« Je voulais dire non, Montezemolo m’a convaincu » la phrase raisonne encore à Genève. Toutefois, cette aventure avortée relève du malaise. Un ménage à l’avenir s’établera dans l’entourage de Michael Schumacher et l’heure du bilan a déjà débuté ce matin.
« C’est un grand échec » clame dans Bild, Willy Webber l’agent du pilote allemand, toutefois dans cette histoire de come back deux personnages se sont affrontés dans la sphère d’influence de Michael Schumacher : Sabine Keim et Willy Weber. La première est l’attaché de presse, le second est l’agent, mais leur compétence s’entrechoque depuis le retrait du pilote fin 2006.
Par essence, l’attaché de presse est une personne qui définit et met en place les actions de communication à destination des médias. C’est donc elle qui se charge d’obtenir la meilleure couverture médiatique possible à son client. C’est elle qui assure l’interface entre la presse et le pilote, en dictant les mots du pilote. C’est aussi la garde du corps médiatique de Schumacher, et une conseillère en plus d’avoir été sa biographe.
L’agent est la personne qui gère la carrière du pilote. Il recherche, négocie et suit les contrats d’engagement. Il intervient aussi pour conseiller son client dans ses choix professionnels. Certains agents sont des gestionnaires de patrimoine et des assistants personnels.
Sauf que dans le cas de Michael Schumacher depuis son retrait du moins, son agent est aussi son représentant médiatique, assurant aussi l’interface entre les médias et son client. Situation récurrente quand un sportif est retraité, Michael Jordan avait subit, lors de son premier retrait en NBA, cette situation avant de laisser les pleins pouvoirs à son agent et à son sponsor Nike. Dans les faits : Sabine Keim et Willy Weber se sont affrontés depuis 15 jours sur le retour de leur client et ami. Dès suite à l’accident de Felipe Massa, la rumeur du retour de Schumacher a été rapidement orchestré par l’attaché de presse, Weber, en négociation avec Montezemolo pour le renouvellement du contrat de consultation de Schumacher ne devait pas être au courant.
Schumacher a consulté son entourage sur la proposition de Montezemolo : Weber a dit non car injuste (voir ici pour en savoir plus), Keim oui. Corina Schumacher, après avoir dit non, c’est rangé sous les arguments de son mari et a donnée son feu vert pour un retour.
Les deux conseillés spéciaux de Schumacher marchent sur les plates bandes de l’autre. Keim trop contente de revoir son pilote favori en piste à très bien fait son travail, aidé en cela par Montezemolo, tandis que Weber a lui aussi fait du matraquage médiatique mais plus mesuré. Deux sons de cloche se sont affrontés depuis 15 jours, d’un coté le retour fantastique de Schumacher et son Aura de champion, de l’autre l’aspect médicale largement sous médiatisé par les médias, signifiant clairement une dissonance de stratégie et deux visions différentes. Franck, un commentateur du blog hier, a eu raison de souligner cette différence mais n’a regardé qu’un coté du jeu médiatique. Certes le discours de Schumacher était du même niveau que son agent, mais comment expliquer le battage médiatique dans tous les médias de France et de Navarre (le monde) ? Comme le souligne Norbert Billaud, Editeur de FanaticF1.com, « lorsque même La Croix parle de F1 c’est que c’est un gros buzz », cela a été le cas encore hier et lors de son retour. Tout le monde en a parlés provoquant un tsunami médiatique sur la F1.
Selon Keim le retour de Schumacher devait être comme celui de Lance Armstrong, cette année lors du Tour de France, une bonne manière de redorer l’image du pilote et d’affirmer son charisme, tandis que pour Weber ce n’était pas une bonne stratégie car Schumacher doit donner l’image de son rang, à savoir un pilote compétitif physiquement, ce qui n’a pas été le cas.
Toutes les grandes stars du sport ont eu dans leur carrière un attaché de presse et un agent en même temps, mais finalement, le dernier a eu raison du premier, car souvent le professionnel des médias se prend pour un agent. Ce qui semble être le cas pour Schumacher…
Il y a quelques jours, le nom de Stefan GP raisonnait comme une équipe fantomatique trainant la FIA devant la Commission Européenne (
La signature des Accords Concordes et la paix entre la FIA et la FOTA pousse Bernie Ecclestone à regarder le futur avec sérénité et d’envisager un retrait.
En signant avec MegaFon, Flavio Briatore suit une logique économique pour le compte de Renault F1 Team. En difficulté pour remplacer son sponsor principal, le banquier ING, le manager italien séduit le sponsoring de l’entourage du pilote russe Vitaly Petrov.
L’été est lourd au dessus de Brackley où le personnel de l’équipe Brawn, en vacance, ne s’avent pas encore comment ils seront mangés à l’avenir. Près de 700 personnes composent l’équipe anglaise, et un plan de « remerciement » (nouveau mots plus sympa pour licenciement) annoncé en Avril n’a toujours pas été activé par la direction et pour cause.
