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Red Bull, Newey et Porsche

La rumeur avait été rejetée par Christian Horner dans le paddock du GP d’Autriche. Non, Red Bull n’envisage pas la construction d’une machine pour participer aux 24h du Mans dans un avenir proche. Résultat des spéculations de l’annonce du retrait progressif d’Adrian Newey de la Formule 1 pour se consacrer à d’autres projets à l’horizon 2016. Un bruit intéressant est toutefois à relever ici.

L’ingénieur anglais, sur l’invitation de Mark Webber, a observé la Porsche 919. Le pilote australien espère générer un intérêt auprès de Newey. La structure spécifique au sein de Red Bull Technology serait en mesure de travailler avec d’autres constructeurs. Un premier signe intéressant est que le constructeur allemand envisage de changer son moteur V4 par un V6 turbo pour l’an prochain. Selon une rumeur, Newey pourrait passer quelques jours par semaine chez Porsche.

Lorsque cette perspective a été exposée à Newey à Spielberg le week-end dernier. La réponse a été un « mais nooon », mais sa fuite en ricanant en disait long sur l’idée qui semblerait l’amuser.

A partir de là, la spéculation ne fait qu’un bond en avant dans le paddock. Des observateurs estiment par ce rapprochement Newey-Porsche une fourniture pour 2016/2016 d’un moteur Porsche by Red Bull sur le même modèle que TAG Porsche entre 1983-1987 avec McLaren. A suivre.

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Renault Sport F1 à vendre ?

La publication allemande, Auto Motor und Sport rapporte un bruit qui vient de loin, mais qui s’amplifie. Renault voudrait vendre son département moteur à Viry-Châtillon, parce que le projet F1 coûte plus cher qu’initialement prévu. Pire, l’image de marque négative du constructeur en ce début de saison perturbe le marketing de la marque au losange. Le budget total de Renault Sport est officiellement de 130 millions d’euros. Renault dépense en propre environ 50 millions d’euros, les quatre équipes déboursent un minium de 20 millions d’euros mais tout le monde ne paient pas (Red Bull menace ouvertement de ne plus le faire). De plus que la note finale augmente (on parle de 31 millions d’euros aujourd’hui) à mesure des évolutions sur le Energy Power. Ainsi émerge l’idée d’une reprise de Viry-Chatillon par Red Bull.

La question est de savoir, dans le cas ou la société autrichienne repend Renault Sport F1, si ce moteur se nommera Red Bull. Ce qui limiterait sa vente auprès de Lotus, Caterham par exemple.

Retour en arrière. Durant l’été 2000, Alain Prost, Me Jean-Charles Rouget et Jean-Pierre Jabouille s’entretiennent dans l’appartement du quadruple champion du monde. L’idée d’une reprise du département Peugeot Sport par Prost GP est dans l’air et s’annonce comme une solution séduisante. Dans l’absolu ce projet de reprise (qui était le parallèle de l’obscure programme Asiatech) reprenait le personnel technique de Velizy afin qu’il produise un moteur similaire dans l’esprit à ce que Renault Sport faisait alors avec Supertec (donc un nom neutre n’ayant pas de rapport avec Prost). le souci qui stoppa net l’idée Prost était qu’il fallait plusieurs clients (au moins deux) pour rentabiliser le projet. La seule équipe Prost GP rendait aléatoire la rentabilité d’un tel investissement.

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Red Bull et Ilmor

Ecoutant les suggestions des journalistes autour de lui, Adrian Newey lance : « Ce ne serait pas la pire idée… » De quoi parle-t-il ? De la suggestion que Red Bull pourrait produire son propre moteur avec l’aide du sorcier suisse Mario Illien.

Après avoir obtenu de Christian Horner, Helmut Marko et Dietrich Materchitz la garantie d’honorer le contrat avec Renault Sport (jusqu’en 2016), Adrian Newey ouvrait la porte de sa prolongation à l’horizon 2018 en contre partie. Tout en étant d’accord avec l’idée d’un concept 100%  autrichien à moyen terme.

Mars 2011. Mario Illien fait parler de lui dans l’Automobile Revue, indiquant qu’il pourrait étudier un moteur F1 (alors 2013), estimant que le challenge serait plus intéressant que la conception d’un V8 . En 2005, Ilien a reprit à Roger Penske la division Projets Spéciaux d’Ilmor. Renommé Ilmor Engineering Ltd, il a développé le moteur X3 (3cyl 800 cm3) de MotoGP en 2007, ainsi que les moteurs V8 Honda d’IRL jusqu’en 2011. En coulisse il était entendu que le projet 4cyl 2013 de la société était basé sur le moteur MotoGP.

L’expérience de Mario Illien pourrait être intéressante pour Red Bull dans un avenir proche. Adrian Newey connait également bien le suisse pour avoir travaillé avec lui de 1998 à 2005. La solution de produire son propre moteur a toujours été une tentation pour les autrichiens. Le projet de rachat/alliance avec Renault Sport ayant échoué, ainsi que les perspectives de remplacement à court terme du bloc moteur français par Mercedes-Benz voir Honda. Le feu vert d’Adrian Newey pour une perspective de ce genre est un signe qu’il faudra observer prochainement.

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Axe brisé Mercedes/Renault/Infiniti/Red Bull

Le 26 Juin Nissan lancera la production de moteur Mercedes-Benz aux Etats-Unis pour sa marque Infiniti, un mécanique 4cyl 2l Turbo destiné à sa Q50. Ajoutant à cela la fourniture d’unité moteur essence et diesel par l’allemand. La prochaine berline compacte de la marque premium nippone aura pour base la Classe A.

Signé en 2010, l’accord Renault-Nissan-Daimler va permettre à la marque allemande de vendre un dérivé du Kangoo (le Citan), au constructeur français de fournir des moteurs diesel aux Classe A et prochainement C et la prochaine Twingo aura un dérivée chez Smart. Notons aussi que Daimler détient 3,1% de Renault et Nissan, lesquels contrôles chacun 1,55% du capital du groupe germanique.

L’affaire Mercedes-Benz – Red Bull le mois dernier a soulevée un lièvre qu’il est important de souligner. Le constructeur Infiniti, via Nissan, a scellé plusieurs accords industriels avec le constructeur allemand, mais sans que cela ne soit visible en Formule 1. Le marketing Infiniti Cars est indépendant de Renault Sport et la volonté de l’équipe autrichienne pour son partenaire nippon est que ce dernier produise son moteur à moyen terme en succession de Renault. L’idée derrière la fourniture moteur Mercedes discuté était d’obtenir l’autorisation de renommer l’unité motrice allemande par la marque Infiniti. Le refus du constructeur allemand qui a entrevue un possible déficit d’image en cas de victoire, d’une part,  s’ajoute à la démarche de la marque autrichienne qui n’a pas consultée son partenaire nippon qui serait sur le départ à l’horizon 2016 quoi qu’il se passe selon les bruits.

En réalité, beaucoup d’observateurs indiquent que l’accord Daimler-Renault/Nissan est une aubaine pour le premier au détriment du second. Les allemands accordent à Infiniti des technologiques qui ne sont pas en concurrence direct avec ses propres voitures (moteur aux USA, la prochaine génération Infiniti sera produite en Allemagne dans des usines Mercedes etc…), ainsi Mercedes maîtrise le contrôle de sa technologie. Ce pourquoi elle refuse que son moteur F1 soit renommé Infiniti dans une Red Bull dans un avenir plus ou moins proche.

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Les clauses du contrat de Sébastian Vettel

Lorsque Sébastian Vettel paraphe à Salzbourg son nouveau contrat en 2011, l’ambition de Red Bull était de sécuriser le plus possible son pilote afin de maximiser l’investissement et l’image de marque de la société. Un contrat disposant de multiples clauses, dont voici quelques détails.

Le contrat signé en 2011 et initialement  valable jusqu’en 2014. En réalité ce sont deux années fermes (2011 et 2012) et deux années en options (2013 et 2014). A la différence des options qui sont à l’appréciation de l’un ou l’autre partie, les modalités 2013 et 2014 (prolongé ensuite à 2015) reposent sur la clause suivante : Si le pilote termine dans le Top 3 du championnat du monde des pilotes et inscrit au minium deux victoires, son contrat est automatiquement renouvelé au profit de l’équipe avec augmentation négociable envers le pilote systématique.

Ce contrat dispose d’une clause spécifique de renouvellement comprenant la présence d’Adrian Newey au sein de la structure Red Bull Technology. Loin d’être une légende, Sébastian Vettel souhaitait que cela s’ajoute au contrat afin d’obtenir une garantie technique d’avenir. La présence de l’ingénieur anglais dans la structure technique de la marque autrichienne est désormais garantie jusqu’en 2018.

L’autre clause intéressante est celle activée à partir de 2013 et courant jusqu’à l’année 2017. Elle permet à Sébastian Vettel de décider de son avenir si le résultat de RBR est médiocre. Une prolongation destinée à maintenir sous pression le staff technique. En apparence seulement. Dans le détail cette clause, valable jusqu’en 2017,  relève d’une modalité qui astreint Red Bull a un investissement de plusieurs millions d’euros par an sur une période de 5 ans. Une option préférentielle donc que c’est réservée la marque autrichienne sur son quadruple champion du monde. Dans les faits, si le pilote allemand souhaite signer dans une autre équipe, Red Bull paiera pour disposer de ses services en priorité le temps de la « pause » ente les deux parties jusqu’en 2017.

Sébastian Vettel ne dispose pas d’agent, mais appartient à Red Bull qui définie sa carrière depuis son plus jeune âge. Ces clauses illustrent parfaitement cette  stratégie de la marque autrichienne envers ses pilotes.

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Le projet Vettel-Ricciardo 2018 de RBR

Une fois que le champagne ait coulé sur le podium du GP du Canada, célébrant la victoire de Daniel Ricciardo et la 3ème place de Sébastian Vettel, le Dr Helmut Marko prend son téléphone et confesse à Dietrich Materschitz ses pensées sur le résultat de la course ainsi que ses idées pour l’avenir. La victoire de l’australien est de bon augure pour la marque autrichienne. Il est le second pilote de sa filière à monter sur la plus haute marche du podium après Vettel.

Depuis quelques temps l’option 2015 du pilote australien a été activée. Logiquement après ses bonnes dispositions et sur les conseils de Vettel, agréablement comblé de trouver un équipier aussi rapide que sympathique. L’ambiance s’en ressent. Un parallèle avec l’ère Webber-Vettel faite d’intrigues néfastes pour l’équilibre de l’usine de Milton Keynes. Ricciardo portant désormais le costume de vainqueur Helmut Marko à l’ambition de mettre en place son plan d’avenir : Objectif 2018.

En plus de l’option 2015 validée et qui permettra au pilote australien de doubler son salaire (au moins) la saison prochaine, c’est un nouveau contrat que compte signer Red Bull Racing avec son pilote. La base tournerait autour de 4 à 6 millions d’euros et s’étendrait jusqu’en 2018 (2016/2017/2018).

Le cas Vettel est le suivant. Disposant d’un contrat à clauses spécifiques. La principale est que si le pilote termine dans le Top 3 du championnat du monde pilote et inscrit au minimum deux victoires, son contrat est automatiquement renouvelé par l’équipe autrichienne. Cette option est toujours valable pour 2015. Par prudence, Red Bull a consenti dès 2014 une forte augmentation de salaire envers son pilote pour sécuriser l’avenir et les contrer les projets de Maranello. Néanmoins il existe une autre clause (plus complexe) signé en même temps que le contrat 2011-2014  et activée en 2013 mécaniquement, réservant Vettel à Red Bull en priorité pour l’avenir.

Sur le modèle des contrats Montoya-McLaren ou Alonso-McLaren, l’objectif de Red Bull est de faire signer durant l’été 2014 les contrats 2016-2018 à ses pilotes. En cela, ce serait la première fois qu’une équipe réalise cette manœuvre avec ses propres pilotes.

En esquissant son projet 2018, Helmut Marko souhaite perturber le marché des transferts et miser sur l’avenir.

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Red Bull et l’avenir d’Adrian Newey

L’ombre de Ferrari aura précipitée la réaction de Red Bull Racing sur le dossier Adrian Newey. L’ingénieur a prolongé son contrat « sur plusieurs années », mais nous pensons que ceci est une prolongation jusqu’en 2017, soit trois années de plus et des activités étendues.

Le salaire sera sensiblement augmenté de deux millions d’euros, passant à 12 millions d’euros par année. Newey aura aussi la possibilité de participer aux nouveaux projets de Red Bull Technology. En effet, Dietrich Materchitz, le patron de la marque autrichienne, souhaite que cette filiale se diversifie dans l’ingénierie. Cela divisera son temps de présence, mais Adrian Newey a besoin d’un peu d’oxygène selon les échos.

L’avantage Renault

En coulisse les discussions sur la prochaine motorisation Red Bull Racing ont cristallisé les relations entre Christian Horner et Adrian Newey. Le premier a démarché Mercedes-Benz et Honda sans succès (voir ici). De son côté, l’ingénieur anglais estime qu’il faut aider le constructeur français dans ses démarches. La prolongation de l’accord entre les deux parties a été à la base de la prolongation même d’Adrian Newey auprès de l’équipe autrichienne. La FIA permettant aux constructeurs de réaliser un nouveau bloc pour 2015 (merci Honda), afin d’équilibrer les forces, Red Bull Racing a confirmé logiquement son alliance mécanique avec le constructeur français pour l’an prochain. Soulignons que le contrat est valable jusqu’en 2016. Ce qui laisse une porte de sortie ou un argument de prolongation futur.

Les projets Newey

Le paddock parle beaucoup de la coupe de l’America depuis une décennie (voir ici pour souvenir), mais Red Bull Technology préparerait un projet secret selon les bruits. Nous pensons que cela pourrait être un jet d’affaire ou alors une gamme de voiture de sport propulsée par un moteur Infiniti. Il était entendu que RBT devait participer à l’élaboration de la voiture de sport dérivée du concept car Emerg qui devrait sortir en 2016. A l’image de la Mercedes SLR et des projets McLaren-Mercedes du début des années 90.

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Avant Poste – GP Canada 2014

Le Grand Prix du Canada 2014 va débuter dans quelques heures et je vous propose de lire les trois informations que vous devriez savoir avant de voir la course.

Alonso et la retraite

Le double champion du monde espagnol estime sur Sky Sport qu’il est possible d’obtenir un troisième titre de champion du monde avec Ferrari. Etant passé proche du titre à deux reprises (2010 et 2012 en ajoutant 2007 avec McLaren cela fait trois). L’objectif 2014 est simple : la 2ème place du championnat des constructeurs.

Toutefois il est intéressant de souligner qu’Alonso a aussi précisé qu’après ce troisième titre il arrêterait sa carrière en Formule 1. Confirmant la pensée qu’il avait déjà eux à l’époque de McLaren en 2007.

Renault objectif 2015

Le constructeur français s’active en coulisse afin de préparer la saison 2015. La FIA lui a donnée l’autorisation, ainsi qu’à Ferrari et Mercedes et ce grâce à l’arrivée de Honda la saison prochaine,  de concevoir un nouveau bloc moteur. Ainsi Renault lancera un nouveau moteur pour 2015 qui sera complètement différent car il s’inspirera fortement du moteur Mercedes.

Les constructeurs négocient actuellement avec la Fédération concernant la consommation qui devait passer à 95kg/100km au lieu de 100 aujourd’hui. L’idée est de garder encore cette dernière barre avant l’établissement du gel moteur progressif qui sera lui aussi décalé d’une saison.

Red Bull et la politique

Finalement Christian Horner a indiqué qu’il resterait avec Renault la saison prochaine. La saison 2014 n’étant pas d’un bon pedigree ni pour le constructeur français, ni pour l’équipe autrichienne qui a beaucoup de mal à s’adapter à la nouvelle réglementation. Les deux parties ont convenu de continuer pour la saison prochaine mais si en 2015 la situation n’évolue pas, il y aura rupture par consentement mutuelle et sans dédit pour la marque au losange.

En coulisse les discussions sur un retour à la concurrence pneumatique à l’horizon 2017 a déjà un opposant : Red Bull justement. Assez bizarrement l’argument des coûts est mis en avant par Christian Horner sur ce point. Mais surtout cela permettrait un équilibre entre les performances des équipes. Un équilibre que les autrichiens jugent très bien comme il est aujourd’hui.

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Red Bull et Renault ciblés par un corbeau

L’ombre du corbeau. Un accusateur anonyme a envoyé une lettre accusant une équipe Red Bull (RBR donc) et Renault d’avoir réalisé des essais de pré-saison illégales. Le destinataire de la missive était la FIA, Ferrari, Mercedes et Sauber et le cachet de la poste est helvetique. Son contenu est explosif selon Auto Bild.

Red Bull a réalisé 6 jours d’essais sur dans le centre de AVL à Graz en Autriche. Ce centre faisant parti d’un groupe implanté dans le monde (USA, Mexique, Inde, Chine, Japon, Brésil, Russie et surtout Europe) est spécialisé dans les solutions de test moteur, de système divers et des technologies de simulations.

Le mystère plane autour de cette lettre et les équipes Red Bull Racing et Scuderia Toro Rosso, ainsi que Renault ne font pas de commentaires sur le sujet.

Il est intéressant de signaler les destinataires de la dénonce. La FIA est logique car cela offre un argument de plus dans la lutte pour la réduction des coûts. De même pour Sauber qui est en lutte depuis plusieurs mois avec Christian Horner et Red Bull sur la question. Ferrari et Mercedes c’est plus subtile. La première a beaucoup de poids dans le jeu politique et reste la seule qui peut faire plier les autrichiens, bien que sur la question des coûts les deux parties sembles d’accord. L’objectif ? diviser. Mercedes est dans une position de médiateur actuellement. Ce qui permet de penser que le corbeau est un personnage averti des tendances des coulisses de la F1.

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2005, l’année charnière pour Lewis Hamilton

La majorité des observateurs avertis du paddock vous diront qu’il existe un lien entre Ron Dennis et Lewis Hamilton. Un accord pré-Formule 1 très particulier liant les deux hommes depuis le Karting. Pourtant le champion du monde 2008 a eu le choix en 2005 entre quitter Woking et rejoindre BMW.

Fin 2005 libre de tout engagement,  Lewis Hamilton et son père Anthony se retrouve dans une chambre d’hôtel à Zurich. En face d’eux Mario Theissen, le patron de BMW Motorsport. Le jeune pilote anglais venait de remporter le championnat de F3 Euro Series. Ce championnat franco-allemand de haut niveau était sous observations des principaux patrons de la Formule 1. La discussion entre les parties en Suisse tourne autour d’un contrat pour 2006 de pilote d’essais. Un contrat qui ira finalement (avec les mêmes termes) à Robert Kubica quelques semaines plus tard.

En réalité, Mario Theissen était sur la réserve. Depuis 1998, Hamilton était un pilote McLaren. Une occasion manquée ? Pas vraiment car du côté de Woking un nouvel accord était dans l’air. Hamilton n’avait plus de contrat le liant à l’équipe anglaise sur la fin de l’année 2005, c’est à ce moment là que le fameux accord pré-Formule 1 a été formulée entre Ron Dennis et Lewis Hamilton. L’histoire racontait à l’époque que c’est Frank Williams et Bernie Ecclestone qui ont poussé Ron Dennis à signer Hamilton pour 2007. Nous étions à l’automne 2006. La réalité était bien différente.

L’arrivée en Formule 1 d’Hamilton a toutefois été mouvementée. Fort de sa promesse de faire courir Hamilton en Formule 1 et ayant l’impossibilité de casser le contrat de Fernando Alonso (signé en Novembre 2005) et l’espoir de renouveler Kimi Raikkonen ou Juan Pablo Montoya, l’idée d’un team B (DireXiv) a été mis en place. Puis de diriger le sponsor japonais en direction de Williams. La chute de la société nippone durant l’été 2006 va remettre en cause les plans de Ron Dennis. Flavio Briatore s’intéressera au cas Hamilton durant une semaine, avant qu’un double projet plus sérieux ne soit mis en place.

En Septembre la nouvelle équipe Spyker propose un contrat de 10 millions de dollars. Refusé par McLaren. En parallèle, Dietrich Materchitz et Gerhard Berger font une proposition à la famille Hamilton et Ron Dennis. La possibilité de réaliser une saison 2007 chez Toro Rosso et les saisons 2008 et 2009 chez Red Bull Racing. Laissant ensuite McLaren la possibilité de le récupérer quand bon lui semble. Ron Dennis attendra trop longtemps avant de prendre une décision. Une décision qu’il avait prise alors suite au départ de Juan Pablo Montoya et à la confirmation au GP d’Italie de la signature de Raikkonen chez Ferrari : Hamilton sera l’équipier de Fernando Alonso en 2007.

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