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Note du Mardi : Quel plan pour ceux qui ne regardent plus la F1 à la tv ?

Depuis 2010, la Formule 1 a perdu 100 millions de téléspectateurs et la chute va s’accentuer d’ici les trois prochaines années. Entre 2010 et 2017 l’audience des  5 pays européens (Allemagne, Angleterre, Italie, Espagne et France) passera d’une moyenne de 21 millions de téléspectateurs devant chaque course à 16 millions en 2017. La faute à la télévision payante qui a défaut d’augmenter le nombre de téléspectateurs, permet à la Formule 1 de garantir des revenus confortable de la télévision. Toutefois, la prochaine chute d’audience devra trouver une solution : Quel plan pour ceux qui ne regardent plus la Formule 1 à la télévision ?

Il existe bien une ribambelle de sites internet plus ou moins intéressants destinées à vous informer. Mais l’ensemble n’est pas vraiment cohérent et la concurrence interne entre les réseaux est tellement ridicule que cela se fait au détriment du lecteur. Il existe bien l’alternative du streaming, mais celle-ci correspond à un mode de pensée que tout le monde n’a pas. De plus nous savons que 80% des personnes n’aiment pas lire sur internet. Ce qui signifie qu’il ne reste que 20% qui aiment la Formule 1 et qui aiment lire.

La Formule 1 évolue progressivement comme un réseau médias. Chaque équipe produit des vidéos, nouvelles, photos, mais chacune de son côtés. La FOM dispose du site Formula1.com, mais encore une fois c’est un site essentiellement écrit, en anglais et surtout basé sur des interviews qui sont peu reprises d’ailleurs. Les vidéos de 3 min environ, résumant les courses lancés en 2010, sont intéressantes et sources d’informations intéressantes. Mais elles ont un défaut important : Elles ne permettent pas d’être diffuser sur les sites internet relais. Pas de code lecteur comme pour Youtube et autre, ce qui limite considérablement la diffusion. Même si elles permettent au site Formula1.com d’avoir une audience considérable. Dans l’anonymat.

La solution serait que le lecteur soit disponibles à l’exportation, mais également d’avoir un sous-titrage des conversations radios (le plus intéressant de ces vidéos). Afin d’obtenir plus de clartés.

Autre idée, il serait temps que la Formule 1 envisage un accord média avec Facebook voir Google (avec Youtube). La force de la discipline reste ses images et elle dispose d’un univers qui alimente en information, image, infographie mais chacun dans son église. Sans échanges. Cela va durer jusqu’à quand ?

La force du football depuis 20 ans est d’être diffuser sur les réseaux cryptés pour l’argent, mais les journaux sportifs y consacrent leurs pages. Les médias gratuits et chaines d’informations en continue des minutes et des débats. La Formule 1 ? Rien. Imaginez que le dernier sujet sur la discipline dans l’émission de la chaine l’Equipe21, « l’équipe du soir » remonte au titre de Sébastian Vettel et auparavant sur Romain Grosjean. Un sujet tout les deux mois ou presque et uniquement abordé durant 2 min par des journalistes du football. La Formule 1 n’aura jamais le même support médiatique que le Football, ni le même impact. Il faudrait réagir. Sinon ce sport deviendra le plus riche sport anonyme du paysage audiovisuel. Si l’argent est encore là toutefois.

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Le plan de Haas pour la F1

Le 10 Février 2014, Gene Haas dépose sa demande officielle et expose son projet à la FIA afin d’entrer en Formule 1 à l’horizon 2015. Nous pouvons vous dévoiler une partie du projet.

Nous savons que l’homme d’affaire américain discute avec Ferrari pour la fourniture moteur et avec Dallara pour la fourniture du châssis. Mais nous pouvons vous indiquer que la future équipe américaine sera basée au Royaume-Uni, mais il n’est pas impossible qu’il existe une base aux Etats-Unis, à Charlotte, à terme. Il existe plusieurs correspondance entre l’Etat et Munich (une des deux bases de voyages de la F1 avec Londres).

L’autre point intéressant concerne le choix des pilotes. L’idée est d’avoir un line-up composé d’un pilote d’expérience et un pilote apportant un budget (environ 10 millions d’euros). Selon nos estimations, le projet aura besoin d’un budget d’environ 85/100 millions d’euros pour être viable.

Il est entendu que si l’introduction dépasse le mois de Juin 2014, le projet serait clairement abandonné. Sachant que Bernie Ecclestone n’est absolument pas favorable à ce projet selon plusieurs échos.

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On February 10, 2014, Gene Haas presents his project to enter the FIA Formula 1 2015. We can reveal part of the project.
We know that the American businessman chats with Ferrari for the motor supply, and for the provision of Dallara chassis. We can tell you that the future team will be based in the UK, but it is not impossible that there is a basis in the United States, Charlotte, term.
Another interesting point concerns the choice of drivers. The idea is to have a line-up consisting of an experienced driver and a driver making a budget (approximately €10 million).
According to our estimates, the project will require a budget of about € 85 / 100 million to be good.
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Sotchi, A1 Ring, du court terme contre de l’argent

Il existe deux types de contrats entre un promoteur et la FOM. Le contrat classique et un autre type d’accord plus court.

Depuis toujours, Bernie Ecclestone favorise le premier type d’accord. En moyenne nous parlons d’un accord sur une base de 12 ans. Un premier terme de 7 ans ferme et une prolongation de 5 années. En échange, un pays européen va payer moins sa redevance qu’un pays émergeant. Mais l’écart peut être de 1 pour 3. Toutefois il existe des accords plus courts d’environ 3 ans avec une prolongation éventuelle de 4 ans, mais le prix de la redevance est nettement plus important.

Nous entendons que Sotchi dispose de ce type d’accord valable pour 2014/2015/2016 en échange d’une redevance annuelle de 40/50 millions d’euros. Mais le site olympique n’est pas le seul à disposer de ce type de deal. Le prochain Grand Prix d’Autriche dispose d’un accord similaire en échange d’une redevance de 40 millions d’euros par année. Signalons que le projet New Jersey disposait aussi d’un contrat équivalent.

Ecclestone a toujours développé des accords spécifiques avec deux ou trois courses dans le calendrier. Auparavant la piste de Kyalami disposait d’un accord par le passé, comme le fameux circuit d’Aîda qui était le premier du genre à avoir déboursé plus de 10 millions de dollars annuels pour organiser une course en 1994 et 1995.  C’est en Décembre 2009 que le projet d’une course à Rome est lancé. Elle sera abandonnée début 2011. On parlait d’un accord de 7 ans, mais en réalité 3 ans ferme et 4 années en option en échange de 30 millions d’euros par exercice. Le GP d’Argentine était le dernier projet de trois ans en échange de 30 millions d’euros annuels en 2012 à avoir vu le jour. Mort né d’ailleurs.

La tendance de Bernie Ecclestone est donc de prolonger les courses existantes en réduisant la redevance (Chine, Australie etc…) et de signer des contrats court termes avec d’autre pays en échange d’une redevance plus importante, afin de garantir des revenus importants à la Formule 1 pour les années avenir.

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Note du Mardi – L’idée d’une prime pour les équipes indépendantes

L’introduction du principe du budget plafond de 150 millions d’euros pour la saison 2015 est dans l’absolu une bonne solution pour pérenniser le sport. Mais il n’empêche pas qu’en 2014 les budgets vont largement dépasser les 300 millions d’euros et que la situation ressemble beaucoup à celle de 2009/2010, avant le projet RRA.

Alors que Max Mosley souhaitait l’introduction d’un budget plafond autour de 45/60 millions d’euros au printemps 2009, la FOTA avait dans un premier temps proposé un budget, lui aussi plafonné, mais de 200 millions d’euros maximum, puis dégressif jusqu’à 100 millions durant 5 ans et des règles techniques stabilisés sur la période. Avant de finalement pencher pour un compromis sous la forme du RRA vers la fin de la saison 2010.

La question du budget plafond n’a pas encore de contours. Le principe de réguler le sponsoring n’est pas une bonne solution pour la santé économique de la discipline, le but étant d’englober l’ensemble du budget dans un programme. Projet périlleux alors que certaines équipes cumuleront à l’avenir les 150 millions d’euros, rien qu’en droit TV, alors que d’autre toucheront deux fois moins. Reste la question du contrôle, qui sera soumis au même problème qu’à l’époque du RRA.

Toutefois, n’oublions pas qu’en 2012 alors que Bernie Ecclestone était entrain de négocier les accords Concordes 2013-2020, il a été question d’un fond de 50 millions d’euros pour les teams indépendants, via un prélèvement de 10% du sponsoring des équipes les plus riches. La solution n’a plus fait échos. Mais pourrait être une arme pour la FIA afin de maintenir une cohésion d’ensemble dans le paddock.

Il est évident que des équipes ayant plus de 300 millions de budget auront du mal à réduire de 50% en 12 mois leur dépense, alors qu’elles dépassaient déjà à l’époque du RRA entre 2011 et 2012. L’idée est de prélever 5 à 10% des droits TV de Red Bull, Ferrari, McLaren, Williams et Mercedes AMG afin de créer un fond de soutien pour les autres équipes. Cette somme d’environ 50 millions d’euros serait redistribuée sous forme de prime en fonction du classement au championnat du monde et en rapport avec les cinq équipes citées plus haut.

Imaginons la situation de Lotus F1 Team. Terminant 4ème du championnat du monde en 2013 devant McLaren et Williams. Elle est donc la première des indépendants du championnat et pourrait donc toucher une prime de 15 millions d’euros, 2ème indépendant, Force India toucherait 12,5 millions et Sauber 9.5 millions d’euros etc… Une bouffée d’oxygène pour ces équipes.

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L’Europe passe à la télévision payante

Pendant 25 ans la Formule 1 a été propulsée à la télévision par les chaines privées, payants de coûteux droits de diffusions. Aujourd’hui, l’ère est à la diffusion sur des chaines à péage. L’Angleterre a sautée le pas, la France également. L’Italie et l’Espagne vont le faire cette saison. Seul encore l’Allemagne fait de la résistance en apparence. L’audience ne suffit plus et la raison de ce transfert est simple.

Au début des années 80, Bernie Ecclestone négociait les droits TV pour l’Europe entière via l’Union Européenne de Radiodiffusion (UER), qui achetait les droits de la Formule 1 et les vendaient aux chaines publiques par la suite. Bien lui en a pris, car le monde découvrait la discipline en masse. La glorieuse époque ou la Formule 1 était regardée par 6 ou 7 millions de téléspectateurs dans l’hexagone. Puis au milieu des années 80, l’émergence des chaines privées ont fait augmenter le prix des droits, mais l’audience chutait de moitié. Malgré tout,  les temps changent et les rentrés publicitaires diminuaient à mesure que les coûts des droits augmentaient.

En Espagne, les investissements publicitaires autour de la F1 ont baissé de 44% en 6 ans. L’audience baissant aussi de 7,7 millions en 2007 à 3,4 millions en 2013, pendant que les droits FOM doublaient. Antenna 3 n’est désormais plus la seule chaine à diffuser la discipline, Movistar TV, une nouvelle chaine payante proposera la Formule 1 ainsi que le MotoGP. En France, TF1, avec des droits à 30 millions d’euros, arrivait tout juste à l’équilibre économique mais refusait de dépenser plus, souhaitant réaliser des bénéfices. En vain, après une lutte avec Canal + c’est finalement la chaîne cryptée qui l’a emportée contre 28 millions d’euros. L’audience est passée de 2,8 millions à 800.000 environ l’an dernier, mais le prix des droits augmentera à l’avenir. Assurément.

Aujourd’hui paradoxalement il est plus facile d’obtenir 50.000 nouveaux abonnés afin de rentabiliser des droits sportifs comme la Formule 1, que de miser sur la publicité sur une chaine gratuite. Un signe des temps.

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Ce que nous apprend le SuperBowl pour la valorisation de la marque F1

Il y a une dizaine de jour, dans la nuit du dimanche au lundi 3 février 2014, le SuperBowl  a cristallisé l’attention de centaines de millions de personnes dans le monde. La victoire d’un sport essentiellement télévisuel, à l’image de la Formule 1, mais qui a su évoluer et s’adapter au modèle d’aujourd’hui.

Imaginez que 35% des téléspectateurs américains regardant le SuperBowl sont des femmes est une mesure de choix pour les annonceurs. Depuis plusieurs années, la part de marché du public féminin augmente et donne de plus en plus de valeur à l’événement, ainsi que l’influence des seconds écrans (Smartphone et tablette). Au total nous parlons de plus de 300 millions de personnes devant leurs écrans pour cette rencontre de football américain.

Reste que l’événement dans son ensemble est relativement bien pensé afin de toucher toute les cibles. Les hommes, les femmes et les enfants en même temps. Quasiment unique dans le milieu du sport mondial. Tout est réuni : l’homme va être content de voir le match et les actions de jeu. Les femmes aiment la mi-temps avec le mini concert, ainsi que les publicités, tandis que les enfants raffolent des publicités et partagent sur Twitter et Facebook leur sentiments sur la rencontre. C’est une caricature simpliste, mais c’est le tableau d’ensemble.

Il est toutefois dommage que la Formule 1 ne surfe pas sur le même créneau. La discipline est essentiellement télévisuelle avec 450 millions de téléspectateurs cumulés durant la saison dernière, mais la baisse est importante depuis 2010. Pourtant tout est aussi réuni. Il y a l’action des courses, les concerts et Twitter/Facebook pour le second écran. Pourtant hormis la course, rien d’autre n’est réellement visible.

Chaque année il y a un concert en marge des GP de Singapour et Abu Dhabi, mais pas d’images. Pourtant ce sont des superstars du moment qui sont sur scène (Rhianna, Justin Bieber, Dépêche Mode l’an dernier par exemple). Imaginons que Canal + diffuse ce concert en deuxième partie de soirée ou même sur D17 par exemple. Ce serait intéressant, surtout avec le logo Formula One en haut de l’écran. Une manière de diversifier l’image et la marque. L’autre détail dont la discipline devrait songer reste la publicité des sponsors principaux de la discipline. Récemment LG, malgré un investissement annuel de 15 millions d’euros, a annoncé que son départ comme partenaire de la Formule 1 était principalement dû à un manque de visibilité. En effet, hormis lors des courses l’image d’UBS, Rolex et Fly Emirate n’est absolument pas visible. L’idée est donc de s’inspirer des publicités du SuperBowl et de leurs nouveaux modes de diffusion.

En effet, le SuperBowl est suivi par 370 millions de vision en 2013 sur internet et les annonceurs ont compris que diffuser leur publicité de l’événement sous forme de Teaser ou directement sur Youtube, Dailymotion, Vimeo,  avait un avantage important. Les marques qui diffusent leur publicité en ligne avant la rencontre augmentent de 200 % en moyenne leur audience et donc leur impact médiatique. L’avantage est donc  de donner de la valeur à la discipline et aux sponsors. Ainsi les sponsors majeurs de la Formule 1 pourraient penser à des publicités avant le début de la saison ou durant la saison, afin d’améliorer leur visibilité et miser sur internet et les réseaux sociaux comme vecteur de valeur.

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Autour de la nouvelle équipe 2015

Le 28 Février prochain, la FIA annoncera la prochaine équipe à entrer dans le paddock en 2015. Deux hypothèses se dessinent dans les coulisses.

Jean Todt, comme Max Mosley, souhaite une ou deux nouvelles équipes sur le même modèle que Caterham, Marussia et HRT. Des équipes indépendantes. Sauf que pour la première Tony Fernandes a injecté 160 millions d’euros entre 2010 et 2014 contre zéro point au championnat du monde des constructeurs. Marussia a investi 105 millions d’euros depuis 2011, en vain également. HRT n’a pas été plus loin que la troisième saison. Ainsi, le projet américain Haas basé sur un ensemble technique Dallara/Ferrari ressemble beaucoup à celui de Midland en 2006. Tandis qu’il est entendu que le projet roumain reprendrait les plans d’HRT, ainsi que la base technique.

Sauf que Bernie Ecclestone a mis des conditions. Il faudra que les nouveaux venus déposent 20 millions d’euros sur un compte comme garantie financières. Mais, Mister E va plus loin en proposant de n’avoir que 8 équipes proposant trois voitures chacune. Toutefois en coulisse le souvenir de l’appel du 11 Décembre, ressemble beaucoup à celui du 19 Mars 2010 qui n’a pas permis d’avoir une 13ème équipe, faute de candidature sérieuse sportivement surtout.  Fin Février la FIA donnera sa réponse.

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On February 28 this year, the FIA will announce the next team to enter the paddock in 2015. Two hypotheses emerge behind the scenes.

Jean Todt as Max Mosley wants one or two new teams on the same model as Caterham , Marussia and HRT . Independent teams . Except for the first Tony Fernandes has injected € 160 million between 2010 and 2014 against zero at the world championships . Marussia has invested € 105 million since 2011 , also in vain . HRT has not been beyond the third season. American Haas project based on technical set Dallara / Ferrari resembles that of Midland in 2006. While it is understood that the Romanian project would take the HRT plans and technical base.

Except that Bernie Ecclestone has put conditions. It will require new teams settle 20 million euros on an account . But Mister E goes further by proposing to have only 8 teams offering three cars each. However behind the scenes the memory of Appeal December 11, 2013 , is very similar to the March 19, 2010 which did not have a 13th team , lack of serious applications . Late February FIA give his answer.

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Le modèle du T-Commerce comme alternative économique

Imaginez la situation suivante. Vous êtes devant votre Grand Prix de Formule 1 et votre écran de télévision vous propose plusieurs informations complémentaires. Fiction ? On appelle cela le T-Commerce.

Le T-Commerce veut dire « commerce par télévision ». Plusieurs constructeurs proposent ce type d’interactivité sur l’écran pouvant permettre de :

  • Télécharger des vidéos sur demande
  • Cliquer sur des pages web pour obtenir plus d’information sur l’actualité que vous voyez
  • Acheter en direct des articles que vous voyez à l’écran sur un simple clic.

Cette innovation sera testée pour la première fois en grande ampleur lors du prochain Super Bowl. La marque H&M a décidé de mettre en scène une publicité avec David Beckham et sa nouvelle ligne de sous-vêtement. A ce moment, les utilisateurs de télévision Samsung verront un menu apparaitre. Ce dernier leur permettra de consulter divers informations sur le produit, mais surtout de l’acheter en direct.

Si le concept fonctionne cela pourrait être une révolution pour la diffusion des sports à la télévision. Adieux le concept d’une diffusion fluide 100% sans publicité. Place à un sport obligatoirement coupé en deux voir quatre et favorisant la diffusion de publicités interactives et relativement intrusives. Toutefois, avec certain opérateur il est proposé de voir un film sur une bannière en haut ou pas de votre écran d’un simple clic. Nous entrons dans le début de cette ère.

Pour la Formule 1 l’intérêt futur est multiple. En effet car les détenteurs des droits sportifs souhaitent désormais tout gérer et multiplier les ressources. Imaginons que la Formule 1 signe un accord avec Samsung pour ses télévisions et que seuls les propriétaires des téléviseurs de la marque coréenne peuvent avoir accès à ces publicités ? Cela rendrait l’ensemble très ciblé et équivalent à ce que réalisent les géants du web avec nos comportements de navigation sur la toile. Mais, l’opération sera lucrative pour la Formule 1 qui fait signer un accord exclusif avec une nouvelle marque et ouvre la voie pour les marques et les opérateurs TV d’un modèle économique basé aussi sur le commerce en ligne.

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Manchester United rivalise avec la Formule 1

C’est désormais officiel, sur le marché du sponsoring sportif anglais, Manchester United devient le rival numéro 1 des équipes de Formule 1, via son accord avec la marque automobile américaine Chevrolet qui débutera en 2014/2015.

Général Motors a annoncé que la semaine dernière que Chevrolet ne sera plus présente en Europe d’ici la fin 2015. Le géant américain préférant miser sur le duo OPEL/Vauxhall et Cadillac, plutôt que d’ajouter Chevrolet qui brouillait l’image et les parts de marché de sa filiale allemande. Surtout le porte-parole du groupe américain a annoncé ceci : « Le partenariat avec Manchester United est de nature mondiale et nous avons l’intention de poursuivre cette relation pour aider à construire notre marque dans le monde entier. »  Avec cette phrase, Manchester United entre en concurrence direct avec les équipes de Formule 1 en reprenant le dernier argument encore valable pour séduire un sponsor.

Auparavant le Football et la Formule 1 avaient deux dimensions. Le premier affichait un sponsoring principal visant le marché Européen et une expansion de marque à l’échelle mondiale. Le second affichait un sponsoring global visant le marché mondial et une expansion de marche sur la même échelle. Sauf qu’avec un sponsoring de 55 millions d’euros minium par année avec Chevrolet, Manchester United a signé un contrat plus important que ne l’a fait la F1. Une première qui fait réfléchir en termes de marketing.

A l’heure ou le débat interne entre la FIA et la FOM sur le nouveau moteur turbo enrage de critique. Un groupe automobile préfère devenir sponsor principal d’un club de football anglais pour véhiculer son image de marque, plutôt que d’acheter une équipe de F1 et se lancer dans l’aventure. Voir lancer la conception d’un moteur. Pire, une marque comme Emirate Air, préfère dépenser entre les clubs d’Arsenal, PSG et Real Madrid la modique somme de 100 millions d’euros annuels et ajoute 50 à 100 millions d’euros pour devenir un sponsor de la Coupe du Monde et se contente de 30 millions d’euros à peine pour être un commanditaire de la F1.

Après c’être mondialisé progressivement depuis 15 ans, la Formule 1 a axé son modèle vers une image de discipline mondialisée capable de viser les publiques de Chine au Brésil en passant par la Russie et l’Europe. Mais, le Football. Discipline axé sur l’affrontement sportif régional et européen a réussi à investir le monde, via des accords commerciaux régionaux uniques, lui permettant d’être sur plus de marché que la Formule 1. Manchester United a signé avec un total de 6 banques dans le monde. Alors que la Formule 1 n’arrive pas à séduire ces mêmes banques. Pourtant 24 monoplaces hurlent sur les circuits de leur pays. Cela montre que la discipline est malade.

En plus d’avoir à rivaliser avec le Rugby et le Football à l’échelle européenne. Le Golf sur le terrain du marketing premium. Voici qu’un club, Manchester United rivalise à l’échelle du monde en matière de sponsoring. Le signe supplémentaire d’une (ré)évolution avenir de la Formule 1 en la matière. Le modèle doit être révisé en profondeur désormais.

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La Formule 1 revient en arrière sur l’incarnation marketing

Souvenez-vous de cette phrase : « Ferrari est au-dessus de tout, la priorité est l’équipe ». Elle est de Luca di Montezemolo et représente le socle de la communication et le marketing du team de Maranello depuis quelques années. Un adage qui a été appliqué auprès de Fernando Alonso et son compte Twitter.  Le double champion du monde  est désormais interdit de communiquer au nom de Ferrari sur son compte Twitter personnel. La Scuderia prendra désormais en charge la communication corporate de son équipe et son pilote dans le cadre de la Formule 1. Ainsi, le double champion du monde pourra parler de sa vie personnelle, mais plus de son métier. Cette décision va changer beaucoup de chose en Formule 1 à l’avenir.

Pilote le plus populaire sur Twitter avec 1,878 millions de followers, l’espagnol se voit donc privé d’un élément de base de la ligne éditorial/communication de son compte. Ce n’est pas la première fois que cela arrive dans le sport. En Octobre, la Fédération Italienne de Football a indiquée envisager d’interdire aux joueurs de la Squadra Azzura d’utiliser Twitter durant la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Du moins, une restriction est envisagée. Petit à petit l’outil de communication de l’oiseau bleu, présenté comme une avancée, est progressivement devenue trop encombrant. Surtout pour la machine médiatique que souhaite imposer les marques et propriétaires du sport.

Retour en Août 2013. L’annonce de Kimi Raikkonen chez Ferrari provoque la fameuse image des lapins copulateurs diffusée sur la Page Facebook et le compte Twitter de Lotus F1 Team. Une dose d’humour et un message aussi. Sachant qu’à l’époque une bonne partie du personnel n’était pas payé depuis plusieurs mois, il est à ce demander si les lapins étaient pour Kimi ou pour les propriétaires et leurs communications interne. Après l’affaire des Lapins, Genii Capital a communiqué tous azimut et sans que l’équipe soit, semble-til, au courant. Imposant une réaction désagréable de la com’ d’Enstone. Petit à petit, les patrons d’équipes veulent contrôler et d’une certaine manière incarner leur équipe. Adieux donc la communication/marketing basée sur l’image de marque. Un retour en arrière.

Observons Red Bull. Le grand patron, Dietrich Materchistz communique autour des grandes décisions de l’équipe. Il s’impose comme au-dessus des parties. Christian Horner ne parle que de politique F1 et Helmut Marko commente l’actualité F1. La communication RBR est incarnée par trois patrons, monopolisant 75% de la parole. Ce qui explique aussi pourquoi certaine sortie médiatique de Mark Webber perturbaient l’équilibre de l’équipe. Mercedes AMG F1, qui avec le duo Wolff-Lauda commence à s’inspirer de l’équipe autrichienne depuis le début de l’année. Chez Ferrari, Luca di Montezemolo annonce les grandes lignes et commente l’actualité F1, tandis que Stefano Domenicali s’occupe de la politique F1. Les rôles sont bien définis et cela fonctionne. Historiquement, l’équipe est à l’image de son propriétaire. De Ron Dennis à Eddie Jordan en passant par Flavio Briatore et Jean Todt. Bernie Ecclestone est le premier a incarner sa marque, avant que cette dernière ne se développe.

La décision de Luca di Montezemolo envers Fernando Alonso est aussi destinée à prévenir les conflits médiatiques. Kimi Raikkonen n’ayant aucun compte sur les réseaux sociaux, il est déloyal d’entamer une guerre psychologique interne et externe via Twitter. Mais surtout, cette décision va lancer les pilotes de Formule 1, à l’avenir, dans le même registre que les stars Hollywoodiennes avec leur compte Twitter. Une voie people, sans relief, ni intérêt. Uniquement destinée à entretenir l’illusion d’être proche du public et faire parler d’eux autrement. Depuis plusieurs années, les grands patrons du marketing sportif soufflaient à Bernie Ecclestone qu’il fallait que les pilotes de Formule 1 copient David Beckham, afin de rendre encore plus populaire la discipline. On y arrivera de plus en plus.

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