Archives du tag : Fernando Alonso

Note du Mardi : l’ère des pilotes fournisseurs de services

Niki Lauda est une voix intéressante à plus d’un titre. Il a connu la Formule 1 des années 70, été employé de Bernie Ecclestone (et connait ses méthodes), il a connu la Formule 1 dessinée par Ecclestone et sa trajectoire rencontre régulièrement la discipline depuis 30 ans. Sa lecture sur le manque d’attractivité de la F1 provient selon lui d’un objet principal : les pilotes.

Définissant sa pensée l’autrichien explique que l’attractivité de la discipline a toujours été du fait des pilotes, et pas la voiture. Pire, il estime que sans leur combinaison ils ne sont pas reconnaissables par des non-initiés du paddock. L’attribution à ce manque de charisme a un nom pour Lauda : les pilotes sont devenus des fournisseurs de service pur.

La faute au système actuelle de la Formule 1 qui supervise, réglemente, contrôle les moindres détails. Mais c’est également la faute au système de gestion des pilotes depuis 15 ans. Car tout à changer à partir du moment où Flavio Briatore est intervenu dans le jeu des agents. Opposant l’historique rapport « performance/prix » au « qualité/prix », transformant progressivement les pilotes en fournisseur de service pour les équipes et non plus comme une élite de génie du volant.

Les champions du monde actuellement en exercice ont tous répondu à cette logique. Fernando Alonso a été un pilote Briatore/Renault, devant répondre à la problématique du constructeur français qui n’avait pas les moyens d’avoir une star derrière le volant. Il a été ainsi fabriqué. Comme Kimi Raikkonen et Jenson Button ayant un lien avec la famille Robertson. Ils ont servi d’alternative au moment venu durant l’ensemble de leur carrière (Jenson en remplacement de Zanardi, puis comme alternative à Villeneuve chez BAR, puis comme alternative à Hamilton chez McLaren et Raikkonen était une alternative à Button pour Sauber, puis une alternative à Hakkinen pour McLaren et enfin une alternative à Schumacher chez Ferrari). Sébastian Vettel est un produit Red Bull, comme Lewis Hamilton est un produit McLaren depuis l’enfance. En bref, l’ensemble de ces pilotes ont répondu à une problématique de fourniture de service pilotage au profit unique des constructeurs qui ont financé leurs ascensions.

Et Nico Rosberg, l’actuel leader du championnat du monde est lui aussi un produit de cette logique. Il est arrivée à 21 ans chez Williams sur les mêmes bases que Jenson Button 6 ans avant lui. Enfin, Felipe Massa a été un produit Ferrari par pure imitation de Renault à l’époque.

Selon la logique de Niki Lauda, les derniers vrais champions du monde sont Mika Hakkinen, Michael Schumacher et Jacques Villeneuve. Mais c’était déjà l’âge du déclin.  En 1993, Flavio Briatore voulait limiter les salaires des meilleurs pilotes à 5 millions de dollars, car Benetton n’avait pas les moyens de Williams, McLaren et Ferrari de proposer le double ou le triple aux stars de l’époque. C’était le début de la fin…

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GP Allemagne 2014 – Paddock Confidences

Red Bull RB10 GP Allemagne 2014

 

Alcool au volant…
Plusieurs associations non gouvernementales fustigent ouvertement la FIA et Jean Todt afin d’obtenir l’interdiction de la publicité des marques alcools en Formule 1. L’argumentation est simple : la FIA produit une campagne de sécurité routière qui est contraire à la publicité ouverte de sa discipline reine dont elle a la tutelle. Le président de la FIA envisage une riposte.

Alonso vise 2018 avec Ferrari
Un initié italien promène son regard dans le paddock d’Hockenheim et glisse à ses confrères : « Alonso vise un contrat jusqu’en 2018 avec Ferrari et souhaite signer avant les vacances. »

Sauber avec Ferrari en 2015
L’équipe suisse a confirmée qu’elle disposera « certainement » de l’unité moteur Ferrari pour 2015. En réalité ce que demande Peter Sauber à Luca di Montezemolo est d’avoir le même traitement que Williams avec Mercedes-Benz. A savoir le même moteur que l’équipe italienne. Augurant que si cela avait été le cas cette saison la Scuderia Ferrari aurait gommée plus rapidement ses erreurs.

Pneus 18, 19 ou 20 pouces
Pirelli, finalement conquit par les essais des pneus 18 pouces avec la Lotus E22 à Silverstone la semaine dernière annonce étudier aussi la possibilité d’augmenter le diamètre à 19 ou 20 pouces et introduire finalement ces gommes pour 2016 au plus-tard. Beaucoup d’observateurs estiment que ceci est de l’intox pour ne pas se retrouver en concurrence avec Michelin à l’horizon 2017.

Sauber cherche solution pour l’avenir
Après avoir reconnu son erreur d’avoir privilégié la saison 2013 au détriment de la préparation de la saison 2014 (sous estimé), l’équipe Sauber est entrée dans le dilemme économique suivant : vendre des parts de l’équipe ou renouveler en cours de saison les deux pilotes et préparer 2015 ?

 Grosjean et l’avenir
Le pilote français a eu plusieurs réunions techniques avec les ingénieurs Lotus sur la voiture 2015 à Enstone. Reste que Grosjean annonce en OFF qu’il est sur le marché et souhaite plus de garanties de Lotus. Une certitude : il n’ira pas chez McLaren Honda la saison prochaine.

Lotus et 2015
Gerard Lopez compare la saison 2014 à celle de 2011. Un concept novateur qui n’a rien donné sur la piste. Toutefois la voiture de 2011 a été une base utile à la E20 de 2012 et la E21 de 2013 qui ont gagné des courses. A Enstone l’espoir est permis de penser que la E23 de 2015 sera l’héritière de la E20…

Les nouvelles ambitions de Williams
L’équipe de Grove vise ouvertement la 2ème place du championnat du monde des constructeurs (actuellement occupée par Red Bull Racing). En interne l’équipe est très heureuse d’avoir une année d’avance sur le planning de performance présentée aux sponsors (surtout Martini). Au point d’envisager l’avenir avec gourmandise. Une victoire est l’objectif pour la fin de saison dans les coulisses de l’usine.

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Fernando Alonso et ses négociations avec Ferrari

Fernando Alonso F14T Silverstone 2014Après les départs de Luca Colajanni, Stefano Domenicali et Luca Marmorini ces derniers mois, trois autres personnes sont sur le train du départ que dirige Marco Mattiacci pour le compte de la Scuderia Ferrari. L’identité de ces personnes alimente les spéculations de l’autre côté des Alpes. L’intérêt est ailleurs en vérité.

Ross Brawn ne viendra pas renforcer les rangs de Maranello. L’ingénieur a poliment refusé l’offre de proposé Luca di Montezemolo. Dans son plan de redressement de Ferrari, Mattiacci dispose de plusieurs variantes imitant les autres structures de team. En coulisse la proposition de prolongation de la Scuderia envers Fernando Alonso n’a pas réellement eu l’effet souhaité à Maranello. Le pilote n’a pas eu une réaction passive. Au contraire. La première contre partie est que l’espagnol a souhaité qu’Andrea Stella ne fasse pas partie du train de départ et obtienne du galon. En cela, le double champion du monde dépasse le cadre sportif et impose un volet politique dans ses négociations en imposant en contre partie de la prolongation jusqu’en 2019 des conditions aussi structurelle que les classiques économiques et sportives.

Dans ses ambitions de construire une équipe Ferrari à sa mesure, Fernando Alonso entrevoie dans Marco Mattiacci l’artisan de sa nouvelle politique sportive. En OFF, l’espagnol n’hésite plus à indiquer qu’il vise un troisième titre de champion du monde pilote pour ensuite se retirer.

Ces conditions politico-sportives à Maranello occultent résolument un acteur du jeu. Kimi Raikkonen. Le finlandais a été souhaité par Alonso alors que Luca di Montezemolo et Stefano Domenicali visaient Nico Hulkenberg. Toutefois le contrat du finlandais pourrait être redéfini dans le cas ou l’équipe ne se place pas à la 3ème place des constructeurs à la fin du mois de Juillet, en faveur de la Scuderia. Pour prévenir cette contre éventualité, les rumeurs du départ du dernier champion du monde Ferrari sont de plus en plus importantes à Modène. Une manière de rappeler la place du finlandais dans l’échiquier italien.

Après avoir obtenu des garanties de son sponsor (Banco Santander), d’avoir obtenu le concours d’un pilotes de valeur (Raikkonen), celui d’une restructuration (l’émergence de Marco Mattiacci), les ambitions de Fernando Alonso sont clairement de produire durant les dernières années de sa carrière une Scuderia Ferrari réellement tournée derrière lui. Alors que l’équipe actuelle est dirigée sur la doctrine de 2007, en rupture avec celle de Jean Todt/Michael Schumacher.

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Ferrari s’active autour d’Alonso

Fernando Alonso Marco Mattiacci Silverstone 2014 F1Les médias ibériques sont extrêmement limpides sur l’avenir de Fernando Alonso en estimant que le double champion du monde restera en 2015 chez Ferrari. Plus intéressant, les événements de cette semaine sont désignés comme déterminant pour l’avenir des deux parties.

Par anticipation et désespoir devant la situation de la Scuderia et l’ombre menaçante de McLaren-Honda, le président de la Scuderia Ferrari, Luca di Montezemolo a proposé à Fernando Alonso un contrat de trois ans (2015/2016/2017) avec une revalorisation de salaire autour de 30 millions d’euros. A cela, le double champion du monde avait annoncé la semaine dernière dans la presse ibérique, qu’il ne visait pas plus loin que les deux années de son contrat actuelle avec la Scuderia. Guerre des mots.

La rumeur venant de Maranello laisse entendre qu’une extension pour 2017 du contrat actuel est dans l’air, avec une option pour 2018 et 2019. Une année ou Fernando Alonso aura 38 ans. Au point d’interroger sur les réelles motivations de l’équipe italienne qui ne prépare pas réellement l’avenir face à ses rivaux du paddock.

Nous comprenons que ces histoires ne sont qu’un premier levier médiatique devant permettre d’apporter à Fernando Alonso des preuves de redressement pour un avenir à court terme. Cette semaine, le pilote espagnol a une longue séance de simulation à Maranello, afin de tester des éléments qui seront utilisés sur la monoplace 2015, comme Kimi Raikkonen la semaine précédente. Avec un bonus pour l’espagnol : il verra à quoi ressemblera la prochaine arme de Maranello pour la saison prochaine.

A ce jour, Fernando Alonso dispose de deux contrats : Un contrat de McLaren sans durée fixée et un contrat 2015/2016/2017 que Ferrari lui a proposé il y a quelques semaines. L’autre option serait d’appliquer simplement les options de son contrat actuel. A ce jour, l’espagnol a confirmé sa présence en 2015, mais se réserve le droit de voir plus loin…

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GP Angleterre 2014 – Paddock Confidences

Susie Wolff GP Angleterre 2014 EL1 Williams F1

Mclaren aura un nouveau sponsor
Unilever (Rexona et Clear) passera, selon les bruits, de Lotus à McLaren dès l’an prochain. L’investissement du groupe anglo-néerlandais était de 15 millions d’euros en 2014 et sera doublé avec une plus grande exposition sur la prochaine McLaren-Honda.

Lotus en mode Ferrari ?
Il est entendu que Lotus F1 Team serait en discussion avec le groupe Reemtsma Portolio autour d’un deal sur la marque JPS (John Player Special) sur le même modèle que Ferrari et Marlboro. Pour le moment Lotus a démenti, mais la rumeur est insistante. Si ce deal est réalisé, il ouvrira la porte à des retours des marques de tabac en Formule 1.

Hugo Boss quitte McLaren
Après 33 ans de présence comme partenaire de l’équipe de Woking, la marque allemande Hugo Boss va rejoindre les rangs de Mercedes F1 Team dès 2015. Cette perte est un coup dur car cette association faisait partie de la stratégie de McLaren pour séduire un partenaire sur du long terme.

Lotus et Mercedes
Cela se confirme de plus en plus dans le paddock. Lotus disposera d’un moteur Mercedes-Benz la saison prochaine. Toutefois l’équipe brouille les pistes est indique avoir des discussions avec Honda (fort probable) et Ferrari (uniquement pour une question de convenance). Federico Gastaldi, le Manager de l’équipe d’Enstone a reconnu toutefois qu’il ya eu l’an passé des retards de paiements sur le moteur Renault.

Red Bull et Renault
Niant les rumeurs de rachat de Viry-Chatillon, Helmut Marko reconnait que l’avenir des deux partenaires passera par une collaboration beaucoup plus étroite dès cette saison. L’équipe autrichienne souhaite investir ses propres ingénieurs dans le programme moteur Renault Sport.

Sauber et les sponsors Russes
Il y a une année, l’équipe Suisse annonçait l’arrivée de trois partenaires russes devant lui assurer un avenir radieux. On parlait d’un investissement de 45 millions d’euros par année (surtout assuré par Gazprom selon les indications). L’usine d’Hinwill est toujours en contact avec la Russie et maintien ce projet en veille pour le moment. Car les raisons de l’annulation du projet sont politiques du côté de Moscou. Pour le moment donc.

Kimi et Fernando et l’avenir
Toto Wolff a annoncé que Mercedes F1 Team n’était pas intéressé par les services de Fernando Alonso pour l’an prochain et la suivante. Excluant ainsi la piste Brackley définitivement. Côté Raikkonen, Steve Robertson, son agent, a nié les envies de retrait de son client à l’horizon 2016. Expliquant toutefois qu’il y aura un après Ferrari en 2016. Avec une autre équipe donc…

 

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Alonso ou Raikkonen sur le départ selon Mika Hakkinen

Dans l’ombre de ses 46 ans, Mika Hakkinen a une vie qui lui sciait convenablement. Consultant de luxe pour la société Aces crée par son agent, le belge Didier Cotton. Le duo s’occupe essentiellement aujourd’hui de Valtteri Bottas, après avoir été le temps de quelques mois le conseil de Lewis Hamilton et Heikki Kovalainen. Le double champion du monde 1998 et 1999 est un observateur informé de la situation et le relais médiatique de son mentor.

Ainsi sa parole est intéressante à relever concernant le duo composant l’équipe Ferrari sur son blog MyHermes. Hakkinen estime qu’il va y avoir du changement d’ici l’an prochain en remplaçant l’un des deux pilotes. Estimant que Fernando Alonso n’a pas le comportement du pilote qui restera : «  Les commentaires qui sont émis par Fernando Alonso, laisse entendre qu’il ne restera pas beaucoup plus chez Ferrari ».

Plus intéressant Hakkinen laisse aussi entendre que Kimi Raikkonen quittera aussi la Scuderia, s’il continue d’être derrière son équipier. Laissant entendre qu’il en sait plus qu’il ne souhaite en dire pour le moment sur la situation.

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McLaren-Honda vs l’alternative Alonso

Face au désir d’une équipe de top pilote souhaité contractuellement par Honda pour son retour, Ron Dennis est face à ses contradictions personnelles. Une offre a été faite à Sébastian Vettel, en vain. Fernando Alonso est la priorité numéro 1 de l’équipe anglaise. Mais en cas d’échec quelle sera l’alternative ?

La promesse avait été formulée par Martin Whitmarsh auprès de Honda et traîne comme un héritage trop lourd à porter sur les épaules de Ron Dennis. Une équipe de rêve accompagnant le retour du constructeur japonais. En phase finale des discussions, Dennis avait arraché des promesses économiques plus importantes que prévus par le constructeur. A l’époque le duo de pilote McLaren était Jenson Button et Lewis Hamilton et il ne faisait aucun doute qu’une prolongation des deux hommes était dans l’air. L’histoire nous a démontré un autre déroulement. Malgré tout, l’arrivée de Honda s’ajoute à une inflation mécanique des rémunérations des pilotes, déstabilisant les ordres établies. Cela ne déplaît pas à Ron Dennis, mais ce dernier se retrouve 20 ans en arrière.

Après avoir signé son contrat avec Mercedes-Benz pour cinq ans durant l’été 1994, la volonté du constructeur allemand était d’avoir un top pilote dans une McLaren pour 1995. Les manœuvres autour de Michael Schumacher ont été instantanées. Une offre de 20 millions de dollars a été faxée à Monaco dans le bureau de Willy Weber. En vain. Alain Prost c’est vu proposé un contrat de 26 millions de dollars pour revenir. Mais, disposant d’un contrat d’ambassadeur Renault le quadruple champion du monde Français, malgré des essais début 1994 pour le compte de l’équipe, est bloqué. Il ne sortira de ce contrat que plus tard et envisagera un nouveau retour à Woking pour 1996.

Exit Schumacher rempilant avec Benetton, Alain Prost sous contrat Renault. Il ne restait que Nigel Mansell (43 ans). L’heureux vainqueur du GP d’Australie disposait d’un contrat avec Williams pour 1995, mais Patrick Head et Franck Williams lui ont préféré le jeune David Coulthard aux côtés de Damon Hill. Disponible, Mansell est contacté sans conviction par Ron Dennis. Le moment tardif des négociations permettra aux deux parties de trouver un rapide accord d’une année pour 10 millions de dollars. Un fiasco.

C’est ce même fiasco qui hante Dennis aujourd’hui. Si il ne dispose pas de Fernando Alonso pour 2015 (ou 2016), il devra se rabattre sur Kimi Raikkonen (dont le retour à Woking a été d’ailleurs démenti dans la foulée comme un hasard intéressant). Un pilote qu’il connait bien et qui souhaite encore réaliser deux saisons dans la discipline. Le finlandais aura 36 ans la saison prochaine. Un âge qui rebute Dennis.

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Les manoeuvres de Ferrari pour retenir Alonso

L’offre de Ron Dennis pour un contrat 2015 est toujours sur le bureau de Luis Garcia Abad à Madrid. Ce précontrat avec McLaren n’ayant certes aucune valeur juridique n’a d’intérêt que la moralité qu’on lui portera à l’avenir. Avec ce document l’agent de Fernando Alonso est en mesure de maintenir la pression sur la Scuderia Ferrari.

Depuis plusieurs semaines, Marco Mattiacci s’active pour prendre le costume du Jean Todt italien. Son plan court terme de deux saisons, est en réalité un plan de quatre ans (2014/2015/2016/2017) ayant pour but essentiel de maintenir Fernando Alonso sous l’influence de la Scuderia Ferrari. Les discours d’espoir pour 2015 du double champion du monde espagnol vont dans ce sens. Mais en coulisse le doute et le l’usure d’une relation qui peine à se concrétiser par un titre se fait sentir.

L’offre McLaren inquiète Mattiacci qui a rapidement compris les méthodes de transaction en Formule 1.  Profitant du flou à Maranello au début du printemps, Ron Dennis avait habillement manœuvré autour de l’espagnol. Depuis son arrivée, l’italien observe l’échiquier de son équipe et constate que les contrats de ses deux pilotes résistent sur des clauses de performances en 2014 que l’équipe ne pourra honorer avec certitude. Pire, avec le soutien de Honda, McLaren pourrait faire une offre démesurer qui devra être contrée par Ferrari, afin de garder le double champion espagnol. Fragilisant l’équilibre économique de l’équipe. Actuellement Fernando Alonso et Kimi Raikkonen sont payés 22 millions d’euros  (selon le BusinessBookGP2014). L’an prochain le finlandais touchera 30 millions d’euros, selon les informations que nous disposons. Mais quid d’Alonso ? d’un line up déjà le plus coûteux du paddock (44 millions d’euros), il pourrait devenir ingérable (60 millions ou plus même). Un tel investissement ne pourra se faire qu’au détriment de l’aspect technique qui est le socle du projet de trois ans de Mattiacci.

Par anticipation et désespoir devant la situation, Luca di Montezemolo a proposé a Fernando Alonso un nouveau contrat de trois ans (2015/2016/2017) avec revalorisation de salaire autour de 30 millions d’euros comme base de discussion.

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Kimi Raikkonen et son contrat Ferrari

La passion qui entoure les conditions contractuelles de Kimi Raikkonen chez Ferrari résulte d’une volonté délibérée. Cette saison le champion du monde 2007 touche un salaire de 22 millions d’euros selon le BusinessBookGP2014 (voir ici), soit l’équivalent de son équipier Fernando Alonso. Donnant ainsi l’image d’équité. Sauf que la saison deux du contrat du finlandais, en face cachée, est un peu plus complexe.

Tout d’abord, Kimi Raikkonen a signé pour deux ans (2014, 2015), mais une option particulière aboutie à la condition suivante : A compter d’une date  indiquée (estimée au 31 Juillet), si Ferrari ne figure pas dans les trois premiers du championnat des constructeurs le pilote pouvait partir ou redéfinir son contrat. A ce jeu d’options le salaire de Kimi Raikkonen est déjà fixé à 30 millions d’euros pour saison 2015. Ferrari le sait depuis Août 2013.

Actuellement 3ème du championnat, 10 pts devant Force India, la Scuderia redoute surtout les performances de Williams sur circuit rapide (29 pts de retard) et un possible retour de McLaren (21 pts de retard). Les écarts sont importants, mais depuis qu’en plus des Mercedes, les Red Bull de Ricciardo et Vettel terminent sur le podium, les perspectives pour la Scuderia seront difficiles.

En effet, Luca di Montezemolo fait ses calculs et comprend que dans sa perspective de séduire et rassurer, l’embauche de Kimi Raikkonen est un investissement coûteux. Si Ferrari termine 4ème du championnat, la perspective d’un salaire à la baisse du champion du monde 2007 est à la faveur de l’équipe italienne (dans le cas ou aucune alternative extérieur ne soit proposée au pilote). Autrement non.

Reste l’aspect le plus délicat du contrat. Le statut de Kimi Raikkonen. En tant que dernier champion du monde Ferrari il a souhaité que l’équité technique, essentiel à son sens, soit respecté. Dans le même temps, pour équilibrer les susceptibilités, Montezemolo a accordé un avantage stratégique à Fernando Alonso pour 2014. L’an prochain le finlandais par contrat souhaite une totale égalité de traitement avec son équipier, ne voulant pas entrer dans le jeu italien qu’il avait déjà entrevue par le passé.

Ce qui transforme le président Luca di Montezemolo en funambule. Sa stratégie a toujours été la même depuis deux décennies. Il utilise le moment des renouvellements contractuels pour établir un équilibre précaire qu’il désir pour la Scuderia. Sauf que la situation du contrat de Kimi Raikkonen (et du renouvellement de Fernando Alonso) va imposer une gestion différente, évitant tout dérapage.

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Avant Poste – GP Canada 2014

Le Grand Prix du Canada 2014 va débuter dans quelques heures et je vous propose de lire les trois informations que vous devriez savoir avant de voir la course.

Alonso et la retraite

Le double champion du monde espagnol estime sur Sky Sport qu’il est possible d’obtenir un troisième titre de champion du monde avec Ferrari. Etant passé proche du titre à deux reprises (2010 et 2012 en ajoutant 2007 avec McLaren cela fait trois). L’objectif 2014 est simple : la 2ème place du championnat des constructeurs.

Toutefois il est intéressant de souligner qu’Alonso a aussi précisé qu’après ce troisième titre il arrêterait sa carrière en Formule 1. Confirmant la pensée qu’il avait déjà eux à l’époque de McLaren en 2007.

Renault objectif 2015

Le constructeur français s’active en coulisse afin de préparer la saison 2015. La FIA lui a donnée l’autorisation, ainsi qu’à Ferrari et Mercedes et ce grâce à l’arrivée de Honda la saison prochaine,  de concevoir un nouveau bloc moteur. Ainsi Renault lancera un nouveau moteur pour 2015 qui sera complètement différent car il s’inspirera fortement du moteur Mercedes.

Les constructeurs négocient actuellement avec la Fédération concernant la consommation qui devait passer à 95kg/100km au lieu de 100 aujourd’hui. L’idée est de garder encore cette dernière barre avant l’établissement du gel moteur progressif qui sera lui aussi décalé d’une saison.

Red Bull et la politique

Finalement Christian Horner a indiqué qu’il resterait avec Renault la saison prochaine. La saison 2014 n’étant pas d’un bon pedigree ni pour le constructeur français, ni pour l’équipe autrichienne qui a beaucoup de mal à s’adapter à la nouvelle réglementation. Les deux parties ont convenu de continuer pour la saison prochaine mais si en 2015 la situation n’évolue pas, il y aura rupture par consentement mutuelle et sans dédit pour la marque au losange.

En coulisse les discussions sur un retour à la concurrence pneumatique à l’horizon 2017 a déjà un opposant : Red Bull justement. Assez bizarrement l’argument des coûts est mis en avant par Christian Horner sur ce point. Mais surtout cela permettrait un équilibre entre les performances des équipes. Un équilibre que les autrichiens jugent très bien comme il est aujourd’hui.

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