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Deux voitures de couleurs différentes pour sauver le sponsoring

Souvenez vous, nous étions en Janvier 1999, la nouvelle équipe British American Racing, nouvelle crée sur la base de la glorieuse Tyrrell se dévoile avec deux monoplaces de deux couleurs différentes. L’une rouge et blanche aux couleurs de Lucky Strike pour Jacques Villeneuve et la seconde bleue et jaune, couleur 555 pour Riccardo Zonta. L’impact était énorme, l’enthousiasme réelle, mais la FIA a interdit le principe d’avoir deux voitures de couleur différente en Grand Prix. C’est alors que la monoplace anglaise a été lancée avec un coté rouge et blanc et l’autre coté bleu et jaune.

Toutefois, l’idée d’avoir deux couleurs différentes pour les monoplaces serait une bonne initiative à l’heure ou le sponsoring est relativement difficile à trouver pour les équipes. De plus, le concept permettrait aux pilotes apportant un important budget, comme aujourd’hui, de plus valoriser ses sponsors. En effet, avez-vous réellement entrevue les 12 millions d’euros de Vitaly Petrov l’an dernier sur la Caterham ? Et avez-vous remarquez la discrétion des partenaires de Bruno Senna sur la Williams contre 10 millions d’euros ?

Durant 10 ans, les équipes ont surtout travaillé leur image et leur identité au détriment du sponsor. McLaren a mis en avant ses couleurs grise, noir et rouge, et presque tout les sponsors de la monoplace sont écrits en noir. Lotus fait la même chose désormais avec ses partenaires, Caterham également, Marussia aussi, sauf que ce modèle devient progressivement obsolète. Le plus intéressant étant Ferrari. La couleur rouge est présente dans toutes les mémoires, mais les logos sont au couleur du partenaire. Ce qui ne choque personne. Red Bull fait désormais la même chose. Seul Williams et Mercedes AMG sont entre les deux. Toutefois, si l’objectif pour les équipes est d’être identifiable, il est temps de revenir en arrière et d’imposer le fameux modèle globale.

Il y a 18 mois, Genii Capital avait discuté avec Renault SA afin que le constructeur devienne sponsor de l’équipe en 2012 contre 15 millions d’euros par année et revenir aux couleurs de 2010. En 2002, Arrows avait vendu pour 18 millions de dollars l’intégralité de sa carrosserie à Orange. Notons qu’auparavant cette somme ne permettait que d’obtenir l’aileron avant et arrière d’une équipe de milieu de grille ou simplement un aileron d’un top team. Les temps changent et les sponsors veulent plus, pour moins d’argent. L’option de relancer l’idée de deux voitures de couleur différente pourrait être intéressante.

Il est désormais plus facile de trouver un sponsor à 10 millions d’euros par année, qu’à 20 ou 30 millions. McLaren vise Emirate pour 2014, Lotus vise Honeywell, Red Bull dispose avec Infiniti d’un sponsor important, tandis que Banco Santander et Petronas ont réduit leur investissement à partir de cette saison. En parallèle, le nombre de pilote apportant directement un budget augmentent d’année en année et les tarifs sont autour de 5 à 10 millions d’euros par année, suivant le talent.

Paradoxalement, l’ère du no logo, qui avait fait place à l’ère de l’histoire et de l’imaginaire fait désormais face à la réalité économique. Ferrari avait soumis l’idée d’une 3ème voiture de couleur différente en 2011. Le code des deux voitures impératives commence à vaciller. En Indycar, lorsque la glorieuse équipe Penske était en difficulté financière elle n’alignait qu’une seule monoplace, tandis que d’autres équipes avaient deux machines de couleur différente pour mettre en valeur leur pilote et augmenter surtout leurs revenus. En MotoGP c’est aussi la même chose avec la Yamaha de Rossi et celle de Lorenzo qui sont de couleurs différentes cette saison. A quelques nuances près.

Les équipes de Formule 1 ont contourné cette idée, en rajoutant des sponsors sur une monoplace et pas une autre etc… une hypocrisie que devrait pensée la FIA pour l’avenir pour résoudre l’équation suivante : faut t’il plus de pilote apportant un budget, donnant à la F1 une image de discipline en crise, plutôt qu’autoriser deux voitures de couleurs différentes et des pilotes payés pour courir ?

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Vers une nouvelle définition d’un constructeur

Le nouveau patron de l’équipe Caterham F1 Team, Cyril Abiteboul estime qu’il faut plus d’échange de pièces entre les équipes afin de réduire les coûts, tout en étant opposé à l’introduction d’une troisième voiture, essentiellement pour des raisons d’intérêts de l’entreprise qu’il gère. Reste que lors de la réunion de Londres, provoquée par Bernie Ecclestone en invitant les représentants de Marussia, Caterham, Toro Rosso, Sauber et Force India, la redéfinition de ce qu’est un constructeur se fait jour.

Qui peut être considéré comme un constructeur en Formule 1 ? La réponse unanime serait : Mercedes et Ferrari, car elles produisent l’intégralité de leur monoplace. Toutefois, l’ère des constructeurs dans la discipline étant révolue, il faut redéfinir les contours et d’abords débuter sur ce qu’indique la FIA dans ce domaine.

Ce que les équipes ont le droit de faire aujourd’hui repose sur le principe d’achat de pièces, comme le moteur et une boite de vitesse. Toutefois, le châssis, la suspension et tous les autres composants ne peuvent venir d’autres équipes. Mais, tout cela a été contourné allégrement depuis l’affaire Toro Rosso – Red Bull en 2006. Trois mesures permettent de contrôler les dérives : Qui a conçu la pièce ? La propriété intellectuelle de la pièce et enfin qui fabrique la pièce ? Avec un détail, la propriété intellectuelle, brandi par le passé par Max Mosley, ne peu être contrôlé par la FIA, donc cela relève d’accord commerciaux entre deux entreprises. Aussi, pour la fabrication, une équipe ne peu pas vraiment construire un châssis pour une autre. Toutefois, il est possible qu’une équipe construise un châssis, conçu par une autre équipe.

Les règles posées ainsi, il n’est pas impossible de mettre en place la vente des plans d’une voiture à une autre équipe, à la manière de ce qu’avait fait Ferrari avec Sauber en 2004, de Benetton avec Ligier en 1995 et Red Bull avec Toro Rosso en 2006, voir Honda avec Super Aguri en 2007. D’autant que les petites équipes, comme Caterham et Marussia ont indiqué qu’elles avaient été forcé d’investir lourdement en 2009, pour construire leur monoplace et que ses investissements doivent être rentabilisés à terme. Sous entendu, que ces deux équipes souhaitent construire encore des monoplaces et non acheter des monoplaces déjà toute faite.

Pour favoriser les échanges commerciaux entre les équipes, ces dernières ont mis en place toute une série d’accord depuis 3 ans. La FOTA propose des solutions à la FIA, pour augmenter le nombre de pièce à vendre à d’autres équipes (suspension et frein par exemple), en désignant ses « produits » comme primaire. Sauf que ces solutions remplissent un rôle de performance et combinent une seconde fonction, ce qui complique la donne.  Aujourd’hui Sauber achète un moteur à Ferrari, ainsi que sa suspension arrière. Ainsi le contournement des règles est effectif et provoque une confusion.

La Formule 1 entre clairement dans une nouvelle ère et redéfini les contours de la définition d’un constructeur. Durant les années 90, lorsqu’une équipe construisait sa boite de vitesse et son châssis, elle était considérée comme tel. Aujourd’hui c’est différent, à cause de l’héritage de plusieurs années d’influence des constructeurs et leurs investissements massifs. Chaque équipe dispose de sa soufflerie, il y a 20 ans, Team Lotus, Williams et Ferrari étaient les seules à en avoir une, par exemple. Les temps changent et la Formule 1 s’adapte à redéfinir dictionnaire interne pour les prochaines années.

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Jeu d’influence entre Red Bull et la FIA

Dans l’optique du prochain Conseil Mondial de la FIA qui aura lieu en Septembre prochain, une hypothèse se dessine pour l’issue du championnat du monde 2012. Repoussant de 60 jours l’établissement d’un règlement économique pointu autour du RRA (Accord de Restriction de Budget), la Fédération se donne le temps de bien faire, mais souhaite que toutes les équipes acceptent le protocole. Or Red Bull Racing refuse toujours de se soumettre à la nouvelle loi. Les discussions ayant été veine depuis le début de la saison, la FIA semble désormais utilisée la méthode forte pour se faire respecter. Les récents démêlés de l’équipe autrichienne avec l’organe de contrôle technique en est la preuve. Depuis la course de Monaco, date du préaccord entre les équipes et la FIA, la RB8 est l’objet de toute les attentions et surtout de toute les restrictions.

Les accusations de Juillet autour de Red Bull Racing font échos à la volonté de transparence nouvellement prôné par l’équipe autrichienne par la voix d’Helmut Marko. Dietrich Matershitz, le patron de la marque de boisson, voulait redonner du dynamisme à la Formule 1 en 2005, il veut désormais lui redonner de la transparence. Ce qui heurte désormais la communication des uns et des autres. L’affaire de la cartographie moteur est un leurre, rapidement expliqué par les ingénieurs de Renault Sport. Idem pour l’affaire des modifications de réglages manuellement sur les monoplaces. Marko indique que Ferrari l’utilise depuis une année et que personne n’a jamais rien dit jusqu’à présent. Une affirmation et un comportement qui met dans l’embarras et qui trouble le jeu d’influence.

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La FIA perdra de son influence sur la F1 à l’avenir

La guerre secrète entre Jean Todt et Bernie Ecclestone s’accélère ses dernières semaines. Un accord discret entre les équipes et l’argentier indique que la FIA n’a pas besoin de signer les prochains Accords Concordes, car ce document juridique concerne essentiellement les équipes et le détenteur des droits commerciaux. La Fédération Internationale de l’Automobile est un acteur du règlement sportif et son évolution ressemble passablement à la FIFA voir l’UEFA dans le football : Un organe de régulation n’ayant pas vraiment d’impact sur le marché.

Car dans le fond, si la FIA n’a pas besoin de signer les Accords Concordes, elle se contraint. La Formule 1 deviendra plus libre de ses mouvements et le règlement technique serait validé par une commission et non plus directement imposé par la FIA. D’ailleurs, dans Auto Motor und Sport, il est indiqué que « Dans le chapitre 15 de l’Accord Concorde, une modification technique est approuvée par les équipes trois ans avant la date du 1er Janvier de l’année de la proposition, pour être prescrite au plus tôt en 2015 par exemple. Ce qui met Ecclestone en position de force. »

Ce qui est une mauvaise nouvelle pour le plan de réduction des coûts, RRA, car si la FIA n’a plus vraiment de pouvoir et qu’elle doit anticiper trois ans à l’avance ses décisions, un accord de réduction des coûts décidés en 2013 ne sera applicable…qu’en 2016 ! Autant dire que le projet est mort-né pour toujours. Ce qui ouvre la voie au projet de budget global plafonné. A ce jeux, la FIA c’est fait enfermée par les membres de la FOTA et Ecclestone, dans un rôle de conseil qui ne lui conviendra pas. Ce rôle de conseil dans l’évaluation des coûts devait permettre de compenser financièrement la perte des droits perçus par les Accords Concordes. Mais, fera évoluer la FIA comme une société de service et non plus comme un membre influent du sport. Une nuance à prendre en compte.

Ce qui ouvre une nouvelle lecture sur le possible rapprochement de Jean Todt envers Michelin, pour la fourniture pneumatique en 2014. Une information qui n’a plus vraiment de valeur aujourd’hui, tant l’objectif de Bernie Ecclestone depuis le début de l’année est de réduire progressivement les pouvoirs de la Fédération et de son président Jean Todt sur la Formule 1.

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Les questions de l’affaire Vettel – Ferrari en 2014

Le transfert de Sébastian Vettel chez Ferrari en 2014 est probable, en fonction de certaines circonstances favorables bien entendu. En réalité c’est une affaire globale qu’il faut regarder, pas juste un bout de bruit.

Le contrat de Sébastian Vettel avec Red Bull Racing évolue jusqu’en 2014. Le pilote allemand pourra quitter l’équipe autrichienne si l’équipe ne termine pas dans le top 3 du championnat du monde constructeur et si l’allemand n’a pas inscrit deux victoires dans l’année. De son côté, Fernando Alonso a prolongé l’an dernier son contrat avec Ferrari jusqu’en 2016, mais en réalité c’est jusqu’en 2014, puisque les deux autres saisons étant des options. Pour favoriser cette prolongation, Ferrari a prolongé le contrat de sponsoring de Marlboro d’un côté et de Banco Santander de l’autre.

C’est de dernier qu’il faudra observer de près avec la crise ibérique dans le secteur des banques. Banco Santander parait solide, mais un scandale ou une dérive dans ce secteur activité est possible et déstabilisera tout l’ensemble. Déjà, l’établissement a baissé son investissement de 50 à 30 millions à partir de l’an prochain avec Ferrari. Mais, si la crise s’accentue et qu’aucune solution n’est trouvée en Espagne, le secteur du sponsoring sera fortement compromis, laissant Fernando Alonso sans appuis. Car, soyons clair, Banco Santander est très influente dans la Scuderia et il n’est pas faux de dire qu’une large partie du marketing est désormais sous la coupe de la banque ibérique. Le soutien est de poids et la perte importante en cas de mauvais scénario.

L’introduction de Vettel chez Ferrari sera définitivement comprise, si Ferrari ne prolonge Felipe Massa que d’une saison, ou alors embauche un autre pilote aux côtés d’Alonso en 2013. Enfin, comme souvent ses derniers temps, il faut faire attention. Il n’est pas impossible que Sébastian Vettel ait signé un précontrat avec Ferrari (une méthode courante pour la Scuderia), comme cela avait été le cas avec Fernando Alonso en 2008. Donc ce qui pourrait signifier que l’allemand viendra chez Ferrari en 2015 ou 2016, à partir de 2014. Une nuance. A moins que toute cette histoire n’est qu’une manière de mettre la pression sur Red Bull Racing.

En effet, isolé sur le terrain des accords de restrictions des coûts (RRA), Red Bull Racing est aussi dans le collimateur de la FIA sur les dernières mises à jours de sa RB8. Les récents double refus du package by Adrian Newey de la monoplace 2012 jettent un trouble. Une première fois au GP de Monaco sur les fameux trous du plancher, ensuite au GP du Canada, sur demande de McLaren pour clarifier l’histoire des perforations dans le moyeu arrière des roues. Pour le GP d’Europe c’est une sorte de design de double diffuseur qui fera polémique. Mais étant donné que la Scuderia Toro Rosso avait présenté un dessin équivalent en 2010 sans que la FIA ne dise rien. Ne parlons pas de cette suspension inclinée de 5°C à l’arrière…L’espoir pour Adrian Newey est permis. Reste que ses refus de la Fédération font échos à la récente alliance FOTA – FIA sur le domaine du RRA. Une coïncidence assez troublante qui pourrait surtout perturber la belle triple entente Horner – Newey – Vettel pour l’avenir.

Si la FIA met des bâtons dans les roues de RBR en 2012 et en 2013, afin de lui mettre la pression et d’accepter les mesures du RRA. Si l’équipe autrichienne refuse de se soumettre, cela rendra l’affaire compliquée. A moins…A moins que Red Bull engage un plan de retrait en 2014 de son équipe, ce qui expliquerait la résistance dans un premier temps, et ensuite que tous les contrats de l’usine de Milton Keynes expirent en 2014, sans avoir de volonté de poursuivre, pour le moment.  Ce qui expliquerait certaines choses.

Autre détail, il avait été un temps question que Red Bull (avant son rachat de Jaguar en 2005), sponsorise la Scuderia Ferrari. Vettel à Maranello, Red Bull à la place de Banco Santander, soit la fin de Red Bull Racing vendu avec les honneurs à la manière d’une équipe Benetton et une équipe Toro Rosso présentée comme équipe bis via une double alliance avec Ferrari. Le scénario est tous droit sorti de mon esprit. Probablement fantasque, mais finalement pas impossible dans les faits. En signant les Accords Concordes, Red Bull a valorisé son équipe, surfant sur ses deux titres de champion du monde 2010 et 2011. Le prochain repreneur se retrouvera dans de bonnes conditions économiques. De plus sur le terrain de la voiture cliente, Ferrari et RBR sont d’un avis favorable. Un repreneur à la Genii Capital permettrait de garder le moteur Renault jusqu’en 2016 et même plus intéressant de garder à moindre frais le nom Red Bull Racing. Ce qui serait un joli coup marketing.

Quid alors de Fernando Alonso dans cette histoire ? L’espagnol a indiqué qu’il souhaitait finir sa carrière chez Ferrari, mais nous savons tous que cela ne signifie rien. Sa volonté d’être en Formule 1 jusqu’en 2020 est un indice à suivre. Acceptera-t-il la cohabitation avec Vettel en 2014 ? La structure de l’équipe italienne ne le permet pas. Ce qui signifie qu’à partir de cette année-là, il y aura un échange entre les deux pilotes. Alonso pourra rebondir dans une autre équipe sans problème. Retourner à Enstone, signé à Woking pour remplacer Hamilton par exemple.

Tiens Hamilton, son cas sera intéressant dans le marché des transferts et surtout la durée de son nouvel accord. S’il expire fin 2014 (c’est-à-dire qu’il ne renouvelle que de deux ans), cela ressemblera à un grand jeu de chaise musicale pour l’avenir.

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La FIA passe à l’action pour 2013

La FIA discute activement avec Bernie Ecclestone à propos des Accords Concordes et une annonce est attendue d’ici deux semaines, selon The Telegraph qui annonce un détail très intéressant qui fait rejoindre la majorité des discussions du moment.

Auparavant la date limite d’inscription des équipes pour le championnat 2013 était fixée au 15 Juillet. Elle a été différée au 30 Septembre. Et la FIA va annoncer de nouvelles mesures de réduction des coûts en Formule 1 pour toutes les équipes d’ici le 30 Juin.

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FOPA, un nouvel outil d’influence contre la FIA

Une nouvelle intéressante est apparue hier et mérite une mise en lumière. Les promoteurs de circuit de Formule 1 ont uni leurs forces pour former la Formula One Promotor Association (FOPA). Les circuits sont apparemment désireux d’avoir plus de voix au chapitre de la future direction de la Formule 1 en raison de leur important investissement dans le sport.

La FOPA est une société enregistrée à Genève et présidé par Ron Walker, le promoteur historique du GP d’Australie et proche de Bernie Ecclestone. Est c’est là que cela devient intéressant.  En effet, il est intéressant de savoir que le calendrier des courses de la Formule 1 est mis en place par Ecclestone et que la FIA ne fait que délivrer un label pour valider les circuits et son pouvoir est très limité face à l’argent. Nous avons vu les épisodes des GP de Corée, Bahreïn, voir d’Inde. La Fédération n’a que peu de pouvoir dans ce domaine. Ce qui signifie que la FOPA est un levier politique d’influence pour l’argentier de la Formule 1 contre la FIA.

En effet, nous n’avons jamais autant entendu parler des promoteurs de circuit que ses derniers temps. L’an dernier ils étaient contre le principe du V6 turbo et cette année, ils ont menacé de signer avec l’Indycar si la FIA n’établissait pas un règlement plus stable. D’ailleurs, Ron Walker l’a clairement indiqué dans la presse : « Les circuits sont préoccupés par les règles en constante évolution de la FIA qui confond et affecte les fans dans la vente des billets. » Une vente de billet qui est la seule source de revenue pour un circuit (pour une large majorité).

Etant donné que la pression autour du V6 1600 est actuellement forte, il ne serait pas étonnant d’entendre cette nouvelle voix dans les médias. Comme la FOTA en son temps, la FOPA est un outil d’influence contre la FIA. Confirmant ainsi ce que je vous avais écrit la semaine dernière sur la lutte secrète entre Jean Todt et Ecclestone depuis l’élection du français.

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Accords Concordes – Les pouvoirs de Ferrari

Avec la signature des nouveaux Accords Concordes, il semblerait que Ferrari dispose de pouvoir encore plus accru que par le passé.

Depuis 1981 et l’accord unilatéral entre Bernie Ecclestone et Enzo Ferrari lors des premiers Accords Concordes, accordant une prime spéciale à l’équipe italienne sous prétexte d’être la plus emblématique du plateau. Au fil des signatures des Accords Concorde dans l’histoire, la progression de pouvoir de la Scuderia était visible. Un des 26 membres du Conseil Mondial de la FIA et dispose de certains droit dans les règlements. Toutefois, elle ne disposait pas vraiment de droit pour les accords commerciaux.

Pourtant, les actuels Accords Concordes lui accordent un droit nouveau selon SkyNews, fruit de la longue lutte avec Max Mosley et Bernie Ecclestone durant la douloureuse année 2009. En effet, il est stipulé que les titulaires des droits commerciaux de la F1 doivent obtenir le consentement écrit de Ferrari avant la nomination d’une personne comme responsable de direction, a la condition que cette dernière personne n’ait pas exercé une activité de direction dans une équipe durant les 5 dernières années, ou être propriétaire de 5% ou plus dans n’importe qu’elle équipe ou constructeur présent dans la discipline. Ce qui signifie que Ferrari a un droit de veto pour un successeur de Bernie Ecclestone, si un candidat venant de BMW, Honda voir Mercedes et surtout Ron Dennis de McLaren se présente.

Pour les prochains Accords Concordes 2013 – 2020, Ferrari disposera de 2,5% du capital, un siège au conseil d’administration pour Luca di Montezemolo. Une nouvelle avancée intéressante pour comprendre les luttes d’influences. Chaque bataille entre l’équipe italienne et Ecclestone voir la FIA a permis d’obtenir un gain significatif pour la Scuderia.

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Fond plat Red Bull – La nouvelle méthode de la FIA

Hier, la Fédération International de l’Automobile a annoncé qu’elle considérait la Red Bull RB8 illégale, en raison de trou sur le plancher. Une décision qui intervient une semaine avant le Grand Prix du Canada, mais qui résulte d’une nouvelle manière de gérer les scandales.

Depuis Bahreïn, l’équipe championne du monde autrichienne dispose de ce type de plancher. La victoire de Sébastian Vettel n’a pas été contestée, mais celle de Mark Webber était pointée du doigt avant la course de Monaco. Plusieurs équipes ont soulevé des préoccupations sur ce design. Les commissaires de la FIA ont même retardé de 30 min l’officialisation du résultat monégasque. Il était 19h15 lorsque la victoire de l’australien a été officialisée.

Toutefois, Ferrari, McLaren et Mercedes GP ont demandé une clarification auprès de la FIA, lors de la réunion informelle de Paris le lendemain de Monaco. Finalement, la victoire de Vettel et Webber sont confirmés et cela ressemble à une tempête dans un verre d’eau.

Dans ses négociations secrète avec Bernie Ecclestone, la FIA et Jean Todt n’ont aucun intérêt à faire scandale et l’objectif est d’étouffer toute les affaires de ce genre. Pour deux raisons :

La première étant qu’en cas de scandale répétée, la FIA aura une telle pression que Bernie Ecclestone et le CVC Capital pourrait se séparer de ses services, pour éviter de subir des impacts négatifs sur le prix de l’action durant les premiers 18 mois en bourse. La seconde, est que la FIA souhaite plus d’argent du duo CVC – Ecclestone et souhaite montrer sa capacité à agir pour le bien de la Formule 1. Cette saison, sa gestion du W-Duct de Mercedes, de la suspension Lotus et hier du fond plat Red Bull ne permettaient pas vraiment à la polémique prolongée comme par le passé.

Les temps changent et le traitement du fond plat Red Bull est l’illustration de la tendance de l’année 2012 à la non polémique médiatique et les rumeurs qui font pschitt. L’introduction en bourse en est la principale cause.

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La guerre secrète FIA – Ecclestone sur les Accords Concordes 2013 – 2020

La Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a nommé récemment la banque d’affaire Lazard comme conseiller sur le dossier de l’introduction en bourse de la Formule 1 à Singapour. L’objectif, trouver un moyen d’obtenir plus d’argent.

Cette information est importante car elle résulte de la longue bataille entre Jean Todt et Bernie Ecclestone dans les coulisses de la Formule 1. Depuis l’avènement du français à la tête de la FIA fin 2009, l’argentier de la Formule 1 n’a cessé de provoquer et passer outre les pouvoirs de la Fédération. L’exemple du moteur V6 1600cm3 en Juin dernier est le plus spectaculaire de cette lutte. Le Conseil Mondial de la F1 a validé par deux fois le projet du 4cyl initié par Todt. Toutefois, la Commissions F1 a pris la décision de miser sur un V6. Une humiliation.

Aujourd’hui, c’est au tour de Jean Todt de revenir dans la course avec cet accord avec Lazard. L’objectif est de remiser l’accord signé en 2001 pour obtenir, pour une durée de 100 ans, les droits de la Formule 1 pour la modique somme de 360 millions d’euros environ. Entre 1995 et 2009, la FIA touchait environ 7 millions d’euros annuellement de la Formula One Management. Mais, depuis 2010 et l’introduction de l’accord 2001, la FIA ne s’y retrouve plus. L’argent des droits de 100 ans a été remis à l’Institut FIA, tandis qu’il existe un accord parallèle valable jusqu’en 2016, permettant à la Fédération de toucher environ 6,5 millions d’euros par année. Ce qui représente 75% du budget du régulateur.

Sur la demande de la FIA, une augmentation significative aurait été demandée au fond CVC Capital, qui aurait refusé le compromis de la Fédération. Un des derniers ressorts pour Jean Todt est de menacer de ne pas signer les prochains Accords Concordes 2013 – 2020. Ce qui explique l’ombre du programme GP1, piloté par Flavio Briatore avec le consentement de Bernie Ecclestone.

Selon SkyNews, l’affrontement entre la FIA et Bernie Ecclestone – CVC Capital en marge de l’introduction en bourse de la Formule 1 à Singapour ajoute une dimension très importante dans l’histoire de la discipline. Peut-être même le plus important.

A force de luttes secrètes entre les deux hommes depuis 2010 sur le sujet du financement de la FIA, il y aura une des deux parties qui sera sacrifiée. Les équipes de Paris souhaitent intervenir maintenant pour profiter de la mise en place de l’introduction en bourse de la Formule 1 pour obtenir gain de cause.

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