Note du Mardi – Guerre technologique F1 vs 24 du Mans
Depuis une décennie, deux discours justifient la présence des constructeurs en Formule 1. Le premier est que la F1 est un outil d’image fort permettant de vendre des voitures. Le second est que la technologie avancée de la F1 permet d’innover sur la voiture de « monsieur tout le monde ». Mais lorsque la rumeur d’un retour de BMW aux 24h du Mans avec un projet de moteur hydrogène, le marketing F1 vole en éclat.
Un discours marketing, vieux de 10 ans pour la F1
Le discours est passablement bien rodé. Du côté de Stuttgart, Mercedes-Benz avance ses pions pour convaincre son board que l’investissement F1 est bon pour l’image de la marque. 250 millions d’euros sont investit chaque année. Plus intéressant, le constructeur allemand a menacé de quitter la discipline reine du sport automobile en 2013 dans le cas ou le moteur du futur (celui que nous connaissons aujourd’hui) n’intègre pas des technologies hybrides proches de ce que l’on peu vendre à des clients. En cela, la Formule 1 est entré par la petite porte de l’innovation technique.
La diversité pour séduire
Avec la récente rumeur d’un retour à l’horizon 2018 de BMW aux 24 du Mans, avec un prototype évoluant avec une pile à hydrogène (ou carburant hydrogène), la ligne est franchie concernant le degré d’innovation. Aujourd’hui Toyota, Audi et Porsche évoluent avec des technologies différentes, pour des performances équivalentes. Rendant passionnante la confrontation, car chacun à raison sur le fond. Le bénéfice de cette bataille sur la piste mancelle et ailleurs dans le monde sera pour le client futur.
Au moment ou la F1 cherche à préserver l’unité autour de son turbo//hybride introduit en 2014, tuant dans l’œuf l’idée d’une alternative. Le Mans cultive la diversité. Toyota utilise un moteur V8 essence 3,7L atmosphérique de 520cv accouplé à deux récupérateurs d’énergie (ERSA), un stockage d’énergie (ES) et deux moteurs électrique (MGU) pour une puissance maximale de 480 cv. Soit un total de 1000 cv. Audi disposera d’un V6 4L turbo diesel accouplé à deux récupérateurs d’énergie et moteur électrique pour 1000cv également. Enfin Porsche dispose d’un V4 2L turbo d’une puissance de 550cv et d’une partie hybride similaire à celle de Toyota et Audi proposant 400cv. Soit 950 cv total environ.
Imaginons…
Si on s’inspire de la réglementation LMP1, la Formule 1 pourrait proposer un moteur V6 1,6L turbo et une partie hybride de 163 cv comme aujourd’hui (soit environ 950cv à terme). Un moteur 3L bridé et le système hybride (960cv) et un moteur turbo diesel de 3,5L/hyrbide (960cv environ). L’équivalence de puissance serait compenser par le poids de l’unité motrice (un moteur pèse plus lourd qu’un V6 1,6 turbo). Un bon moyen d’avoir environ 1000cv et de diversifier les possibilités pour les constructeurs…
Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport F1, a indiqué au magazine F1 Racing qu’il était « évident » que la collaboration entre la marque française et Red Bull Racing « n’allait nulle part ». Ce changement de stratégie est surtout le symbole d’une justification toute récente.
La rupture à l’amiable entre l’équipe Sauber et Guiedo van der Garde cachait un dédit de 13 millions d’euros en faveur du pilote hollandais. Aujourd’hui Adrian Sutil demande 3,2 millions d’euros de dédommagement à l’équipe suisse. Reflet d’une pratique assez étonnante, mais pas nouvelle.
La nouvelle indépendance capitalistique de Ferrari SpA pourrait avoir des conséquences dans plusieurs domaines majeurs. Le premier étant l’augmentation de la production de voiture et le second concernera la Scuderia.
En indiquant que si Williams souhaite avoir une chance de remporter le titre mondiale, l’équipe de Grove devait changer de moteur en osant passer de Mercedes-Benz à Honda, Damon Hill met le doigt sur un détail important : la place du constructeur japonais dans l’échiquier.
Si l’annonce de l’arrêt du sponsoring F1 de la marque de champagne Mumm a été largement diffusée, l’annonce moins de 48h après de la signature d’un partenariat avec Mumm et la Formule E n’a pas eu le même impact.
L’affaire s’annonçait proche pour l’un des parties et plus sceptique pour l’autre, elle est désormais lettre morte pour 2016. Force India continuera à courir sous son nom et non sous la marque Aston Martin.
La fin d’année 2015 a été agitée pour la Petróleos de Venezuela SA. La veille de Noël la société d’état a rapportée être au centre d’une campagne de diffamation internationale. Le rejet est de coutume dans le pays assez défiant contre les médias « atlantistes » et surtout américain (Le Wall Street Journal a indiqué en Octobre que PDVSA blanchira de l’argent de la drogue) depuis une dizaine d’année. Roberto Rincon, le président de la société et Jose Shiera Abraham, un homme d’affaire vénézuélien ont été arrêté, pour complot afin d’obtenir des contrats.
Le retour de la marque Alfa Roméo en Formule 1 a été indiqué par Sergio Marchionne, le PDG de FIAT Chrysler Auto en décembre 2015. Un programme de retour de la marque milanaise dans les paddocks semble se dessiner progressivement.

