Archives de la catégorie : Transferts

Line-up 2015 (Update 3)

Avec l’annonce du line-up officiel de McLaren (Fernando Alonso et Jenson Button), le dessin de la saison 2015 devient de plus en plus intéressant.

Les pilotes dont les noms sont entre parenthèse ne sont pas encore confirmés ou sur le départ.

Mercedes AMG F1
Lewis Hamilton – Nico Rosberg

Red Bull Racing
Daniel Ricciardo – Daniil Kvyat

Williams
Valterri Bottas – Felipe Massa

Ferrari
Sébastian Vettel – Kimi Raikkone

Force India
Nico Hulkenberg –  Sergio Perez

McLaren
Fernando Alonso – Jenson Button

Scuderia Toro Rosso
Max Verstappen – Carlos Sainz Jr

Lotus F1 Team
Pastor Maldonado – Romain Grosjean

Sauber F1 Team
Marcus Ericsson – Felipe Nasr

Caterham F1 Team
(avenir incertain – des pilotes responsables avec de l’argent si possible)

Publié dans Transferts | Tagué , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | 1 commentaire

Fernando Alonso – McLaren-Honda : la saison des hypothèses

Fernando AlonsoL’hypothèse du moment est que Fernando Alonso, après avoir signé un préaccord en Septembre (avant le GP de Sotchi), recommanderait tellement de clauses libératoires que  McLaren ne souhaiterait plus valider le contrat 2015. L’idée du double champion du monde 2005/2006 est pouvoir se libérer au bout d’une saison pour viser un volant Mercedes AMG F1 en 2016 (selon la Gazzetta dello Sport). Pendant ce temps, Lewis Hamilton discute pour une simple prolongation pour 2016 et 2017 de son contrat avec le constructeur allemand.

Le plus intéressant est que l’ensemble des rapports dans la presse font état du manque de performances du moteur Honda. Il n’est pas impossible qu’il y ait un lien entre le moteur japonais et le pilote espagnol. Que d’un côté McLaren menace de résilier le contrat d’Alonso (en échange d’un dédit), si le moteur Honda n’est pas plus compétitif par exemple. Ou encore qu’Alonso ne souhaite pas piloter la McLaren, si cette dernière n’est pas compétitive. Cette hypothèse (farfelue) expliquerait l’hésitation Button/Magnussen. Car en réalité il faut un pilote débutant la saison 2015 et acceptant de la quitter son volant au moment de la compétitivité retrouvée. Tordu.

Il existe aussi une autre idée. Reproduire l’opération Alain Prost 1992. Sans volant et limogé de Ferrari fin 1991 le champion français toucha son salaire Ferrari pour l’année 1992, à savoir 12 millions de dollars. Mais, l’envie de courir était trop forte et des essais pour le compte de l’équipe Ligier commença à voir le jour. L’opération n’était pas du goût de Ron Dennis et McLaren qui proposèrent un contrat à Prost d’une saison, d’une valeur de 4 millions de dollars ayant la particularité de ne pas faire courir pour 1992 Prost ! Payer pour ne pas courir et ne signer nulle part pour la saison 1992. Quelques mois plus tard, Alain Prost signera son contrat 1993 et 1994 avec Williams-Renault.

Ce remake de l’histoire Prost/McLaren/1992 a actuellement les faveurs de la presse allemande (via Auto Motor und Sport). Pour rappel de l’histoire:  Alain Prost avait réalisé plusieurs essais, en temps que consultant, et avait un contrat 1996 avec l’équipe de Woking. Qui ne sera jamais validé…

Publié dans Transferts | Tagué , , , , , , | Commentaires fermés sur Fernando Alonso – McLaren-Honda : la saison des hypothèses

Un détail important du contrat Alonso-McLaren-Honda

GP Brésil 2014 McLarenFernando Alonso a signé son contrat McLaren-Honda. Plusieurs sources l’affirment depuis plusieurs semaines. Un contrat sur une base de trois saisons, avec la possibilité de sortir dès la fin de saison 2015. Avec cet accord, Fernando Alonso retourne en arrière et confirme la nouvelle tendance d’avenir des champions du monde avec leurs contrats.

Décembre 2007. Renault F1 Team attend son jugement du Conseil Mondial de la FIA pour une obscure affaire d’espionnage industriel. Un retour de flamme de l’affaire McLaren-Ferrari qui avait entaché pour longtemps la saison 2007. Un retour de flamme qui a provoqué un autre retour, celui de Fernando Alonso dans la structure d’Enstone. Toutefois, le salaire du pilote ibérique était des plus conséquents. En 2006, lorsque le récent double champion du monde quitta Renault, il ne touchait que 12 millions d’euros. Pour son retour il demande 30 millions.

Les discussions entre Bernard Rey (mandaté par Carlos Ghosn), Flavio Briatore et Luis Garcia-Abad, l’agent du pilote aboutira à un contrat pour 2008 et 2009 sur la base annelles de 30 millions d’euros avec une option (des deux côtés) sur 2010 et, simultanément, comme l’indiquait à l’époque le journaliste Renaud deLaBorderie, un sas de sortie à discuter – dès la fin 2008 dans l’éventualité où Renault ne figurait pas dans les trois premiers du championnat des constructeurs. Le pilote pouvait partir et l’équipe se séparer de son pilote.

Le contrat de Fernando Alonso avec McLaren (et même celui de Sébastian Vettel chez Ferrari) s’inspire de ce contrat du passée. Dans l’éventualité d’un manque de compétitivité de McLaren et Honda en 2015, Alonso pourra quitter le team de Woking et l’équipe pourra aussi se séparer de son pilote.  Ce type de contrat dispose aussi d’une particularité importante :

En effet, à l’époque de Renault, Alonso touchait un important salaire en 2008, mais, lorsque l’équipe a remplie ses objectifs de résultats, elle était en position de force et a réduit le salaire du pilote pour 2009. Il ne touchait plus que 16 millions d’euros (et une prime 7/8 millions d’euros pour un hypothétique titre de champion du monde).

Tout indique que le contrat de Fernando Alonso chez McLaren-Honda lui permettra d’obtenir un important salaire (une base de 40 millions d’euros), mais pour 2016 tout cela reviendra à la normale si l’équipe de Ron Dennis termine dans le top 3 par exemple ou signe des victoires. Un détail important pour comprendre l’avenir.

Publié dans Management, Transferts | Tagué , , , | Commentaires fermés sur Un détail important du contrat Alonso-McLaren-Honda

Jenson Button et Toyota Motorsport

Jenson Button Brésil GP F1 2014 McLarenEn étalant ses exigences vis-à vis de Ron Dennis – un maintien  de son salaire à 16 millions d’euros en 2015 – Jenson Button ne faisait que justifier sa déclaration : « Je suis un champion du monde et il est temps de le respecter. » Pourtant cet axiome n’a pas ébranlé Ron Dennis. Ni même d’autres patrons.

La piste Fernando Alonso/McLaren-Honda est de plus en plus claire. Le pilote espagnol n’a pas encore réglé ses détails avec la Scuderia Ferrari et retarde l’annonce d’un contrat signé à Sotchi, selon plusieurs sources. Le contrat porterait sur deux ans (2015/2016), avec une option pour 2017 et un salaire de base de 40 millions d’euros. Un important salaire qui serait la cause, disait-on à Interlagos, du départ de Jenson Button.

La stratégie de Richard Goddard, l’agent de Jenson Button, pour la saison 2015 n’avait rien à voir avec la précédente. En 2012, l’idée était de garder ses positions vis-à-vis de Lewis Hamilton et un salaire de rang, sans demander d’augmentation. Mais une évolution en fonction de l’obtention d’un titre mondial. Sauf que de titres, McLaren n’a jamais été en mesure d’en obtenir pour son pilote anglais. Goddard avait donc fait le choix d’appliquer la même stratégie que les représentants de Lewis Hamilton, il y a deux ans, avec Martin Whitmarsh : Faire payer à McLaren son manque de performance.

Une stratégie encouragée par l’arrivée de Honda et ses millions dans le budget de l’équipe anglaise. A ce jeu toutefois, Button y a perdu. Le scénario de la rupture c’est engagé. L’attente d’un nouveau contrat se faisant sentir, Ron Dennis aurait fait une offre sur un salaire de 12 millions d’euros en salaire et une prime de 4 millions d’euros, selon les résultats. L’accord était raisonnable pour tout le monde. Button n’ayant pas d’autres offres (seulement l’idée d’une retraite à l’époque). Mais à la rentrée, l’entente a été modifiée par Dennis. Le salaire a été diminué de 50%. Des 12 millions en salaire, il ne restait plus que 6 millions et 10 millions de primes. Cette offre serait celle qui a provoqué la déclaration de Button sur son statut de champion du monde.

Honda ne souhaitant participer qu’au salaire de Fernando Alonso et non à celui de Button, McLaren devait assumer de sa poche le salaire du champion du monde 2009. Une charge importante.

Button a refusé de signer un tel contrat. Pendant ce temps, Dennis discute depuis quelques semaines, d’une nouvelle entente avec Kevin Magnussen. Le jeune danois disposait d’une option pour 2015, qui se transforme progressivement en contrat de deux ans (2015 et 2016) contre une substantielle augmentation de salaire (1,5 millions d’euros l’an prochain et 3,5 millions en 2016, selon les estimations).

Un pas en dehors de la Formule 1, Richard Goddard discute sérieusement avec Toyota Motorsport, qui participe aux 24h du Mans et au championnat d’endurance face à Audi et Porsche. Une signature est proche entre les deux parties (on parle d’un salaire de 3 millions d’euros par an pour Button). Mais les dernières déclarations de Button laisse entendre qu’une solution pourrait être trouvée avec McLaren. Une importante baisse du salaire serait envisagée.

Publié dans Exclusifs, Management, Transferts | Tagué , , , , , , | Commentaires fermés sur Jenson Button et Toyota Motorsport

Force India joue un jeu subtil avec Perez

Sergio PerezLorsqu’en décembre 2013, Force India annonce l’arrivée de Sergio Perez pour 2014 aux côtés de Nico Hulkenberg, Vijay Mallya avait laissé entendre que l’accord entre son équipe et le pilote mexicain était : « pour 2014 et au-delà », ce qui signifiait en langage courant que l’accord engageait fermement Perez pour une saison et que 2015 était une option. Une option qui peine à émerger.

Depuis plusieurs semaines, Force India a prolongé le contrat de Hulkenberg. L’allemand ne disposant pas d’option dans un top team, la clause préférentielle de l’équipe de Silverstone a été activée pour 2015. Pourtant Vijay Mallya laisse entendre que le line-up pour la saison prochaine ne changera pas.

Pour analyser les discussions autour du contrat de Sergio Perez  chez Force India pour la saison prochaine, on en revient encore et toujours au double partenariat du groupe de télécommunication Telmex (via la marque Claro), avec Force India (depuis cette saison) et Sauber (depuis 2011). Le milliardaire mexicain propriétaire de l’empire de télécom, Carlos Slim avait accepté de soutenir à hauteur de 8 millions d’euros l’équipe indienne en marge de la signature de Perez, selon le BusinessBookGP2014 (édition française et English version). L’équipe suisse bénéficie d’un traitement à hauteur de 15 millions d’euros autour du jeune pilote Estéban Guitiérrez. Sauf que le podium de Perez à Bahreïn fait échos à l’absence de performance de son compatriote du côté d’Hinwill. Pour Mallya, le groupe Telmex valorisera davantage son retour sur investissement avec son équipe que sur Sauber.

L’annonce de la signature de Marcus Ericsson, fort de 17 millions d’euros de soutien et hier de Felipe Nasr et ses 10 millions d’euros 25 millions d’euros, met sur la touche le pôle mexicain Telmex/Claro/Guitiérrez. L’occasion de profiter de la situation et retarder l’engagement de Perez chez Force India.

Indiquant que plusieurs sponsors mexicains ont rejoint son équipe, Mallya masque à peine sa volonté de signer un gros sponsor. Telmex est la cible prioritaire. Mais, à la différence de Sauber qui avait exigé 40 millions d’euros en 2013 pour continuer d’engager Perez, Mallya espère simplement récupérer l’investissement du groupe mexicain sur Sauber. Soit un total de 23/25 millions d’euros pour la saison 2015. Telmex, selon ce schéma deviendra le sponsor principal de l’équipe indienne.

Le jeu est donc de retarder la signature. De faire peur,  alors que le GP du Mexique, piloté par Carlos Slim fera son retour au calendrier de la Formule 1 en 2015. L’absence de Guitiérrez laisse Perez seul représentant de son pays. Il serait donc dommage que le seul pilote mexicain du plateau ne soit pas présent pour sa course nationale. Cela serait fâcheux.

Cela dit, le groupe Telmex en consentant cette année (et l’an dernier déjà avec McLaren) un tel investissement à double visage (Force India-Sauber) ouvre la porte du tout possible. En toute logique pour Mallya. Mais en affaire rien n’est jamais acquis. Là est la difficulté de l’homme d’affaire indien sur cet épineux dossier mexicain.

Publié dans Marketing, Transferts | Tagué , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Force India joue un jeu subtil avec Perez

Red Bull avec Vettel chez Ferrari ?

Dans l’édition du BusinessBookGP2014, une prédiction basée sur le concept du cygne noir indiquait que Sébastian Vettel irait chez Ferrari avec le soutien de Red Bull. La marque autrichienne a récemment répondu sur ce point.

Red Bull RB10 Infiniti

Dans la prédiction, il est écrit  que : si Vettel signe chez Ferrari, il remplacerait Fernando Alonso. Le pilote espagnol étant soutenu en partie par Banco Santander qui est sponsor de l’équipe italienne, l’idée était de remplacer l’établissement bancaire par Red Bull contre un chèque de 50 à 70 millions d’euros par année. En cela, le quadruple champion du monde restera dans le giron autrichien et la marque au taureau rouge étendra son influence au-delà de ses deux équipes et son Grand Prix.

A Sotchi un porte-parole de l’équipe Red bull Racing a expliqué qu’un accord entre Sébastian Vettel et Dietrich Mateschitz, le patron de la marque de boisson énergisante, a clarifié l’idée qu’il n’y aura pas d’accord publicitaire entre les deux parties à l’avenir. Vettel ne fera donc pas la promotion de Red Bull chez Ferrari.  Pour l’instant. L’argument lancé en OFF est que Ferrari dispose d’un accord avec TNT, un rival brésilien. Mais…

En effet, Ferrari a signé un accord de sponsoring avec la marque de boisson brésilienne TNT. L’accord remonte à Mars 2012 et il a été signé pour une durée de trois ans. Expirant à la fin 2014. Ce qui laisse en réalité libre champs à Red Bull de remplacer TNT à Maranello. Voir plus ?

Publié dans Communication, Management, Marketing, Transferts | Tagué , , , | 3 commentaires

Les offres de dernière minutes pour les champions

last-minuteDans l’histoire des transferts, il existe toujours un invité de la 25ème heure. Une équipe improbable faisant une proposition à un top pilote pour obtenir ses services dans les derniers instants d’une saison. Nous en sommes là avec Fernando Alonso.

Mi-1995, alors que Michael Schumacher était au centre des plus grandes spéculations, trois offres fermes étaient sur la table : une prolongation 96 de Benetton, une offre de McLaren et une autre de Ferrari. Vers la fin de l’été, alors que Schumacher allait signer avec la Scuderia, Frank Williams lança une proposition pour 1997 et 1998. Cet épisode est un des nombreux du genre.

1997. Damon Hill n’était pas satisfait de son choix par défaut chez Arrows. Tom Walkinshaw lui avait bien proposé un nouveau contrat pour 1998, mais inférieur à ce qu’il touchait alors. L’entourage du champion du monde 1996 discuta avec deux autres équipes : Prost GP et Jordan. Avant que Peter Sauber ne se lance en proposant 14 millions de dollars pour 1998 et 1999. Deux semaines avant que Hill ne signe chez Jordan.

Flavio Briatore pour le compte de Renault F1 Team avait démarché Michael Schumacher en septembre 2006 pour un volant 2007, alors que le pilote avait annoncer sa première retraite sportive.

En 2009, alors que Ferrari annonçait le départ de Kimi Raikkonen en septembre, la piste la plus probable pour le champion du monde 2007 était Brawn GP (qui allait devenir Mercedes AMG F1). Martin Whitmarsh au nom de McLaren avait réalisé une offensive, considéré comme de dernière minute aujourd’hui, sur le finlandais. Avant de signer Jenson Button.

Pour revenir à Fernando Alonso, souvenons-nous de l’offre de Toyota F1 Team formulée en Octobre 2008. Au début du mois de Novembre les rumeurs indiquaient que le pilote espagnol disposait de trois options : Renault, Toyota et l’année sabbatique. Dix jours plus tard (12 Novembre), Toyota annonçait l’abandon de son offre. Le 5/6 Décembre, Flavio Briatore annonce le retour du pilote ibérique chez Renault F1 Team.

D’autres pilotes ont aussi été des victimes de ces offres de dernière minute. Ralf Schumacher avec son offre Force India en 2008, Juan-Pablo Montoya avec l’offre BMW-Sauber en 2007 et Jacques Villeneuve et son offre Williams, alors qu’il venait de signer chez Sauber Petronas pour 2005.

En bref, ce genre d’annonce autour de Fernando Alonso par exemple signifie deux faits : premièrement les rumeurs de plan B avec Lotus F1 Team indiquent plutôt que l’on est proche d’une conclusion pour Fernando Alonso. Une annonce est statistiquement à prévoir d’ici 15 à 20 jours, si on se rapproche de l’histoire. Deuxièmement cela donne une bonne image à Lotus F1 Team pour augmenter sa valeur. Mais la réalité est que ces histoires, crédible le plus souvent, ne sont que des coups médiatique visant d’autres objectifs que sportifs. Un coup d’épée dans l’eau.

Publié dans Communication, Transferts | Tagué , , , , , , , , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Les offres de dernière minutes pour les champions

Le scénario possible F. Alonso – Banco Santander – McLaren Honda

Fernando AlonsoL’axe Alonso-Ferrari-Banco Santander sera rompu dès l’année prochaine. Ce partenariat débuté en 2010, dans l’aspiration du concept Alonso-McLaren-Santander en 2007, a permis à la banque ibérique d’augmenter sa renommée et désormais de se transformer en plate-forme d’affaires. Mais le départ (annoncé) de Fernando Alonso pourrait remettre en question la politique sponsoring de l’établissement financier. Réellement ? Souvenir de 2008.

L’accord entre Banco Santander et Ferrari court jusqu’en 2017 pour une valeur d’environ 30 millions d’euros, selon le BusinessBookGP2014 (version française and english version). Un accord important pour la Scuderia, tout comme pour la banque espagnole. Aujourd’hui deux banques rivalisent dans la discipline : UBS qui est la banque officielle de la Formule 1 et Banco Santander qui est le principal partenaire de la Scuderia Ferrari. L’une et l’autre sont là pour les mêmes raisons : Développer leurs réseaux d’affaires.

Lorsqu’en 2007, Fernando Alonso décide de quitter McLaren-Mercedes après une saison compliquée, Banco Santander avait signé un accord de 45 millions d’euros sur trois ans (2007/2008/2009). Le double champion du monde espagnol signa chez Renault F1 Team pour 2008 et 2009. Pendant ce temps, la banque Santander était restée sponsor de McLaren.  Tout en soutenant discrètement Alonso dans sa campagne d’Enstone. Comment ?

Via Universia. Ce réseau en ligne reliant plus de 1.000 universités dans le monde a été fondée en 2000 en Espagne, et reste largement soutenu par Banco Santander qui s’en sert comme d’une tribune (en début de saison Emilio Botin, défunt patron de la banque avait annoncé son intention de suivre la carrière d’Alonso encore pendant 10 ans, lors d’une intervention dans une université du réseau aux côtés de Stefano Domenicali).

En 2008 et 2009, Universia a sponsorisé Renault F1 Team à hauteur de 5 millions de dollars (3,3 millions d’euros) par année.

Ce serait une solution possible et de complément. Actuellement l’accord McLaren – Banco Santander est renouvelé à l’année, mais dans des proportions limitées (autour de 3 millions d’euros par an). L’arrivée de Fernando Alonso chez McLaren en 2015 permettra un renouvellement de l’accord, mais sans atteindre les proportions de Ferrari toutefois. La solution serait d’augmenter sensiblement autour de 6 ou 8 millions le sponsoring de la banque et d’obtenir 3 à 5 millions d’Universia pour les périodes 2015/2016 et 2017.

Publié dans Entrepreneurs, F1 Leaders, Marketing, Transferts | Tagué , , , , | Commentaires fermés sur Le scénario possible F. Alonso – Banco Santander – McLaren Honda

L’avenir de Vettel sans la tutelle de Red Bull

Vettel  Le départ de Sébastian Vettel de la galaxie Red Bull Racing soulevait la question d’une clause spécifique du contrat entre l’équipe autrichienne et le quadruple champion du monde. Une clause qui permettait à Red Bull de garder Vettel sous contrat, tout en permettant à ce dernier de signer chez Ferrari. Cette clause a volée.

Activée à partir de 2013 et courant jusqu’à l’année 2017. Cette clause particulière permet à Sébastian Vettel de décider de son avenir si le résultat de RBR est médiocre. Une prolongation destinée à maintenir sous pression le staff technique. En apparence seulement. Dans le détail cette clause, valable jusqu’en 2017,  relève d’une modalité qui astreint Red Bull à un investissement de plusieurs millions d’euros par an sur une période de 5 ans. Une option préférentielle que s’est réservée la marque autrichienne sur son quadruple champion du monde. Dans les faits, si le pilote allemand souhaite signer dans une autre équipe, Red Bull paiera pour disposer de ses services en priorité le temps de la « pause » entre les deux parties jusqu’en 2017.

Au journal autrichien Klein Zeintung, Dr Helmut Marko a indiqué « Nous avons insistés pour que Vettel perçoive immédiatement sa clause libératoire ou qu’elle soit supprimer. Les deux parties ayant rejeté sa gestion. » Ce qui signifie que Vettel ne souhaite pas revenir par contrainte chez RBR et que RBR a compris qu’il était temps de laisser son champion partir.

Reste à savoir si Vettel va toucher 18 millions d’euros de Red Bull pour sa libération (6 millions d’euros par année) ou que cette clause allait simplement rayée et résilier.  Visiblement des discussions sont actuellement en cours sur ce sujet.

Une chose est désormais entendue : Vettel est un pilote qui n’aura plus de liens avec Red Bull pour la suite de sa carrière.

Publié dans Exclusifs, Transferts | Tagué , , , , | 1 commentaire

Note du Mardi – Le calendrier F1 est un outil médiatique

Note du mardiChaque année le calendrier de la Formule 1 fait débat. Chaque année les critiques tournent autour des voyages, décalages horaires etc… mais en 2014 le calendrier a surtout permis une mise à jour de l’agenda médiatique.

GP de Russie. Les rumeurs autour de Fernando Alonso étaient actives durant l’ensemble du Week-End. Une rumeur qui indiquait une prise de participation de 25% du pilote espagnol dans McLaren, à la réduction de salaire demandé par Ron Dennis à Alonso, en passant par un passage chez Williams en attendant Mercedes en 2016 et enfin la possibilité de rester chez Ferrari via la troisième voiture. Sotchi a été le théâtre d’un engouement médiatique important. Un retour médiatique pourrait t’on dire, après l’épisode lointain du GP du Japon ou Sébastian Vettel avait surpris par son annonce de quitter Red Bull Racing. Les journalistes étaient de retour en Russie pour « enquêter. »

L’évolution progressive

Historiquement l’impact médiatique de la Formule 1 avait une fenêtre d’exploitation débutant en Avril et s’arrêtant en Septembre. Le premier Grand Prix européen est toujours le début des premières rumeurs de transferts et souvent après la course de Monza il n’y avait plus rien. Place à la course et aux championnats du monde qui devaient se décider sur les circuits. 6 mois sur 8 que durait la silly season (saison des rumeurs) se diffusaient, mais elles étaient relayer à la télévision ou dans la presse écrite voir à la radio. Toutefois les rumeurs en 1998 ou 2005 étaient aussi folles qu’aujourd’hui. Internet n’a rien fait d’autres qu’enfler la caisse de résonance et l’a accéléré en étant un outil marketing et de communication. Comme n’importe quel outil médiatique de nos jours.

Une saison complète est coûteuse pour un journaliste de terrain. Compter plus de 60.000 euros rien que pour les déplacements et hors salaire. La presse écrite a quasiment abdiquer le quotidien d’une saison et se concentre sur les courses européennes et deux ou trois courses à l’autre bout du monde (Canada, Singapour ou Brésil). Le calendrier avec des courses lointaines pénalisaient la circulation de l’information et du bruit médiatique. Remarquez que les courses outre-mer sont l’objet de sujets polémiques sur un événement se passant durant le Grand Prix, tandis que les courses européennes ou proche de l’épicentre européen ont pour sujet les rumeurs de transfert.  Aujourd’hui le mot d’ordre est que la rumeur doit être au centre du « buzz » que doit générer la Formule 1. L’année 2014 est intéressante car la construction du calendrier est une évolution de mentalité.

Le cirque médiatique permis par le calendrier

La saison 2014 dure 9 mois du 16 Mars au 23 Novembre. Elle a été construite de manière standard à première vue, mais dans la pratique elle permet de générer un bruit constant. Par exemple les premiers bruits ont été entendus à Bahreïn en Avril (souci entre Ferrari et Alonso et tension entre Hamilton et Rosberg). Puis le 11 Mai, le GP d’Espagne lance la saison européenne avec un premier pic à Monaco, décor des premières grosses rumeurs de transferts et enfin de Silverstone à Monza le mercato est en route. L’intérêt d’avoir inséré Sotchi au milieu du Japon et du GP des USA était intelligent. Il a relancé le bruit qui ne sera couvert une dernière fois qu’à Yas Marina à Abu Dhabi, l’ultime rendez-vous de la saison.

La construction du calendrier de Formule 1 est aussi un outil médiatique majeur,  à l’heure ou la discipline est diffusée derrière des murs payants en Europe, pour des raisons économiques compréhensible pour l’équilibre de la discipline. Le calendrier 2014 et les prochains seront construits de la même manière. Permettant que le bruit médiatique (rumeur surtout) se diffuse toute l’année en maintenant une pression importante et l’intérêt de la discipline. C’est une évolution importante qui a été comprise par les pilotes et leur entourage. Le jeu médiatique de Fernando Alonso (qui a fait son choix depuis trois mois) sur son avenir traduit parfaitement l’influence du calendrier. Il n’est pas impossible que le double champion du monde annonce son avenir au GP des USA, afin de ne pas être perturbé par la horde de journalistes d’une part, mais surtout pour être ensuite plus serein au Brésil et à Abu Dhabi. Sébastian Vettel a surpris son monde au Japon avec son annonce. Il n’a été interrogé qu’à Sotchi, car la majorité des journalistes étaient présents.

Au-delà du simple fil conducteur de l’histoire du championnat du monde de Formule 1, le calendrier a évolué progressivement pour devenir un scénario alimenté par les médias ou ses acteurs. Un outil médiatique participatif moderne. Démontrant que la discipline n’est clairement plus un sport, mais un média qui doit être alimenté constamment.

Publié dans Communication, Marketing, Note du Mardi, Transferts | Tagué , , , , , | Commentaires fermés sur Note du Mardi – Le calendrier F1 est un outil médiatique