Archives de la catégorie : Transferts

Button joue un jeu subtil avec McLaren

Pour analyser le prolongement du contrat de Jenson Button avec McLaren-Mercedes sur la saison 2014, il faut revenir une saison en arrière lors du duel Hamilton-Whitmarsh pour la prolongation du contrat du champion du monde 2008, au-delà de 2012.

Richard Goddard, le représentant juridique de Jenson Button, n’a pas fait le choix d’entrer dans un conflit avec Martin Whitmarsh pour la prolongation du contrat de son client en 2014. Au contraire. Ayant parfaitement compris les raisons qui ont provoqué le départ d’Hamilton chez Mercedes, Goddard a, durant le début de l’été 2013, formulée une offre intéressante qui n’a pas nécessité de contre-proposition de la part de la direction de Woking.

Estimant que McLaren aura toujours besoin d’un champion du monde dans ses rangs pour son image de marque, Goddard craignait que le salaire de Button soit revu à la baisse pour 2014. Passant de 16 millions à 12 millions d’euros. Toutefois, deux événements vont permettre de proposer de nouvelles bases pour les deux parties. L’évolution de la saison 2013 de la MP4-28 et son manque de résultats ne permettait pas à l’équipe McLaren d’être en position de force dans les négociations, contrairement à l’année précédente avec les discussions avec Lewis Hamilton-Simon Fuller. Ce dernier souhaitait que son client récolte les fruits du manque de compétitivité de son matériel depuis 2009 par une hausse de salaire importante. Fuller souhaitait 20 millions d’euros minimum et des primes. Whitmarsh a proposé 16 millions d’euros de salaire et 10 millions de prime de champion du monde. Hamilton a signé chez Mercedes AMG. Cet événement a démontré la nouvelle stratégie de l’équipe avec les pilotes, ainsi qu’une certaine limite financière à court terme. L’autre facteur est le manque d’intérêt des équipes pour Button sur le marché des transferts. Ferrari a eu un bref intérêt mais a préféré signé avec Kimi Raikkonen, tandis que Red Bull Racing a elle aussi rapidement songé au champion du monde 2009, le temps d’un après-midi de Juin.

Ayant compris que de toute manière McLaren ne souhaitait pas une hausse du salaire pour 2014, Goddard a formulé une offre de prolongation à 16 millions d’euros comme valeur de base, soit l’équivalent des salaires 2012 et 2013. Un statu quo économique jugé immédiatement raisonnable. Ajouté à cela une prime de 4 millions d’euros en cas de titre de champion du monde, plus 500.000 euros la victoire et vous avez Jenson Button  avec un salaire de plus de 20 millions sur le papier. Dans la même grille financière que ses concurrents champion du monde, sans mettre en difficulté l’équipe de Woking.

Cela dit, cet épisode de la prolongation 2014 du contrat de Button avec McLaren cache aussi la volonté d’une hausse prochaine via un nouvel accord avec l’arrivée de Honda d’ici 9 mois. Le constructeur nippon est disposé à payer les salaires 2015 des pilotes et souhaite une grande équipe McLaren pour son retour.

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Le marché des transferts vise surtout 2015 et non 2014

Les rumeurs alimentent beaucoup les paddocks européens durant l’été. Toutefois, le problème n’est pas de dire que Kimi Raikkonen ou Fernando Alonso sont les clés du marché des transferts pilotes pour 2014, mais si les mouvements de 2013 ne visent pas plutôt la saison 2015.

Car la réalité du marché provient surtout des détails des contrats des pilotes de pointe et ici les mouvements peuvent être possible et s’envisagent même déjà aujourd’hui. Aujourd’hui, Kimi Raikkonen et Jenson Button sont sur le papier disponible pour 2014, mais dans 12 mois, c’est l’ensemble des tops pilotes (hormis Vettel et Hamilton) qui seront sur le marché !

En effet, si Sébastian Vettel a prolongé son baille jusqu’en 2015 avec Red Bull Racing, c’est pour se protéger de cette agitation et surtout pour l’équipe autrichienne de protéger son atout principal. De son côté, Lewis Hamilton a signé un contrat de trois ans (2013/2014/2015), avec une option pour 2015 en faveur de Mercedes AMG F1 Team, ce qui laisse une ouverture. Mais en réalité la marque allemande devrait prolonger le champion du monde 2008 en 2015. Mais le reste est assez ouvert.

Du côté des autres champions du monde. Fernando Alonso est le centre des attentions actuelles. Son contrat avec Ferrari expire fin 2014 et les années 2015 et 2016 seront activées autour de deux facteurs : Le premier est que c’est la Scuderia qui décidera de valider les options et le second est qu’il faut que Ferrari termine minimum dans le top 3 du championnat des constructeurs pour amorcer les discussions d’une prolongation. Deux détails importants pour l’avenir sur un plateau composé de 5 tops team. Kimi Raikkonen souhaite des contrats années après années et voir venir. Il sera donc disponible fin 2014 sur le marché, également. Enfin, Jenson Button verra son contrat actuel expiré l’an prochain avec McLaren et tout dépendra de la prochaine saison. Honda poussant pour avoir une autre pointure pour 2015.

Côté équipier. Si Daniel Ricciardo signe chez Red Bull Racing, il n’aura pas un contrat long terme. Ce qui signifie que le volant sera disponible pour 2014 en cas de mauvais résultats. Felipe Massa devrait prolonger chez Ferrari en 2014, mais devrait laisser sa place en 2015, selon le scénario qui s’esquisse à Maranello. Nico Rosberg a un contrat sur le papier jusqu’en 2015, sauf que cette saison sera, comme son équipier Hamilton, validée par l’équipe Mercedes AMG F1. Ce qui laisse une ouverture fin 2014. Romain Grosjean devrait prolonger l’aventure en 2014 et devra confirmer son évolution pour prétendre à une prolongation en 2015 chez Lotus F1 Team. Enfin, Sergio Perez a signé un contrat sur une base de trois saisons avec McLaren, mais en réalité la troisième est une option. Il faut que le mexicain soit un atout dans l’obtention du sponsor Telmex et de ses millions. Toutefois, l’autre facteur étant la présence dans le top 3 du constructeur pour réévaluer positivement sa position.

Donc, le véritable mercato se déroule non pas actuellement pour 2014, mais en 2014 pour 2015 et certains pilotes l’on parfaitement comprit et débutent leur placement. Il est probable que Fernando Alonso ait été le premier à le faire, tout comme Jenson Button aujourd’hui. Même si cela reste discret, il n’est pas impossible d’entrevoir des contrats signés 12 mois à l’avance ou encore le retour des précontrats. Le marché des transferts des pilotes a débuté et va durer une année…

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Le jeu subtil autour de Jenson Button

Confortablement installé dans son bureau de Londres de The Sports Partnership, le duo James Williamson et Richard Goddard jubile. La Scuderia Ferrari aurait inscrit les noms de Jenson Button et Paul Di Resta pour succéder à Felipe Massa dans les prochains mois. La situation à Maranello est complexe. Le cas du pilote brésilien fait l’objet de discussions de plus en plus importantes et l’idée de le prolonger pour 2013, à moindre coût,  est tout autant l’objet de débats. Après avoir échoué dans sa conquête de séduction auprès de Mark Webber, la liste de la Scuderia Ferrari est une liste en deux temps.

Premièrement le nom de Jenson Button peut étonner. Le champion du monde 2009 a signé un contrat de trois ans avec McLaren l’an dernier. Sauf qu’en réalité le pilote sera disponible fin 2013, l’année 2014 est une option. Idem pour Hulkenberg qui dispose d’un accord de deux années avec Force India. Enfin, Paul di Resta dispose d’une troisième année contractuelle en option pour le compte de l’équipe indienne. Cette prolongation pour 2013 ne se fera pas sans une augmentation substantielle de son salaire, déjà relativement bas par rapport à ses performances.  La demande initiale est d’un million d’euro. Jusqu’à présent Vijay Mallya refusait d’entendre une telle demande, ce qui a provoqué la séparation entre le jeune pilote écossais et Anthony Hamilton.  La short list de la Scuderia est donc en réalité une liste pour 2014 concernant la priorité et ensuite 2013 pour les autres noms moins prestigieux il faut l’avouer. Ce qui confirmerait ainsi la prolongation avenir de Felipe Massa dans l’équipe pour une année.

L’an dernier, Martin Whitmarsh avait prolongé le contrat de Jenson Button de peur que Ferrari, qui était déjà en contact avec le pilote anglais, ne lui chipe son champion du monde. L’accord McLaren – Button comprend l’idée de rester dans l’équipe de Woking au-delà de sa carrière de pilote. Une idée séduisante, mais résistera t’elle à la puissance marketing de Banco Santander ? Rien n’est moins sur. En effet, l’établissement dirigé par Emilio Botin souhaite de plus en plus valoriser son retour sur investissement en Formule 1. L’accord avec McLaren ayant été prolongé de quelques années, mais en échange d’un impact moindre par rapport à un passé récent. L’intégralité du sponsoring et de la puissance marketing dans la discipline est concentrée sur Ferrari. Sauf qu’il y a un hic important. Depuis 2010, plusieurs études de marchés arrivent sur les bureaux marketing de la banque espagnole et indique que le duo Hamilton – Button éclipse le duo Alonso – Massa en terme de notoriété. La morosité ambiante paralyse le marketing de Santander. Le choix est donc de viser Button aux côtés de Fernando Alonso afin d’équilibrer la donne. Espagne et Angleterre, les deux principales bases européennes de Banco Santander seraient réunit.

Pour cela, Banco Santander et Ferrari font leur compte. Le prochain contrat de Fernando Alonso sera moins important (25 millions d’euros brut) et une prolongation de Felipe Massa à 6 millions d’euros au lieu de 10 aujourd’hui permettrait de faire des économies. Car, actuellement, Jenson Button est payé 16 millions d’euros par McLaren et n’acceptera vraisemblablement pas moins pour quitter Woking à l’horizon 2014.

Mais, comment séduire et être sur que Button pose ses valises à Maranello d’ici 18 mois ? Simplement via un précontrat. Le système est connu chez Ferrari, car déjà utilisé avec succès auprès de Raikkonen et Alonso par le passé, mais également pour Robert Kubica depuis 2010. Dans cette situation de quasi détresse de la Scuderia, Richard Goddard a beau jeu de demander 3 ou 4 millions d’euros d’acompte en 2013 à une équipe Italienne qui souhaite un duo fort pour l’avenir. Une manière aussi de faire pression sur McLaren, car cette avance sera remboursable en cas de volte face.

Ce qui explique la prolongation cruciale de Lewis Hamilton chez McLaren actuellement. Avec un sponsoring principal (Vodafone en partance) et une motorisation flou au-delà de 2015, l’avenir au-delà de 2013 n’est pas garanti pour Jenson Button, il faut qu’il le soit pour le champion du monde 2008. La pression devient importante à Woking.  Il est intéressant de constater qu’Hamilton milite pour le retour de son copain Heikki Kovalainen dans une grande équipe. Le signe est désormais clair. Banco Santander a probablement résolu ses problèmes d’investissements à double visage (Ferrari – McLaren) en privilégiant l’équipe italienne, tout en prenant le meilleur de l’équipe anglaise (Jenson Button) pour valoriser son image de marque en Europe.

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Sauber et le marché des transferts 2013

Il est loin le temps ou un jeune pilote japonais éblouissait les bitumes des circuits du championnat du monde de Formule 1. Dépassant sur le circuit de Valencia deux voitures, dont Alonso, pour terminer dans les points dans le dernier tour. Réalisant un GP à domicile, sur le circuit de Suzuka, époustouflant, en dépassant plus que de raison ses concurrents au volant de sa modeste Sauber. Depuis cette année 2010, Kamui Kobayashi plonge progressivement vers le syndrome du pilote éblouissant la première année et transparent le reste de sa carrière. Le pilote japonais ne répond plus aux exigences de son équipe et son équipier, Sergio Perez, démontre des dispositions supérieures. Logiquement une place est à pourvoir sur le marché des transferts dans l’équipe Suisse.

Fort de sa saison 2010, l’entourage de Kamui Kobayashi avait profité pour obtenir un contrat pour 2011 et 2012 avec un salaire de 1 million d’euros. Un accord accepté par Peter Sauber à l’époque, mais qui est désormais remis en cause aujourd’hui. C’est ainsi que l’on parle de Heikki Kovalainen et de Jaime Alguersuari pour remplacer le japonais.

Concernant le pilote finlandais, il faut faire attention. Les performances de la Caterham ne semblent pas progresser depuis un an et lasse l’ex équipier de Lewis Hamilton chez McLaren. Tous les éléments sont en place : un moteur Renault qui gagne des courses, un KERS fiable, un pilote d’expérience, une équipe d’ingénieurs ayant plus d’expériences. Sauf que l’ensemble progresse timidement après 3 ans. La pression est désormais plus importante que l’an dernier à la même époque entre le finlandais et son équipe. Hormis une ouverture du score avec des points au championnat du monde pour la première fois de l’histoire de l’équipe, il n’y a plus d’autres solutions et les promesses de Tony Fernandes ne trouvent plus échos favorables aux oreilles de Kovalainen.

Actuellement payé 4 millions d’euros par Caterham F1 Team, Kovalainen reste un compromis intéressant sur le marché des transferts pour une équipe de milieu de grille. Toutefois, il n’est pas non plus impossible que la piste Sauber ne soit qu’un leurre, car les solutions de Kovalainen ne sont guère importantes. Il y a quelques semaines Ferrari avait annoncé son intérêt (en OFF) pour le finlandais, sans vraiment être crédible. Ce qui a provoqué un frein dans les démarches du pilote pour 2013.

L’autre pilote en lice est Jaime Alguersuari. Ce dernier annonce, à qui veut l’entendre, qu’il sera en 2013 en Formule 1. Cela cache non pas un intérêt soudain pour un pilote n’ayant pas vraiment démontré des exploits en piste chez Toro Rosso, mais un porte feuille intéressant. Le soutien de la société CEPSA (via le groupe IPC), dont il est l’ambassadeur en Espagne serait capable de financer une saison à l’espagnol dans une équipe de milieu de grille (Force India, Williams ou encore Sauber). L’évaluation se ses fonds tournerait autour de 8 millions d’euros pour 2013.

Quoi qu’il en soit, Sauber devra faire un choix pour 2013, Sergio Perez est courtisé par Ferrari mais sur du court terme (2014 ou 2015), Kobayashi est décevant, il faut donc un nouveau leader pour les trois prochaines années dans l’équipe. C’est désormais le moment d’agir et de choisir.

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Le principe d’un contrat d’une année pour Hamilton avec McLaren

La prolongation de Mark Webber chez Red Bull Racing, pour une année, fait entrevoir une nouvelle stratégie pour les tops teams. Déjà visible pour le cas de l’équipe autrichienne avec l’australien, la solution de prolonger d’une année un pilote, pourrait donner des idées aux tops teams.

Depuis 2009, le duo Webber – Red Bull joue les prolongations années après années. A ce jeu, l’australien n’a pas été perdant. Passant de 4,2 millions d’euros en 2009 et 2010, puis 8 millions d’euros en 2011, 10 millions en 2012 et 11 ou 12 millions en 2013, la stratégie est séduisante sur le papier et fait revenir les équipes de pointes à un certain réalisme. Nous savons que Ferrari proposait un contrat de seulement deux ans à Webber contre 8 millions d’euros environ, mais un contrat précisément à options. Ce qui change pas mal de chose et permet de mieux comprendre les stratégies de chacun sur le marché des transferts.

En réalité l’ère des contrats long terme, engagée par cette même équipe Red Bull Racing en 2010 avec Sébastian Vettel (signature jusqu’en 2014), suivi par Ferrari avec Fernando Alonso (jusqu’en 2016 sur le papier), Mercedes AMG et Nico Rosberg (jusqu’en 2015) et McLaren avec Jenson Button (jusqu’en 2014) semble révolu. Ce type de contrat est autant une assurance marketing pour l’équipe, qu’une valorisation pour le pilote. Sauf que dans le détail ce n’est pas le cas. Vettel peu partir fin 2013 de RBR en cas de mauvais résultats du team, Alonso ne dispose que d’un contrat ferme jusqu’en 2014, Nico Rosberg pourra quitter l’équipe en cas de mauvais résultats également, tout comme Jenson Button avec McLaren. Les portes de sorties sont nombreuses, au point de se demander l’utilité réelle de ces contrats long termes. L’intérêt de la protection est aussi important pour une équipe que d’autres aspects purement sportifs et marketings.

Avec la signature de Webber, les pistes de Lewis Hamilton sont bien maigres. Les discussions avec Ron Dennis (l’homme des contrats chez McLaren) semblent difficiles. Il faut d’ailleurs voir les remarques de Martin Whitmarsh durant le week-end du GP d’Angleterre sur le contrat d’Hamilton pour se rendre compte que tout n’est pas rose entre Woking et l’enfant prodige. Le principe d’un contrat de 3 ou 5 ans ne semble pas vraiment intéresser Simon Fuller, l’agent du champion du monde 2008. A une condition : une augmentation significative du salaire. Fuller voulait 40 millions, McLaren lance un 25 millions d’euros par année dans la presse en signe de compromis. Mais, une solution intermédiaire pourrait être trouvée :  Celle de ne renouveler d’une seule année le contrat.

Souvenir de Fernando Alonso lors de son retour chez Renault F1 Team en 2008. L’espagnol avait négocié un salaire important cette année là. Le total montrait sur le papier 32 millions d’euros, mais en réalité c’était 20 millions d’euros de salaire et 12 millions d’euros de primes de titres de champion du monde. Ensuite, le salaire d’Alonso en 2009 avait baissé à 16 millions d’euros. Ce type de schémas n’est pas impossible pour le duo Hamilton – McLaren.

La perte de Vodafone interroge beaucoup l’entourage d’Hamilton et la rumeur Coca Cola reste pour le moment un rêve qui deviendra réalité une fois la marque américaine sur l’aileron arrière d’une MP4. Pas avant. Ce qui inciterait naturellement à un renouvellement d’une année. Ceci est une raison, mais l’intérêt d’une année de contrat est aussi  destiné à mettre plus de pression sur McLaren, sur le marché des transferts. En réalité c’est un changement de stratégie que le duo Fuller – Hamilton met en place. Au lieu et place du salaire maximum, c’est une voiture pour obtenir un titre de champion du monde que souhaite l’anglais et son entourage. Rien de mieux pour valoriser un pilote. Sachant que Webber prolonge d’une année, un volant Red Bull sera disponible en 2014, tout comme chez Mercedes et probablement chez Lotus F1 Team, voir Ferrari, le choix sera intéressant pour mettre la pression fin 2013. Le précontrat Red Bull Racing – Hamilton ayant été annulé l’an dernier (car indexé sur les résultats de l’équipe McLaren), il faut d’autres moyens de pression. C’est le jeu des négociations en Formule 1.

La solution de prolonger d’une année le contrat d’Hamilton pourrait être une bonne idée pour McLaren et le pilote. Sachant que Jenson Button dispose d’un accord jusqu’en 2014, moyennant 16 millions d’euros, l’équipe anglaise peut faire baisser le salaire d’Hamilton à 10 ou 12 millions et ensuite le faire progresser, comme Red Bull l’a fait avec Webber. Ce qui fera une économique de 4 à 6 millions d’euros.

Cette stratégie de prolongation d’une année semble aussi atteindre Mercedes et Ferrari. La première étudie avec Michael Schumacher un schéma identique pour 2013, tandis que la Scuderia visera probablement une prolongation d’une année.  Malgré le fait d’avoir démenti dans son communiqué il y a 48h, pour simplement reprendre la main et ne pas donner des arguments à Nicolas Todt, l’agent de Massa,  dans les négociations avenirs. L’astuce est louable et démontre surtout que Ferrari souhaite avoir le choix en 2014 et ne pas s’enfermer dans un accord de deux ans avec le brésilien.

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Webber prolonge en 2013 et provoque le statu quo

L’annonce (surprise) de la prolongation de Mark Webber fait, pour la troisième année consécutive, entrer le marché des transferts pilote vers un statu quo de 12 nouveaux mois.

La prolongation de l’australien pour la saison 2013 auprès de Red Bull Racing est une bonne nouvelle pour l’intéressé, mais une mauvaise pour le marché des transferts et la fameuse redistribution des cartes tant attendue. L’effet domino des prochaines semaines sera désormais visible : Felipe Massa prolongera chez Ferrari, Lewis Hamilton avec McLaren, Michael Schumacher avec Mercedes AMG.

Webber a tout de même admit des discussions poussées avec la Scuderia Ferrari, ce qui a provoqué l’anticipation après sa victoire au GP d’Angleterre de son renouvellement de contrat chez RBR. Moyennant une augmentation de 2 millions d’euros, l’australien a bien joué de ses discussions avec l’équipe italienne, qui lui proposait moins, selon les estimations et la logique de la Scuderia.

En effet, le cas Felipe Massa est fortement à l’étude en Italie, mais qui pour le remplacer ? En réalité personne dans l’immédiat. D’autant que Ferrari n’est pas en position de faire de la surenchère de salaire. Elle propose 5 ou 6 millions d’euros à Massa pour 2013 et ne souhaite pas monter au-delà de 10 millions d’euros pour un autre cador. Ce qui limite la marge de manœuvre. Il est désormais donc certain que le brésilien prolongera son aventure avec l’usine de Maranello.

Webber ayant signé chez Red Bull Racing pour 2013, l’entourage de Lewis Hamilton ne peut utiliser l’équipe autrichienne comme une menace lointaine dans ses discussions avec McLaren pour 2013. L’usine de Woking se retrouve en position de force dans ses négociations avec le champion du monde 2008. C’est ainsi que l’option Lotus F1 Team est arrivée de loin dans les médias. En réalité, l’équipe d’Enstone est très heureuse avec son duo Raikkonen – Grosjean et chacun dispose d’une option qui sera validée prochainement. Réduisant l’alternative d’Hamilton à Mercedes AMG.

Sauf qu’un homme bloque le marché à l’autre extrémité de la chaine. Michael Schumacher a indiqué qu’il prendra sa décision en Octobre 2012, pour 2013. Prenant ainsi en otage un team qui ne peu pas discuter avec un autre pilote et surtout les autres pilotes qui ne peuvent pas utiliser le team de Brackley comme alternative de négociation. Confirmant ainsi le statu quo global du marché.

Une situation qui compliquera encore plus le retour de certain (Sutil ou Alguersuari par exemple) et l’avenir de pilotes dans l’attente d’une porte ouverte (Di Resta, Perez, Kovalainen pour exemple).

Un volant qui sera convoité à l’avenir pourrait être celui de la Williams en remplacement de Bruno Senna. Mais, dans ce cas là il faudra avoir des arguments économiques plus importants que le neveu du triple champion du monde. Autant dire que là aussi, à moins d’une surprise, cela ne bougera pas du côté de Grove.

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L’avenir de Michael Schumacher

L’avenir de Michael Schumacher sera connu dans environ six semaines, au cœur de l’été à suivre (Update : Finalement en Octobre). Avec Lewis Hamilton, le septuple champion du monde allemand est l’homme d’intérêt de cette saison des transferts. Depuis le début de la saison les discussions entre le pilote et l’équipe Mercedes AMG F1 vont bon train. Les détails n’ont pas été abordés, toutefois il  existe plusieurs précisions importantes pour la suite.

Depuis plusieurs mois, le PDG du Groupe Daimler, Dieter Zetsche avait laissé entendre une prolongation pour 2013 du pilote allemand. L’objectif de l’année 2012 avait été défini dans le plan présenté par Ross Brawn et Norbert Haug en 2010 : une 3ème place du championnat du monde et une victoire minium. La victoire a été obtenue par Nico Rosberg lors du GP de Chine, un podium pour Michael Schumacher lors du GP d’Europe, mais la 3ème place est encore difficile à viser face à McLaren, Red Bull Racing et Ferrari. Qu’importe, la saison 2012 est désormais positive. Reste une position importante dans le duo Schumacher – Mercedes, le contrat unilatérale.

Depuis le début il a été question de cette histoire. Le principe est simple : les deux parties sont d’accord pour accorder à l’un l’autorité de prolonger l’aventure avec l’autre. En règle générale c’est l’équipe qui prend la décision. Mais, dans certain cas, c’est le pilote. Heinz Harald Frentzen entre 1999 et 2001 avait un contrat de ce genre qui évoluait de 1 millions de dollars par année et que le pilote confirmait à Eddie Jordan en marge du GP de Monaco de chaque année. L’histoire a aussi démontrée que ce type d’accord est aussi dangereux en cas de divorce. L’équipe irlandaise a été obligée de payer l’année 2002 de Frentzen (6 millions de dollars), alors que ce dernier demandait 15 millions de dédommagement. Un épisode à tenir en compte malgré tout.

Dans le cas Schumacher – Mercedes, il avait été longtemps dit que c’était le constructeur qui devait prendre la décision pour 2013. Mais, en réalité c’est le septuple champion du monde qui la prendra. L’équipe Mercedes AMG lui ayant déjà fait une proposition : un salaire fixe et une indexation sur le sponsoring du team de Brackley. Soit un salaire cumulé d’environ 15 millions d’euros selon nos estimations. Toutefois, il n’est pas impossible que Schumacher dispose d’un salaire fixe et d’un variable en fonction du résultat en championnat du monde. Cela dépendra des objectifs de l’équipe en 2013. Le fait que Rosberg indique que le team est proche du titre est déjà un signe à tenir en compte.

Alors 20 ou 35 millions d’euros pour Schumacher en 2013 ? Mercedes -Benz subit sa propre fièvre sur ce dossier en donnant les clés de sa stratégie à la légende allemande et les bonnes dispositions du pilote laissent penser à une prolongation sur mesure. Ce qui sera un signe pour l’avenir. Le plan initial est de 5 ans, similaire à celui de Jean Todt avec Ferrari entre 1994 et 1998, il sera intéressant de faire le bilan et la comparaison en fin de saison.

Mais, dans l’hypothèse peu probable que Schumacher ne renouvelle pas son contrat en 2013, qui pour lui succéder ? Le fait que Paul di Resta ce soit séparer d’Anthony Hamilton est un signe qui laisse entendre que l’écossais n’est plus dans la course. Le père de Lewis Hamilton est un proche du constructeur allemand. Le cas Hulkenberg est intéressant, mais le fait qu’il ne soit plus dirigé par Willy Weber le rend plus vulnérable. La solution sera donc probablement externe et le choix important. Nico Rosberg est actuellement pilote numéro 1 de l’équipe, il devrait le rester pour l’avenir, donc la stratégie sera d’établir un numéro 2, comme chez Ferrari à l’époque Todt – Schumacher. Donc cela exclu les profils de Lewis Hamilton, voir de Felipe Massa et Mark Webber par exemple. Reste donc un profil de pilote ayant déjà environ 2 ou 3 saisons de Formule 1 dans une équipe intermédiaire et acceptant l’opportunité d’un top team avec les contraintes d’être le numéro 2 ou un numéro 1 bis, dont nous savons tous ce que cela signifie en réalité.

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Mark Webber, comme un air de numéro 2

En plus d’avoir logiquement démenti les contacts avec Ferrari pour 2013, Mark Webber a indiqué sur Autosprint que son avenir chez Red Bull Racing dépendra des résultats. De ses résultats.

Une déclaration étonnante pour l’homme qui a remporté un Grand Prix à Monaco cette année et qui estime avoir réalité un début de saison 2012 inégale. Pourtant, cela souligne un autre aspect du contrat de Mark Webber et des contraintes que Red Bull Racing accorde, en échange d’une égalité de traitement. En réalité l’australien est le pilote N°2.

Le pilote rassure en estimant que l’équipe n’a pas réellement envie de changer son line-up en 2013. Certes, mais si, par exemple Felipe Massa remporte une victoire cette saison, il sera reconduit en 2013 chez Ferrari dans le mois qui suivra le résultat. La différence ici avec Red Bull Racing est que la reconduction de Mark Webber est visiblement indexée sur le résultat de l’équipe. Le salaire du pilote australien est systématiquement le même que celui de son double champion du monde d’équipier, Sébastian Vettel. 8 millions d’euros en 2010, 10 millions d’euros en 2012. Mais en 2013 ? La tendance logique est de ne pas payer Webber comme Vettel, palmarès oblige. L’an prochaine le jeune allemand touchera environ 16 millions d’euros, mais l’australien ?

La question est posée et l’indication de Mark Webber sur l’indexation de ses résultats pour une reconduction ouvre une nouvelle voie dans le management de l’équipe autrichienne. Cela prouve que l’australien est le pilote numéro 2 de l’équipe et que son traitement égal n’est en réalité qu’une façade.

Imaginons que le contrat de Webber ait la clause suivante : L’équipe peut se libérer de son pilote australien si Red Bull Racing n’atteint pas en fin de saison le top 3 du championnat du monde des constructeurs. Une clause qui ressemble furieusement à celle d’un pilote numéro 2 encore une fois.

Pour cette saison 2012, contrairement à 2010 et 2011, Red Bull Racing ne domine pas la saison, ce qui sera plus difficile pour reconduire le contrat de Webber. Il n’est pas impossible qu’il faille attendre les 4 dernières courses de la saison pour une reconduction de contrat. Bien que plusieurs candidats attendent leur heure dans les couloirs de l’usine de Milton Keynes.

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Une fourniture moteur 2014 dépendante de la vente châssis ?

Sur Autosport, Jean François Caubet a indiqué que Renault décidera en Septembre du nombre de clients qu’elle équipera en 2014. Actuellement fournisseur de quatre équipes : Red Bull Racing, Lotus, Williams et Caterham, il n’est pas impossible qu’une ou deux nouvelles équipes entrent dans le giron du constructeur français, qui rappelons-le est désormais considéré, au même titre de Cosworth et PURE, comme un indépendant.

Actuellement le constructeur hésite entre deux options : celle de privilégier deux équipes (Red Bull et Lotus ?) ou alors de fournir plus d’équipes et prolonger la politique actuelle à plus large échelle.

Caubet donne toutefois une indication intéressante car elle renvoie à l’histoire des voitures clientes à vendre. Red Bull, Lotus et Williams, ses clients, sont favorables à cette idée et une décision devrait être prise d’ici les 30 prochains jours. Ce qui laisserait une marge pour Renault Sport afin d’analyser s’il existe des clients châssis intéressés par ses moteurs. En effet, il sera plus aisé d’adapter une monoplace avec le même moteur, surtout avec le prochain V6.

La question est de savoir quelle seront les futurs clients ? La réponse pourrait être Toro Rosso et HRT. La première pour sa filliation logique avec Red Bull, bien que les investissements depuis 3 ans ont été importants, bien qu’il démontrent ses limites et la seconde n’a pas vraiment de structure et pourrait avoir un châssis Williams ou Lotus à l’avenir.

L’avenir avec Caterham restera assez flou, mais il n’est pas impossible que l’équipe de Tony Fernandes signe avec PURE ou Mercedes-Benz. Les relations entre Renault et Tony Fernandes ayant débutées de manière trouble.

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Les dessous du salaire d’Hamilton chez McLaren

Ron Dennis a indiqué en marge du GP du Canada 2012, que les discussions autour du nouveau contrat de Lewis Hamilton doivent prendre en compte une réalité économique différente. Répondant aux rumeurs autour d’un salaire de 25 millions d’euros par année pendant trois ans (2013, 2014 et 2015). Une somme qui représente moins que ce que XIX, la société gérante des intérêts d’Hamilton, souhaitait.

La question est de savoir ce que la société de Simon Fuller souhaitait pour son client. La réponse est en partie visible depuis plusieurs mois maintenant. L’objectif est assez clair : Faire d’Hamilton le premier sportif anglais à atteindre le milliard de dollars de gains en carrière.

Depuis 2007, selon une projection financière et les données du Business Book GP, Lewis Hamilton a cumulé en adossements publicitaires un total d’environ 80 millions d’euros.  Pour la saison 2011, Hamilton a cumulé un total de 29.5 millions d’euros, dont 16 millions d’euros de salaire et 13,5 millions d’euros de primes et revenus annexes. En légère baisse par rapport aux années 2009 et 2010. La projection de la société XIX est de permettre à Hamilton d’être un des sportifs les plus pays du monde.

En réalité, XIX demanderait un salaire beaucoup plus élevé est proche de 40 millions d’euros annuellement, soit 50 millions de dollars à l’équipe McLaren. Un salaire incroyable, mais il semblerait que malgré la réduction des coûts, les projections démontrent une inflation prochaine des salaires des pilotes, étant donné le manque d’offre depuis deux ans. Une situation souhaitée par les constructeurs, pour baisser les salaires, mais qui est entrain de se retourner contre eux. Par exemple, Sébastian Vettel pourrait toucher un salaire proche de 25 à 30 millions d’euros à l’horizon 2015. Voir plus.

L’impact de Lewis Hamilton sur le sponsoring pourrait aussi atteindre 30 millions d’euros annuel. Au total et sans faire de prédiction folle, le champion du monde 2008 pourrait toucher dans les 10 prochaines années un total de 700 millions d’euros (soit 900 millions de dollars). Pas loin du milliard donc.

La société de Simon Fuller sait aussi compter. Martin Whitmarsh avait annoncé un fond spécial de 120 à 160 millions d’euros pour ses pilotes. Jenson Button a signé un contrat d’une valeur de 54 millions d’euros. Il reste donc plus de 100 millions d’euros, en valeur haute pour le contrat de Lewis Hamilton. Ce qui explique la demande élevée du salaire sur trois saisons (2013, 2014 et 2015).

Reste que le bras de fer continue. Ron Dennis ne souhaite pas vraiment offrir un salaire important à son pilote fétiche, car cela mettrait en péril l’équipe. Souvenir de 1993 avec Ayrton Senna. De plus, les alternatives (Red Bull et Mercedes), pour Hamilton sont relativement timides. Principalement à cause de cette demande de salaire importante.

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