à la construction de cette nouvelle image. McLaren est au centre désormais. Elle redevient un top team.

5 – Pousser la concurrence à la faute

L’un des grands principes de Ron Dennis et inscrit dans la doctrine McLaren est « d’affaiblir l’adversaire. » Cela consiste souvent à faire augmenter le salaire d’un pilote ou d’un ingénieur, en y prêtant un intérêt appuyé. C’est aujourd’hui le cas avec Fernando Alonso, Sébastian Vettel et même Lewis Hamilton.

Lorsque la proposition d’extension de contrat (2017-2019) a été proposée par Ferrari à Fernando Alonso, la presse allemande et italienne parlait de 35 millions d’euros par année de salaire pour le champion espagnol. Luca di Montezemolo avait indiqué que le salaire indiqué ne correspondait pas aux réalités du marché. McLaren propose 40 à 45 millions d’euros de salaire à ces pilotes là. Provoquant un certain mouvement dans le paddock aujourd’hui.

La prochaine étape tournera autour des ingénieurs star. En 1997, Ron Dennis n’avait pas hésité à payer 3 millions de dollars par année Adrian Newey, pour en faire son élément technique central. Provoquant une inflation sans précédent dans l’histoire des ingénieurs F1.

En imposant une nouvelle norme de salaires des pilotes champions du monde, McLaren forcera les autres équipes à majorer les salaires. Le Dr Helmut Marko a déjà indiqué que Sébastian Vettel avec 22 millions d’euros par année est l’athlète le plus cher de Red Bull. Un signe.

6 – Se réconcilier avec les médias

Revenant à l’attitude de Ron Dennis lors de la réunion du GP d’Italie, il est désormais essentiel pour le patron de McLaren de devenir une star médiatique et d’occuper l’espace. Il fait cet effort depuis le début de l’Eté. McLaren est une équipe classiquement médiatiquement. Son implication dans les réseaux sociaux est encore hésitante et ne participe pas réellement au changement d’image de l’équipe.

L’image médiatique est devenue la norme désormais. Un prolongement de soi. Dans un monde ou la diffusion de la Formule 1 se déroule derrière des murs payants la seule solution est d’occuper l’espace médiatique gratuit et social. Afin d’en profiter pour construire une nouvelle image, réactualisant un fier passé dans un premier temps, mais construisant une nouvelle époque. Une nouvelle ère. Pour cela, l’impact médiatique est indispensable.

Publié dans Communication, F1 Leaders, Management, Marketing, Note du Mardi | Tagué , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Note du Mardi – Les 6 étapes du retour gagnant pour McLaren

Les deux sombres options d’avenir Alonso-Ferrari

A Singapour la tension était visible dans le garage Ferrari. Fernando Alonso et Marco Mattiacci n’ont presque pas échangé de mots. Loin de l’accolade émouvante de Luca di Montezemolo à Monza. La ronde des sentiments vire à la froide séparation.

Alonso Ferrari F14T Singapour

Dès son arrivée à Singapour le pilote espagnol vilipendait la rumeur de son échange avec Vettel, diffusée dans la presse transalpine. Alonso argumentant le fait qu’il tentait de donner une bonne ambiance dans l’équipe, que les rumeurs venaient d’Italie et que si il se mettait lui aussi à parler cela ferait mal. Dont acte. En OFF, le double champion du monde reprochait à Mattiacci de ne pas maitriser assez la communication. Car la source de la rumeur provenait directement de l’usine de Maranello. Un signe.

Un signe de divorce entre un nouveau projet Ferrari et un pilote qui après cinq saisons ne souhaite plus attendre. Mattiacci à Singapour a déplacé le curseur Alonso de manière à ne plus en faire réellement le centre de gravité de la Scuderia. « Alonso pour le moment restera avec nous. Il y a un débat en cours sur la façon de définir notre relation. »

Ferrari dispose d’un contrat avec Fernando Alonso valable jusqu’en 2016. En réalité l’année 2015 a été validée récemment et 2016 le sera de la même manière. Deux scénarios s’imposent désormais.

Le premier est que Ferrari ne fasse pas courir Alonso en 2015 et valide la saison 2016 par effet domino, tout en le payant. De la même manière que ce qui avait été réalisé en 2010 avec Kimi Raikkonen. Une démarche qui permettrait de garder l’espagnol sous une autre relation.

La seconde est que Ferrari cherche à vendre le contrat de Fernando Alonso au prix fort. Les récentes annonces de discussion entre Ferrari et le double champion du monde pour 2015, annoncé par Sergio Marchionne laisse entendre que rien n’est encore joué pour la saison prochaine. Alors que le pilote est annoncé « Pilote Ferrari en 2015 » depuis deux mois. Ceci n’a donc de valeur que médiatique aujourd’hui. Si un départ il y a, un préjudice devra être payé par McLaren-Honda envers la Scuderia. A Singapour, cette éventualité a pris beaucoup d’ampleur au point que Ron Dennis a refusé de faire des commentaires sur le sujet.

McLaren a proposé 50 millions de dollars par année durant trois ans (environ 40 millions d’euros). Il était entendu durant l’été que 10 millions d’euros avaient été proposé en avance à Alonso. Qui l’a refusé. L’opération de rachat du contrat Ferrari-Alonso devrait coûter environ 30 millions d’euros à Honda.

PS : le journal Marca a indiqué que Fernando Alonso a été approché par Mercedes AMG F1 afin de faire un échange avec Hamilton, seulement si ce dernier est champion du monde 2014. Selon le quotidien ibérique, le blocage Alonso-Ferrari trouverait sa raison dans l’attente de savoir qui de Rosberg ou Hamilton sera champion du monde….

Publié dans Transferts | Tagué , , , , | 2 commentaires

Lotus anticipe une vente prochaine ? les conséquences

Lotus E22Matthew Carter, le nouveau directeur général de Lotus F1 Team a indiqué que les dirigeants de l’équipe ont pris des dispositions dans le cas ou l’argent de la FOM devait disparaître. Disparaître ? Une indication importante pour l’avenir de l’écurie actuellement 8ème du championnat du monde des constructeurs.

Les droits FOM agissent sur un principe rétroactif. Pour simplifier. C’est-à-dire que le résultat de l’année précédente est l’indicateur du présent. La saison dernière, Lotus F1 Team a terminé 4ème du championnat du monde des constructeurs 2013 et touche pour cette saison 2014 une somme estimée par le BusinessBookGP2014 (ici pour vous le procurer en français et english version) à 70 millions d’euros. L’équipe actuellement 8ème devrait toucher en 2015 environ 50 millions d’euros, soit un déficit de 20 millions.

M. Carter parle d’une autre hypothèse. Celle de la suppression des droits FOM. Or, cela n’arrive que dans un seul cas qui est relaté dans l’article 14 des Accords Concordes.  Souvenez-vous Brawn GP en 2009.

La reprise des cendres de Honda F1 Team par Ross Brawn et son équipe, durant l’hiver 2008/2009 c’est réalisée sur un sacrifice important (comblé économiquement par Honda) :  la perte des droits FOM. Le 17 Mars 2009 à Paris, Place Concorde, le Conseil Mondial de la FIA accepte la renomination de Honda F1 Team en Brawn GP. Pour la Fédération l’équipe avait les mêmes racines et les mêmes conditions techniques que l’équipe du constructeur japonais. Techniquement oui, mais politiquement et économiquement non.

En effet lors de chaque Accords Concorde signé, il existe un alinéa signé par l’ensemble des équipes.  L’actuel accord  impose à chaque équipe signataire de participer sur la période 2013 à 2020 au championnat du monde de Formule 1. Honda avait signé l’alinéa de l’article 14 confirmant sa participation jusqu’en 2012, date de l’expiration des Accords Concorde et du Mémorandum de l’époque. Mais en changeant de nom, l’accord est caduc.

Plus intéressant, Brawn avait été classée comme nouvelle équipe et n’héritait pas du classement du championnat du monde précédent de Honda pour la simple est unique raison que l’engagement de 2009 avait été payé sous le nom du constructeur nippon.

La même histoire pourrait se réaliser pour Lotus F1 Team, si cette dernière change de propriétaire et de nom. Notons que l’utilisation du nom « Lotus » est valable jusqu’à la fin 2017. Au-delà ce sera une autre histoire. Quoi qu’il en soit si Lotus est cédé dans un avenir proche, les nouveaux propriétaires ne toucheront pas immédiatement le fruit des résultats en piste de l’équipe d’Enstone.

Publié dans Politique | Tagué , , , , | Commentaires fermés sur Lotus anticipe une vente prochaine ? les conséquences

Jeu d’échec à moyen termes Alonso-Hamilton-Vettel

Echiquier, echecC’est une partie de billard à trois bandes à moyen termes qui se joue sous nos yeux entre Lewis Hamilton, Fernando Alonso et Sébastian Vettel autour du volant McLaren-Honda. Ou plutôt un jeu d’échec avec un coup d’avance. Le coup étant une saison dans ce cas présent.

En entrant dans le jeu des transferts à la fin du printemps, Ron Dennis a sérieusement perturbé le jeu bien entendu alors. Fernando Alonso avait son contrat jusqu’en 2016 avec Ferrari, Sébastian Vettel lié jusqu’en 2015 avec RBR et Lewis Hamilton avec Mercedes jusqu’en 2015 également. Rien ne pouvait laisser croire à un changement. Rien, sauf que le constructeur partenaire de McLaren pour 2015, Honda, souhaite pour son retour un line-up de haut niveau. Composé d’un champion du monde, voir de deux si possible. La marque nippone est prête à payer pour cela. Cher. Plus cher que le marché. Au point que révulser la concurrence qui avait déjà anticipé en 2014 le tsunami japonais.

Sur le papier, Fernando Alonso touchera un salaire de 28 millions d’euros l’an prochain avec Ferrari. Sébastian Vettel 24 millions d’euros et Lewis Hamilton 25 millions d’euros. Alors que l’unité de mesure de McLaren pour séduire ces trois pilotes est un salaire de 30 millions d’euros comme base de discussion.

Ainsi la course à la clause autour d’Alonso, Vettel et même de Lewis Hamilton est distillé dans la presse pour mieux mettre la pression.

Ce qu’il faut comprendre de la situation actuelle est :

1/ Fernando Alonso a annoncé sont intentions de terminer le job chez Ferrari. Il ira jusqu’au bout de son contrat 2016 avec la Scuderia. Mais (car il y a un mais), il faut que Ferrari soit au niveau. Sa restructuration s’inspire beaucoup de celle de Ross Brawn avec Honda/Brawn 2008/2009. L’espoir à Maranello est donc de courte durée. Paradoxalement il a indiqué qu’il n’était pas en discussion avec McLaren, mais a confirmé que des équipes étaient intéressées par ses services. Ou comment confirmer une information que l’on vient pourtant de démentir dans la même phrase.

2/ Sébastian Vettel est tenté par l’aventure McLaren-Honda. Il souhaite gagner du temps et obtenir plus de garanties de Woking. Pourquoi ? Pour obtenir la même chose de Renault-Infiniti avec Red Bull Racing. En 2013, le constructeur japonais Infiniti a signé un contrat personnel avec le pilote allemand indexé sur celui de RBR (jusqu’en 2016 donc) et l’équipe autrichienne aurait demandé une augmentation (financière car le technique est déjà acquit) pour permettre à Vettel de rester en 2015 chez RBR.

3/ Lewis Hamilton a été contacté au début de l’été par McLaren. Il avait décliné, puis a relancé l’affaire une fois que son père Anthony Hamilton, soit revenu fin juin auprès de la destiné sportive de son fils. Le spectre McLaren sert à obtenir plus de Mercedes AMG. Suite à l’affaire de SPA, le constructeur allemand a annoncé n’avoir l’intention de discuter de l’avenir d’Hamilton qu’en fin de saison. Tout en obtenant du champion du monde la garantie d’exclusivité pour 2015. C’est-à-dire que Hamilton est désormais interdit de discuter avec d’autres équipes jusqu’à fin Octobre environ. La confiance a un prix.

Les rumeurs concernant le retard de l’unité moteur Honda proviennent d’Italie et son pilotée depuis Maranello. Les récentes sorties médiatiques des uns et des autres sont destinés à apaiser les esprits. Alonso ne veut pas détruire le projet Ferrari avant Monza. Vettel souhaite encore donner une chance à Red Bull et Hamilton n’a pas le choix que d’attendre.

Notons qu’une nuance est à présenter dans ces histoires. McLaren peut signer (ou avoir déjà fait signer) des contrats ou précontrat avec Vettel, Alonso, voir Hamilton. Récemment le discours autour du marché des transferts de McLaren a signé cette nuance. Signer un pilote en 2014, pour l’obtenir en 2016. 2015 serait un bonus.

Publié dans Communication, Management, Transferts | Tagué , , , , , , , , , , | 3 commentaires

McLaren, Vettel et Alonso dans la dernière ligne droite

McLaren MP4-29Autosport indique que McLaren pousse très fort pour signer Sébastian Vettel et Fernando Alonso, mais serait prêt à attendre 2016 ou 2017 pour obtenir leurs services, contre un engagement ferme des deux pilotes. Ce qui signifie deux choses. Soit que McLaren souhaite déjà signer des contrats avec les pilotes, soit qu’un précontrat est une option.

Premier choix de McLaren, selon nos informations. Nous savons que McLaren a déjà proposé depuis six mois un contrat à Fernando Alonso. Jusqu’à présent ce document a surtout servi de moyen de pression à Maranello, à tel point que Marco Mattiacci, en ayant pris connaissance de l’initiative de Ron Dennis, affirme à chaque course que le duo Alonso-Raikkonen sera chez Ferrari en 2015. Uniquement dans la presse (finlandaise, italienne et dernièrement sur la SKY). Fernando Alonso a refusé l’offre de prolongation jusqu’en 2019 qui lui a été proposé, préférant honorer son contrat jusqu’en 2016 et s’assurer des options.

Le cas Vettel est nouveau. Dans la presse allemande, Helmut Marko distille de nombreuses critiques de velours envers le quadruple champion du monde. Sébastian Vettel est disponible pour quitter l’équipe RBR en cette fin d’année. Contractuellement. L’implication de Red Bull Technology dans le système hybride  du futur moteur Energy Renault, égalise la déception de voir partir Adrian Newey de ses fonctions dans l’équipe autrichienne à Noël. Tout cela est fait pour maintenir l’intérêt de Vettel qui est séduit par l’idée de tenter une autre aventure. De plus, si départ il y a de Vettel, cela s’inscrira dans la logique de Red Bull en Formule 1. En effet, les jeunes pousses de Toro Rosso ne font que trois saisons, tandis que chez RBR les champions s’établisse pour 6 ou 7 ans (Webber 7 ans et Vettel est dans sa 6ème saison). La logique sera respectée pour faire un turn over de la filière. Surtout que Daniel Riccardo sera un bon leader en 2015 en cas de départ de l’allemand.

Autosport laisse entendre que les contrats Vettel-Alonso-McLaren pourraient être signés d’ici le GP de Singapour. Mais d’ici là un autre pilote pourrait revenir. Le deuxième choix de Ron Dennis sur la liste : Lewis Hamilton.

Publié dans Management, Transferts | Tagué , , , , , , | 1 commentaire

La scandaleuse offre de McLaren à Vettel

L’introduction du duo McLaren-Honda dans le jeu des transferts bouleverse l’entente entre les équipes sur le statuquo des salaires des tops pilotes. L’approche de Ron Dennis envers Sébastian Vettel en est un exemple.Sébastian Vettel GP Hongrie 2014
Si Lewis Hamilton cherche à prolonger avec Mercedes AMG F1, il n’en garde pas moins un œil sur son ancienne équipe. Un chiffre a été annoncé (nous ne le connaissons pas) et il sert de contre partie dans les négociations avec l’équipe de Brackley. A Maranello c’est l’inquiétude. Fernando Alonso n’a pas répondu à l’offre d’extension jusqu’en 2019. L’offre de McLaren est toujours là, dans l’attente. Les approches remontant ainsi depuis un an. Le constructeur japonais souhaite activement le double champion du monde espagnol et n’a pas envie d’attendre. Mais, si Alonso est la priorité, il faut toutefois pour Ron Dennis montrer que McLaren est redevenue une force majeure du plateau. Le contact avec Vettel trouve ainsi du sens.

« Il faut regarder toute les offres. » lance Sébastian Vettel à Bild, une nouveauté dans les éléments de langages du quadruple champion du monde. En secret le pilote allemand sait qu’il ne pourra éternellement repousser poliment les offres de Mercedes, Ferrari et McLaren, sous peine d’être oublié et de voir le train passer devant lui. D’autant que ses rivaux n’hésitent pas à signer des contrats de plusieurs années bloquant le marché. Du côté Autrichien, l’offre de McLaren pour le quadruple champion du monde a étonné. « Une offre scandaleusement élevé » explique Helmut Marko dans Sport Bild. On estime le chiffre à 45 millions d’euros par année…Le double du salaire de Vettel aujourd’hui.

Pourquoi cette agitation autour de Vettel ? La réponse est simple : son contrat dispose d’options qui lui permettent d’être libre à la fin de cette saison. Pour rappel, s’il ne termine pas dans le Top 3 pilotes et qu’il n’a pas signé minimum deux victoires chaque année, il est libre. Plus intéressant à partir de 2013 et jusqu’en 2017 une clause permet à Vettel de décider de son avenir si le résultat de RBR est médiocre. La menace Williams pour la 2ème place du championnat du monde des constructeurs est largement prise au sérieux à Milton-Keynes et le doute est important sur la compétitivité du moteur Renault pour 2015. De sérieux arguments.

La question que tout le monde se pose dans le paddock est de savoir si Red Bull acceptera de donner son bon de sortie à Vettel. Sachant que pour 2015 il faudra renégocier le contrat (car plus rien n’est automatique comme prévue dans l’accord entre les deux parties) et McLaren a déjà donner la valeur du pilote.

Publié dans Rumeurs, Transferts | Tagué , , , , | 1 commentaire

Le complexe deal McLaren-Honda

McLaren The Daily Mail est très actif autour de la valorisation d’image de l’équipe McLaren depuis quelques semaines. Dernièrement le message passé était de dire que le budget 2015 serait le plus important de l’histoire du team de Ron Dennis. Une manière à peine voilée de placer McLaren dans le rang des tops teams pour la saison 2015, mais surtout un avertissement pour les prochaines semaines sur le marché des transferts. Les tarifs des champions du monde vont subir une inflation importante avec l’émergence de cette nouvelle puissance.

La nouvelle puissance de McLaren, elle la doit à Honda et son accord très particulier et ayant eu plusieurs rebondissements.

Lorsque les premières discussions sur le partenariat ont été discutées entre les responsables de Honda Motors et ceux de McLaren Racing en 2012, les modalités étaient simples : une fourniture gratuite du moteur pendant 5 ans et une participation de 20 millions d’euros (avec présence sur l’aileron arrière) de la marque Honda sur les prochaines générations des McLaren. Cette base a été ensuite passablement modifiée avec l’introduction de Ron Dennis dans les discussions avec les japonais.

Prônant un grand ensemble pour flatter le retour de Honda, Ron Dennis a appliqué la stratégie « du toujours plus » auprès de son nouveau partenaire. L’accord de 5 ans étant clarifié, ainsi que la fourniture gratuite du moteur sur la période, c’est le volet financier qui a été âprement discuté. L’équipe McLaren Marketing a été très inventive dans ce domaine. Une première base de travaille a été de nommer l’équipe Honda-McLaren en échange d’un chèque de 625 millions d’euros sur la période (500M£). Refus des japonais, mais une première pierre.

L’évolution suivante est celle que nous connaissons de l’accord McLaren-Honda. Le constructeur japonais était d’accord pour financer une voiture hybride pour l’année 2014 (MP4-29H) en échange d’un fond 12 millions d’euros environ. Une somme que McLaren a fait augmenter récemment, mais Honda a refusé de payer la différence, augurant que l’équipe de Woking devait aussi investir dans le projet.

Ainsi les hommes du marketing on proposé un projet en deux volets. Dans un premier temps cela concerne le sponsoring de l’équipe. Au départ basé sur un deal de 20 millions d’euros, l’ensemble est devenu plus important par la suite mais à atteint des limites. On parle aujourd’hui de 50 millions d’euros de sponsoring avec une augmentation annuels de 2%. Mais Ron Dennis et son armé à Woking en surfant sur son idée d’un grand ensemble (présence d’un duo de Champion du Monde dès 2015) ont obtenu une rallonge autour de la participation du constructeur japonais dans les salaires des pilotes.

Retour en arrière. Entre 1995 et 1999, McLaren et Mercedes-Benz se répartissait à égalité le coût des salaires de Mika Hakkinen et David Coulthard. Entre 2000 et 2012 (avec Hamilton), c’est le constructeur allemand qui avait l’intégralité des factures à sa charge. Une pratique qui est né justement en 1988 lorsque McLaren a signé avec Honda avec l’arrivée d’Ayrton Senna. Le salaire de la légende brésilienne était à la fois assurée par le sponsor principal de McLaren (Marlboro à l’époque) et Honda. C’est sur cette base historique et l’expérience auprès de Mercedes-Benz que Ron Dennis et ses hommes ont crée le deuxième volet de leurs stratégies. Fidèle à sa stratégie, McLaren avait demandé dans un premier temps 100 millions d’euros par année (500 millions d’euros sur la période). Refus de Honda qui a proposé une participation de 45 millions d’euros. McLaren aurait demandé une possible rallonge jusqu’à 60 millions d’euros. Rallonge accepté sous conditions de résultat par le constructeur nippon. Entendez par là une prime si l’équipe termine minimum dans le top 3 du championnat du monde des constructeurs.

Ces discussions âpres ont été un succès pour Ron Dennis et McLaren qui ont obtenu un total de 110 millions d’euros par année de son nouveau partenaire Honda. Mais en ayant perdu un volet important de leurs stratégies. Seule l’année 2015 est exclusive pour McLaren. Dès 2016, Honda pourra équiper deux ou trois autres équipes. Ainsi, en coulisse les discussions avec Red Bull Racing ont déjà débuté pour 2016. Un point noir et un revers pour Ron Dennis.

Publié dans Exclusifs, F1 Leaders, Management, Marketing | Tagué , , , | Commentaires fermés sur Le complexe deal McLaren-Honda

Note du Mardi : Vers un possible retour discret du sponsoring tabac

Lorsqu’en 2006 la Scuderia Ferrari avait signé son contrat avec Philip Morris d’une durée de cinq années pour un total d’un milliard de dollars, le paddock était divisé sur les méthodes de la marque italienne pour maintenir un manufacturier de tabac comme sponsor, malgré les interdictions en vigueur depuis 2007. Aujourd’hui l’accord est toujours visible, mais plus discret qu’à une époque. Toutefois, tous les fans de Formule 1 savent que Marlboro est sponsor de Ferrari. Ce qui est encore plus important pour le manufacturier de tabac qu’un affichage classique sur une voiture.

Cet accord Ferrari-Marlboro consiste pour la marque tabac d’acheter en début de saison l’intégralité des espaces sur les voitures italienne (sauf l’emplacement de Shell). Charge ensuite à la scuderia de trouver des sponsors de complément pour occuper au moins 70% des espaces et rembourser l’avance de son partenaire principal. Ce que l’on appel un sponsoring parent. Plus discret, Honda avait signé un accord de deux années avec British American Tobacco (sponsor principal de BAR-Honda) pour un investissement total de 35 millions de dollars dans le cadre du programme Earthdream instauré par le constructeur japonais en 2007 et 2008. Plus prêt de nous une rumeur avait indiquée qu’une marque de tabac était un des sponsors du programme de communication Club One de Sauber, créé en 2010 et permettant à des sponsors ne voulant pas être affichés sur la voiture d’être partenaire et bénéficier de divers avantages. Notons qu’Eddie Jordan en 2008 pour son projet de retour en Formule 1 avait démarché Benson & Hedges sur le même principe que Ferrari et que Flavio Briatore avait tenté durant de longues semaines de convaincre Japan Tobacco (via Mild Seven) d’un sponsoring similaire pour Renault au-delà de 2006. En vain dans les deux cas.

La crise du sponsoring en Formule 1 depuis cinq saisons impose une sérieuse remise en question pour les équipes. Selon des rumeurs, Lotus F1 Team a entamé des démarches auprès de la marque John Player Spécial sur la même base que le concept Ferrari-Marlboro. Ce qui permettrait à l’équipe d’Enstone d’obtenir plusieurs dizaines de millions d’euros d’avance sur budget et d’assurer l’avenir. Si les démarches de l’équipe anglaise réussissent c’est une nouvelle perspective qui s’ouvrira pour les autres.

En effet, les marques de tabac depuis 2007 sont engagés dans une concurrence secrète auprès de fondations diverses pour améliorer leurs images auprès de l’opinion publique. La consommation de tabac dans le monde n’ayant pas spécialement fortement chuté depuis 7 ans, (25% des Français fumaient en 2005 contre 29% en 2010 pour exemple), mais depuis deux ans la baisse est relative sur les personnes de plus de 35 ans, mais compensé par les jeunes. Notons que les études démontrent que le tabac reste la première cause de mortalité évitable en Europe. 28% des Européens fument (surtout dans l’Est et dans le Sud). Des donnés qui sont analysés par les groupes de tabac toujours aussi puissant et sans possibilité de dépenser leurs argents. Un retour en Formule 1 serait donc envisageable.

Les manufacturiers de tabac proposaient du sponsoring compris entre 15 et 85 millions d’euros par année environ. Il y a 20 ans avoir son sponsor tabac était synonyme de top team dans le paddock, car cela ouvrait des perspectives financières assez importantes. Aujourd’hui cet aspect est passé mais des projets dans le genre de Ferrari, Sauber/Club One ou Honda avec Earthdream pourraient ressurgir prochainement dans le paddock.

Publié dans Communication, Marketing, Note du Mardi | Tagué , , , , , , , | 2 commentaires

Red Bull à l’affut de Honda

Honda F1Chez Honda, le suivi des performances des McLaren-Mercedes de Jenson Button et Kevin Magnussen est actif. Les japonais se gardent de tous commentaires pour le moment, car leur partenariat avec l’équipe de Woking débutera officiellement l’an prochain. Une union qui comblera McLaren (plus de 100 millions d’euros de subvention diverses par année jusqu’en 2019), mais qui fait douter les japonais.

Les liens entre Suzuka (Honda) et Woking (McLaren) ne sont pas aussi solides que l’on peut le croire, car autour de Ron Dennis on regrette que l’exclusivité de fourniture du moteur Honda ne concerne que la saison 2015. Certes Honda compense par des espèces sonnantes et trébuchantes qui alimenteront le budget de l’équipe pendant cinq saisons. Mais l’aspect technique est une donnée essentielle en Formule 1 que Ron Dennis n’oublie nullement. D’autant qu’un candidat discret s’avance masqué : Chez Red Bull Racing l’envie d’utiliser le moteur Honda à l’horizon 2016 se précise.

Certes la prochaine RB11 sera toujours équipée du moteur Renault Sport. Considéré comme le moteur de la dernière chance par beaucoup d’observateurs. Il devrait définir les contours d’une prochaine négociation de contrat entre les deux parties (contrat qui expire en novembre 2016, selon les estimations). Sauf que la marque Infiniti Motors ayant pris la décision de quitter la discipline reine du sport automobile à l’issue de son contrat sponsoring en 2016, les mesures doivent être prises à Milton-Keynes. Attractive, Red Bull Racing l’est car elle est incluse dans un groupe ayant de très fortes retombées médiatiques (Infiniti avait bénéficié d’un milliard d’euros de retombées médiatiques l’an dernier) et une image jeune et dynamique qui séduit secrètement les décideurs japonais, selon nos informations.

En bref entre McLaren qui rêve de sa splendeur passée et Red Bull Racing qui reste un top team, Honda observe afin de définir sa stratégie. Pour la plus grande crainte de Ron Dennis.

Publié dans F1 Leaders, Management, Politique | Tagué , , , | 1 commentaire