Archives de la catégorie : F1 Leaders

Communication par anticipation chez Marussia

Marussia F12014

Novembre 2013, Zoran Stefanovic entre en discussion  avec John Booth et Nicolaï Fomenko pour une prise de participation dans la holding Manor Holdco Ltd (société au capital de £33.2 millions crée le 28 Octobre 2009 pour faire courir l’équipe F1). Cette holding est actionnaire à 100% de la société Marussia Management Ltd (création le 17 Septembre 2010  avec un capital de 1£ et anciennement Virgin Racing Ltd). Manor Holdco dispose dans son actionnariat Marussia Lux SA (basée au Luxembourg depuis le 3 Juillet  2009). La structure autour de l’équipe Marussia F1 Team est des plus complexes.

Le porte parole de l’équipe russo-anglaise, Tracy Novak a indiqué hier que Marussia Motors a abandonné ses activités de production automobile et donc la propriété de l’équipe. Toutefois le changement n’affecterait en F1 l’équipe basée à Banbury. C’est en effet une autre société qui deviendra actionnaire du team, sans que les précédents propriétaires ne changent. Ainsi la société Marussia Communications Ltd se substituera à Marussia Lux SA (filiale de Marussia Motors) dans l’actionnariat de Manor Holdco Ltd. Précisons que les actionnaires de Marussia injectaient via Marussia Motors environ 40 millions d’euros par année dans l’équipe. Cela en changera pas, car la marque de voiture de sport russe n’a jamais réellement été une réussite de vente.

Le 13 Février 2014, la directive MR04 est formulée pour Manor Holdco Ltd. Cette dernier faisant partie de la nouvelle évolution des régimes pour les entreprises anglaises depuis 2013 est spécifié de la manière suivante : Statement of satisfaction in full or in part of a charge. Ce qui signifie qu’il y a eu déclaration de paiement de (ou une) partie des charges de la société.

Il ne semble pas que la société Marussia Communications soit basée en Ireland comme indiquée. Cette société (intitulée dans les télécoms) a été fondée le 26 Novembre 2010 à Dublin et les administrateurs de la société ont été directeurs de 166 autres. Ce qui n’est pas dans la pratique des russes. De plus l’intitulé est précisément Marussia Communications Ireland Ltd. Ce qui signifie que la société « Marussia Communications Ltd » est en cours de création actuellement.

Une manière aussi de prendre les déclarations de Tracy Novak comme très anticipées sur les faits.

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Quelle est la stratégie de Bernie Ecclestone ?

L’art du compromis pour garantir son influence. Bernie Ecclestone est passé maître dans l’art de la guerre. Cela fait trois décennies qu’il nourrit un projet que lui seul connait. Une vision à très long terme de la discipline qui est souvent proche d’être accomplie. Une nouvelle étape sera franchie prochainement.

Jean Todt avait pourtant la main. Le règlement 2014 avait été de son fait et il a même été un de ses principaux arguments de campagne pour sa réélection de Novembre 2013 pour un second mandat à la tête de la Fédération Internationale de l’Automobile. Une victoire qui pouvait en appelée d’autre. Tant le président de la FIA voulait prendre de vitesse le nouveau Strategic Group F1, avec qui il devait composer pour la réglementation. La prochaine étape était d’imposer le budget plafond avec une stratégie en trois temps.

Auto Motor und Sport explique qu’initialement le plan de la FIA était d’imposer une communication prônant le fait que la technologie 2014 réduira les coûts. L’objectif était que d’ici 2016 le prix des nouveaux V6 ne tourne plus autour de 20 millions, comme aujourd’hui, mais 8/10 millions comme pour les précédents V8 atmo. Mais cette communication a été réduite à néant devant la réalité de la situation du paddock. Ainsi le nouveau plan était d’imposer en trois ans un plan de réduction des coûts (2015-2016-2017). Imposer le plafond budget et imposer ensuite des restrictions dans le règlement (interdiction des suspensions interconnectées, direction uniforme, écope de frein simplifié etc…). La troisième phase étant de nommer une ou deux nouvelles équipes afin d’imposer aux constructeurs les nouvelles règles.

De l’autre côté de la face de la Formule 1, Bernie Ecclestone ne souhaite plus que la FIA et Jean Todt imposent ses théories à des fins politiques, qui sont en décalage avec la réalité économique de la Formule 1. C’est ainsi que la stratégie d’Ecclestone est de retourner à son avantage le plan de la FIA. Sur le principe d’imposer le budget plafond, les 6 équipes du Strategic Group F1 (Red Bull, Mercedes, McLaren, Ferrari, Williams et Lotus) se sont réunis à Bahreïn, sans que la FIA ne soit présente, pour lancer une contre-proposition avec plafond de 260 millions d’euros au lieu des 150 millions que visait l’appareil fédérale. Concernant le principe de restriction technique, chaque équipe ainsi que la FIA, a signée les Accord Concordes. L’article 15, rajouté in extenso par Ecclestone en 2011/2012 précise qu’il faut que les équipes soient au courant 3 ans à l’avance des changements techniques. Ce point explique qu’une mesure prise aujourd’hui ne sera valable qu’en 2017 par exemple, pas avant. Enfin, Ecclestone a été la personne qui a annoncé l’introduction de deux équipes à l’horizon non pas de 2015, mais 2016. Prenant Jean Todt de vitesse sur ce dossier, qu’il avait pourtant initié. Ecclestone a demandé des garanties financières (200 millions de dollars sur trois ans de budget) aux deux projets (américain et roumain) en échange d’un probable accord économique qui rend ces nouvelles équipes soumises à la politique de Bernie Ecclestone. Comme cela avait été déjà le cas en 2009.

Enfin, dernière salve en deux temps. Après avoir contré point par point le projet initial de la FIA, Ecclestone laisse entendre que les constructeurs souhaitent augmenter de 10kg la capacité de carburant dans les monoplaces 2014. Isolant la FIA médiatiquement en la forçant à accepter la contre partie. Concluant par le principe d’abandon du budget plafond au profit de la relance de la vente des monoplaces.

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Budget plafond vs voiture cliente

Echiquier, echecDans son entretien auprès d’Auto Motor und Sport, le président de la FIA, Jean Todt fixe le tarif du plafond budgétaire, qu’il appel à ses vœux depuis plusieurs semaines, autour de 150 millions d’euros. Une solution doit être trouvée rapidement d’ici Juin et l’accélération du calendrier cache la mort prochaine de l’idée du châssis client.

La gouvernance de la Formule 1 est un modèle à deux vitesses. D’un côté les petites équipes pointent du doigt le Strategic F1 Group composé par les grosses équipes (Red Bull, Ferrari, McLaren, Mercedes, Williams en ajoutant Lotus) sur la question du budget plafond et de son manque d’évolution sur des questions de détails sans réellement d’importante. Par exemple, Christian Horner semble plus préoccupé de savoir qui contrôlera les dérives des coûts que de son implication, tandis que Williams est la seule du groupe à vouloir en parler. Le point mort irrite Grand Prix après Grand Prix. En parallèle le président Jean Todt entrevoie une ouverture pour continuer sa stratégie pour la Formule 1. L’homme parle désormais de théorie et non plus de projet. Le monde change et la discipline reine du sport automobile doit s’adapter. En l’occurrence, le contraste d’image entre Jean Todt, personnage d’idées et le Strategic Group F1, phalange institutionnelle se percute médiatiquement. Alors que Jean Todt impulse une image volontaire et dynamique, les constructeurs sont effacés. Sans solutions.

Le comportement d’image de Jean Todt  est un des facteurs déterminants pour la réussite de l’introduction du budget plafond. En effet car l’alternative des constructeurs à la maîtrise des coûts était la voiture cliente. Un projet devenu fantomatique depuis l’hiver dernier.

Au départ l’idée était d’amortir le coût des moteurs V6 turbo avec l’autorisation de vendre des monoplaces entières. Une solution économiquement viable et permettant de limiter les coûts pour le milieu de grille. Sauf que les équipes de ce même milieu de grille estiment aujourd’hui que cette solution serait une manière de consolider le statut des meilleures équipes et d’assurer des monopoles de compétitivités. Ainsi l’intérêt de la voiture cliente dépassait le cadre de la maîtrise des coûts et le débat c’est déplacé vers le retour du budget plafond.

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Bernie Ecclestone écrit une nouvelle histoire avec Ferrari

Bernie Ecclestone-Aujourd’hui Luca di Montezemolo va rencontrer dans son bureau de Londres, Bernie Ecclestone. Une rencontre souhaitée par le second afin de faire le bilan de ce début de saison. Car si le patron italien a été critique envers la nouvelle réglementation, Ferrari reste à l’écart des débats depuis le GP d’Australie. N’alimentant jamais les spéculations négatives.

Même si les deux hommes parleront de la prochaine réunion qui se tiendra à Bahreïn et dont nous entendons que le principe du débitmètre pourrait être remis en cause pour le reste de la saison (grâce au véto de Ferrari justement et de l’appui de Red Bull et Mercedes). C’est surtout la réunion secrète que Donald McKenzie, président de CVC Capital, tenue avec Red Bull et Mercedes afin de sonder leur participation sur le long terme qui est intéressante de souligner. Ferrari était curieusement tenue à l’écart de cette réunion. L’entretien Montezemolo-Ecclestone a pour but de faire de Ferrari l’acteur privilégié qu’il a toujours été. Mais qui perdait de son pouvoir depuis l’émergence de la puissance Red Bull sur l’échiquier F1.

Il semble de plus en plus clair qu’Ecclestone souhaite écrire une nouvelle histoire et faire entrer certaines équipes dans le capital de la société. Afin d’augmenter sa valeur et surtout ajouter un atout supplémentaire dans le jeu. Il faut noter que ce projet existe déjà via la cession de 2,5% du capital, lors de la signature des accords. Sauf qu’ici nous ne parlons plus d’introduction en Bourse à Singapour ou ailleurs, mais d’un système de Bourse interne. Plus favorable aux affaires.

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Ce que devra régler RBR en cas de rupture avec Renault

Dr Helmut Marko, patron Motorsport de la marque Red Bull, a lancé un énorme pavé dans la mare en présentant un ultimatum de trois mois auprès de Renault, avant de changer de fournisseur de moteurs.

L’autrichien a fait cette nouvelle sortie médiatique pour déclencher une réaction de Renault, même interne, accompagné par la migration de plusieurs ingénieurs de Red Bull Technology à Viry-Châtillon. Pour le moment l’état-major français continu sa communication du long chemin à parcourir pour revenir aux avants postes, avec des améliorations techniques dans les prochaines courses. Aucune réaction aux menaces des autrichiens. En fait, comme toujours il faut laisser les choses en l’état. Red Bull Racing étant sous contrat jusqu’en 2016 avec Renault Sport F1.

Dans le même temps, si l’équipe autrichienne souhaitait casser le contrat pour évoluer avec un autre fournisseur de moteur un dédit devra être réglé. La règle était simple pour les constructeurs. Il fallait payer environ 10 millions de dollars pour obtenir une séparation des deux parties. Sauf que le coût des moteurs V6 étant tel que tout a changé lors du renouvellement des contrats. Celui de Red Bull a été conclu en Septembre 2011. Mais il a été fortement influencé par Cosworth.

Le manufacturier anglais avait mis en place dans ses contrats une clause de rupture sur la base du manque de performance ou fiabilité moteur. Plus intéressant une sous clause mettant en avant son statut de manufacturier indépendant devant être maintenu en Formule 1. Ainsi, Caterham (auparavant Lotus) avait réglé une facture de 13 millions d’euros pour les contrats 2011 et 2012. Williams a réglé pour 2012 la somme de 6,5 millions d’euros auprès de Cosworth, en plus de la location du moteur Renault. Une situation qui a permis à la société anglaise de gagner entre 2009 et 2013 un total de près de 100 millions d’euros.

Ce qui signifie que si Red Bull Racing souhaite casser son contrat avec Renault les autrichiens devront tout de même payer les années 2015 et 2016 contractuelle, soit 44 millions d’euros environ. Mais il existe un autre aspect.

Lorsqu’en 2006 Dietrich Materchitz a cassé le contrat de fourniture moteur avec Ferrari, il avait proposé à Jean Todt d’équiper la Scuderia Toro Rosso du moteur italien en échange d’une augmentation de 10% du tarif signé avec RBR et du dédit de 10 millions de dollars. Finalement Jean Todt a accepté le deal en ajoutant une année et deux années en option au contrat avec Toro Rosso. Une solution équivalente pourrait être proposée à Renault Sport F1 en cas de séparation.

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L’équation impossible de Williams sur les pilotes

Bottas Malaysia 2014 WilliamsLorsque les micros des télévisions se dressaient dans sa direction, Valtteri Bottas ne pouvait cacher son désarroi face à la situation. L’équipe Williams a demandée à plusieurs reprises à son équipier Felipe Massa ne le laisser passer, sans que le brésilien ne fasse acte. La controverse sur les consignes d’équipes cache une autre réalité : Celle du statut des pilotes dans une même équipe et les effets secondaires de certaines politiques.

L’objectif de Williams était de dépasser Jenson Button qui était alors 6ème de la course et à quelques longueurs des machines de Felipe Massa et Valtteri Bottas. A la radio, l’ingénieur du brésilien, Rob Nelson indiqua qu’il fallait laisser passer son jeune équipier finlandais. Le plan de l’équipe était simple : Bottas ira provoquer Button, peut-être le dépasser, mais surtout la bagarre devait permettre à Massa d’éventuellement gagner une place. Car le finlandais devait ensuite reprendre sa place derrière le brésilien. Un plan B bien contestable d’après les mines des deux pilotes une fois le drapeau à damier baissé.

L’ambiance était donc étouffante à Kuala Lumpur dans le stand Williams. L’équipe de Grove jongle entre deux pilotes contractuellement numéro 1. Sur le papier. Car en réalité c’est bien différent.

Valtteri Bottas est contractuellement lié et payé directement par l’équipe Williams Martini Racing. Il est donc un employé direct du team et doit répondre aux demandes de son employeur en fonction des intérêts de celui-ci pour le championnat. Mais le cas de Felipe Massa est différent. Car si le brésilien dispose d’un contrat avec Williams, il n’est pas payé directement par l’usine de Grove mais par le pétrolier Petrobras. Il est donc prêté et agit dans ses intérêts avant d’agir dans l’intérêt de l’équipe.

La nuance est importante et permet de comprendre l’embarra de l’équipe Williams Martini Racing devant les médias en Malaisie. La situation sera discutée en privée et sera résolue sur la base d’un compromis.

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F1 – Red Bull Racing inverse les rôles de la Formule 1

Alors que certains dirigeants d’écuries sont contre l’appel de Red Bull Racing suite à la disqualification de Daniel Ricciardo après la course australienne, qu’ils présentent comme un mauvais signal dans l’évolution de la discipline : La situation s’inverse dans les coulisses ! Après la FOTA et son pouvoir d’influence annulé par sa dissolution, l’affaire « Flowgate » montre une équipe qui peut défendre ses intérêts sans avoir à assumer le passif d’une décision technique qu’elle a pourtant validé…

2014  Monoplace  Red  Bull  Racing  RB10  Casque  Daniel  Ricciardo  Sponsors

Pendant une semaine, Red Bull Racing n’avait pas réagi aux événements jusqu’à jeudi dernier ou l’appel a été lancée contre la disqualification de Daniel Ricciardo par la Fédération Internationale de l’Automobile. L’appel sera jugé le 14 Avril 2014, alors que trois courses auront déjà eu lieu. En cas de victoire de l’équipe autrichienne, une redistribution des cartes sur tapis vert perturbera l’ensemble de ce début de saison. En parallèle le patron de Red Bull, Dietrich Matershitz menace de quitter la Formule 1 si la décision ne va pas dans le sens qu’il entend. C’est-à-dire une validation du résultat de Melbourne, mais surtout une Formule 1 qui revienne à ses fondamentaux. Une menace prise au sérieux pour plusieurs raisons.

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Power Unit – Réécrire l’histoire pour le justifier

« Avec ce Power Unit, nous avons développés une formule moteur complètement utile pour la discipline. C’est pourquoi effectivement nous pourrions attirer de nouveaux constructeurs et garder certains d’entre eux qui étaient déjà présent. » Sous entendu d’Eric Boullier, que s’il n’y avait pas eu de changement de motorisation, et surtout ce moteur précisément, la Formule ce serait retrouvée sans moteur.  Belle fabrique historique. En réalité il n’y avait qu’un seul constructeur qui menaçait depuis 2011 de partir de la discipline, si un nouveau moteur n’était pas introduit : Renault Sport F1.

2009, L’ancien président de la Fédération Internationale de l’Automobile, Max Mosley lance l’idée du moteur 4cyl turbo pour 2013. Les idées sont nombreuses et Ferrari réagit rapidement à l’idée d’un moteur unique, préférant la mise en place d’une variété. Dans la foulée la marque italienne propose non pas un 4cyl, mais un V6 1800cm3 Turbo (en prenant le V8 de l’époque en enlevant 2cyl). A ce moment là, Honda, McLaren, Lotus, Pure, Cosworth/VW/Audi, Ferrari, Mercedes-Benz et Renault étaient dans la course. Hyundai étudiait aussi une opportunité. L’idée du 4cyl avait un intérêt certain. Puis en Juin 2011, la Commission F1 fait le choix du V6 1600cm3. Réduisant le nombre de constructeur à trois pour 2014. La raison principale n’est pas vraiment l’influence de Ferrari, mais la pression de Renault qui menaçait alors de quitter la Formule 1 si un nouveau moteur n’était pas introduit à l’horizon 2014. Pire, le principe de « Power Unit » a été, selon plusieurs échos, dicté par les ingénieurs français comme alternative.

Honda était déjà intéressée par un retour avec un moteur Turbo. McLaren (en surfant sur la proposition V6 de Ferrari) envisageait de racheter l’unité moteur de BMW, Lotus voulait faire un dérivé de son projet Indycar. Pure visait la production d’un V8 pour rentabiliser un possible V6 1800, le Groupe VW avait financé le 4cyl Cosworth Turbo avant de se retirer dès que l’idée du V6 est intervenue. Ferrari et Mercedes-Benz était d’accord (même si le constructeur allemand menaçait de quitter la discipline à cause des problèmes de corruptions et d’images plus que des changements de réglementations techniques). Il restait donc Renault qui était isolé avec son projet Hybrid, qu’a finalement épousé Mercedes-Benz par intérêt courant 2012.

Sous le feu des critiques (bruit, manque de puissance etc..) les responsables racontent l’histoire du cataclysme pour justifier le changement. Sauf que la réalité historique est bien différente. La diversité aurait été nettement plus intéressante si le 4cyl, voir le V6 1800cm3 Turbo/KERS classique avait été introduit. Mais ceci est une autre histoire.

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Bernie Ecclestone – Petits conseils

Bernie Ecclestone est la personne la plus influente dans le paddock de Formule 1. Au-delà des négociations avec les Etats et des chaînes de télévisions, pour obtenir le meilleur prix. Il comble son temps de liberté en étant un circulateur d’informations, générateur d’idées et surtout constructeur de ponts informels entre un pilote et une équipe. L’homme a dévoilé sa part de responsabilité dans le transfert de Lewis Hamilton de McLaren à Mercedes AMG F1.

« J’ai beaucoup aidé Lewis pour signer chez Mercedes. Je pense que cette opportunité fera qu’il sera champion du monde cette année est importante. Les pilotes peuvent être extrêmement talentueux mais pas assez chanceux pour être en mesure de le démontrer. Car en Formule 1 vous devez être dans la bonne voiture et la bonne équipe pour réussir votre entreprise. » Lance Bernie Ecclestone dans le Sydney Morning Herald.

Autrefois agent de Jochen Rindt, Bernie Ecclestone a toujours eu un intérêt pour le jeu des transferts. N’a-t-il pas soufflé le nom d’Alain Prost à Frank Williams pour 1993 ? N’a-t-il pas approuvé le projet Schumacher-Ferrari alors que la Formule 1 allait prendre son envole économique ? Est t’il l’homme qui a convaincu Williams et Jacques Villeneuve qu’un avenir commun était possible ? La réponse est oui. Les petites histoires de transferts passent presque toujours par lui. Ecclestone est un label de confiance pour les patrons.

Si l’argentier aime beaucoup Sébastian Vettel et apprécie Fernando Alonso il estime que Lewis Hamilton présente un palmarès qui n’est pas à la hauteur de son talent. Il était dans son intérêt qu’Hamilton se retrouve dans le giron d’un constructeur (Mercedes) pour pouvoir rivaliser avec Vettel et Alonso. Ainsi, si Hamilton est champion du monde 2014, il égalera l’espagnol en termes de titre. Et surtout relancera l’intérêt de la Formule 1. Une bonne perspective économique et d’image de marque.

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Turbulence autour de Tony Fernandes

En février 2014, Tony Fernandes fustigeait dans la presse économique de son pays la mauvaise gestion globale de Malaysian Air, alors qu’au même moment les résultats de son équipe anglaise de football, les Queen’s Park Rangers, dévoilaient des détails économiques macabres.Redistribuant les cartes de ses projets sportifs.

Fernandes a été direct avec ses troupes évoluant en Formule 1: Si la saison 2014 n’est pas concluante cela en sera fini de son investissement pour l’avenir. A savoir que l’objectif est de viser quelques points en championnat du monde des constructeurs dès 2014. Une décision qui cache une autre vérité, la conséquence de la chute de QPR. Auparavant l’investissement de Fernandes était concentré à 100% dans la Formule 1, soit 30 millions d’euros annuels environ. Depuis 2012, l’investissement est réparti pour moitié dans le football et le reste en F1. Mais cela n’en suffit pas, car QPR a été relégué en division 2. La perte économique est de l’ordre de 78 millions d’euros l’année dernière, soit trois fois plus que l’exercice précédent. La dette du club grimpe à 214 millions d’euros. Pire, Fernandes doit combler le manque à gagner sur le marché des transferts de la valeur de certain joueur. On parle de plus de 150 millions d’euros…

Pour rapidement rassurer, Tony Fernandes a indiqué que la dette était certes importante, mais que c’était des prêts d’actionnaires, qui n’est pas directement du fait de QPR. Précisant que l’objectif était le long terme et la réalisation à l’avenir de son projet de faire du club une structure solide du championnat de Premier League. Au détriment de Caterham F1 Team.

Car le projet autour de l’équipe était clair. Caterham F1 Team devait devenir autonome économiquement et le constructeur devra contribuer à hauteur de 15 ou 20 millions d’euros par année au budget de son équipe. Sauf que le plan ne prévoyait cette augmentation qu’à l’horizon 2016. Un avenir donc floue pour la jeune équipe anglo-malaisienne qui devra composer avec une possible réduction de son budget de 15% l’an prochain, en attendant des jours meilleurs. Avec pourquoi pas l’introduction d’un partenaire économique dans les prochains mois…

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