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Note du Mardi – L’influence des équipes sur le management pilote

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgLa proposition d’Alpine F1 Team autour d’Oscar Piastri, auprès de McLaren, afin de remplacer éventuellement Daniel Ricciardo, victime de la COVID-19, est à la fois un acte intéressé et un enjeux d’influence pour la marque française. Passablement isolée.

Zoomons sur les liens entre les pilotes et les constructeurs/Equipes du plateau F1 2022. Le constat est intéressant : la majorité sont des pilotes indépendants. Lewis Hamilton, Sergio Perez, Carlos Sainz, Daniel Ricciardo, Lance Stroll, Sébastian Vettel, Fernando Alonso, Kevin Magnussen et Nicholas Latifi, ne dépendent pas directement ou indirectement d’un accord constructeur.

L’influence de Red Bull, Mercedes, Ferrari et Alpine

Naturellement Max Verstappen, Pierre Gasly et Yuki Tsunoda ont des contrats directement avec Red Bull, mais Alex Albon dispose d’un accord spécifique, malgré qu’il soit pilote Williams 2022. Le pilote thaïlandais dispose d’une base de contrat Red Bull et un financement indirect de la marque pour le volant. Un deal assez similaire à ce qui avait été club entre Russell/Mercedes/Williams l’an dernier.

Au total Red Bull à des liens avec 4 pilotes.

Mercedes, l’embauche de George Russell a confirmé la stratégie de Toto Wolff depuis 2017. Un jeune pilote prometteur et en faire un top pilote. De l’autre côté, le constructeur dispose aussi d’un lien important avec le contrat 2022 de Valterri Bottas et Alfa Roméo. Enfin, elle dispose de lien management et économique avec Esteban Ocon et Lando Norris (en partenariat avec McLaren).

Au total Mercedes à des liens avec 4 pilotes.

Côté Maranello, le départ d’Antonio Giovinazzi est une perte d’influence dans le paddock. La scuderia dispose d’un lien indirect avec Charles Leclerc, via le management de Nicolas Todt, et plus direct avec Mick Schumacher qui pilote pour Haas F1 Team.

Au total Ferrari à des liens avec 2 pilotes.

Reste donc Alpine, qui à perdu Guanyu Zhou, parti chez Alfa Roméo avec un accord global (pilote F1, académie et commercial) relativement intéressant pour la marque italienne. Il ne reste que Piastri dans la liste. Toutefois, la marque française pourrait discuter avec Fernando Alonso qui vient de lancer A14 Management, avec deux jeunes pilotes sous contrat (un français et un bulgare), pour développer des liens nouveaux.

Une influence indirect de Red Bull dans le paddock

Notons toutefois une observation : 7 pilotes du paddock ont été et sont encore des pilotes de la Red Bull Academy. De Vettel à Ricciardo, en passant par Sainz. Désormais indépendant dans leur management, mais dépendant au début de leur carrière de la marque autrichienne. Depuis la période Briatore/Renault en 2008, avec Alonso, Webber, Kovalainen, Fisichella, Trulli et Nelson Piquet Jr, c’était du jamais vu en termes d’influence.

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Note du Mardi – L’évolution du marché des transferts

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgEn indiquant aux médias que Red Bull pourrait s’adjoindre les services de George Russell en cas ou Mercedes AMG F1 ne signe pas le pilote anglais pour la saison prochaine, le marché des transferts a passé un cap dans la guerre psychologique. Désormais elle est largement commentée.

En qualifiant de « faute » le fait de ne pas signer Russell, Helmut Marko ajoute un commentaire à un transfert qui ne le concerne pas. Toutefois, depuis une année, Toto Wolff, au nom de Mercedes AMG F1, était devenu un commentateur du marché des transferts, donnant son avis sur les contrats des uns et des autres.

Du pilote à l’agent tout puissant

Lorsque Ayrton Senna indique en 1992, qu’il accepterait de piloter pour Williams en 1993 gratuitement, il met la pression sur Alain Prost qui touchait un gros salaire et sur Nigel Mansell qui voulait doubler son salaire. En parallèle, les révélations autour des pilotes était le fait d’une fuite entre patron d’équipe, afin de mettre la pression et d’affaiblir un adversaire. Ron Dennis avait une cible favorite pendant 20 ans avec Frank Williams. Puis le marché des transferts est devenu le jeu des agents. Les rumeurs était orienté, il y avait un code précis, un message à transmettre.

C’est dans le milieu des années 2000, les agents de Kimi Raikkonen et Fernando Alonso étaient passés maitre du jeu des transferts. Inondant d’informations positives sur leurs pilotes et disant « non » au patron d’équipe, pourtant puissant à l’époque. Puis, à la manière de la parenthèse enchanté de la fin des années 80 avec le quatuor Ayrton Senna, Nigel Mansell, Nelson Piquet et Alain Prost, l’hégémonie des agents a laissé place à une main mise des patrons d’équipes.

La guerre des quatre mondes

Red Bull avec son académie, Toto Wolff avec son agence pilote, les équipes ont désormais un intérêt direct dans l’avenir des pilotes. Ces deux géants ne cherchent pas à développer leur politique pilote sur une stratégie de fournisseur de service (comme Flavio Briatore voulait le faire à la fin des années 90 avec Fisichella, Trulli et Wurz), mais sur l’identité de leur marque. Finalement, les rôles sont inversés. Hormis les pilotes champions du monde (Alonso, Hamilton, Vettel et Raikkonen) et quelques exceptions (Sainz, Bottas et Ricciardo) qui sont une classe à part, les pilotes apportant des budgets (4 sur la grille en 2021) sont les seuls pilotes indépendants. Les autres (9 au total) sont liés à l’identité d’une marque.

Une situation qui permet aux équipes d’ajouter une pression certaine via les médias. L’heure n’est plus à l’autopromotion dans les médias, mais au concept géopolitique de la guerre froide, opposant un modèle de management à un autre.

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Note du Mardi – Bottas et la (probable) fin d’aventure Mercedes

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpg« Il est important de penser davantage à moi, et de penser moins aux autres. Vous ne pouvez pas vous changer, mais si je regarde la vue d’ensemble de ma carrière, cela ne durera pas éternellement. Si vous êtes dans la meilleure équipe depuis 5 ou 6 ans, ils s’attendent à ce que vous remportiez au moins une fois le titre. C’est comme ça que cela se passe et je le reconnais complètement. Je dois absolument défier l’équipe quand je le peux, dans le bon sens. Je veux m’assurer d’avoir la meilleure stratégie. » a déclaré il y a quelques semaines Valterri Bottas dans GP Racing.

En marge du GP de Monaco, le pilote finlandais avait indiqué qu’il souhaitait connaître son avenir d’ici la pause du mois d’Août.

L’accord actuel Bottas/Mercedes est une réaction 

La situation est compliquée pour Toto Wolff. Depuis le début de saison, Bottas est plus un allié de Verstappen qu’un équipier pour Hamilton. L’équipe allemande n’arrive pas à concevoir des stratégies pour les deux pilotes, obligeant de sacrifier le finlandais au profit du septuple champion du monde. L’an dernier, le pilote finlandais avait obtenu une substantielle augmentation de salaire (+50% d’après la dernière édition du Business Book GP) et surtout une option pour 2022 lui garantissant 15 millions d’euros de salaire. Cet accord était la réponse de l’équipe allemande à l’offre de Renault auprès de Bottas. La continuité étant important pour la saison 2021, car le staff de Brackley estimait qu’un changement de pilote aurait été un risque plus important pour remporter le titre de champion du monde des constructeurs, qu’un changement en 2022.

C’est d’ailleurs à ce moment précis que les jeunes loups de Mercedes AMG se bousculent pour 2022. En tête de liste George Russell qui est en fin de contrat avec Williams. Esteban Ocon actuellement chez Alpine et Lando Norris qui a récemment prolongé l’aventure avec McLaren. Ces trois pilotes disposent d’une clause « Mercedes » leur permettant un transfert en cas de besoin. Bottas disposait de cette clause lorsqu’il était chez Williams.

Une situation de déjà vue…

La situation de Bottas ressemble beaucoup à l’ancienne stratégie de Ferrari (« ère Todt »), qui proposait des contrats d’une saison en échange de salaire important. De Berger contre 9 millions de dollars pour 1996 à Irvine avec une offre de 8 millions de dollars en 2000, en passant par Barrichello à qui on proposait 15 millions de dollars pour 2006. Chacun disposait d’une offre destinée à le valoriser sur le marché, sans conclure. C’est ainsi que Berger a obtenu 7,5 millions de dollars de salaire chez Benetton, Irvine 10 millions chez Jaguar et Barrichello, 15 millions chez Honda. En remplacement, Irvine (qui remplaçait Berger) touchait 3 millions de dollars, Barrichello (qui remplaçait Irvine) touchait lui 5 millions de dollars, tout comme Felipe Massa qui en remplaçant son compatriote pour le deuxième volant Ferrari disposait de la même somme. La même histoire pourrait se produire chez Mercedes.

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BUSINESS / book GP 2020 : Les salaires pilotes

Lewis Hamilton F1Lewis Hamilton est désormais septuple champion du monde en 2020, il émarge à 47 millions d’euros cette saisons, ayant activé son option augmentant son salaire à chaque titre. Sébastian Vettel reste stable, tandis que Daniel Ricciardo complète le podium.

Max Verstappen, Valterri Bottas et Charles Leclerc sont désormais devant Kimi Raikkonen qui ne touche que 6 millions d’euros de salaire (comme la saison précédente), mais dispose d’une prime aux points inscrits, lui permettant de viser jusqu’à 20 millions d’euros maximum.

Côté français, Esteban Ocon avec son nouveau contrat Renault F1 Team émarge à 4 millions d’euros, Il devance Romain Grosjean qui chez Haas confirme on salaire de la saison dernière et Pierre Gasly (qui augmentera fortement son salaire en 2021, grâce à sa victoire au GP d’Italie à Monza).

Si vous le souhaitez vous pouvez vous procurer l’édition française du BusinessBookGP 2020 en cliquant ici.

Lewis Hamilton is now seven-time world champion in 2020, earning 47 million euros this season, having activated his option increasing his salary at each title. Sebastian Vettel remains stable, while Daniel Ricciardo completes the podium.

Max Verstappen, Valterri Bottas and Charles Leclerc are now ahead of Kimi Raikkonen who receives only 6 million euros in salary (as in the previous season), but has a bonus for points scored, allowing him to aim for up to 20 million euros maximum.

If you want you can get the English edition of the 2020 BusinessBookGP by clickinghere.

Drivers Salary 2020 :

1/ Lewis Hamilton (Mercedes) : € 47m
2/ Sebastian Vettel (Ferrari) : € 35m
3/ Daniel Ricciardo (Renault) : € 20m
4/ Max Verstappen (RBR) : € 16m
5/ Valtteri Bottas (Mercedes) : € 9m
6/ Charles Leclerc (Ferrari) : € 9m
7/ Kimi Raikkonen (Alfa Romeo) : € 6m
8/ Carlos Sainz (McLaren) : € 4.5m
9/ Sergio Perez (Racing Point) : € 4m
10/ Esteban Ocon (Renault) : € 4m
11/ Romain Grosjean (Haas) : € 2m
12/ Kevin Magnussen (Haas) : € 2m
13/ Alex Albon (RBR) : € 2m
14/ Lando Norris (McLaren) : € 1.5m
15/ Lance Stroll (Racing Point) : € 1.5m
16/ Pierre Gasly (Alpha Tauri) : € 1m
17/ Daniil Kvyat (STR) : € 750.000
18/ George Russell (Williams) : € 750.000
19/ Nicholas Latifi (Williams) : € 750.000
20/ Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo) : € 500.0000

Il ne reste que quelques exemplaires de l’édition française papier éditée à 25 exemplaires, Vous êtes libre de vous le procurer en cliquant ici 

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BUSINESS / book GP : Les salaires des pilotes 2019

 

Lewis Hamilton 2019Lewis Hamilton champion du monde 2018, ayant activé son option mécanique d’augmentation de salaire, il émarge désormais à 42 millions d’euros, tandis que Sébastian Vettel continue son évolution salariale et Daniel Ricciardo complète le podium grâce à son nouveau contrat avec Renault F1 Team.

Max Verstappen, Nico Hulkenberg et Valterri Bottas sont désormais devant Kimi Raikkonen qui ne touche que 6 millions d’euros de salaire (comme la saison précédente), mais dispose d’une prime aux points inscrits, lui permettant de viser jusqu’à 20 millions d’euros maximum.

Côté français, Romain Grosjean chez Haas suite à sa difficile saison 2017, baisse son salaire à 2 millions d’euros, tandis que Pierre Gasly, en signant chez Red Bull Racing, double le sien.

Si vous le souhaitez vous pouvez vous procurer l’édition française du BusinessBookGP 2019 en cliquant ici.

Hamilton 2018 world champion, having activated his mechanical option to increase his salary, he now earns EUR 42 million, while Sebastian Vettel continues his mechanical salary evolution and Daniel Ricciardo who completes the podium thanks to his new contract with Renault F1 Team.

Max Verstappen, Nico Hulkenberg and Valterri Bottas are now ahead of Kimi Raikkonen, who earns only EUR 6 million (as in the previous season), but has a bonus on the points scored, allowing him to aim for up to EUR 20 million.

On the French side, Romain Grosjean at Haas following his difficult 2017 season, lowered his salary to EUR 2 million, while Pierre Gasly, by signing with Red Bull Racing, doubled his salary.

If you want you can get the English edition of the 2019 BusinessBookGP by clickinghere.

Drivers Salary 2019 :

1/ Lewis Hamilton (Mercedes) : € 42m
2/ Sebastian Vettel (Ferrari) : € 35m
3/ Daniel Ricciardo (Renault) : € 20m
4/ Max Verstappen (RBR) : € 12m
5/ Nico Hulkenberg (Renault) : € 8m
6/ Valtteri Bottas (Mercedes) : € 8m
7/ Kimi Raikkonen (Alfa Romeo) : € 6m
8/ Sergio Perez (Racing Point) : € 4m
9/ Carlos Sainz (McLaren) : € 4m
10/ Charles Leclerc (Ferrari) : € 3m
11/ Romain Grosjean (Haas) : € 2m
12/ Kevin Magnussen (Haas) : € 2m
13/ Lance Stroll (Racing Point) : € 1.5m
14/ Pierre Gasly (RBR/STR) : € 1.5m
15/ Robert Kubica (Williams) : € 1m
16/ Alexander Albon (STR/RBR) : € 750.000
17/ Daniil Kvyat (STR) : € 750.000
18/ Lando Norris (McLaren) : € 700.000
19/ George Russell (Williams) : € 500.000
20/ Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo) : € 500.0000

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