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F1 – L’art d’oublier un pilote

L’ignorance, voir l’oublie reste la pire chose qui puisse arriver pour une personne en règle générale. Faire quelque chose qui n’est pas reconnue par le succès (critiques) ou pas quelqu’un offre un sentiment de frustration. Mais lorsque tout ceci est du fait d’une cassure de contrat, tout est différent et cela fait encore plus mal.

Souvenir de Fernando Alonso, le pilote ayant cassé son contrat avec McLaren pour « dégradation d’image » fin 2007, le double champion du monde a tout simplement été rayé de l’histoire de l’équipe anglo-allemande. Dans les statistiques les 4 victoires de Fernando Alonso n’existent pas, passant ainsi des victoires de Montoya et Raikkonen en 2005 aux victoires de Lewis Hamilton en 2007. Le double effet : Alonso n’a pas le droit de critiquer McLaren sur une période donnée (peut être 18 mois ou 2 ans, le temps de la durée de son contrat initiale) et McLaren ne dit rien sur Alonso et le raye de sa communication passé.

Le même cas semble s’établir pour Sébastien Bourdais, à la différence ici que Toro Rosso déploie des trésors de communication pour éviter le sujet et surtout éliminé le pilote français de son histoire. Avec le temps cela fonctionnera.

Cela a débuté par une remarque de Giorgio Ascanelli, dès le lendemain de l’annonce de l’éviction de Bourdais : le directeur technique italien annonce que « Vettel manque à la Scuderia Toro Rosso« , réduisant à néant le travail du pilote français dans son implication dans l’équipe. Suivra ensuite le remplacement du pilote par Alguersuari, aucune remarque, juste Tost indiquant  » qu’un pilote ne convenait plus à l’équipe «  plus de nom…déjà….et l’éloge sur Sébastien Buemi, établissant un parallèle dans le temps.

L’histoire retient souvent des photographies d’un instant, des moments éternels. Alguersuari, plus jeune pilote de F1 de l’histoire était le meilleur moyen d’éliminer des esprits Bourdais, les médias ne parlerons que de cela, que le pilote fasse un résultat ou non, l’image restera. Ajouter au silence du pilote français (probablement contractuelle) et vous obtenez l’art d’oublier un pilote.

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Edito F1 – Rêve espagnol et spleen français

C’est une question de période, les années 80-90 ont été riches en pilotes français, puis cela a été le tour des Brésiliens, puis maintenant des Allemands, les effets Prost, Senna et Schumacher. Jaime Alguersuari fait partie de cette mouvance, provoquée par Fernando Alonso. Si Jaime avait été née en France il n’aurait pas été plus loin que la F3 et végéterait dans une formule quelconque, à seulement 19 ans sa carrière serait déjà réduite à néant. Mais il est espagnol, soutenu par Red Bull et par son pétrolier national et se lancera d’ici la fin de semaine probablement (il faut le confirmer avant il vient d’être confirmé) dans le grand bain de la F1, en l’établissement comme le plus jeune pilote de F1 a débuté, de tout les temps.

A 19 ans Jaime incarne une nouvelle période pour la F1, celle des espagnols. Heureux pays tout de même, durement frappé par la crise économique, qui dispose de deux Grands Prix, d’un double champion du monde, d’un nouveau pilote, et d’une future équipe de F1. L’inverse de la France, ou l’on cherche encore une solution au Grand Prix au lieu de chercher une (des ?) tête d’affiche pour remplir ce dernier après le dur départ de Sébastien Bourdais. La charrue avant les bœufs, typique de notre pays.

Ce spleen qui semble paralyser notre pays n’est pourtant pas une fatalité. Les jeunes pilotes français réclament de l’argent et un soutien médiatique essentiel. Il y a ce qu’il faut, manque juste l’intérêt. Combien de pilotes français dans les antichambres de la F1 ?  Des dizaines, mais les connaissons nous ? Hormis peut être Jules Bianchi, futur star made in Nicolas Todt, le reste est bien anonyme.

C’est tous l’intérêt du dossier de la nouvelle secrétaire d’état aux sports, madame Rama Yade, qui au lieu de se pencher sur une cathédrale automobile de 120 millions d’euros, devrait plutôt se pencher vers une solution de promotion des pilotes et soutenir des initiatives (si il y en a évidement). Le tout est d’aidé les jeunes pilotes méritant à s’épanouir pour qu’ils aient aussi leur chance de nous faire rêver.

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Edito F1 : STR, ou la charrue avant les boeufs

Faire ou ne rien faire, telle est la question. Confronté à ce problème récurent depuis des années maintenant l’équipe Red Bull  a choisi la première, après avoir laissé croire qu’il allait se pencher sur la seconde. On a vu le résultat. Rumeur envers Bourdais, une cacophonie médiatique, des règlements de compte et un Bourdais qui lance ce qui restera la phrase la plus célèbre de l’année au journaliste de TF1 insistant : « Arrêtez de me faire chier avec ça. » Que Jean Louis Moncet s’offusque sur LCI hier soir, ne suffit pas, la question était déplacée et l’acharnement de la première chaine de France sur cette affaire poussive. Mais que voulez vous, nous sommes en France, pays attaché à son folklore, avec des excès, des infos pas vraiment vérifier pour faire du buzz, bref un dialogue de sourd plutôt que l’analyse. Souvenir de F1 à la Une et du reportage « très sérieux » sur Sébastien Loeb…laisse songeur.

Le problème de Toro Rosso est quelle  a oubliée de préciser aux médias que l’année 2009 était une saison de transition. Confronter à l’investissement de sa prochaine STR5 qui sera 100% Faenza, l’équipe italienne, après sa victoire en 2008, a très mal communiquée et le résultat est catastrophique. La Scuderia Toro Rosso sur un budget d’environ 65-70 millions d’euros, n’en dépense que 20 à 25 pour la saison 2009 Finalement STR a mis la charrue avant les bœufs. La pénurie de résultats cette année est imputée sur les pilotes, même Buemi est touché. L’équipe devenue propriété de Red Bull se transforme en outil destiné à offrir aux nouvelles générations des armes pour s’insérer dans la Formule 1. Le désarroi de Bourdais sur ce dossier est empirique. Lui qui a été reconduit tardivement, lui qui avait de grands espoirs, le voici face à son destin.

Red Bull souhaite rentabilisé Toro Rosso très vite, le cas Jaime Alguesuari n’est qu’un cas parmi d’autre à venir. Pour le Taureau rouge, l’intérêt sportif de Toro Rosso ou son investissement de sa machine à promotion infernale,  quelle est la priorité ? Posez la question c’est déjà y répondre.

Le week end dernier, vendredi, Bourdais et Buemi ont chacun tourné avec leurs propres réglages, avant que STR décide de choisir les réglages du pilote suisse, qui était moins performants, mais usaient moins les pneus. Ce qui signifie que l’équipe ne peut pas exploiter deux monoplaces différentes. Même la télévisons suisse l’a avouée laconiquement.

Le cas Bourdais est autre, comme Webber, il reste un pilote indépendant, et son manager, Nicolas Todt, accuse un point faible dans sa carrière. Nous verrons l’avenir, mais tout les acteurs de cette tragi comédie ont été décevant, et la super production annoncée est devenue un vulgaire nanar du style : Par où tu es rentré ? On t’a pas vu sortir.

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Edito F1 – Inside Bernie

3650660738_3eb0d93603Le principe est simple : une déclaration dérape, une tierce personne visée par cette déclaration s’indigne et ensuite un de deux protagonistes s’excuse publiquement. Entre temps ?  Cela fait vendre du papier et surtout fait parler par la provocation. La méthode Ecclestone depuis le début de l’année.

Samedi, Ecclestone annonce au Times que « Hitler a fait de bonne choses aussi », louant ainsi le principe de la dictature pour imposer des idées. Toutefois de là a dire que « Hitler n’était pas un bon dictateur » il n’y a qu’un pas franchi. Une provocation ?  Non justement un système de pensé qui date de longtemps. Ecclestone n’a-t-il pas dit un jour, il y a plus de 15 ans : « La démocratie n’apporte rien, regarder ce que cela apporte à la F1 ? La dictature est la seul moyen de gérer un sport d’intérêt divers. » Tout est dit.

Mais l’effet boule de neige n’est pas terminé. Utilisant le prestige du Times, tout le monde c’est ruées, en Angleterre surtout, et l’information prend de l’effet et il suffit d’attendre une réaction. Le lendemain, Le Congrès Mondial Juif, de New York dénonce les déclarations de Bernie Ecclestone via le Jewish Chronicle. Suivent son représentant en Angleterre et un politicien, président de la commission antisémite du pays. Bref en 24h les médias se sont emparés de l’affaire. Le but ? Faire parler.

Bernie Ecclestone est tellement associé à la Formule 1 que son nom est systématiquement ajouté à Formule 1. Toutefois cette stratégie de la provocation a un risque. Elle dessert la Formule 1 dans son ensemble. En effet, les gens pensent que « la F1 est un sport de raciste, dirigé par un mec qui a Hitler comme modèle » et qui se moque passablement des médias qui, bêtement, pour vendre du papier diffusent ses mots.

Savoir que l’homme n’aime pas les médias, et à toujours penser que ceux-ci cherchent le spectaculaire pour vendre du papier, et que la F1 est moins passionnante dans les faits qu’une bonne déclaration percutante et provocante. Finalement, Ecclestone n’a-t-il pas discrédité The Times ? Peut être ou peut être pas, mais finalement il a surtout discrédité la Formule 1 et ses fans. Là est le regret principal.

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Edito F1 – FOTA, les courants et l'ombre

acdchighwaytohell_01Il y a quelques mois j’avais montré du doigt la FOTA en la comparant à un syndicat communiste disant NON à chaque nouvelle réforme. Avec le temps, l’association des constructeurs est simplement devenue un parti politique avec divers courants.

Souvent dans un groupe il y a deux courants, des ultras et les modérés. Les premiers souhaitent garder les acquits, vivent le plus souvent dans le passé et sont régulièrement des contestataires du régime. Les seconds pensent qu’il faut réformer le système par la négociation, ce que les politiques nomment : la diplomatie. En Formule 1 ce cas de figure est relatif à la FOTA.

Coté ultras : Ferrari, Renault et Toyota. Chacune ayant ses raisons. La Scuderia souhaite s’affranchir du régime après des décennies de tutelles et d’influences, le constructeur au losange, lassé par les adaptations des règlements (gel moteur, double diffuseur, mass dumper etc…) n’a plus confiance au régime et le constructeur nippon, joue de son rôle de premier constructeur mondial pour donner de l’appuis au mouvement, sans vraiment avoir de raison, hors du fait qu’elle soit présente depuis 2002 sans avoir gagné une course, ce qui révolterait tout un chacun.

Coté modéré : McLaren, BMW, Brawn, Red Bull. La première est un hybride, entre équipe indépendante (McLaren) et grand constructeur (Mercedes-Benz), mais ses récents déboires avec la FIA et la passation de pouvoir le 1 Juin dernier ont changé son pouvoir et c’est elle qui régule le clan des modérés. BMW n’a pas clairement affirmé son avis. Brawn s’affranchit aussi de la FIA tout comme Red Bull mais de manière plus calme que Ferrari.

Mais le lien entre ses deux courants s’appel Ron Dennis. Régulièrement, l’anglais et Luca di Montezemolo ont communiqué au téléphone selon les rumeurs. Un homme de l’ombre mais qui soutient à la fois son équipe et la Scuderia dans le combat contre la Fédération et Max Mosley.

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Edito F1 – 1961-2010 le Low Cost pour une nouvelle ère

lowcostf1Elle est inconnue, équipée d’un moteur standard, destinée à ne pas dépasser 45 millions d’euros de budget. C’est la nouvelle Formule 1 de la FIA pour 2010. Constructeurs contre indépendants, un affrontement qui depuis 1950 a toujours existé en Formule 1. L’idée était louable : limité la perte d’autres constructeurs depuis le départ précipité de Honda en décembre dernier. Historiquement cette situation a déjà eu lieu. C’était en 1961. La Fédération à l’époque avait eu une réaction technique au départ des constructeurs. La création de la formule 1500 cm3 qui a permis la création de Lotus, Brabham, Honda et plus tard de McLaren, Williams etc… La Fédération avait crée une nouvelle ère pour palier les constructeurs. La naissance des fameux garagistes comme le disait ironiquement Enzo Ferrari.

D’un programme technique, Max Mosley a crée une Formula 1 Low Cost. Un phénomène qui n’a finalement rien d’étonnant. La crise économique frappant le monde a changée les mentalités. Nous n’avons pas fini d’en mesurer les conséquences, à la fois heureuse et fâcheuses. Max Mosley en lançant et insistant sur l’idée du budget plafond souhaite depuis le début se substituer aux constructeurs comme son ancêtre l’avait fait 50 ans auparavant.

Sauf que le Low Cost c’est cheap, bas de gamme et n’ayant pas une très bonne image. Ne collant pas vraiment avec l’idée d’une Formule 1 prestigieuse forgée avec le temps et les victoires de grands noms présents depuis plusieurs décennies.

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Edito F1 – De la dette pour combler la grille

dette - the debt starLa nomination (provisoire ?) d’USF1, Campos Meta 1 et Manor F1 Team sur la liste du championnat 2010 soulève une question. Comment économiquement ses équipes vont survivre en étant indépendante dans  le système actuel ? C’est pour anticiper cela que la FIA souhaite le budget plafond, mais avec un budget plafond de 100 millions de dollars, rien ne changera du fait des salaires des pilotes.

Le budget plafond ne comptabilise pas les salaires des pilotes. Une erreur ? Peut être car cela pourrait entrainer des dérives importantes à l’avenir. Même en réduisant les coûts les constructeurs seront plus riche que les indépendants, c’est pourquoi ces dernières utilisent des accords bancaires ou similaire pour survivre. Williams F1 est autorisé de passer dans le rouge à hauteur de 60 millions. En 1993, McLaren ne pouvait honorer le salaire d’Ayrton Senna (16M$) et Ron Dennis a été obligé de faire un prêt bancaire jusqu’en 1996, pour payer le salaire du pilote brésilien. Une dérive logique.

Récemment, le Real Madrid a réalisé des gros coups sur le marché des transferts. Le club madrilène a signé un accord avec la Banco de Santander, l’établissement bancaire qui a accepté de prêter une partie des 250 M€ pour le projet de Florentino Perez. Cet accord passé le 20 décembre 2008 prévoyait que, quel que soit le jour où aurait lieu le transfert de Christiano Ronaldo, le taux de change de l’opération serait fixé à 0,935 Livre sterling pour 1 Euro. Du coup, le Real se retrouve gagnant, car si on prend le taux actuel, 1 € ne vaut plus que 0,85 £, ce qui aurait obligé le Real à payer 94 M€ à Manchester.

Un prêt pour le marché des transferts. En faite les équipes de football payent les salaires avec leurs revenus de club et les transferts via les banques. En Formula 1, les salaires sont aussi gérés par les équipes et les primes par les sponsors, mais si ceux-ci sont limités du fait du budget plafond ? Comment une équipe comme USF1 va pouvoir prétendre avec 80 millions de dollars en 2010 se battre pour le milieu de la grille ? Certes Brawn le fait, mais ceci reste l’exception qui confirme la règle. Et quel salaire pour les pilotes Campos, Manor et USF1 ? Ce que l’on constate est que ces équipes auront recourt aux dettes pour pouvoir aller de l’avant afin de combler le manque d »investissement d’un constructeur. Il n’est d’ailleurs pas impossible que les futurs salaires des pilotes soient échelonnés sur plusieurs années si ils augmentent de trop et que seules les primes soient honorées par les équipes.

La dette pour redynamiser la Formule 1. Un drôle de concept finalement, qui fait surtout penser que ces mesures sont nées dans l’urgence.

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Edito F1 – Budget plafond : le risque du double crack

 » La richesse n’est pas une question de savoir, mais d’argent « , pourrait dire un trader malheureux d’avoir perdu son travail après la faillite à l’automne dernier de la banque Lehmann Brother et du système économique spéculatif. Une donnée qui angoisse Bernie Ecclestone, car l’affaire du budget plafond va considérablement réduire la valeur de son entreprise, indirectement.

Le budget plafond agissant sur les revenus sponsorings, la valeur de ceux-ci dépend de la santé d’un sport. D’une bonne idée de départ, cette mesure pourrait être catastrophique à terme. Faussant la perception des sponsors potentiels sur le potentiel d’attractivité de la F1. Pour l’année 2009, le cumul des revenus sponsorings des 10 équipes est fixé à 760 millions d’euros (soit 1.054 milliards de dollars), un bon résultat du fait de la crise. Toutefois il faudrait relativiser ce chiffre. Le dernier exemple que nous connaissons a été 2002, (année post crise 2001) et le cumul des 11 équipes était de 1,155 milliards de dollars. Même avec les 31 millions de dollars de l’équipe ARROWS à soustraire, cela faisait plus. La F1 gagne moins qu’il y a 7 ans maintenant. Inquiétant. Prouvant aussi qu’une Formule 1 faite de constructeur n’attire pas plus les sponsors en temps de crise, qu’un Formule 1 encore géré par des garagistes.

Sauf que si le budget plafond s’impose, comme le souhaite la FIA, le cumul sera établit à 585 millions d’euros, soit 811 millions de dollars. Signifiant que la valeur de la Formule 1 baissera au lieu d’augmenter, ce qui va à l’ opposer de toute logique de croissance.

Le football travaille sur des « salary cap » pour réguler le flux de dépense des salaires des joueurs, mais ne touche pas au budget, idem pour les sports US, tout le monde sait que toucher au nerf de la guerre, l’argent et les sponsors, c’est tuer un sport de nos jours.

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Edito – La F1 qui s'enrichit et celle qui se protége

Un curieux paradoxe que le monde de la Formule 1. La saga de ses dernières semaines contre un budget plafond avec en point d’orgue la tragi comédie de Ferrari renforce ce paradoxe. Quelle solution pour la Formule 1 dans les faits. Cette discipline, lorsqu’elle était illimité dans ses budgets à perdues quelques équipes et maintenant qu’un plafond est proposé des équipes vont partir, ou menace de le faire !

Cette affaire démontre ces équipes riches qui veulent continuer à prospérer et les autres qui veulent juste se protéger. Williams, qui n’a pas le budget de Ferrari, a décidé de se protéger. Deux équipes dans une même discipline ayant deux intérêts différents dans le même sport. Ce qui est curieux de constaté c’est le reproche fait à l’équipe Williams par les membres de la FOTA. Mais le team de Grove a juste pratiqué la même politique que Ferrari en 2005 pour se protéger de l’avenir.

Dans les propositions de la FOTA, nulle place d’un budget limité, mais une nouvelle réduction (en substance car non écrite) d’une nouvelle baisse de 20% des investissements constructeurs. Démontrant aussi les différentes oppositions de style dans le groupement des constructeurs. Renault et BMW étant favorables à un budget plafonné, ce qui n’est pas le cas de Ferrari et de Toyota. Un  mur de Berlin se construit dans la FOTA avec un coté protégeant le monde libre et l’autre une idée de la société différente.

Et McLaren-Mercedes ? L’aigle à deux tête de la F1 reste floue, personne ne sait qui de McLaren ou de Mercedes influence le système de décision.

Donc le budget plafond, sorte de ISF pour team de Formule 1 va faire fuir ses dernières. Mais selon Max Mosley ce n’est pas si grave : pour remplacer Ferrari et consorts, les candidats ne manquent pas.

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Edito F1 – FOTA : les cigales au pouvoir

Va-t-on vers une F1 plus raisonnable ? Les patrons de la F1 qui gouvernent la destinée d’équipe savent que non. L’argent qui est arrivé dans les années 80 par camion ne repartira pas ailleurs, il restera en F1, pour toujours voir le plus longtemps possible. Le compromis annoncé par Max Mosley est une mascarade de mot et surtout de comptabilité. Finalement rien ne changera rassurez vous, les plus riche le resteront, et les pauvres resteront en fond de grille. L’arbre qui cache la forêt et l’opacité reprendra son chemin que ce début de siècle lui avait fait détourner sur l’autel de la transparence suite à des affaires malheureuses, (ENRON est la plus célèbre). Mais rien ne changera pour les budgets, les équipes auront toujours 250/300 millions à terme.

Certes, 100 millions d’euros en 2010 et 45 ou 50 millions en 2011 est une bonne chose, mais cela ne concerne que les revenus sponsorings. C’est-à-dire moins de 50% des revenus des équipes. C’est déjà ça mais cela ne servira à rien.

Car l’année prochaine les constructeurs vont dépenser environs 120/140 millions d’euros dans les moteurs, un budget qui comprendra l’investissement des pétroliers à hauteur de 30/40 millions environs, les partenariats techniques de plusieurs dizaines de millions d’euros et enfin un budget marketing astronomique, ont parle de près de 25 millions d’euros d’investissement !

Enfin les revenus FOA qui vont être divisés par deux, mais qui font quand même 45 millions de dollars pour le champion du monde et vous avez un très beau budget de….300/320 millions d’euros pour l’année 2010 et 250 millions en 2011 (comparez avec les budgets 2009 en cliquant ici) . Le cas est similaire pour les équipes indépendantes qui avec 45 millions d’euros de budget plafond vont cumuler 10 millions d’euros de revenus FOA et peut être 10 millions de revenus marketing. Donc un budget de 65 millions d’euros…bref la F1 à deux vitesse sera toujours présente, mais dans le budget et non dans le règlement. Pas tout à fait la Cigale et la Fourmis mais plus Bip Bip et le Coyote dans les faits. Loin du discours de la FIA non ?

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