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Team Lotus Story (1997-2010) – Partie 5

lotus logoDurant la saison 2000, Alain Prost est préoccupé par l’avenir de son équipe. Peugeot a déjà annoncé son retrait pour la fin de saison et les résultats sportifs sont catastrophiques. Le quadruple champion du monde vise toujours le soutien de Yahoo pour 2001. En vain. Des discussions ont bien eu lieu avec Renault pour établir Prost GP comme un team bis.  En parallèle de l’introduction de Pedro Diniz en septembre 2000 comme le futur actionnaire dormant de l’équipe française.

L’échec des négociations avec le constructeur au losange consommé, la future AP04 sera propulsée par un moteur Ferrari coûtant 28 millions de dollars. Une caution de 8 millions doit être déposée le 20 septembre. Les négociations avec David Hunt ont été en parallèle de ses événements. Toutefois, Alain Prost ne souhaitait  pas quitter son équipe en cas d’achat majoritaire et visait un partenaire minoritaire.  La marge de manœuvre de Team Lotus était réduite.  Bien que l’image d’Alain Prost, qui n’avait jamais piloté pour la prestigieuse équipe anglaise, soit tentante et séduit des partenaires. Le principe de rebaptiser Prost GP en Team Lotus s’accommodait d’un problème identitaire franco-français qui renvoyait au projet de délocalisation  de Ligier, ancêtre de Prost GP, par le duo Flavio Briatore – Tom Walkinshaw en 1996. L’affaire en restera là.

Justement, l’écossais était aussi une cible de David Hunt et ses partenaires financiers pour le rachat de l’équipe ARROWS Grand Prix International (AGPI).  L’homme d’affaire avait développé son équipe grâce à l’introduction dans son capital de la banque Morgan Grenfell, via le Prince Malik. Valorisant sont équipe, rachetée 10 millions de dollars en 1996/1997, l’équivalent de 150 millions de dollars. Pourtant, malgré un budget de 67 millions de dollars, un moteur Mecachrome et un bon pilote en la personne de Jos Verstappen, l’équipe Arrows souffre financièrement d’un grave déficit et de l’image désastreuse présentée par le Prince Malik. Pour rester à flot, Walkinshaw signe avec la motorisation ASIATECH (ex V10 Peugeot), moyennant un chèque de 15 millions de dollars offert par le consortium asiatique. Un argent salvateur pour le team. Ici aussi la marge de manœuvre était très réduite, tellement les affaires de TWR étaient opaques et la banque Morgan Grenfell très pressante d’obtenir un bon prix de son investissement.

Finalement, avec l’introduction de BMW en association avec Williams, Mercedes en association avec McLaren, Jaguar rachetant l’équipe Stewart, Renault reprenant le team Benetton, Honda s’associant avec BAR et Jordan ainsi que  Toyota arrivant en 2002 avec une équipe construite à A à Z, une nouvelle ère débutait en Formule 1 et condamnait définitivement les derniers espoir de David Hunt de reprendre une équipe présente dans le paddock. Les propriétaires visant un constructeurs avec l’espoir d’un bon prix, plutôt qu’un projet financier, malgré tout fragile dans le temps.

Pour l’anecdote, en 2001, il a été question de la reprise de l’équipe Minardi, alors propriété du bruyant homme d’affaire australien Paul Stoddart. Ce dernier, en septembre 2001 avait négocié avec le pilote Malaisien Alex Yoon pour la fin de saison et un volant 2002 moyennant un montant total de 25 millions de dollars. La rumeur indiquait alors que l’équipe serait rebaptisée Team Lotus. Tout débutait alors par l’inquiétude de Peter Sauber de voir son sponsor principal, Petronas d’origine malaisienne,  devenir le partenaire de l’équipe Minardi. L’association d’idée est née par le fait que la société pétrolière nationale de Malaisie était alors le propriétaire du constructeur Proton, elle-même propriétaire de Lotus Group Plc. Déjà un amalgame entre les deux Lotus était né…

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Team Lotus Story (1997-2010) – Partie 4

lotus logoLotus Group Plc n’a d’ailleurs pas été le seul à s’intéresser au cas de Team Lotus. Deux autres offres étaient aussi visible, mais n’ont pas vraiment abouti dans un premier temps.

Une société d’investissements basée à Londres, nommée Candover Investments Plc était très proche d’un accord.  Mais ce dernier a été rompu suite à la signature par David Hunt de commanditaires. Ses deux dernières propositions autour de fonds d’investissements décrivaient alors les difficultés inhérentes d’obtenir une entente en commandite et un accord de financement. L’idéal étant d’obtenir les deux en même temps. Mais les sponsors sont généralement peu disposés à s’engager à la fois dans le capital de l’équipe et comme sponsor. Une perte de temps et d’ argent. David Hunt avait pourtant réussit à convaincre une multinationale de soutenir son projet et a convenu d’un accord de parrainage complet à hauteur de 90 millions de dollars sur trois saisons, sous réserve d’une acquisition /fusion avec une autre équipe présente dans le championnat du monde de Formule 1. La stratégie progressait dans le bon sens. Toutefois,  le manque de communion entre les parties devant financer l’activité de Team Lotus va condamner les discussions avec un propriétaire d’une équipe de Formule 1 de l’époque.

Ce dernier, doutait de la viabilité d’un unique sponsor pour l’avenir de son équipe. Il souhaitait que le projet évolue vers une galaxie d’au moins trois ou autre partenaires, pour accepter le deal. Plusieurs lettres d’intentions de commanditaires potentiels ont été signé, permettant de présenter un budget opérationnel pour 1999 de 124,5 millions de dollars et progresser, avec les résultats en piste,  à 164 millions de dollars pour la saison 2001.

L’année 1999 condamnera définitivement le projet originel d’un projet de A à Z de Team Lotus. Deux ans auparavant, les Accord Concordes avaient accordés une place pour 12 équipes. Toutefois, durant l’été 1999, Honda Motor Compagny renonce à son projet d’équipe et négocie avec British American Racing la fourniture moteur de son futur V10. Cette nouvelle ne sera une surprise pour Team Lotus qui découvre que toute introduction prochaine d’une équipe s’accompagnera d’un dépôt de 48 millions de dollars.

Courageusement, David Hunt tentera d’obtenir cet argent. Le 9 Décembre 1999, la Fédération Internationale de l’Automobile annonce qu’elle avait accordée la douzième place à Toyota Motors. Ce jour marque la fin des derniers espoirs d’un Team Lotus construit de toute pièce. Les efforts se reportent alors activement sur acquisition d’une équipe tierce après l’échec du précédent accord. Pour diverses raisons, les discussions resteront au stade de l’entretien préliminaire ou du sondage intéressé. Un total de cinq équipes ont donc eu des discussions à l’époque avec David Hunt.

Deux équipes ont été particulièrement visées par David Hunt. Prost Grand Prix et Arrows GP. Nous étions en 2000.

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Team Lotus Story (1997-2010) – Partie 2

lotus logoDe Team Lotus à David Hunt

La saison 1994 s’annonçait sous les meilleurs auspices. Depuis la reprise de Team Lotus par le duo Peter Collins et Peter Wright à la famille Chapman durant l’hiver 1990/1991. La progression est visible. D’un modeste budget de 12 millions de dollars et une machine dérivée d’un modèle précédent, qui n’avait jamais brillé par ses performances. L’équipe terminera à une brillante 9èmeplace avec trois modestes points.

Pour 1992, l’équipe avait réalisée une T107 propulsée par un V8 Ford HB. Le budget augmentera à 20 millions de dollars et l’ensemble, avec Mika Hakkinen et Johnny Herbert permettra à Team Lotus d’inscrire un total de 13 points et de terminer à la 5ème places au championnat constructeurs. Pour 1993, une version B de la T107 aura un succès mitigé. 12 points et une 6ème place au classement des équipes. Loin derrière l’ambition cachée de se rapprocher de la Scuderia Ferrari.

Toutefois, Team Lotus progresse et signe un accord avec Mugen Honda pour la fourniture d’un moteur V10, qui aura le soutien du constructeur japonais. Le budget progresse fortement à 30 millions de dollars. Mais, sur une période trop courte pour assurer la stabilité souhaitée, pour assurer l’avenir. La T109 ne permettra pas d’inscrire le moindre point et le soutien financier de grands sponsors (Castrol, Hitachi en tête) s’efface progressivement  pour 1995. Le duo Collins – Whight, après avoir multiplié les pilotes payants, pour tenter un dernier plan de survie, décide de mettre sous administration judiciaire l’équipe Team Lotus International Ltd en septembre 1994. Les dettes sont de 8 millions de dollars. David Hunt, reprend certains actifs et permet de terminer la saison 1994, avec le soutien de Bernie Ecclestone. Ensuite, durant tout l’hiver 1994/1995, Hunt tentera de trouver des partenaires pour relancer l’histoire endormie de Team Lotus. En vain. Le mois de Février 1995 sera le mois de l’annonce de la fin de Team Lotus en Formule 1…

Alors, David Hunt s’engagea à faire revenir Team Lotus en Formule 1 autrement. Le 23 Février 1995 il enregistre la marque Team Lotus et négocie une licence d’exploitation de la marque avec l’équipe Pacific Grand Prix. Cela permet, toutefois au logo jaune et vert d’être exploité sur une monoplace de Formule 1. La jeune équipe Pacific disparaitra quelques mois plus tard. Avec elle l’espoir d’une reprise sous la forme de Team Lotus pour 1996.

Entre alors en place un processus complexe où  se mêle politique et intérêt financier pour établir un retour de Team Lotus en Formule 1.

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Team Lotus Story (1997 – 2010) – Partie 1

lotus logoTony Fernandes est à Bali. Le journaliste anglais James Allen le sollicite pour un entretien sur la récente décision de justice de la Cour Suprême sur l’avenir du nom Lotus en Formule 1. L’homme est soulagé. Si son adversaire, Lotus Group propriété du constructeur automobile malaisien Proton, obtient d’être le seul véritable Lotus dans le monde, à la fois en Formule 1 et sur la route, c’est la fin de Team Lotus qui devrait être un nom rétrocédé. La fin d’une histoire.

Pourtant, durant l’entretien téléphonique avec Allen, l’homme d’affaire malaisien lâche une information anodine, mais ayant une importance capitale sur le destin de l’affaire. L’erreur de Lotus Group a été de ne pas avoir acheté les droits de la marque Team Lotus de David Hunt, quand ils en avaient la chance. « S’ils avaient fait cela, nous aurions été fini. » lâche Fernandes, pour ensuite préciser : « J’ai demandé il y a plusieurs mois à Dany Bahar pourquoi il n’avait pas fait cela et il a dit que c’était parce qu’ils croyaient que les droits de Team Lotus n’avait pas de valeur pour eux. »

Pas de valeur, toutefois la société a pourtant déposée la maque « Team Lotus » le 15 juillet 2010, pour une officialisation le 12 Novembre 2010. Un dépôt ayant une logique et qui a justifié le jugement du vendredi 27 Mai 2011 :

« L’enregistrement de la marque Team Lotus par Team Lotus Ventures Limited est annulé en raison d’une non – utilisation entre 2003 et 2008. »

En vertu de la loi britannique des marques. La validité d’un enregistrement est confirmée lorsqu’il y a une justification d’activité sur une période de cinq années. Si ce n’est pas le cas, une annulation sera prononcée. Dans son analyse, Lotus Group Plc avait estimé que David Hunt, via sa société Team Lotus Ventures Ltd, n’avait pas exploité la marque Team Lotus sur une période de cinq ans et a déposé la marque en 2010.

Ce n’est pas la première fois que la marque Team Lotus a été confrontée à une non exploitation de son patrimoine. Cela a été le cas entre 1997 et 2002.

La loi 46 – 1

Les dispositions législatives sur l’exploitation des marques se trouvent dans la section 46 (1) de la Loi qui se lit comme suit :

46.- (1) L’enregistrement d’une marque peut être révoquée sur une des caractéristiques suivantes :

(a) que dans le délai de cinq ans suivant la date de la procédure d’enregistrement un non usage sérieux au Royaume-Uni, par le titulaire avec ou sans son consentement, par rapport à ses promesses d’usages pour lesquels elle est enregistrée et qu’il n’y ait pas de bon raisons de la non-utilisation.

(b) que cet usage ait été suspendu pendant une période ininterrompue de cinq ans et (ou) qu’ il n’y ait pas de raisons pour le non-usage.

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Dr Lotus et Mr Genii

Lotus F1 Team TruckLe 22 décembre 2014, la FIA a publiée la liste 2015 des équipes. Lotus F1 Team est indiqué « sous réserve de confirmation » non pas dans la colonne de l’entreprise (ce qui aurait signifié que Enstone n’avait pas payé son inscription 2015), mais dans la colonne du nom de l’équipe. Ce qui indique un changement de nomination. L’introduction d’un sponsor est la première spéculation. Des bruits indiquent que Total, PDVSA et même Microsoft pourraient s’ajouter au nom de Lotus cette saison. Mais il existe une autre hypothèse : et si le nom de Lotus disparaissait ?

En Septembre dernier, Matthew Carter, le directeur général de Lotus F1 Team avait indiqué que les dirigeants de l’équipe ont pris des dispositions dans le cas ou l’argent de la FOM devait disparaître. Ouvrant la boite de pandore d’un changement de nom avenir. Plus tard, Gérard Lopez avait précisé que pour lui l’équipe pouvait s’appeler Lotus, Genii, Gravity ou autre, cela ne changerait rien dans sa stratégie.

Mais il existe une autre lecture, remontant à deux ans : L’accord d’exploitation de la marque Lotus par le fond d’investissement Genii Capital.  Début Avril 2012, l’accord tombe, la société luxembourgeoise résilie l’accord avec Lotus Group, signé en septembre 2010. L’accord initial était un sponsoring entre 2011 et 2017 contre 30 millions d’euros et la possibilité pour Lotus Group de prendre 50% du capital de l’équipe à l’horizon 2012. Mais l’accord a été dénoncé. En substance, l’équipe d’Enstone prend le droit d’utiliser le nom de Lotus jusqu’en 2017, Lotus Cars peut utiliser l’image de l’équipe et touche une licence sur les produits dérivés, mais tout projet de rachat a été abandonné.

Toutefois, un mystérieux prêt a été contracté dans la foulée. Ce prêt accordé par Proton d’une valeur de 30 millions de £ en faveur de l’équipe Lotus F1 Team, était remboursable dans les trois ans (2012/2013/2014). Un détail important, car il conditionnait le consensus  autour de la marque crée par Colin Chapman, dans l’accord entre Proton/Lotus Cars/ Genii Capital. Maintenant que ce prêt n’est plus d’actualité, il n’y a plus vraiment de raison pour la société luxembourgeoise d’utiliser le nom de Lotus.

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F1 – Desperate Lotus Group

Communiqué du désespoir. Hier, sur son blog officiel, le constructeur Lotus fait le point sur les rumeurs de cette semaine. Toutefois, c’est surtout la rumeur 4 qui est intéressante.

« Les droits d’images et de commercialisation et activité ultérieurs de Group Lotus ne sont pas affectées par le nouvel accord au moins jusqu’en 2017. Parallèlement à l’image de marque qui continue et le statut de partenaire titre, le Group Lotus est également titulaire principal et exclusif pour toutes les marchandises Lotus F1 Team. » Indique le communiqué.

Mais c’est surtout cette partie qui est intéressante : « Le nouvel accord a été conclu à la suite de la disposition d’un prêt de 30 millions de £, qui est remboursable dans les trois ans, que le propriétaire de Group Lotus, Proton a accordé au propriétaire de l’équipe, Genii Capital. Afin de garantir le prêt Genii a accordé 100% des actifs de l’équipe F1 en garantie, donc les installations, machines, voitures d’expositions, ordinateurs et le siège de l’équipe Lotus F1 Team. »

La réalité est différente selon nos informations. Le prêt indiqué n’est pas un prêt envers Genii Capital, mais envers l’équipe Lotus F1 Team (comme Tomorrownewsf1.com l’avait indiqué ici), de plus, le constructeur n’héritera que de l’usine et pas de l’équipe F1 (Droit FOM, propriété intellectuelle et même personnel de l’équipe). Donc en gros une coquille vide ayant juste la valeur de la pierre. En échange de ce transfert du prêt SNORAS à Proton, le constructeur acceptait que sa filiale Lotus n’obtienne plus l’option de 50% du capital du team d’Enstone.

Toutefois, un autre détail est important : « En outre Proton conserve les droits d’achat de 10% de l’équipe F1. Une autre option de 10% sera activé si l’équipe fait défaut dans son obligation de prêt envers Proton »

Contradiction donc, le prêt est bien envers l’équipe et non Genii Capital comme indiqué plus haut. D’après nos informations l’option de 10% n’est pas du ressort de Proton, mais de Lotus Group. Ce qui est une nuance importante dans la situation d’aujourd’hui. Avec la question : Alors pourquoi Lotus Group n’active pas l’option ? La réponse : manque d’argent…

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F1 – Les dessous du prêt Proton envers Lotus F1 Team

Après plusieurs semaines la solution a été trouvée. L’équipe Lotus utilisera le nom de Lotus pour son équipe jusq’en 2017, en échange du manquement financier. De plus, Lotus Group aura le droit d’utiliser l’image de l’équipe à des fins marketings. Chose qu’elle faisait déjà, au grand dam d’Enstone. Tous les projets Lotus Group dans le sport présentaient le code couleur du team F1.

Le 3 Février 2012, l’équipe a obtenu de Proton l’équivalent de 43 millions d’euros de prêt avec option sur hypothèque sur l’usine d’Enstone, selon la première lecture. Ce qui signifie que si Genii Capital devait manquer son remboursement, ce n’est pas 50% de l’équipe que Proton pouvait hériter, mais 100%. Cette somme, répartie en trois tranches a été le fruit d’un accord entre les deux parties. Mais, la réalité est bien différente.

Selon nos informations, cette somme n’est pas un prêt et il n’y a pas d’option directe de rachat.  Proton ne le souhaite pas. En réalité, le constructeur malaisien a repris le prêt d’AB SNORAS, l’établissement bancaire lituanien. Ce dernier, sous la coupe d’un démantèlement n’est plus une place financière sûre pour ce type d’accord. Pour rappel, le prêt s’établissait sur une base de 20,5 millions d’euros (a rembourser d’ici décembre 2011), plus une ligne de crédit de 20 millions d’euros environ.

L’an dernier, Lotus Group n’a pas honoré l’intégralité de son contrat. 17 millions d’euros, sur 30. Depuis ? Plus rien. Une situation instable entre Proton et Genii Capital. D’autant que la signature de contrat de sponsoring entre Lotus et le fond luxembourgeois, n’oblige pas la tutelle du constructeur national pour combler le manque financier.

C’est pourquoi, le constructeur malaisien a accepté de reprendre ce qu’AB SNORAS avait accordé durant l’été 2010. Perusahaan Otomobil Nasional Sdn Bhd autorise une ligne de crédit de 43 millions d’euros à l’équipe de Formule 1, jusqu’en 2017. Avec des facilités très légères et principalement au bénéfice du propriétaire du team d’Enstone. Selon nos sources, les possibilités de reprise en cas de défaut sont très faibles.

En effet, le nouveau propriétaire de Proton Holding, le conglomérat malaisien DRB-Hicom, ne souhaite pas hériter de l’équipe F1. Actionnaire à hauteur de 42.7% environ depuis Janvier, il a validé cette ligne de crédit assez rapidement. La stratégie actuelle est de limiter la dette du petit constructeur anglais. D’autant que selon plusieurs sources récentes, certaines banques prêteuses du projet de Dany Bahar, refusent de confirmer leurs engagements et considèrent le projet comme non viable. Une situation économique très instable qui nécessiterait une injection d’argent frais compris entre 150 et 300 millions d’euros environ.

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Proton soigne son image au salon de Kuala Lumpur

proton_lekirIntéressant prototypes qu’a présenté la marque Proton lors du salon de Kuala Lumpur. Deux machines, rebagées, proche de la série, car dérivée de modèle ayant déjà connue les chaînes de montages. Mais ce coté sportif de Proton est peut-être un signe d’avenir.

Proton a donc présenté la Leikir, qui est une ex Lotus Europa avec un nouveau logo et une nouvelle motorisation. Cette voiture était déjà construite par la marque Malaisienne pour le compte de Lotus Cars avant d’être stoppé pour des raisons économiques (vente en net retrait depuis quelques temps). Mais, la marque a aussi présenté la Jebat, qui est une Mitsubishi Lancer Evo X avec un nouveau logo et moins de puissance.

Ses deux modèles, ajouté avec des séries spéciales Lotus Racing très sportive, démontre une certaine envie de sportivité et de légitimité sportive pour la marque Proton.

Généralement, l’aspect sportif pour un constructeur permet de réaliser deux choses : Démontrer son dynamisme ou alors confirmer un engagement sportif

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Proton confirme discuter avec Renault F1 Team

proton_Lotus CarsAlors que Gérard Lopez a indiqué que les discussions entre Proton et Renault F1 Team ont eu lieu, mais au-delà de la Formule 1 (voir ici). Toutefois rien n’est encore signé.

Datuk Syed Zainal Abidin Syed Mohamed Tahir, directeur de Proton a confirmé au quotidien The Star que les pourparlers avec Renault F1 Team sont en cours de finalisation, ajoutant que le constructeur automobile souhaite avoir son équipe de Formule 1 dès 2011.

« Oui c’est l’intention. Une décision sera prise bientôt. Elle a été faite pour faire une plus-value de la marque Lotus. En tant qu’actionnaire nous devons nous assurer le suivit de notre marque. Nous sommes proche, que ce soit 25% ou autre, se sont des choses que nous discutons. Il est encore trop tôt pour indiquer le pourcentage exact, mais il doit y avoir une position où nous pouvons contrôler notre image et notre marque. »

Selon le patron, la Formule 1 a un impact direct sur les ventes des voitures de route.

Notons que le gouvernement malaisien étudie depuis quelques jours un projet de fusion entre ses deux constructeurs : Proton et Perodua, afin d’avoir un constructeur puissant et unique dans la région sud -est asiatique.

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La Malaisie et ses ambitions pour Proton

malaisieLe gouvernement malaisien a décidé d’ouvrir son marché automobile aux acteurs extérieurs, tout en souhaitant renforcer ses acteurs locaux, en les poussant à fusionner. En effet, Proton et Perodua, les deux constructeurs locaux, vont se rapprocher à terme pour créer un groupe plus puissant et compétitif pouvant produire plus de 400.000 voitures par années. Cette volonté politique d’offrir un acteur compétitif dans cette région du monde, explique pourquoi Proton souhaite pousser sa marque Lotus Cars sur le devant de la scène.

En septembre dernier, le gouvernement du pays a annoncé son intention d’être plus compétitif fiscalement afin d’attirer des investisseurs étrangers dans sa péninsule. Une forte réduction d’impôt et des avantages territoriaux ont été approuvés pour permettre l’installation d’usine en Malaisie afin de doper l’économie locale.

Un changement politique important, car le pays était très fermé sur son industrie ses 20 dernières années, afin de privilégier sa marque Proton et son expansion. La marque avait annoncé en 2007  un projet de voiture islamique, sorte de Dacia Logan exclusivement vendue dans les pays musulmans. Mais aussi la volonté de produire 30.000 voitures écologiques électrique) d’ici 2011/2012.

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