Carlos Ghosn annonce qu’il n’y a pas que Lotus dans les discussions pour l’avenir. Ouvrant ainsi la porte aux négociations sur l’avenir de l’équipe Renault F1 Team. Des discussions ont lieu pour le moment et les spéculations sont importantes.
Une fois la rumeur lancée (voir ici) et quelques détails fournis (voir ici), il reste encore beaucoup de questions autour du deal Lotus – Renault F1. Car si la marque anglaise sponsorisera pour 60 millions d’euros (2011-2012-2013) avec option pour 2014 et 2015 selon les sources l’équipe d’Enstone, il n’est pas nécessaire de changer de nom. Pour l’instant la marque de Colin Chapman n’agit que comme un sponsor, à la manière d’AT&T avec Williams. Une sorte de Naming d’équipe.
Le Naming sans contrainte
Ce principe de sponsoring, invité par l’opérateur télécom américain avec Williams, permet de renommer une équipe sans demander l’avis des autres constructeurs. Le même cas apparait en Football pour les stades par exemple. Ce qui signifie que l’équipe devrait toujours s’appeler Renault et que les contrats des pilotes ne changeraient pas.
Singapour 2008 syndrome
Souvenir de l’an dernier. Après l’affaire du Grand Prix de Singapour 2008, la FIA a condamné avec sursis l’équipe Renault F1 Team à deux années (2010 et 2011), ce qui l’oblige moralement d’être présent en Formule 1. Le constructeur a aussi signé les Accords Concordes qui expireront en 2012, mais cet accord n’est pas une raison valable pour rester (voir BMW et Toyota).
L’affaire de Singapour avait aussi provoqué la révision du contrat de Robert Kubica pour 2010. Si le pilote polonais a prolongé en 2011 et 2012 (sur la base d’options complexe), il s’établit en fonction de la présence du constructeur français en Formule 1. L’an prochain, le losange sera toujours présent, donc le polonais restera dans l’équipe. Logiquement.
La fin de la période Petrov
En effet, avec l’arrivée de Lotus Cars comme sponsor principal de l’équipe française, le cas de Vitaly Petrov et de ses soutiens s’annule. Le pilote russe et ses millions n’ont plus lieu d’être du coté d’Enstone. Avec cet accord, Genii Capital remplie une nouvelle fois son contrat avec un sponsoring estimé à 45 millions d’euros pour l’an prochain. Même si le cas Total est encore à définir comme sponsor de l’équipe. Un budget qui permettra d’obtenir un nouveau pilote à la place de Petrov. Mais pas trop coûteux, car le contrat de Robert Kubica est relativement élevé pour 2011 (entre 9 et 10 millions d’euros). Un jeune pilote d’avenir par exemple.
Enfin, Genii Capital trouve aussi un interlocuteur de choix, fort d’un budget 360 millions d’euros sur 5 années, pour vendre ses parts après son contrat avec Renault SA, expirant en 2012.
Le mystère du prêt SNORAS
Même si la banque lituanienne a démenti toute tentative de rachat de l’équipe Renault F1 Team, elle n’a toutefois pas démenti le fait d’avoir établi un prêt auprès du team d’Enstone. Il semblerait que durant l’été, un « relais » c’est-à-dire un découvert ait été accordé par la banque balte, pour couvrir ses problèmes de trésoreries. Nous pouvons estimer entre 8 et 10 millions d’euros ce découvert qui doit être résorbé d’ici 2012, selon les différentes lois bancaires.