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Note du mardi – La performance n’est plus suffisante pour le sponsoring

Note du mardiC’est une notion relativement répandue pour tout le monde : La performance apporte l’argent. Cela a été vrai à une époque, un peu moins de nos jours.

La réflexion est venue de Monisha Kalterborn. Ayant réalisé une bonne saison en 2012, l’équipe Sauber n’a pourtant pas obtenue de partenaires supplémentaires pour la saison 2013 et sa saison 2014, la pire de son histoire. Toutefois malgré l’absence de résultat la saison dernière, l’usine d’Hinwill  a bénéficié du soutien de deux importants partenaires via ses pilotes en 2015. Mais rien de commercialement parlant malheureusement.

Une performance ? chassons le sponsor alors ! 

Il y a une décennie, alors que  BAR-Honda réalisait la meilleure saison de son histoire, son directeur commerciale indiquait sa volonté de renforcer son équipe marketing et communication pour profiter de la saison 2004. Cela a été un échec. BAR a bien démarché des sponsors importants, mais tous ont signé ailleurs. Depuis toujours l’idée que la performance en piste peu se convertir en sponsoring massif en cours de saison, voir la saison suivante est une fausse vision de l’esprit. Le temps des Jordan avec peu d’essences réalisant un bon temps en essais privés d’hiver, pour permettre la signature d’un important sponsor, n’existe plus aujourd’hui. Les paramètres sont plus nombreux.

L’image de marque est devenue plus importante

Fin 2012, le communiqué de presse de la boisson énergisante Burn indiquait sa volonté de soutenir le projet de Lotus F1 Team pour la saison 2013 et les prochaines. L’équipe basée à Enstone venait de réaliser une année quasi parfaite avec Kimi Raikkonen vainqueur du GP d’Abu Dhabi. Toutefois, les dirigeants de Burn ont surtout souligné l’image de marque novatrice de Lotus F1 Team. Si la performance a été un vecteur d’amorce, il n’a pas été décisif dans la décision. Rappelons que la société BlackBerry a été démarché par Lotus fin 2012 et que la marque de smartphone canadienne a signée un contrat de trois ans avec Mercedes AMG F1, alors plus loin au classement à l’époque.

L’image de marque est importante et comprends la communication de l’équipe, ainsi que la personnalité de son (ou ses) pilotes leaders. La performance en piste viendra seulement ensuite. Il y a 15 ans, Prost Grand Prix avait innové l’aspect marketing de la Formule 1, alors que ses performances en piste n’ont jamais été brillantes. Fin 2001, Jordan Grand Prix était favori avec Ferrari pour obtenir l’important budget de l’empire télécom anglais, Vodafone, alors que l’équipe irlandaise n’avait plus gagnée une course depuis 1999.

La réflexion de Monisha Kalterborn est aussi riche de sens dans sa deuxième partie. Expliquant qu’en ayant signé avec ses pilotes (ayant apporté un budget de 40 millions d’euros en 2015), cela permet à Sauber F1 Team de rester sur la piste et d’espérer un sponsoring prochain. Mais la réalité de Sauber est similaire à la majorité du paddock désormais. Des équipes n’ayant que trois sources de revenues : Des partenariats techniques, les droits TV et l’argent provenant des pilotes. La partie partenaire financier n’existe plus. Trop compliqué à mettre en œuvre pour de petite structure comme Sauber, Force India voir Lotus aujourd’hui.

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GP Chine 2015 – Paddock Confidences

Chine GP 2015 F1Renault et la piste Lotus
Si Force India est jugé à Viry-Chatillon comme la meilleure option, la piste Lotus F1 Team ne semble pas écartée pour autant. Une clause de séparation en cas de rachat de l’équipe d’Enstone par un constructeur ayant été incluse dans le contrat avec Mercedes-Benz. Mais le dédit rebute quelque peu. Pour le moment.

Button se place déjà pour 2016
Le champion du monde 2009, indique déjà dans le paddock qu’il souhaite rester avec McLaren-Honda pour la saison 2016 aux côtés de Fernando Alonso.

Une des raisons de la menace de départ de Red Bull
L’une des raisons semble être le maintien du budget (élevé) de l’équipe. En effet, le business plan de RBR incluait une place de minimum top 2 au championnat du monde des constructeurs. Sinon la marque de boisson devra combler la différence. Ce qu’elle ne compte pas faire, voulant investir dans d’autres domaines pour favoriser son expansion mondiale.

Les idées de Bernie
Poussé par une vague de nostalgie, Bernie Ecclestone souhaiterait que l’ensemble du plateau de Formule 1 soit équipé (sauf Ferrari naturellement) de moteur Mercedes-Benz. A l’image des mythiques DFV Ford-Cosworth dans les années 70. Autre ambition : Que la Formule 1 redevienne un championnat de pilote et non plus de marque comme aujourd’hui.

Les 100 millions de Ferrari
La Scuderia Ferrari a planifiée un plan économique  et d’organisation qui débute en 2015. Nouvelle organisation des décisions et surtout un plan d’investissements techniques de 100 millions d’euros. Qui a fait passablement grincer des dents Mercedes AMG F1.

L’omerta Michael Schumacher
Plus personne ne parle de Michael Schumacher. Aucune informations ne filtrent dans le paddock. La raison est simple : Chaque membres du cercle (même sa famille) pour visiter le septuple champion du monde doit signer un contrat de confidentialité…

Le coup de pression de Pirelli
Le manufacturier italien s’interroge sur la suite de son implication en Formule 1 à l’horizon 2017. En effet, si les moteurs sont beaucoup plus puissant, il faudra que la marque commence d’ici Juin 2015 l’étude de ses gommes. Mais débuter les négociations pour prolonger son contrat qui expire en 2016, peut être ?

Le coup de poker de Lewis
« 99,6%, » , soit encore 5 points de détails contractuels. C’est la probabilité que Lewis Hamilton, en personne, a indiquée aux journalistes anglais concernant la prolongation de son contrat avec Mercedes AMG F1. Seul détail d’importance :L’annonce. En cela le double champion du monde souhaite reculer l’échéance le plus possible pour maintenir la pression sur l’équipe.

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GP Malaisie 2015 – Paddock Confidences

Malaisie GP 2015 F1L’idée de Bernie
Ecclestone estime que la qualification est désormais dépassée. Il propose d’offrir les mêmes points que durant la course pour le top 10 de la qualification et d’inverser l’ordre de la grille pour la course. Précisant toutefois avec le sourire : « cette idée ne plaira pas aux équipes. »

Le plan de Red Bull pour la Formule 1
Dietrich Materchitz est en discussion pour céder Toro Rosso à Renault, mais également Red Bull Racing à Audi. L’accord avec la marque allemande déterminant un point très important de l’avenir : Que Red Bull prenne le contrôle des droits de la Formule 1.

Les négociations nocturnes de Sepang
Les promoteurs du circuit de Sepang tentent de mettre la pression sur Bernie Ecclestone en demandant d’être la dernière course de la saison à l’avenir. En contre partie, Ecclestone propose que la course du GP de Malaisie soit de nuit et accepterait une prolongation de seulement 3 ans, sans augmentation de tarif à la clé (à cause des travaux importants pour mettre à jour le circuit).

Tous contre Red Bull ! 
Conférence de presse très tendue avec les membres des chefs d’équipe. Robert Fernley (Force India) a violemment attaqué Christian Horner : « Malheureusement, et je le dis devant Christian Horner présent ici, mais Red Bull a voulu le beurre et l’argent du beurre. La FOTA n’a pas fonctionné car Ferrari a fait sa propre affaire, tandis que Red Bull a été la première équipe a avoir négociée avec Ecclestone. « 
Ensuite, Matthew Carter (Lotus) a enfoncé le clou : « Il serait facile pour nous de demander plus d’argent, mais il est plus facile de le faire lorsque l’on est une multinationale. Mais ils ont aligné leurs investissements sur ce qu’ils ont obtenu en échange. »
Christian Horner a répondu : « Je comprends la frustration, mais ni Red Bull, Ferrari ou McLaren n’ont décidé de cette situation. C’est audacieux de dire que les difficultés des petites équipes ont un coupable du nom de Red Bull. »

Le désamours Vettel en Allemagne
La presse allemande s’interroge sur la personnalité du quadruple champion du monde, Sébastian Vettel. De récent sondages de popularité l’inscrivent très loin, au point même d’être transparent pour certains allemands. Bref un quasi inconnu. Une situation que Bernie Ecclestone espère changée grâce au transfert de Vettel chez Ferrari.

L’avenir de Pirelli en Formule 1
Paul Hembery a répondu sur la suite à donner à l’investissement de Pirelli depuis le rachat du manufacturier italien par le chinois China National Chemical Corporation. Ainsi l’avenir ne dépendra pas de ce nouvel actionnaire mais de l’évolution de la Formule 1. Un contrat de prolongation est à l’étude, mais l’interrogation concerne surtout la capacité des équipes à s’entendre…

L’avenir de Renault 
« Je peux confirmer que nous étudions plusieurs options. Dont une option de sortie complète de la Formule 1 » a lâché Cyril Abiteboul en menace. Bernie Ecclestone a été entrevue en discussion avec le DG de Renault Sport pour obtenir plus d’informations.

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Quelle solution de reprise pour Renault F1 ?

Red Bull RB11La stratégie de Renault Sport F1 évolue vers plus d’investissements dans le futur proche, mais les solutions ne sont pas si importantes que cela. Au moment ou les rumeurs indiquent qu’un rachat d’une équipe comme Lotus, Force India, Sauber ou Toro Rosso se présentent comme des solutions, il existe en réalité deux autres scénarii pour la marque au losange.

L’approche Lotus/Renault a été réalisée la saison dernière. En vain. Malgré un accord prolongé jusqu’en 2017 entre les deux parties, le manque d’investissement de la marque française, ajoutant le manque de performance de l’unité moteur n’a fait qu’accélérer les événements. L’usine d’Enstone a signé un deal de 6 ans avec Mercedes-Benz et le casser coûtera une fortune à la marque française. Ajouter au rachat de l’équipe (d’une valeur de 150 millions d’euros environ). Les dettes de l’équipe étant indexées sur les propriétaires actuels et non par la structure, le problème concernera le prix de vente et non le rachat de la dette.  Même  constat chez Force India. Le rachat des 42,5% de Sahara Group, s’ajoutant à une large vente des parts de Vijay Mallya et John de Mol (10%). L’ensemble a une valeur de 100 millions d’euros environ. Mais encore une fois, il faudra casser le contrat moteur avec Mercedes-Benz.

Sauber et Toro Rosso sont des cibles proches du plan B. L’équipe Suisse est intéressante, mais l’expérience a démontrée que sa compétitivité est relative (même à l’époque BMW) et qu’une structure anglaise apportera plus de perspective (l’héritage Benetton en souvenir). Même constat pour Toro Rosso. Problème : Ces deux équipes dépendent techniquement  pour l’une de Ferrari et pour l’autre de Red Bull. Ce qui signifie qu’un gros investissement sera nécessaire dans un avenir proche (développement des parties postérieures des monoplaces par exemple dont la boite de vitesse). Aucune de ces quatre idées sont de bonnes solutions, tant l’investissement sera important, malgré des prix de ventes relativement élevé (rappelons que Benetton avait été racheté pour 120 millions de dollars en 2000).

Solution 1 : Prendre une participation dans un Top Team

C’est la solution Mercedes-Benz/McLaren de 1999. La marque allemande avait pris 40% du capital pour plus de 300 millions de dollars à l’époque. Le partenariat entre les deux parties c’était renforcé, économiquement et techniquement. Une solution intermédiaire séduisante qui renforcerait la position de Renault Sport F1 dans le paddock.

Problème quelle équipe ? La rumeur du rachat pour 300 millions d’euros de Red Bull Racing par Audi, quelques jours seulement après l’annonce de la stratégie de rachat d’une équipe par Cyril Abiteboul est un signe intéressant, à ne pas prendre au premier degré. Si Renault souhaite investir dans RBR, le prix est déjà annoncé (300 millions), donc une prise de participation de 40 ou 50% coûtera 120 à 150 millions d’euros. Ensuite la marque au losange remplacera Infiniti comme partenaire financier (41 millions d’euros par an) de l’équipe autrichienne. Ce qui est une solution abordable et compétitive.

Solution 2 : Acheter une équipe, mais pas seul

C’est la solution Mercedes-Benz. Dans un premier temps sa reprise de Brawn GP c’était réalisé avec un prêt bancaire du groupe Aabar (en échange de 40% du capital), puis Toto Wolff et Niki Lauda ont disposé de respectivement 30 et 10% du capital actuel de l’équipe Mercedes AMG F1. Renault pourrait reproduire ce même scénario, soit avec un partenaire économique complémentaire, soit avec des hommes capables de prendre le projet. Nous estimons que la première solution serait la plus pertinente, car la présence de Cyril Abiteboul dans l’organigramme Renault Sport (en ayant dirigé Caterham F1 Team), lui offre l’homme capable de diriger l’équipe reprise.

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Note du Mardi – La merveilleuse histoire du temps

Note du mardiPresque en même temps deux idéologies économiques sont entrain de creuser un fossé dans le paddock de la Formule 1. Dans un premier temps une ambition qui révèle du remake (faute d’idées nouvelles) et de l’autre une menace ambitieuse (basée sur une autre faute d’idées nouvelles). Une merveilleuse histoire du temps révélatrice de l’état de la Formule 1.

La semaine dernière les médias ont indiqué qu’Audi étudiait une entrée en Formule 1. Rumeur récurrente et menace fantôme. Le dernier bruit indiquant que l’étude de faisabilité menée par Stefano Domenicali était favorable à une introduction dans la catégorie reine. Mais qu’un gros point noir menait à la durabilité du projet. En effet, Mercedes-Benz ayant repris l’équipe Brawn fin 2009, après le titre de champion du monde de cette dernière, a attendu cinq longues saisons avant nouveau titre et surtout dépensé plus d’un milliard d’euros pour y parvenir.

Une nouvelle rumeur allant alors dans le cas d’un rachat de Red Bull Racing pour 300 millions d’euros par Audi. Démentie naturellement. La réalité est que le Dr Ferdinand Piech, émoussé par Bernie Ecclestone, refuse d’introduire son groupe en Formule 1 tant que l’argentier est toujours aussi actif. L’introduction en Bourse en 2013 de la discipline avait été le vecteur d’intérêt de la marque Audi pour participer au projet du 4cyl Turbo en 2010. Une histoire ancienne.

Le remake du temps

Certes, mais une histoire au goût de souffre. La véritable raison étant le coût massif en investissant dans une équipe pour parvenir à un titre mondial. La présence de Bernie Ecclestone n’est qu’un prétexte pour éviter le fond du sujet.

Au même moment, le DG de Renault Sport, Cyril Abiteboul s’interrogeait sur la prochaine stratégie du constructeur français en Formule 1. Si l’idée de construire une équipe de A à Z ayant été exclue (trop coûteuse), l’idée de reprendre une équipe aurait du sens. Toutefois cela nécessiterait un investissement plus important (le budget 2014 du constructeur français était de 130 millions d’euros, soit 2 fois moins que Mercedes-Benz). La rumeur d’un intérêt pour Force India et dernièrement Toro Rosso, est aussi concluant que le manque d’intérêt du constructeur pour Caterham et du projet Lotus/Renault, abandonné courant 2014.

Pendant ce temps, Honda s’interroge sur la perspective d’équiper une nouvelle équipe.  Au moment de la démission son PDG, Takanobu Ito, qui avait défini des objectifs trop ambitieux pour la marque japonaise. Il avait  été à la base du retour de Honda en F1. Le nouvel homme fort,  Takahiro Hachigo, doit donner un nouveau signe de qualité dans les automobiles Honda. C’est aussi un dirigeant connaissant le marché mondial. Mais l’avenir du programme F1 ira-t-il aussi loin que le contrat de 5 ans avec McLaren ? Mystère, tant l’histoire récente de Honda est jalonné de retrait de la discipline pour ce concentrer sur sa production.

La menace du temps

De l’autre côté du paddock, après avoir mené une guerre de tranchée avec Bernie Ecclestone et CVC Capital, le trio, Sauber/Force India/Lotus défie désormais la FIA avec une idée « nouvelle » : le co-constructeur.

L’idée est de produire une voiture commune (avec différent moteur) en 2016 pour limiter les coûts et imposer un changement. A défaut d’avoir obtenu plus d’argent la saison dernière. L’idée n’a rien de nouveau et reprend le postulat de base de Flavio Briatore en 1995 avec Ligier : Etre compétitif à moindre coût. Red Bull avec Toro Rosso de 2006 à 2009 avait fait la même chose. Rien de neuf donc. Une idée que refuse Ron Dennis et McLaren avec force. L’objectif de ce dernier est d’apporter des conseils aux petites équipes (contre 10 millions d’euros), plutôt que de favoriser l’émergence d’un programme rendant les petits teams moins dépendant des grosses écuries, qui ont aussi besoin de cette argent pour rester compétitive et payer leurs employés.

L’autre idée du temps qui passe

L’idée de Bernie Ecclestone de créer une deuxième division en Formule 1. Avec un châssis Red Bull 2013 dérivé et un moteur Renault (Supertec ?) pour 10/15 millions d’euros par an est toujours à l’étude. Le problème est que le développement châssis sera assuré par Colin Kolles et le moteur sera vendu par Flavio Briatore. Le projet ne se fera pas à cause de deux  soucis. Le premier étant  de compatibilité d’homme avec la nouvelle génération dirigeant les équipes F1. Le second est la démocratie en Formule 1. Désormais norme, mais norme d’intérêt de marque personnelle à défaut de celui de la discipline et de l’émancipation de cette dernière. Redéfinissant son modèle historique, durablement.

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Note du Mardi : L’idée du deal marketing…gratuit

Note du mardiAu moment ou le monde de la Formule 1 estiment que la discipline est en retard en matière de marketing. Que McLaren vise à signer un partenariat technologique important et que la majorité des nouveaux sponsors étant arrivés dans la discipline ne déboursent plus de 15 millions d’euros par année. Une idée pourrait relancer l’intérêt marketing : un sponsoring gratuit.

L’accord Sony – Marvel autour de Spider-Man

La semaine dernière un gros accord a été conclu dans le milieu cinématographique entre Sony Entertainment Pictures et Marvel Studios pour le retour du personnage de Spider-Man dans l’univers Marvel à l’horizon 2016.

Un accord plus original que le précédent conclu par Marvel avec la Paramount (Iron Man et Avengers ou la première paie 8 à 9% de recette à la seconde pour exploiter la licence). En effet si le financement et la distribution du prochain opus de Spidey sera toujours contrôlé par Sony, il sera produit par Marvel. Les bénéfices de ce reboot iront intégralement à Sony. En échange, le super héro fera une apparition dans le prochain Captain America et Avengers. Sans payer de droits à Sony Pictures.

L’intérêt pour le studio japonais est de redonner une certaine visibilité au personnage en l’intégrant dans l’univers Marvel. Ces derniers garderont l’exploitation des produits dérivés et naturellement des comics. Un deal gagnant/gagnant pour les deux parties.

Le cas Lotus et Sauber-Chelsea

En Avril 2012, Genii Capital et Lotus Cars annoncent leur séparation. La société luxembourgeoise exploitera la marque Lotus jusqu’en 2017. Gratuitement. En échange le constructeur anglais bénéficie des retombées médiatiques et des résultats de l’équipe en piste. Certes le manque à gagner est de 20 millions d’euros directement, mais finalement Genii Capital exploite une marque prestigieuse gratuitement qui lui permet ensuite de démarcher des sponsors et développer des produits dérivés.

Lorsqu’en Avril 2012, Sauber F1 Team et le FC Chelsea officialisent leur accord, personne ne comprenait réellement l’intérêt. Des produits dérivés communs, mais surtout une exposition médiatique commune. Le logo du club est visible sur les monoplaces suisses et le logo de l’équipe d’Hinwill est visible pendant les matchs et en conférence de presse des Blues. Un accord qui permet de valoriser au-delà de leur sport leur marque.

La doctrine Martini-Williams à l’envers

Lorsque Williams signe avec Martini, l’objectif est d’utiliser à moindre coût (10 millions d’euros par an) le prestige des deux entités pour viser un sponsor plus important. Ce qu’a réalisé Genii Capital avec Lotus et Sauber avec Chelsea résulte du même domaine. Comme pour ces derniers cas, l’argent ne fait pas partie de l’équation, il est matérialisé indirectement, mais permet une valorisation que la Formule 1 seule ne permet plus.

L’idée pourrait donc être ici. Séduire un sponsor important (prestigieux), lui donner une forte exposition en échange d’aucune tractation financière. Mais dans l’espoir d’en tirer des revenus annexes et d’obtenir une signature d’un sponsor secondaire important.

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La méthode Boullier

Eric Boullier McLarenLors de la présentation de la nouvelle McLaren-Honda MP4-30, le mot d’ordre pour cette saison a raisonné dans les médias : Un châssis innovant. Toute l’essence de la méthode Eric Boullier.

Lorsque le manager français pousse la porte de verre de l’usine de Woking, il découvre une équipe déprimée, partie pour une nouvelle ère. Une histoire similaire avec l’introduction de Boullier chez Renault/Lotus en fin d’année 2009. Le constructeur français débutait la saison 2010 avec une monoplace (R30) dépourvue de sponsor principal, reprenant les couleurs historiques. Sportivement l’usine d’Enstone était entrée dans un long déclin. Pas de victoire, ni de podium l’année précédente. L’histoire de la saison 2014 de McLaren propose le même scénario.

Une monoplace (MP4-29), sans sponsor principal, à la couleur grise, sportivement sortie d’une saison 2013 catastrophique pour l’histoire de McLaren et couronnant un déclin des performances entamé lentement depuis le dernier titre de champion du monde de Lewis Hamilton en 2008. Finalement 2014 a été plus positif, avec des podiums. Comme 2010 avec la R30.

Puis 2011. Le mot d’ordre de Lotus Renault GP était de produire une monoplace innovante, pour créer une nouvelle étape. La R31 a été difficile à mettre au point, à cause de son échappement au plancher, mais elle avait remplie son objectif d’image, à défaut de sportif. La MP4-30 inaugure un nouveau moteur (Honda) avec des innovations techniques annoncés. Ainsi, beaucoup d’observateurs estiment que la saison sera difficile. La philosophie reste donc la même qu’en 2011.

Une philosophie qui a toutefois nuancée dans le timing. Kimi Raikkonen était venu chez Lotus en 2012, tandis que Fernando Alonso prendra le volant dès cette saison. La suite ?

Ce qu’Eric Boullier a crée chez Lotus, se reproduira chez McLaren. A savoir :

  • Année 1 : Retour à la motivation de l’équipe et maintient de l’équilibre
  • Année 2 : Tenter de faire venir une star et miser sur l’aspect innovant de la monoplace.
  • Année 3 : Aller trop loin techniquement pour mettre en confiance le staff technique sur ses capacités et mettre les bases d’un ensemble compétitif. Maximiser par une communication innovante et de nouveaux types de partenariats. Sportivement s’inscrire comme un top team.
  • Année 4 : Consolider l’ensemble (confirmer être un top team) et augmenter d’un cran la compétitivité de l’équipe. Toujours miser sur la communication innovante pour forger une image forte.
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Note du Mardi – la communication par dénégation

Note du mardiLorsqu’un champion du monde quitte une équipe pour une autre, la communication de l’équipe délaissée, laisse place à la rancœur et au sous-entendu dévastateur.

Souvenez-vous du transfert de Kimi Raikkonen de Lotus à Ferrari. Sur le plateau  des Spécialistes F1 de Canal + Sport, Eric Boullier, alors Team Principal de Lotus F1 Team avait lâché : « On peut avoir ce sentiment de l’avoir perdu, mais il ne faut pas oublier que Ferrari, c’est Ferrari. C’est quand même une écurie prestigieuse. Il n’est pas parti pour une écurie plus petite ou équivalente. Il est parti pour retourner dans l’institution Ferrari. »
« Donc se battre avec nos moyens sur la piste et en dehors de la piste pour conserver Kimi, et ne pas l’avoir réussi, je ne pense pas que ce soit une grande déception. »

Si la seconde partie de l’intervention d’Eric Boullier parait honnête, c’est en réalité un tacle envers le pilote finlandais. Nous le savons tous, Raikkonen avait quitté Enstone pour des questions d’argents. Mais tout le monde était satisfait que le champion du monde 2007 signait alors chez Ferrari. Le mythe de la Formule 1.

Petit tacle sans conséquence (?) entre amis

Christian Horner entre dans la même logique de Boullier. Celle du tacle avec une petite phrase, sans conséquence en première lecture, mais finalement dévastatrice pour l’avenir. « Il a eu une phase l’année dernière dans laquelle, il [Sebastian Vettel] a pensé continuer ou non. Savoir s’il avait toujours la même joie  et la même envie de continuer. »

Qu’insinue Horner dans cette phrase ?

Il laisse croire que Sebastian Vettel est une pilote qui a quitté son équipe, non pas pour signer chez Ferrari, mais parce qu’il avait envie de quitter la Formule 1. Ainsi, Ferrari a signé un pilote qui voulait arrêter sa carrière. En substance, la Scuderia est un prétexte pour Vettel, mais sa motivation n’est plus réellement présente. En bref, si le quadruple champion du monde ne réussit pas son aventure à Maranello, la faute sera toute trouvée. L’avenir nous dira si le scénario des trois prochaines saisons démontrera un manque de motivation ou non.

La communication négativement subtile des responsables d’équipes envers leurs pilotes stars devient récurrente lors d’un départ.

Juste avant de quitter la Scuderia Ferrari, Marco Mattiacci avait indiqué ceci à propos de Fernando Alonso : « La motivation dans une entreprise est très importante. Nous avons avec Sebastian un nouvel élan, concernant son enthousiasme, sa discipline et son travail acharné. »

A l’époque la déclaration avait fait réagir Fernando Alonso dans le paddock du GP d’Abu Dhabi. Ainsi McLaren a signé un pilote en bout de course, ne motivant plus personne, à la discipline précaire et produisant un manque de travaille, tandis que Ferrari a donc embauché un pilote qui songeait arrêter sa carrière la saison dernière.

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Lotus a perdu environ 30 millions de sponsors, mais…

Lotus E23La présentation virtuelle de la nouvelle Lotus E23 peinait à masquer le déficit de sponsor sur la robe noire de la dernière monoplace de l’usine d’Enstone. Un manque à gagner important, qui ne sera pas véritablement comblé.

Le chiffre est important. Environ 50  millions d’euros de déficit pour Lotus F1 Team, selon nos estimations. Répartie par une perte de 20 millions d’euros de droits FOM et surtout une perte d’environ 30 millions d’euros de sponsors entre 2014 et 2015. Une chute que les nouveaux dirigeants de l’équipe d’Enstone, emmené par Adrew Ruhan, propriétaire de quelques pourcents de l’équipe, mais surtout créancier de 75 millions d’euros qui n’aurait pas été remboursé en fin d’année 2014, souhaite combler le plus rapidement possible.

La perte de Total (devenu simple sponsor personnel de Romain Grosjean), Rexona/Clear et Avanade  (chez Williams), enfin Emaar et Burn. A cette liste ajoutons Renault Sport via l’accord conclu avec l’équipe en février 2014. Dans l’ensemble la perte financière est relativement importante. Pourtant, nous savons que le pétrolier PDVSA va augmenter (contractuellement) son investissement et que le groupe américain Microsoft  contribuera en hausse au budget de Lotus pour 2015.

EMC, partenaire, puis sponsor occasionnel la saison dernière, devrait investir entre 3 et 5 millions d’euros pour son exposition sur les pontons de la E23. La présence discrète de Saxo Bank doit être relativisée, car l’établissement danois apporterait beaucoup à l’équipe en réalité. Nous estimons que l’impact total serait de 10 millions d’euros. A la fois sous la forme de sponsoring direct que d’un découvert bancaire maitrisé.

Enfin, Matthew Carter, le nouveau CEO de l’équipe a indiqué lors de la présentation virtuelle de la E23 qu’un nouveau sponsor serait à l’étude pour l’emplacement du capot moteur. Une annonce étant attendue à l’horizon du GP d’Australie d’ici le 13 Mars prochain.

L’identité du prochain sponsor de l’équipe ne filtre pas. Malgré cela nous pouvons imaginer que les résultats de l’équipe en 2014 ne lui ont pas permis de séduire un sponsor n’ayant jamais été exposé en Formule 1 ou ayant été exposé par le passé. L’heure étant à la séduction de partenaires présents dans d’autres teams (voir Williams et CNN/McLaren par exemple), il ne serait guère étonnant qu’un sponsor de Marussia ou Caterham soit ciblé par Enstone. La piste Sony serait abandonnée car la société nippone est en grave situation financière. Toutefois, si le deal avec l’empire du soleil levant s’officialise, il ne serait pas du tout au niveau financier annoncé (15 millions d’euros), mais bien en dessous. L’autre piste pourrait être QNet, société de service allemande, présent sur les Marussia depuis 2011. Enfin, il n’est pas impossible que le groupe Virgin fasse son retour. Nous estimons que le ticket d’entrée du capot moteur de la Lotus E23 est compris entre 4 et 6 millions d’euros.

La présence de Genii Capital n’aurait plus vraiment de valeur que de continuité.  L’impact de la société luxembourgeoise sera limitée cette saison, selon toute vraisemblance. Une probable fin d’ère progressive pour l’usine d’Enstone.

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La prolongation de Jenson Button chez McLaren en 2015

Jenson Button McLaren 2015Mi-décembre, lorsque McLaren dévoila son line-up 2015, Jenson Button est un pilote soulagé. Au prise dans une guerre des nerfs avec Ron Dennis, ce dernier lui avait annoncé à Abu Dhabi qu’il était d’accord pour prolonger son contrat d’une seule année, avec une option pour 2016.

L’épilogue c’est toutefois transformé en compromis entre les deux parties. La proposition de Ron Dennis de revoir son offre pour Button, avec un salaire 6 millions d’euros de salaire et 10 millions d’euros de primes, en Septembre 2014 a été une douche froide pour Richard Goddard (l’agent du pilote) et le champion du monde 2009. Durant l’été, Ron Dennis avait proposé 12 millions d’euros de salaire et 4 millions sous forme de primes, avant de revoir à la baisse son offre. Goddard, afin de déterminer des alternatives de négociations, est allé voir chez Williams (qui n’a formulé aucune offre concrète), tandis que Lotus proposait 5 millions d’euros et un variable de 40.000 euros par points, soit la même rémunération que Kimi Raikkonen en 2013. Trop peu pour un pilote touchant 16 millions d’euros par saison (Source BusinessBookGP).

L’offre de septembre 2014 étant dans l’air et les alternatives peux nombreuses dans le paddock, Goddard ébauche l’idée d’accepter l’offre de Ron Dennis pour 2015, mais démarcha Toyota pour obtenir un complément de salaire. Le constructeur japonais proposait 2 millions d’euros de salaire et une prime d’un million en cas de victoire aux 24h du Mans de Button. Cette manœuvre de l’agent anglais était une provocation. Button ne pouvait pas piloter à la fois pour Honda et Toyota dans la même saison. La rivalité entre les deux entreprises étant ce qu’elle est au Japon, si Button remporte les 24h du Mans en 2015 et aucune victoire avec McLaren-Honda le contraste serait trop important.

Ainsi, Ron Dennis a indiqué à Jenson Button qu’il acceptait de le prolonger pour 2015, avec une option pour 2016, contre l’accord de principe d’être exclusivement concentré sur la Formule 1 et Honda.

Pour 2015, Jenson Button touchera 8 millions d’euros de salaire, 500.000 euros de primes pour chaque victoire (sans limitation) et une prime de 4 millions d’euros en cas de titre constructeur ou pilote.

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