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Note du Mardi – Le critère entre un bon et un très bon Team Manager

notedumardi-900x6757165869066367047722.jpgAu début du mois d’aout, au milieu de l’affaire Alpine-Piastri-McLaren, Christian Horner a dévoilé que Lewis Hamilton voulait piloter pour Red Bull. En réalité c’est la deuxième fois en deux ans que team manager anglais de l’équipe autrichienne racontait une histoire qui n’avait rien d’extraordinaire. Mais en réalité c’est son véritable seul fait d’arme.

La réflexion de Flavio

Lorsque fin 1995, Michael Schumacher remporta son deuxième titre, la célébration du team Benetton laissait un goût amer à Flavio Briatore. Commercial et surtout publiciste de sa propre carrière, l’italien avait toutefois révélé que sa crédibilité de team manager de Benetton Formula se résumait à deux événements : Septembre 1991, lorsqu’il déroba Michael Schumacher à Eddie Jordan et octobre 1995, l’heure du deuxième titre de champion du monde du même Michael Schumacher. L’allemand avait signé pour concourir avec la Scuderia Ferrari en 1996. Seul, Briatore s’était juré que son passage en Formule 1 ne se résume pas à ces deux événements. L’histoire démontrera qu’il y aura plus d’événements pour lui définissant son passage de 20 ans en Formule 1.

Ron Dennis, la référence

Toutefois la réflexion de Briatore faisait échos au plus brillant team manager de la Formule 1 : Ron Dennis. En effet, l’anglais de McLaren avait fait venir John Barnard et le châssis carbone, fait revenir et faire gagner Niki Lauda, obtenu le concours d’Alain Prost, signer Ayrton Senna. Puis développer son équipe avec Mercedes-Benz et au niveau marketing en imposant des standards, signé Kimi Raikkonen et promu Lewis Hamilton. Une carrière incroyable qui fait exemple.

Son alter égo Frank Williams pouvait également revendiquer un palmarès management impressionnant : Lancement de sa nouvelle structure avec Patrick Head en 1977, signature d’Alan Jones, de Honda, de Mansell (et son retour en 1991), du 4ème titre d’Alain Prost, de la perte du moteur Renault, la disparition d’Ayrton Senna, la signature pour le retour de BMW et les débuts de Jenson Button (et l’échec de son retour) et Nico Rosberg.

Mais quid des managers de la génération actuelle ?

Christian Horner n’est pas l’homme qui décide des contrats des pilotes. Il n’a même pas décidé de l’arrivée d’Adrian Newey (merci David Coulthard), il a principalement entretenu les relations avec l’ingénieur anglais pour renforcer sa position face à Helmut Marko, réellement influant et intouchable chez Red Bull. Au début de l’aventure Red Bull Racing, c’est Dany Bahar, le numéro 2 entre 2004 et 2008, qui inspira une bonne partie de la stratégie actuelle de la marque autrichienne (Achat de Minardi – Aujourd’hui Alpha Tauri et la doctrine des moteurs en accord avec Adrian Newey). Ainsi, les discussions rapide entre Lewis Hamilton en 2011, pour devenir pilote 2012 de l’équipe autrichienne ont été de son seul fait. Ainsi il en use et abuse. L’homme depuis 17 ans est un coordinateur de projet. Pas un inspirateur.

Revenons par le passé. Jean Todt a eu le plus beau palmarès du début du siècle, mais en réalité sa carrière s’est résumé à deux aspects : Obtenir la signature de Michael Schumacher et assuré le titre de champion du monde de Kimi Raikkonen. Le français s’est contenté de cela pour obtenir un aura pour sa crédibilité politique. Depuis, ses remplaçants à Maranello, n’ont été que des gardiens du temple ou des coorindateurs de projet.

Toto Wolff est un cas particulier. C’est un homme d’affaires, qui s’investit dan des projets. Il n’est pas un coordinateur de structure. Toutefois, il n’y es pour rien dans l’arrivée de Lewis Hamilton chez Mercedes en 2013 (il n’est arrivé qu’au début du printemps). Il a principalement entretenu l’héritage et apposé une culture. Toutefois, son principal fait est qu’il développe une influence, que seul Flavio Briatore pouvait revendiquer être 1996 et 2009. Mais, sa carrière dans le sport est symbolique et uniquement résumé au départ de Nico Rosberg après son titre de champion du monde en 2016, malgré un contrat dument signé.

Les autres team manager, n’ont pas réellement d’image. Gunther Steiner, présent chez Haas F1 Team depuis 2016, ne brille guère par ses décisions de management. Frantz Tost est l’avatar autrichien de Christian Horner chez Alpha Tauri. Frederic Vasseur chez Alfa Roméo est trop discret au niveau de sa publicité, tandis que Jost Capito n’a encore rien fait de probant chez Williams.

Les exploits de Zack Brown et Andreas Seidl chez McLaren, pour le moment sont résumé sur l’échec Daniel Ricciardo, la couleur orange et le changement d’approche marketing. De son Otmar Szafnauer, présent chez Alpine depuis 2022, passe son temps à parler de son ancienne équipe et de son départ d’Aston Martin, comme si cela était son seul fait d’arme. Ainsi lui et le duo de McLaren pourront parler de l’affaire Piastri.

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Sauber et Alfa Roméo

sauber-alfa-romeo11 juillet 2017, la nouvelle tombe : l’accord entre Sauber et Honda a été annulé. Pourtant signé au début du printemps par Monica Kalterborn, avant son éviction, le projet de contrat indiquait que McLaren fournissait la boite de vitesse à Sauber. Tandis que Honda était disposé à offrir 40 millions d’euros d’apport financier en 2018 pour le budget de l’équipe suisse. L’avenir entre McLaren et Honda au début de l’été étant troublé, Sauber a rapidement négocié avec Ferrari une prolongation de l’aventure. Avec la promesse de perspectives.

Si Sauber a pu sauver les apparences avec cette prolongation, Sergio Marchionne a promis d’entrer dans le détail en temps voulu. Aujourd’hui les discussions entre Ferrari et l’équipe d’Hinwill tournent autour de la stratégie de Maranello et plus largement du groupe FCA.

Depuis 2015, la perspective de voir une Sauber en rouge et exposant au monde le logo d’Alfa Roméo est largement diffusée par Sergio Marchionne en personne. En coulisse, le patron italien souhaite rebaptiser l’unité moteur de la Sauber 2018 pour permettre à Alfa Roméo de revenir en Formule 1 et devenir un incubateur de jeunes pilotes. Une stratégie qui s’inspire largement de Red Bull depuis 2006 avec la Scuderia Toro Rosso. Ainsi, sur le papier, Charles Leclerc et Antonio Giovinazzi pourraient être les pilotes Sauber en 2018. Sauf que…

Sauf que Longbow Finance, le propriétaire de Sauber, souhaiterait avoir un programme complet de la part de Ferrari et FCA.

Le projet du fond d’investissements est de garantir un budget de 40 millions d’euros par année pour assurer l’avenir. Initialement trois axes ont été tracés. Le premier étant la commercialisation de la soufflerie d’Hinwill, le second est de permettre à Sauber de ne plus être un simple client moteur et le dernier étant une introduction en Bourse d’ici 2021.

Dès la signature du contrat avec Honda, Sauber a présenté un projet de Joint Venture industriel, permettant à l’usine de devenir un pôle technique performant et s’inspirer de Williams et McLaren en matière d’ingénierie commerciale.  L’annulation a révisé les ambitions à la baisse, mais l’objectif de dépasser le simple fait d’être un client moteur fait son chemin. En cela, il semblerait qu’une contre-proposition pour disposer gratuitement des moteurs Ferrari, rebaptiser Alfa Roméo dès 2018 et jusqu’en 2019 au minimum s’accompagne de l’apport du nom Alfa Roméo devant Sauber (à la façon de l’époque BMW – Sauber entre 2006 et 2009) et de la nomination par Ferrari de ses pilotes. Ainsi, contre un moteur estimé à 20 millions d’euros par année, Sauber deviendrait Alfa Roméo – Sauber F1 et devenir l’équipe B de la Scuderia Ferrari.

Si l’idée semble séduisante sur le papier, elle se heurte à la vision économique de la Scuderia Ferrari qui estime depuis 20 ans que vendre des moteurs est essentiel à son économie (environ 400 millions d’euros de bénéfice sur la vente des moteurs depuis 1997). En parallèle, le plan 2015/2016 d’investissement de 200 millions d’euros de FCA envers la Scuderia, sera prolongé jusqu’en 2020. Une rallonge de 20 millions pourrait compenser le manque à gagner de Maranello.

La signature Sauber-Ferrari de l’été indique une précipitation d’ordre technique (la conception de la nouvelle monoplace), et se heurte aux impératifs économiques. Longbow Finance souhaitant, ou faire des économiques, ou remplir ses objectifs, vend chèrement sa peau depuis l’automne auprès d’un Sergio Marchionne pris à son propre jeu de la communication de son groupe.

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Note du Mardi – Renault en mode legacyquel

Note du mardiRenault en 2018 entamera sa troisième saison de Formule 1 en tant que constructeur. Il est intéressant de constater que ce retour de la marque à l’ovale est en réalité un remake du précédent. En rupture avec le projet initial.

Lorsque Frédéric Vasseur a été introduit dans le projet Renault F1 en 2016.L’objectif était simple : faire comme Mercedes. Pour cela, après une saison 2016 de transition, hérité du précédent propriétaire, l’année 2017 devait être la première véritable saison du constructeur. La signature de Nico Hulkenberg et des discussions avec Fernando Alonso ressemblait furieusement à un remake Nico Rosberg/Michael Schumacher en 2010. Les luttes internes ont eu raison de ce projet. Définitivement.

Retour vers le futur

2017 est donc une nouvelle base, un remake même. Nico Hulkenberg est présent pour un contrat de trois saisons (2017/2018 et 2019) contre un salaire de 8 millions d’euros par année. Toutefois son rôle ressemble à Jarno Trulli en 2002 et 2004. L’introduction de Carlos Sainz en 2018 ressemble à celle de Fernando Alonso en 2003 à 2006. En réalité, la saison 2017 de Renault est un remake de 2002.

En 2002, Renault F1 Team a terminé 4ème du championnat derrière Ferrari, Williams et McLaren, sans réaliser un podium. En 2003, l’équipe française a terminée encore 4ème du championnat, avec une victoire et surtout 5 podiums. Une progression importante.

En 2017, après le GP des Etats-Unis, l’équipe est 7ème, mais très proche de la 5ème place et dans une bonne dynamique par rapport à Toro Rosso et Williams en cette fin de saison.

Coté line-up, le contrat de Carlos Sainz n’est qu’un prêt, toutefois la prolongation de Max Verstappen et la prochaine prolongation de Daniel Ricciardo jusqu’en 2020, laisse entendre un établissement de l’espagnol jusqu’à la fin de la décennie avec Renault.  Alain Prost estime que Sainz Jr sera le fer de lance du projet du losange. Comme Fernando Alonso il y a 15 ans.

Il est intéressant de comparer les époques. Mais, même si l’histoire se répète souvent en Formule 1, il est rare que cela soit en rapport avec la même équipe. Toutefois l’histoire de l’usine d’Enstone est aussi troublante. Entre 1992 et 1995, Benetton avait une logique, qui a été reprise par Renault entre 2002 et 2005. A l’époque il y avait un homme commun aux deux époques : Flavio Briatore. Appliquant les mêmes recettes. Jamais deux sans trois donc…mais cela démontre aussi le peu d’imagination de construire une nouvelle histoire pour la marque française. Vivre sur son succès passé pour espérer…

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GP Autriche 2017 – Paddock Confidences

Gorge Sainz Profonde

la rumeur indiquant Max Vestrappen signant chez Ferrari pour 2018, provient de Carlos Sainz. Le pilote espagnol, lassé depuis une saison de pas pouvoir s’exprimer sur la piste avec une voiture plus compétitive qu’une Toro Rosso a été sévèrement réprimé pour sa fausse information. On parle d’une amende. L’ambiance est désormais tendue entre l’entourage du pilote espagnol et la marque autrichienne. Au point de compromettre l’avenir de Sainz dans le paddock…

Le retour de Stefan GP

Alors que la tendance pour montrer le dynamise nouveau de la Formule 1 indique l’introduction de nouvelles équipes à l’horizon 2019/2020, une vielle connaissance est revenue brièvement sur le devant de la scène médiatique : le serbe Zoran Stefanovic. L’homme qui voulait faire courir de force des Toyota TF110 en 2010. Sans l’accord de la FIA. l’homme a obtenu le bail pour établir son équipe à Parme et à signé avec le mystérieux Enrique Scalabroni (souvenir Asiatech) pour trouver un contrat avec une soufflerie. Reste la question du financement…

Vasseur en approche chez Sauber

Frederic Vasseur serait le candidat le plus sérieux pour reprendre le poste de Monisha Kalterborn chez Sauber pour cette deuxième partie de saison. Il semblerait que Longbow Capital découvre l’ampleur de la tâche de restructuration qu’il faudra mettre en place avant que leur business plan soit réalisé.

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GP Malaisie 2016 – Paddock Confidences

Malaisie 2016 GP F1Le contrat de Bottas

Si Bottas a prolongé son contrat avec Williams jusqu’en 2018 au minimum, le pilote finlandais disposerait d’une clause dans son contrat indiquant qu’il peut être libéré gratuitement, si une équipe du top 3 du championnat des constructeurs le sollicite durant son nouveau contrat.

Sainz et Renault

Frederic Vasseur a été vu avec Christian Horner en grande discussion. Le sujet ? Carlos Sainz. Red Bull souhaite garder le pilote espagnol pour 2017 chez Toro Rosso pour assurer une année de transition. La marque autrichienne ne souhaitant pas avoir deux pilotes sans expériences de la F1 dans l’équipe STR l’an prochain. Mais il est possible que pour 2018…

Vasseur sur le départ ? 

La pression monte chez Renault Sport F1. Cyril Abiteboul multipliant les interventions médias depuis la course de Singapour, la rumeur du paddock de Sepang indique que Frederic Vasseur pourrait quitter l’écurie du constructeur français à la fin de la saison.

Perez et Force India

Tout cela pour ça ? Cela semblerait être le cas. Le mexicain Sergio Perez aurait en réalité signé un pré accord avec Force India au début de l’été, mais ne trouvant pas une équipe compétitive pour 2017, serait contraint de continuer une saison supplémentaire avec l’écurie indienne.

Ericsson et Sauber

La dernière sortie médiatique de Marcus Ericsson indiquant qu’il pourrait quitter Sauber à la fin de la saison 2016 a étonné. La raison principale ? le pilote suédois souhaite bénéficier d’un salaire de pilote de course (on parle de 750.000 euros). De son côté Felipe Nasr a eu l’assurance de la part de Banco do Brasil de le soutenir auprès d’une autre équipe pour 2017.

 

 

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Note du Mardi – Renault et la musique d’avenir

Note du mardiDepuis la reprise du championnat du monde fin Août, la direction de Renault Sport F1 semble en désaccord sur l’élan stratégique à prendre. Un conflit entre deux hommes : Fréderic Vasseur et Cyril Abiteboul. Provoquant des retards sur la direction à prendre…

Le premier est le Directeur de la compétition de l’équipe Renault Sport F1 Team, le second Directeur Général de Renault Sport F1 Team. Dans le détail, Vasseur, gérait l’équipe dans son ensemble au quotidien, tandis qu’Abiteboul était dévolue sur les moteurs à Viry-Chatillon et à Enstone. Depuis Juillet, ce dernier va concentrer ses efforts sur Enstone, tandis que le second a été nommé Team Manager et basé à Viry-Chatillon.  Pour simplifier l’explication, Abiteboul va s’occuper de l’administratif (finance, RH, marketing, communication et politique), tandis que le second va s’occuper de rendre le plus performant possible l’équipe.

Un éclairage nécessaire pour comprendre la situation sur l’avenir de la structure Renault Sport F1 Team.

La vague des rumeurs

A Singapour, la dernière rumeur indiquait que le duo de pilote Toro Rosso (Carlos Sainz et Danii Kvyat) irait chez Renault, en échange d’un profond rabais sur le coût du moteur Renault en 2017. Aussi folle pouvant être cette rumeur, elle fait échos à celle, avant l’été indiquant le rachat du contrat de Carlos Sainz par Renault, en échange d’un moteur français gratuit pour 2017. La piste Sainz avait à l’origine sondé par Fréderic Vasseur, fin mai 2016. Sans succès jusqu’alors.

L’histoire du moteur gratuit en échange des pilotes, inspire une autre réflexion : Fréderic Vasseur, dans ses nouvelles fonctions de Juillet, a pour mission les relations avec les clients de Renault. Mais qui signe les contrats ? Abiteboul. Donc si un moteur est gratuit en échange d’un contrat, ce n’est logiquement pas Vasseur qui peut le promettre, mais bien Abiteboul.

Dans la même réflexion, il est indiqué que Kvyat serait soutenu à hauteur de 20 millions d’euros par des partenaires russes pour 2017. La piste Sergio Perez, s’accompagne aussi de l’arrivée des sponsors mexicains de ce dernier (on parle aussi de 20 à 40 millions d’euros). Hors qui a pour mission de financier, marketing et communication ?

Par élimination, les pistes Bottas et Massa seraient du fait aussi de Vasseur. Idem pour l’idée de prolonger Magnussen.

La jeunesse avant tout, mais…

Les deux hommes, toutefois en désaccord sur le choix des pilotes, sont d’accords sur un point : miser sur des jeunes. Esteban Occon pourrait être une solution médiane par défaut. Mais le choix du second pilote Renault Sport F1 Team révélera qui a pris le pouvoir dans le projet pour les saisons avenirs.

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